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ESPERAL®


disulfirame

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé à 500 mg (beige) :  Tube de 20.


  • COMPOSITION

     p cp
    Disulfirame (DCI) 
    500 mg
    Excipients : povidone, carmellose sodique, stéarate de magnésium, cellulose microcristalline.

  • INDICATIONS

    Adjuvant dans la prévention des rechutes au cours de l’alcoolodépendance.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Voie orale.
  • 1 comprimé par jour.
  • Avaler le comprimé avec un demi-verre d’eau, le matin au petit déjeuner après une abstinence d’alcool d’au moins 24 heures.
  • Coût du traitement journalier : 0,12 euro(s).

    CONTRE-INDICATIONS

    • Hypersensibilité au disulfirame ou à l’un des autres constituants du comprimé.
    • Insuffisance hépatique sévère.
    • Insuffisance rénale.
    • Insuffisance respiratoire sévère.
    • Diabète.
    • Atteintes neuropsychiques.
    • Atteinte cardiovasculaire.
    • Prise de boissons alcoolisées ou de médicaments contenant de l’alcool depuis moins de 24 heures.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Mises en garde :
    Liées au disulfirame seul :
    De très rares cas d’hépatites fulminantes ont été rapportés :
    Devant des signes évocateurs (asthénie, anorexie, nausées, vomissements, douleurs abdominales ou ictère), un examen clinique et un contrôle biologique des fonctions hépatiques doivent être entrepris immédiatement (cf Effets indésirables).
    Liées à l’association disulfirame-alcool :
    Les patients doivent être informés du risque d’effet antabuse (cf Interactions).
    La réaction disulfirame-alcool : cette réaction (effet antabuse) survient chez les patients traités par le disulfirame lors de l’absorption d’alcool, même en petite quantité : prendre garde à la présence d’alcool dans la composition d’autres médicaments (notamment dans les solutions buvables), dans l’alimentation, mais aussi lors de l’utilisation de produits de toilette tels qu’après-rasages et parfums.
    Les symptômes désagréables (bouffées congestives du visage, érythème, nausées et vomissements, sensation de malaise, tachycardie, hypotension) se produisent 10 minutes après l’ingestion d’alcool et durent de ½ heure à plusieurs heures.
    Des réactions avec l’alcool peuvent survenir jusqu’à 2 semaines après l’arrêt du disulfirame.
    Des réactions plus sévères ont été rapportées : troubles du rythme cardiaque, crise d’angor, collapsus cardiovasculaire, infarctus du myocarde, mort subite, dépression respiratoire, accidents neurologiques (confusion mentale, encéphalopathie et convulsions).
    La prise concomitante du disulfirame est déconseillée avec :
    • l’alcool et les médicaments contenant de l’alcool ;
    • l’isoniazide ;
    • les nitro-5-imidazolés (métronidazole, ornidazole, secnidazole, tinidazole) ;
    • la phénytoïne.
    (Cf Interactions.)
    Précautions d’emploi :

    Ce médicament ne doit être administré qu’après un examen médical approfondi (clinique et biologique).

    Pratiquer un contrôle biologique des fonctions hépatiques, comportant un dosage des transaminases, avant le début du traitement par le disulfirame (cf Contre-indications), puis régulièrement, en particulier pendant les 3 premiers mois de traitement.

    L’élévation des transaminases à trois fois la limite normale supérieure impose l’arrêt sans délai et définitif du traitement. Les patients devront alors être suivis étroitement jusqu’à la normalisation du bilan hépatique.

    Le disulfirame doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant un eczéma au nickel, en raison d’un risque accru de survenue d’hépatites (cf Effets indésirables).

    Le disulfirame ne doit jamais être administré au malade à son insu.

    L’utilisation de disulfirame est déconseillée pendant la grossesse quel qu’en soit le terme et chez la femme en âge de procréer n’utilisant pas de mesure contraceptive (cf Fertilité/Grossesse/Allaitement).


    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses : Déconseillées :
    • Alcool : effet antabuse (chaleur, rougeur, vomissements, tachycardie). Éviter l’absorption de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.
    • Isoniazide : troubles du comportement et de la coordination.
    • Nitro-5-imidazolés (métronidazole, ornidazole, secnidazole, tinidazole) : bouffées délirantes, état confusionnel.
    • Phénytoïne : augmentation importante et rapide des taux plasmatiques de phénytoïne avec signes toxiques (inhibition de son métabolisme).

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Warfarine (et, par extrapolation, autres anticoagulants) : augmentation de l’effet anticoagulant oral et du risque hémorragique (diminution de son métabolisme hépatique).

    FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Les données animales ne permettent pas de conclure et les données cliniques sont insuffisantes.

    L’utilisation de disulfirame est donc déconseillée au cours de la grossesse quel qu’en soit le terme et chez la femme en âge de procréer n’utilisant pas de mesures contraceptives.

    L’apparition d’un effet antabuse important lors de la prise d’alcool peut entraîner des conséquences graves pour le foetus.


    Allaitement :

    En cas de traitement par le disulfirame, l’allaitement est déconseillé.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Le risque de somnolence en début de traitement peut rendre dangereuses la conduite de véhicules ou l’utilisation de machines.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Liés au disulfirame :
    Gastro-intestinaux :
    • Nausées, vomissements, gastralgies, diarrhées.
    • Arrière goût métallique dans la bouche, mauvaise haleine.
    • Odeur déplaisante chez les patients colostomisés.
    Hépatiques :
    • Des élévations des transaminases sont fréquemment observées, cependant les hépatites sont rares, mais peuvent éventuellement être fulminantes et conduire au décès du patient (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    Sur le système nerveux central :
    • Polynévrites des membres inférieurs, névrites optiques.
    • Troubles neuropsychiques (perte de mémoire, confusion).
    • Somnolence et fatigue en début de traitement.
    • Céphalées.
    Cutanés :
    • Allergie cutanée, éventuellement due à une sensibilité croisée avec le caoutchouc.
    Liés à l’association disulfirame-alcool :
    • Bouffées congestives du visage, érythème, nausées et vomissements, sensation de malaise, tachycardie, hypotension.
    • Des réactions plus sévères ont été rapportées : troubles du rythme cardiaque, crise d’angor, collapsus cardiovasculaire, infarctus du myocarde, mort subite, dépression respiratoire, accidents neurologiques (confusion mentale, encéphalopathie et convulsions).

    SURDOSAGE

    Un surdosage avec le disulfirame seul peut entraîner des atteintes neurologiques : syndrome extrapyramidal, troubles de la conscience tels que coma, confusion, encéphalopathie.
  • Le traitement est symptomatique.
  • L’association d’un surdosage disulfirame-éthanol peut entraîner un coma ou un syndrome confusionnel, un collapsus cardiovasculaire avec parfois complications neurologiques.
  • Le traitement est symptomatique.

  • PHARMACODYNAMIE

    Médicaments utilisés dans la dépendance alcoolique (code ATC : N07BB01 ; N : système nerveux central).

    Le disulfirame est un inhibiteur de nombreuses enzymes.

    L’inhibition de l’acétaldéhyde-déshydrogénase entraîne une élévation de la concentration en acétaldéhyde, métabolite de l’alcool éthylique responsable de manifestations déplaisantes : bouffées congestives du visage, nausées et vomissements, sensation de malaise, tachycardie, hypotension.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    Après prise orale, l’absorption du disulfirame est rapide mais incomplète (de 70 à 90 %). Il est rapidement métabolisé : réduction en diéthyl-dithiocarbamate, lui-même éliminé sous forme glucuroconjuguée ou transformé en diéthylamine et en sulfure de carbone. Une partie du sulfure de carbone est éliminée par voie pulmonaire. Les autres métabolites sont éliminés par voie urinaire.


    CONDITIONS DE CONSERVATION

    Pas de précautions particulières de conservation.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400930374696 (1964/97, RCP rév 31.01.2011).
      
    Prix :2.39 euros (20 comprimés).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.


    sanofi-aventis France
    1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
    Info médic et pharmacovigilance :
    Tél (n° Vert) : 08 00 39 40 00
    Fax : 01 57 62 06 62

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