FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p dispositif à | |||
40 µg/24 h | 60 µg/24 h | 80 µg/24 h | |
Estradiol (DCI) | 1,25 mg | 1,9 mg | 2,5 mg |
(sous forme hémihydratée : 1,29 mg/disp 40 µg/24 h ; 1,96 mg/disp 60 µg/24 h ; 2,58 mg/disp 80 µg/24 h) |
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
Appliquer Estrapatch une fois par semaine, c’est à dire renouveler le dispositif transdermique tous les 7 jours.
Estrapatch existe sous 3 dosages : 40 microgrammes/24 heures, 60 microgrammes/24 heures et 80 microgrammes/24 heures.
Pour débuter ou poursuivre un traitement dans l’indication des symptômes postménopausiques, la dose minimale efficace doit être utilisée pendant la plus courte durée possible (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
Ainsi, la posologie usuelle recommandée pour débuter le traitement est de un dispositif d’Estrapatch 40 microgrammes/24 heures.
Coût du traitement journalier : 0,27 euro(s).En fonction de l’évolution clinique, la posologie peut être adaptée aux besoins individuels :- La survenue de symptômes de surdosage tels que tension mammaire, irritabilité, gonflement abdominopelvien, indique en général que la dose est trop élevée et doit être diminuée.
- si les symptômes de déficit estrogénique ne sont pas corrigés, la dose peut être augmentée.
- cyclique (discontinu), pendant 21 jours, suivis d’un intervalle libre de tout traitement de 7 jours ;
- continu, sans aucune période d’arrêt du traitement. Un traitement continu peut être indiqué dans le cas où les symptômes de déficit estrogénique se manifestent à nouveau fortement au cours de l’intervalle libre d’un traitement cyclique.
- si le traitement estrogénique est administré de façon cyclique, le progestatif sera administré durant au moins les 12 à 14 derniers jours du traitement par l’estrogène ;
- si le traitement estrogénique est administré de façon continue, il est recommandé de prendre le progestatif durant 12 à 14 jours chaque mois.
Dans les deux cas, des hémorragies de privation peuvent apparaître après l’arrêt du traitement par le progestatif.
Chez les femmes hystérectomisées, il n’est pas recommandé d’utiliser un progestatif sauf en cas d’antécédent d’endométriose.
- Oubli d’un dispositif :
- En cas d’oubli d’une application d’un dispositif, celui-ci doit être appliqué dès que possible. Le dispositif suivant doit être appliqué selon le schéma thérapeutique initialement prévu.
- L’oubli d’une dose peut favoriser la survenue de saignements et de spottings.
Mode d’administration :
Une fois le feuillet de protection détaché, le dispositif doit immédiatement être appliqué sur les fesses ou l’abdomen, à un endroit ne présentant pas de plis importants et qui ne soit pas le siège de frottements vestimentaires.
La peau doit être sèche, ne doit pas être irritée ou traitée par des produits huileux ou gras.
Estrapatch, dispositif transdermique, ne doit pas être appliqué sur les seins. Il est recommandé de ne pas l’appliquer 2 fois de suite au même endroit.
Il est possible de se doucher ou de prendre un bain tout en gardant le dispositif transdermique. Dans l’éventualité rare d’un décollement du dispositif (eau très chaude, hypersudation, frottement anormal de vêtements), utiliser un dispositif neuf qui sera retiré à la date initialement prévue. Reprendre ensuite le rythme de changement du dispositif conformément au schéma thérapeutique initial.
CONTRE-INDICATIONS |
- Cancer du sein connu ou suspecté ou antécédents de cancer du sein.
- Tumeurs malignes estrogénodépendantes connues ou suspectées (par exemple cancer de l’endomètre).
- Hémorragie génitale non diagnostiquée.
- Hyperplasie endométriale non traitée.
- Antécédent d’accident thromboembolique veineux idiopathique ou accident thromboembolique veineux en évolution (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire).
- Accident thromboembolique artériel récent ou en évolution (par exemple angor, infarctus du myocarde).
- Affection hépatique aiguë ou antécédents d’affection hépatique, jusqu’à normalisation des tests hépatiques.
- Hypersensibilité connue à l’estradiol hémihydraté ou à l’un des excipients.
- Porphyrie.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
- Examen clinique et surveillance :
- Avant de débuter ou de recommencer un traitement hormonal substitutif (THS), il est indispensable d’effectuer un examen clinique et gynécologique complet (y compris le recueil des antécédents médicaux personnels et familiaux), en tenant compte des contre-indications et précautions d’emploi. Pendant toute la durée du traitement, des examens réguliers seront effectués, leur nature et leur fréquence étant adaptées à chaque patiente.
- Les femmes doivent être informées du type d’anomalies mammaires pouvant survenir sous traitement ; ces anomalies doivent être signalées au médecin traitant (voir paragraphe « cancer du sein » ci-dessous). Les examens, y compris une mammographie, doivent être pratiqués selon les recommandations en vigueur, et adaptés à chaque patiente.
- Conditions nécessitant une surveillance :
- Si l’une des affections suivantes survient, est survenue précédemment et/ou s’est aggravée au cours d’une grossesse ou d’un précédent traitement hormonal, la patiente devra être étroitement surveillée. Les affections suivantes peuvent réapparaître ou s’aggraver au cours du traitement par Estrapatch, en particulier :
- léiomyome (fibrome utérin) ou endométriose ;
- antécédent ou présence de facteurs de risques thromboemboliques (cf ci-dessous) ;
- facteurs de risque de tumeurs estrogénodépendantes, par exemple 1er degré d’hérédité pour le cancer du sein ;
- hypertension artérielle ;
- troubles hépatiques (par exemple, adénome hépatique) ;
- diabète avec ou sans atteinte vasculaire ;
- lithiase biliaire ;
- migraines ou céphalées sévères ;
- lupus érythémateux disséminé ;
- antécédent d’hyperplasie endométriale (voir ci-dessous) ;
- épilepsie ;
- asthme ;
- otospongiose.
- léiomyome (fibrome utérin) ou endométriose ;
- Arrêt immédiat du traitement :
- Le traitement doit être arrêté immédiatement en cas de survenue d’une contre-indication ou dans les cas suivants :
- ictère ou altération de la fonction hépatique ;
- augmentation significative de la pression artérielle ;
- céphalée de type migraine inhabituelle ;
- grossesse.
- ictère ou altération de la fonction hépatique ;
- Hyperplasie endométriale :
- Le risque d’hyperplasie endométriale et de cancer de l’endomètre augmente en cas d’administration prolongée d’estrogènes seuls (cf Effets indésirables). Chez les femmes non hystérectomisées, l’association d’un progestatif pendant au moins 12 jours par cycle diminue fortement ce risque.
- La sécurité endométriale de doses quotidiennes supérieures à 50 µg d’estradiol par voie transcutanée, associées à un progestatif, n’a pas été étudiée.
- Des métrorragies et des « spottings » peuvent survenir au cours des premiers mois de traitement. La survenue de saignements irréguliers plusieurs mois après le début du traitement ou la persistance de saignements après l’arrêt du traitement doivent faire rechercher une pathologie sous-jacente. Cette démarche peut nécessiter une biopsie endométriale afin d’éliminer une pathologie maligne.
- La stimulation par les estrogènes peut conduire à une transformation maligne ou prémaligne des foyers résiduels d’endométriose. L’association d’un progestatif à l’estrogène doit être envisagée en cas de foyers résiduels d’endométriose chez les femmes qui ont subi une hystérectomie suite à une endométriose.
- Cancer du sein :
- Une étude randomisée versus placebo, la Women’s Health Initiative Study (WHI), et des études épidémiologiques, incluant la Million Women Study (MWS), ont montré une augmentation du risque de survenue de cancer du sein chez les femmes traitées pendant plusieurs années par des estrogènes seuls, des associations estroprogestatives, ou la tibolone (cf Effets indésirables).
- Pour tous les THS, l’augmentation du risque devient significative après quelques années d’utilisation et augmente avec la durée de traitement. Le risque diminue dès l’arrêt du traitement pour disparaître progressivement en quelques années (au plus 5 ans).
- Dans l’étude MWS, l’association d’un progestatif aux estrogènes conjugués équins (CEE) ou à l’estradiol (E2) augmentait le risque relatif de cancer du sein, quels que soient la séquence d’administration (continue ou séquentielle) et le type de progestatif. Il n’a pas été mis en évidence d’influence de la voie d’administration sur le risque de cancer du sein.
- Dans l’étude WHI, les cancers du sein observés sous estrogènes conjugués équins et acétate de médroxyprogestérone (CEE + MPA) associés en continu étaient légèrement plus volumineux et s’accompagnaient plus fréquemment de métastases locales des ganglions lymphatiques que ceux observés sous placebo.
- Les THS, particulièrement les traitements combinés estrogène/progestatif, augmentent la densité mammaire à la mammographie, ce qui pourrait gêner le diagnostic de cancer du sein.
- Accidents thromboemboliques veineux :
- Le THS est associé à un risque relatif accru d’accidents thromboemboliques veineux (thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire). Une étude randomisée contrôlée et des études épidémiologiques ont mis en évidence un risque deux à trois fois plus élevé chez les utilisatrices de THS par rapport aux non-utilisatrices. Chez les non-utilisatrices, le nombre de cas d’accidents thromboemboliques veineux sur une période de 5 années est estimé à 3 pour 1000 femmes âgées de 50 à 59 ans et à 8 pour 1000 femmes âgées de 60 à 69 ans. Chez les femmes en bonne santé utilisant un THS pendant 5 ans, le nombre de cas supplémentaires est estimé entre 2 et 6 (meilleure estimation = 4) pour 1000 femmes âgées de 50 à 59 ans et entre 5 et 15 (meilleure estimation = 9) pour 1000 femmes âgées de 60 à 69 ans. Cet événement survient plutôt au cours de la première année de traitement.
- Les facteurs de risque reconnus d’accidents thromboemboliques veineux sont : antécédents personnels ou familiaux, obésité sévère (IMC > 30 kg/m2), lupus érythémateux disséminé (LED). En revanche, il n’existe aucun consensus sur le rôle possible des varices sur le risque thromboembolique veineux.
- Les patientes ayant des antécédents de thromboses veineuses récidivantes ou présentant une maladie thrombotique connue ont un risque accru d’accident thromboembolique veineux. Le THS pourrait majorer ce risque. Les antécédents personnels ou familiaux d’accidents thromboemboliques ou d’avortements spontanés à répétition doivent être recherchés afin d’éliminer toute thrombophilie sous-jacente. Chez ces patientes, l’utilisation d’un THS est contre-indiquée jusqu’à ce qu’une évaluation précise des facteurs thrombophiliques soit réalisée ou qu’un traitement anticoagulant soit instauré. Chez les femmes déjà traitées par anticoagulants, le rapport bénéfice/risque d’un THS doit être évalué avec précaution.
- Le risque d’accident thromboembolique veineux peut être transitoirement augmenté en cas d’immobilisation prolongée, de traumatisme important ou d’intervention chirurgicale importante. Afin de prévenir tout risque thromboembolique veineux postopératoire, les mesures prophylactiques habituelles doivent être strictement appliquées.
- En cas d’immobilisation prolongée ou en cas d’intervention chirurgicale programmée, en particulier abdominale ou orthopédique au niveau des membres inférieurs, une interruption provisoire du traitement doit être envisagée 4 à 6 semaines avant l’intervention. Le traitement ne sera réinstauré que lorsque la patiente aura repris une mobilité normale.
- La survenue d’un accident thromboembolique impose l’arrêt du THS. Les patientes devront être informées de la nécessité de contacter immédiatement leur médecin en cas de survenue de signes évoquant une thrombose tels que gonflement douloureux d’une jambe, douleurs soudaines dans la poitrine ou dyspnée.
- Maladie coronarienne :
- Les études randomisées contrôlées n’ont pas mis en évidence de bénéfice cardiovasculaire lors d’un traitement continu combiné associant des estrogènes conjugués équins et de l’acétate de médroxyprogestérone (MPA). Deux grandes études cliniques : WHI et HERS (Heart and Estrogen/Progestin Replacement Study) montrent une possible augmentation du risque de morbidité cardiovasculaire pendant la première année d’utilisation, et aucun bénéfice global. Peu de données issues d’études randomisées contrôlées sont disponibles sur les effets sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaires des autres THS. De ce fait, il n’est pas certain que ces résultats s’appliquent également à ces spécialités.
- Accidents vasculaires cérébraux :
- Une importante étude clinique randomisée (étude WHI) a montré une augmentation du risque d’accident vasculaire cérébral ischémique (critère secondaire) chez des femmes en bonne santé recevant un traitement combiné continu associant des estrogènes conjugués équins et de l’acétate de médroxyprogestérone.Chez les non-utilisatrices, le nombre de cas d’accidents vasculaires cérébraux sur une période de 5 années est estimé à 3 pour 1000 femmes âgées de 50 à 59 ans et à 11 pour 1000 femmes âgées de 60 à 69 ans. Chez les femmes recevant une association d’estrogènes conjugués équins et d’acétate de médroxyprogestérone pendant 5 ans, le nombre de cas supplémentaires est estimé entre 0 et 3 (meilleure estimation = 1) pour 1000 femmes âgées de 50 à 59 ans et entre 1 et 9 (meilleure estimation = 4) pour 1000 femmes âgées de 60 à 69 ans. L’effet sur le risque d’accident vasculaire cérébral des autres spécialités indiquées dans le THS est inconnu.
- Cancer des ovaires :
- Certaines études épidémiologiques ont montré qu’une utilisation prolongée (au moins 5 à 10 ans) d’un estrogène seul chez des femmes hystérectomisées était associée à un risque augmenté de cancer ovarien. L’effet d’une utilisation prolongée d’un THS estroprogestatif n’est pas connu.
- Autres précautions d’emploi :
- Les estrogènes pouvant provoquer une rétention hydrique, les patientes présentant une insuffisance rénale ou cardiaque doivent être étroitement surveillées.
- Les patientes en insuffisance rénale terminale doivent être étroitement surveillées en raison de l’augmentation possible des taux circulants du principe actif d’Estrapatch.
- Les femmes avec une hypertriglycéridémie préexistante doivent être étroitement surveillées pendant le traitement hormonal substitutif. De rares cas d’augmentation importante du taux des triglycérides conduisant à une pancréatite ont été observés sous estrogénothérapie.
- Au cours du traitement par les estrogènes, une augmentation des taux plasmatiques de la TBG (thyroid binding globulin) est observée, elle conduit à une élévation des taux plasmatiques des hormones thyroïdiennes totales mesurés par PBI (protein-bound iodine), de la T4 totale (mesuré sur colonne ou par RIA [radio-immunoassay]) et de la T3 totale (mesuré par RIA). La fixation de la T3 sur la résine est diminuée, reflétant l’augmentation de la TBG. Les concentrations des fractions libres de T4 et de T3 restent inchangées. Les taux sériques d’autres protéines de liaison telles que la CBG (corticoid binding globulin) et la SHBG (sex-hormone binding globulin) peuvent être augmentés, entraînant respectivement une augmentation des taux circulants de corticoïdes et de stéroïdes sexuels. Les concentrations des fractions libres ou actives des hormones restent inchangées.
- D’autres protéines plasmatiques peuvent également être augmentées (angiotensinogène/substrat de la rénine, alpha-1-antitrypsine, céruloplasmine).
- Il n’a pas été mis en évidence d’amélioration des fonctions cognitives sous THS. Les résultats de l’étude WHI suggèrent une augmentation du risque de probable démence chez les femmes débutant un traitement combiné continu de CEE et MPA après 65 ans. Les effets chez des femmes plus jeunes ou d’autres THS ne sont pas connus.
INTERACTIONS |
- Le métabolisme des estrogènes peut être augmenté par l’utilisation concomitante de médicaments inducteurs enzymatiques, en particulier des iso-enzymes du cytochrome P450, comme les anticonvulsivants (phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine) et les anti-infectieux (rifampicine, rifabutine, névirapine, efavirenz).
- Le ritonavir et le nelfinavir, bien que connus comme de puissants inhibiteurs enzymatiques, ont paradoxalement des propriétés inductrices quand ils sont utilisés avec des hormones stéroïdiennes.
- Les préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum perforatum) pourraient modifier le métabolisme des estrogènes.
- L’administration transcutanée évite l’effet de premier passage hépatique ; par conséquent le métabolisme des estrogènes administrés par cette voie peut être moins affecté par les inducteurs enzymatiques que par voie orale.
- L’augmentation du métabolisme des estrogènes et des progestatifs peut conduire à une diminution de l’effet thérapeutique et à une modification du profil des saignements utérins.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Estrapatch n’a pas d’indication au cours de la grossesse. La découverte d’une grossesse au cours du traitement par Estrapatch impose l’arrêt immédiat du traitement.
A ce jour, la plupart des études épidémiologiques n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène ou foetotoxique chez les femmes enceintes exposées par mégarde à des doses thérapeutiques d’estrogènes.
Allaitement :
Estrapatch n’a pas d’indication au cours de l’allaitement.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
Système | Effets indésirables fréquents > 1/100 et < 1/10 | Effets indésirables peu fréquents > 1/1000 et < 1/100 |
Affections des organes de la reproduction et du sein | fibrose kystique du sein, dysménorrhées, ménorragies, spottings, troubles menstruels, leucorrhées, tension mammaire | tumeur bénigne du sein, polype utérin, aggravation de fibromes utérins, endométriose, candidose vaginale, augmentation du volume mammaire |
Affections gastro–intestinales | douleurs abdominales, gonflement abdominal | vomissements, constipation, diarrhée |
Affections du système nerveux | céphalées | migraine, vertiges |
Affections musculosquelettiques et systémiques | crampes musculaires, douleurs dans les membres | arthralgie |
Affections psychiatriques | nervosité, syndromes dépressifs | |
Affections vasculaires | thrombose veineuse superficielle ou profonde, thrombophlébite, hypertension artérielle, angor | |
Troubles généraux | oedème périphérique, prise de poids, asthénie, augmentation de l’appétit | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | acné, rash cutané, prurit, alopécie, séborrhée | |
Affections hépatobiliaires | lithiase de la voie biliaire, tests anormaux de la fonction hépatique |
- Cancer du sein :
- Les résultats d’un grand nombre d’études épidémiologiques et d’une étude randomisée versus placebo, l’étude WHI, montrent que le risque global de cancer du sein augmente avec la durée d’utilisation du THS chez les femmes prenant ou ayant récemment pris un THS.
- Pour les estrogènes seuls, les risques relatifs (RR) estimés à l’issue d’une nouvelle analyse de 51 études épidémiologiques (parmi lesquelles plus de 80 % ont utilisé un estrogène seul) et de la MWS sont similaires, soit respectivement de 1,35 (IC 95 % : 1,21 – 1,49) et de 1,30 (IC 95 % : 1,21 – 1,40).
- Pour les associations estroprogestatives, plusieurs études épidémiologiques ont montré que le risque global de cancer du sein est plus élevé que pour les estrogènes seuls.
- La MWS montre que, comparativement aux femmes n’ayant jamais utilisé un THS, l’utilisation de différentes associations estrogène/progestatif expose à un risque de cancer du sein (RR = 2,00, IC 95 % : 1,88 – 2,12) plus élevé que celle d’estrogènes seuls (RR = 1,30, IC 95 % : 1,21 – 1,40) ou de tibolone (RR = 1,45, IC 95 % : 1,25 – 1,68).
- Dans l’étude WHI, ce risque relatif est estimé à 1,24 (IC 95 % : 1,01 – 1,54) pour l’ensemble des femmes traitées pendant 5,6 ans par une association estrogène/progestatif (CEE + MPA) comparativement à celles sous placebo.
- Les risques absolus calculés à partir des résultats des études MWS et WHI sont présentés ci-dessous :
- La MWS, prenant en compte l’incidence moyenne de cancers du sein dans les pays développés, estime que :
- Sur 1000 non-utilisatrices de THS, environ 32 développeront un cancer du sein entre 50 et 64 ans.
- Sur 1000 femmes prenant ou ayant récemment pris un THS, le nombre de cas supplémentaires serait :
- pour les utilisatrices d’estrogènes seuls :
entre 0 et 3 cas (meilleure estimation = 1,5) pour 5 ans d’utilisation.
entre 3 et 7 cas (meilleure estimation = 5) pour 10 ans d’utilisation.
- pour les utilisatrices d’associations estrogène/progestatif :
entre 5 et 7 cas (meilleure estimation = 6) pour 5 ans d’utilisation. - entre 18 et 20 cas (meilleure estimation = 19) pour 10 ans d’utilisation.
- pour les utilisatrices d’estrogènes seuls :
- Sur 1000 non-utilisatrices de THS, environ 32 développeront un cancer du sein entre 50 et 64 ans.
- L’étude WHI estime que, au terme de 5,6 ans de suivi de femmes âgées de 50 à 79 ans, le nombre de cas supplémentaires de cancers du sein invasifs imputables à l’utilisation d’une association estrogène/progestatif (CEE + MPA) est de 8 cas pour 10 000 femmes-année.
- Les calculs réalisés à partir des données de l’étude permettent d’estimer que :
- Pour 1000 femmes du groupe placebo, environ 16 cas de cancers du sein invasifs seront diagnostiqués en 5 ans de suivi.
- Pour 1000 femmes utilisant une association estrogène/progestatif (CEE + MPA), le nombre de cas supplémentaires serait entre 0 et 9 (meilleure estimation = 4) pour 5 ans d’utilisation.
- Pour 1000 femmes du groupe placebo, environ 16 cas de cancers du sein invasifs seront diagnostiqués en 5 ans de suivi.
- Le nombre de cas supplémentaires de cancers du sein est pratiquement identique chez les utilisatrices, quel que soit l’âge de début du traitement (entre 45 et 65 ans) : cf Mises en garde/Précautions d’emploi.
- Cancer de l’endomètre :
- Chez les femmes non hystérectomisées traitées par estrogènes seuls, le risque d’hyperplasie ou de cancer de l’endomètre augmente avec la durée de traitement.
- Selon les données provenant d’études épidémiologiques, la meilleure estimation du risque entre 50 et 65 ans est d’environ 5 diagnostics de cancer de l’endomètre sur 1000 femmes n’utilisant pas de THS.
- Sous estrogènes seuls, le risque de cancer de l’endomètre est multiplié par 2 à 12 par rapport aux non-utilisatrices, en fonction de la durée d’utilisation et de la dose d’estrogène utilisée. L’association d’un progestatif à l’estrogène diminue fortement ce risque.
- D’autres effets indésirables sont rapportés lors de l’administration d’un traitement estroprogestatif (effets de classe) :
- tumeurs estrogénodépendantes bénignes ou malignes : cancer de l’endomètre ;
- maladie thromboembolique veineuse (thrombose veineuse profonde pelvienne ou des membres inférieurs, embolie pulmonaire), plus fréquente chez les femmes sous THS que chez les non-utilisatrices. Pour des informations complémentaires, cf Contre-indications et Mises en garde/Précautions d’emploi ;
- infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral ;
- affections biliaires ;
- troubles cutanés et sous-cutanés : chloasma, érythème polymorphe, érythème noueux, purpura vasculaire ;
- probable démence (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- tumeurs estrogénodépendantes bénignes ou malignes : cancer de l’endomètre ;
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : estrogènes naturels et hémisynthétiques non associés (code ATC : G03CA03 ; système génito-urinaire et hormones sexuelles).
Estrogène naturel par voie transdermique.
Le principe actif est le 17-ß estradiol synthétique chimiquement et biologiquement identique à l’estradiol endogène humain. Il remplace l’arrêt de production des estrogènes chez les femmes ménopausées et soulage les symptômes climatériques de la ménopause.
Information sur les études cliniques : le soulagement des symptômes de la ménopause a été obtenu dès les premières semaines de traitement.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Absorption :
- Estrapatch, dispositif transdermique permet une libération continue d’estradiol avec des concentrations maintenues constantes tout au long de la période d’application du dispositif. Les concentrations plasmatiques sont proportionnelles à la dose administrée. Les concentrations à l’état d’équilibre sont atteintes en 8 à 12 heures.
- La concentration moyenne d’estradiol délivrée sur 7 jours par le dispositif transdermique Estrapatch 40 µg/24 heures est de 26 pg/ml ± 13 et la concentration maximale, de 38 pg/ml ± 17.
- La concentration moyenne d’estradiol délivrée sur 7 jours par le dispositif transdermique Estrapatch 60 µg/24 heures est de 39 pg/ml ± 16 et la concentration maximale, de 58 pg/ml ± 32.
- La concentration moyenne d’estradiol délivrée sur 7 jours par le dispositif transdermique Estrapatch 80 µg/24 heures est de 53,3 pg/ml ± 21 et la concentration maximale, de 84 pg/ml ± 40.
- A noter que, comme avec tout dispositif transdermique d’estradiol, des variations inter-individuelles d’absorption de l’estradiol peuvent être observées.
- Distribution :
- Dans le sang, l’estradiol circule sous forme liée à l’albumine, à la « steroid hormone binding globulin » (SHBG), à la « cortisol binding globulin » et à l’alpha-1 glycoprotéine.
- Métabolisme :
- L’estradiol est métabolisé dans le foie. Les principaux métabolites sont l’estriol, l’estrone et leurs conjugués (glucuro et sulfoconjugués) qui sont beaucoup moins actifs que l’estradiol.
- Élimination :
- La demi-vie d’élimination plasmatique de l’estradiol est d’environ 1 heure et est indépendante de la voie d’administration. Environ 90 % des métabolites sont éliminés dans les urines sous forme de glucuro et de sulfoconjugués. Environ 10 % des métabolites subissent un cycle entérohépatique.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Les études chez l’animal avec le 17-ß estradiol ont mis en évidence les effets estrogéniques attendus. Il n’existe pas de donnée préclinique complémentaire qui soit pertinente pour le prescripteur autre que les données déjà incluses dans les autres rubriques du RCP.
Au cours d’études de tolérance cutanée chez le lapin, espèce particulièrement sensible, quelques réactions d’intolérance cutanée ont été observées au site d’application lors d’applications locales. Ces réactions étaient réversibles à l’arrêt du traitement.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
Ne pas conserver hors du sachet protecteur.
- Dispositif transdermique à 80 µg/24 h :
- A conserver à une température comprise entre + 4 °C et + 25 °C.
- Dispositifs transdermiques à 40 µg/24 h et 60 µg/24 h :
- A conserver à une température ne dépassant pas + 25 °C.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
Une fois le feuillet de protection détaché, le dispositif doit immédiatement être appliqué sur les fesses ou l’abdomen, à un endroit ne présentant pas de plis importants et qui ne soit pas le siège de frottements vestimentaires.
La peau doit être sèche, ne doit pas être irritée ou traitée par des produits huileux ou gras.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400935665126 (2001 rév 08.02.2006) 40 µg/24 h. |
3400935665065 (2001 rév 08.02.2006) 60 µg/24 h. | |
3400935954657 (2002 rév 08.02.2006) 80 µg/24 h. |
Prix : | 7.49 euros (4 disp à 40 µg, 60 µg ou 80 µg/24 h). |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
PIERRE FABRE MÉDICAMENT Laboratoire Pierre Fabre Santé
45, place Abel-Gance. 92100 Boulogne
Info médic :
Les Fontaines. 81106 Castres cdx
Tél : 08 00 95 05 64
Pharmacovigilance : Tél : 01 49 10 96 18 (ligne directe)
Liste Des Sections Les Plus Importantes :
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