rivastigmine
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p dispositif | ||
4,6 mg/24 h(a) | 9,5 mg/24 h(b) | |
Rivastigmine (DCI) | 9 mg | 18 mg |
(b) Chaque dispositif transdermique libère 9,5 mg de rivastigmine par 24 heures.
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
Dispositifs transdermiques | Dose initiale de rivastigmine | Dose libérée de rivastigmine in vivo/24 h |
Exelon 4,6 mg/24 h | 9 mg | 4,6 mg |
Exelon 9,5 mg/24 h | 18 mg | 9,5 mg |
- Dose initiale :
- Le traitement doit être instauré avec 4,6 mg/24 h.
- Après un minimum de quatre semaines de traitement et si la posologie est bien tolérée selon le médecin traitant, la dose doit être augmentée en utilisant 9,5 mg/24 h, qui est la dose efficace recommandée.
- Dose d’entretien :
- 9,5 mg/24 h est la dose d’entretien quotidienne recommandée, qui peut être poursuivie aussi longtemps qu’un bénéfice thérapeutique existe pour le patient. En cas de survenue d’effets indésirables gastro-intestinaux, le traitement doit être interrompu temporairement jusqu’à la résolution de ces effets indésirables. Le traitement par dispositif transdermique pourra être repris à la même dose si le traitement n’est interrompu que quelques jours. Dans le cas contraire, le traitement devra être repris avec 4,6 mg/24 h.
- Passage des gélules ou de la solution buvable aux dispositifs transdermiques :
- Sur la base d’une exposition comparable entre la rivastigmine orale et transdermique (cf Pharmacocinétique), les patients traités par Exelon gélule ou solution buvable peuvent passer aux dispositifs transdermiques d’Exelon comme suit :
- Un patient prenant une dose de 3 mg/jour de rivastigmine orale peut passer aux dispositifs transdermiques 4,6 mg/24 h.
- Un patient prenant une dose de 6 mg/jour de rivastigmine orale peut passer aux dispositifs transdermiques 4,6 mg/24 h.
- Un patient à une dose stable et bien tolérée de 9 mg/jour de rivastigmine orale peut passer aux dispositifs transdermiques 9,5 mg/24 h. Si la dose orale de 9 mg/jour n’est pas stable et bien tolérée, un passage aux dispositifs transdermiques 4,6 mg/24 h est recommandé.
- Un patient prenant une dose de 12 mg/jour de rivastigmine orale peut passer aux dispositifs transdermiques 9,5 mg/24 h.
- Un patient prenant une dose de 3 mg/jour de rivastigmine orale peut passer aux dispositifs transdermiques 4,6 mg/24 h.
- Après un passage aux dispositifs transdermiques 4,6 mg/24 h, et si ceux-ci sont bien tolérés après un minimum de 4 semaines de traitement, la dose de 4,6 mg/24 h doit être augmentée à 9,5 mg/24 h qui est la dose efficace recommandée.
- Il est recommandé d’appliquer le premier dispositif transdermique le lendemain de la dernière dose orale.
Mode d’administration :
Les dispositifs transdermiques doivent être appliqués une fois par jour sur une peau saine, propre et sèche, sans pilosité, sur le haut ou le bas du dos, le haut du bras ou la poitrine, à un endroit où il ne risque pas d’être décollé par des vêtements serrés. Du fait de la diminution de la biodisponibilité de la rivastigmine observée lorsque le dispositif transdermique est utilisé sur la cuisse ou l’abdomen, il n’est pas recommandé de l’appliquer sur ces régions du corps.
Le dispositif transdermique ne doit pas être appliqué sur une zone cutanée présentant une rougeur, une irritation ou une coupure. Il faut éviter d’appliquer le dispositif sur la même zone cutanée pendant 14 jours afin de minimiser le risque potentiel d’irritation cutanée.
Le dispositif transdermique doit être pressé fermement jusqu’à ce que les bords adhèrent bien à la peau. Il peut être utilisé dans toutes les situations de la vie quotidienne, y compris les bains et par temps chaud.
Le dispositif transdermique doit être remplacé par un nouveau après 24 heures. Le patient ne doit porter qu’un seul dispositif transdermique à la fois (cf Surdosage). Le dispositif transdermique ne doit pas être découpé. Les patients et les personnes aidantes doivent en être informés clairement.
Insuffisance rénale : aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients souffrant d’insuffisance rénale (cf Pharmacocinétique).
Enfants et adolescents (en dessous de 18 ans) : la rivastigmine ne doit pas être utilisée chez l’enfant et l’adolescent.
CONTRE-INDICATIONS |
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
- chez les patients présentant une maladie du noeud sinusal ou des troubles de la conduction cardiaque (bloc sino-auriculaire, bloc atrio-ventriculaire) : cf Effets indésirables ;
- chez les patients présentant un ulcère gastrique ou duodénal en poussée, ou chez les patients qui y sont prédisposés, la rivastigmine étant susceptible d’augmenter la sécrétion gastrique (cf Effets indésirables) ;
- chez les patients prédisposés à une rétention urinaire et des convulsions car les cholinomimétiques peuvent induire ou aggraver de telles maladies ;
- chez les patients présentant des antécédents d’asthme ou de bronchopneumopathie obstructive.
- Les patients pesant moins de 50 kg peuvent présenter davantage d’effets indésirables et en conséquence être plus susceptibles d’arrêter le traitement.
- Atteinte hépatique : les patients présentant une insuffisance hépatique cliniquement significative ont plus de risques de développer des effets indésirables (cf Pharmacocinétique).
INTERACTIONS |
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Il n’existe pas de données sur l’utilisation de ce médicament chez la femme enceinte. Aucun effet sur la fertilité ou le développement embryofoetal n’a été observé chez le rat et le lapin, sauf à des doses entraînant une toxicité maternelle. Au cours d’études péri/postnatales menées chez le rat, une augmentation de la durée de gestation a été observée. La rivastigmine ne doit pas être utilisée à moins d’une nécessité absolue.
Chez l’animal, la rivastigmine est excrétée dans le lait. Dans l’espèce humaine il n’existe pas de données concernant le passage de la rivastigmine dans le lait maternel. En conséquence, les femmes traitées par la rivastigmine ne doivent pas allaiter.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
Infections et infestations : | |
Fréquent | Infection urinaire |
Troubles du métabolisme et de la nutrition : | |
Fréquent | Anorexie |
Affections psychiatriques : | |
Fréquent | Anxiété, dépression, état confusionnel |
Indéterminée | Hallucinations |
Affections du système nerveux : | |
Fréquent | Céphalée, syncope |
Très rare | Symptômes extrapyramidaux |
Affections cardiaques : | |
Peu fréquent | Bradycardie |
Affections gastro-intestinales : | |
Fréquent | Nausée, vomissement, diarrhée, dyspepsie, douleur abdominale |
Peu fréquent | Ulcère gastrique |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané : | |
Fréquent | Rash |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration : | |
Fréquent | Réactions cutanées au site d’application (par exemple érythème, prurit, oedème, dermatite, irritation cutanée), état asthénique (par exemple fatigue, asthénie), pyrexie, perte de poids |
Affections du système nerveux : | |
Indéterminée | Aggravation de la maladie de Parkinson, convulsions |
Affections cardiaques : | |
Indéterminée | Bloc auriculoventriculaire, fibrillation auriculaire, tachycardie |
Affections vasculaires : | |
Indéterminée | Hypertension |
Affections gastro-intestinales : | |
Indéterminée | Pancréatite |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané : | |
Indéterminée | Prurit, éruption, érythème, urticaire, vésicules, dermatite allergique |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration : | |
Indéterminée | Chute, hypersensibilité au site d’application (par exemple érythème, prurit, irritation cutanée, éruption, vésicules) |
- Irritation cutanée :
- Dans les études cliniques, les réactions cutanées ont été évaluées lors de chaque visite à l’aide d’une échelle de cotation de l’irritation cutanée mesurant le degré d’érythème, d’oedème, de desquamation, de fissures, de prurit et de douleur/sensation de piqûre ou de brûlure au site d’application. Le symptôme le plus fréquemment observé a été un érythème, qui a disparu dans les 24 heures chez la plupart des patients. Dans une étude en double aveugle de 24 semaines, les symptômes le plus fréquemment observés (échelle de cotation de l’irritation cutanée) avec les dispositifs transdermiques d’Exelon 9,5 mg/24 h ont été un érythème très léger (21,8 %), léger (12,5 %) ou modéré (6,5 %) ou un prurit très léger (11,9 %), léger (7,3 %) ou modéré (5,0 %). Les symptômes sévères le plus fréquemment observés avec les dispositifs transdermiques d’Exelon 9,5 mg/24 h ont été un prurit (1,7 %) et un érythème (1,1 %). Dans la plupart des cas, les irritations cutanées ont été limitées au site d’application et elles n’ont entraîné l’arrêt du traitement que chez 2,4 % des patients du groupe Exelon 9,5 mg/24 h dispositif transdermique.
SURDOSAGE |
- Symptomatologie :
- La plupart des cas de surdosage accidentel avec la rivastigmine orale n’ont entraîné aucune symptomatologie clinique et presque tous les patients ont poursuivi le traitement. Lorsque des symptômes ont été observés, il s’agissait de : nausées, vomissements et diarrhée, hypertension ou hallucinations. En raison de l’effet vagotonique connu des inhibiteurs de la cholinestérase sur le rythme cardiaque, une bradycardie et/ou une syncope peuvent également survenir. Un cas d’ingestion de 46 mg de rivastigmine orale a été rapporté : ce malade a récupéré totalement au bout de 24 heures avec un traitement symptomatique. Des cas de surdosage survenus avec le dispositif transdermique d’Exelon résultant de mésusages/d’erreurs de dosage (application de plusieurs dispositifs transdermiques à la fois) ont été rapportés depuis sa mise sur le marché. Les symptômes caractéristiques de ces cas de surdosage sont similaires à ceux observés avec les formes orales d’Exelon.
- Traitement :
- La demi-vie plasmatique de la rivastigmine est de 3,4 heures environ et la durée de l’inhibition de l’acétylcholinestérase est d’environ 9 heures : en cas de surdosage asymptomatique, tous les dispositifs transdermiques d’Exelon doivent être retirés immédiatement ; un délai de 24 heures doit être respecté avant d’appliquer un nouveau dispositif transdermique. En cas de surdosage s’accompagnant de nausées et de vomissements importants, des anti-émétiques pourront être utilisés. Les autres effets indésirables feront l’objet d’un traitement symptomatique si nécessaire.
- En cas de surdosage massif, l’atropine peut être utilisée. Il est recommandé d’administrer initialement 0,03 mg/kg de sulfate d’atropine par voie intraveineuse, puis d’ajuster les doses ultérieures en fonction de la réponse clinique. L’administration de scopolamine à titre d’antidote n’est pas recommandée.
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : Anticholinestérasiques (code ATC : N06DA03).
La rivastigmine est un inhibiteur de l’acétyl et de la butyrylcholinestérase, de type carbamate : on estime qu’elle facilite la neurotransmission cholinergique en ralentissant la dégradation de l’acétylcholine libérée par les neurones cholinergiques intacts sur le plan fonctionnel. La rivastigmine est donc susceptible d’avoir un effet favorable sur les déficits cognitifs dépendants de ces voies cholinergiques au cours de la maladie d’Alzheimer et d’une démence associée à la maladie d’Alzheimer.
La rivastigmine agit sur les enzymes cibles en formant un complexe lié par une liaison covalente qui entraîne une inactivation transitoire des enzymes. Chez le sujet sain jeune, une dose de 3 mg par voie orale entraîne une diminution d’environ 40 % de l’activité de l’acétylcholinestérase (AChE) dans le LCR dans la 1,5 h après administration. L’activité enzymatique revient à son niveau initial 9 heures environ après le pic d’activité inhibitrice. Chez les patients atteints d’une maladie d’Alzheimer, l’inhibition de l’acétylcholinestérase dans le LCR par la rivastigmine orale est dose-dépendante jusqu’à une posologie de 6 mg deux fois par jour, qui a été la dose maximale étudiée. L’inhibition de l’activité de la butyrylcholinestérase dans le LCR chez 14 patients atteints d’une maladie d’Alzheimer, traités par rivastigmine orale, était similaire à l’inhibition de l’activité de l’AChE.
- Études cliniques dans la maladie d’Alzheimer :
- L’efficacité des dispositifs transdermiques d’Exelon chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer a été démontrée dans une étude pivot de 24 semaines en double aveugle ainsi que dans sa phase d’extension en ouvert. Les patients inclus dans celle étude avaient un score MMSE (Mini-Mental State Examination) compris entre 10 et 20. L’efficacité a été établie à l’aide d’échelles d’évaluation indépendantes et spécifiques par domaine qui ont été utilisées à des intervalles réguliers pendant la période thérapeutique de 24 semaines. Ces outils sont l’ADAS-Cog (évaluation de la performance cognitive), l’ADCS-CGIC (évaluation compréhensive et globale du patient par le médecin incluant des données recueillies auprès de la personne aidante) et l’ADCS-ADL (évaluation réalisée par la personne aidante des activités de la vie quotidienne telles que l’hygiène personnelle, les capacités à se nourrir, s’habiller, les occupations domestiques telles que les courses, le maintien de la capacité à s’orienter dans différents environnements ainsi que l’implication dans des activités en rapport avec l’argent).
- Le tableau 1 présente les résultats à 24 semaines pour les trois échelles d’évaluation.
-
Tableau 2 : Population ITT – LOCF(a) Exelon disp transdermique 9,5 mg/24 h Exelon gélule 12 mg/j Placebo N = 251 N = 256 N = 282 ADAS-Cog (n = 248) (n = 253) (n = 281) Moyenne à l’état initial ± ET 27,0 ± 10,3 27,9 ± 9,4 28,6 ± 9,9 Moyenne de l’écart à 24 semaines ± ET – 0,6 ± 6,4 – 0,6 ± 6,2 1,0 ± 6,8 Valeur p versus placebo 0,005* (b) 0,003* (b) ADCS-CGIC (n = 248) (n = 253) (n = 278) Score moyen ± ET 3,9 ± 1,20 3,9 ± 1,25 4,2 ± 1,26 Valeur p versus placebo 0,010* (c) 0,009* (c) ADCS-ADL (n = 247) (n = 254) (n = 281) Moyenne à l’état initial ± ET 50,1 ± 16,3 49,3 ± 15,8 49,2 ± 16,0 Moyenne de l’écart à 24 semaines ± ET – 0,1 ± 9,1 – 0,5 ± 9,5 – 2,3 ± 9,4 Valeur p versus placebo 0,013* (b) 0,039* (b) -
*
p <= 0,05 versus placebo.
-
(a)
ITT : Intent-To-Treat (Intention de traiter) ; LOCF : Last Observation Carried Forward (Dernières observations rapportées).
-
(b)
Analyse de covariance avec traitement et pays comme facteurs et valeur initiale comme covariable. Une modification négative de l’ADAS-Cog indique une amélioration. Une modification positive de l’ADCS-ADL indique une amélioration.
-
(c)
Sur la base du test CMH (test de van Elteren) stratifié par pays. Un score ADCS-CGIC < 4 indique une amélioration.
- Le tableau 2 présente les résultats pour les patients de l’étude de 24 semaines ayant obtenu une réponse clinique significative. Une amélioration cliniquement significative était définie à priori comme une amélioration d’au moins 4 points sur l’échelle ADAS-Cog et pas d’aggravation des scores ADCS-CGIC et ADCS-ADL.
-
Tableau 3 : Patients présentant une réponse cliniquement significative (%) Population ITT-LOCF Exelon disp transdermique 9,5 mg/24 h Exelon gélule 12 mg/jour Placebo N = 251 N = 256 N = 282 Amélioration d’au moins 4 points sur l’ADAS-Cog sans aggravation des scores ADCS-CGIC et ADCS-ADL 17,4 19,0 10,5 Valeur p versus placebo 0,037* 0,004* -
*
p < 0,05 versus placebo.
- Comme l’a indiqué la modélisation compartimentale, l’exposition induite par les dispositifs transdermiques 9,5 mg/24 h a été similaire à celle obtenue avec une dose orale de 12 mg/jour.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Absorption :
- L’absorption de la rivastigmine libérée par les dispositifs transdermiques d’Exelon est lente. Après la première dose, des concentrations plasmatiques détectables sont observées après 0,5 à 1 heure. La Cmax est atteinte au bout de 10 à 16 heures. Après le pic, les concentrations plasmatiques diminuent lentement pendant la période d’application de 24 heures restante. En cas de doses répétées (comme à l’état d’équilibre), après qu’un dispositif transdermique neuf a été appliqué, les concentrations plasmatiques commencent par diminuer lentement pendant 40 minutes en moyenne, jusqu’à ce que l’absorption à partir du nouveau dispositif transdermique soit plus rapide que l’élimination, puis les concentrations plasmatiques s’élèvent à nouveau pour atteindre un nouveau pic après 8 heures environ. A l’état d’équilibre, les concentrations résiduelles représentent environ 50 % des concentrations maximales, contrairement à l’administration orale, avec laquelle les concentrations sont pratiquement nulles entre les prises. Bien que cela soit moins prononcé qu’avec la formulation orale, l’exposition à la rivastigmine (Cmax et ASC) est augmentée de façon surproportionnelle (multiplication par 2,6) en passant de 4,6 mg/24 h à 9,5 mg/24 h. L’indice de fluctuation (IF), qui mesure la différence relative entre les concentrations maximales et résiduelles ((Cmax-Cmin)/Cmoyenne), a été respectivement de 0,58 et 0,77 pour les dispositifs transdermiques d’Exelon 4,6 mg/24 h et les dispositifs transdermiques d’Exelon 9,5 mg/24 h, ce qui démontre une fluctuation beaucoup moins importante entre les concentrations résiduelles et maximales qu’avec la formulation orale (IF = 3,96 [6 mg/jour] et 4,15 [12 mg/jour]).
- La dose de rivastigmine libérée par le dispositif transdermique sur 24 heures (mg/24 h) ne peut directement être égalée à la quantité (mg) de rivastigmine contenue dans la gélule en ce qui concerne la concentration plasmatique sur 24 heures.
- Après une dose unique, la variabilité interindividuelle des paramètres pharmacocinétiques de la rivastigmine (normalisés à la dose/kg de poids corporel) a été de 43 % (Cmax) et 49 % (ASC0-24h) avec l’administration transdermique, versus 74 % et 103 % respectivement avec la forme orale. Dans une étude à l’état d’équilibre menée chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer, la variabilité interindividuelle a été de 45 % (Cmax) et 43 % (ASC0-24h) au maximum après l’utilisation du dispositif transdermique et 71 % et 73 % respectivement après l’administration de la forme orale.
- Il a été observé une relation entre l’exposition au médicament à l’état d’équilibre (rivastigmine et son métabolite NAP226-90) et le poids corporel chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Par rapport à un patient pesant 65 kg, les concentrations de rivastigmine à l’état d’équilibre chez un patient de 35 kg sont multipliées par deux environ alors que, chez un patient pesant 100 kg, elles seront divisées par deux environ. En raison de l’effet du poids sur l’exposition au médicament, une prudence particulière s’impose pendant la période d’augmentation de posologie chez les patients d’un poids très faible (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
- L’exposition (ASCinfini ) à la rivastigmine (et à son métabolite NAP226-90) a été plus élevée lorsque le dispositif transdermique était appliqué sur le haut du dos, la poitrine ou le haut du bras, et environ 20 à 30 % plus faible lorsqu’il était appliqué sur l’abdomen ou la cuisse.
- Il n’a pas été observé d’accumulation plasmatique significative de la rivastigmine ou de son métabolite NAP226-90 chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer, à l’exception des concentrations plasmatiques qui ont été plus élevées le deuxième jour de traitement par le dispositif transdermique que le premier jour.
- Distribution :
- La liaison de la rivastigmine aux protéines est faible (approximativement 40 %). Elle traverse facilement la barrière hémato-encéphalique et son volume de distribution apparent se situe entre 1,8 et 2,7 l/kg.
- Métabolisme :
- La rivastigmine est fortement et rapidement métabolisée ; la demi-vie d’élimination apparente dans le plasma est d’environ 3,4 heures après le retrait du dispositif transdermique. L’élimination est limitée par la vitesse d’absorption (phénomène de « flip-flop »), ce qui explique le t½ plus long observé avec le dispositif transdermique (3,4 h) par rapport à une administration orale ou intraveineuse (1,4 à 1,7 h). La rivastigmine est métabolisée essentiellement par hydrolyse en son métabolite NAP226-90 par l’acétylcholinestérase. In vitro, ce métabolite n’exerce qu’une inhibition minime de l’acétylcholinestérase (< 10 %). Les résultats des études in vitro et des études effectuées chez l’animal indiquent que les principales isoenzymes du cytochrome P450 ne participent que de façon mineure au métabolisme de la rivastigmine. La clairance plasmatique totale de la rivastigmine est d’environ 130 l/h après une dose intraveineuse de 0,2 mg et elle n’est plus que de 70 l/h après une dose intraveineuse de 2,7 mg, ce qui concorde avec sa pharmacocinétique surproportionnelle non linéaire due à la saturation de son élimination.
- Le rapport des ASCinfini métabolite/molécule mère est d’environ 0,7 après l’application du dispositif transdermique versus 3,5 après l’administration orale, ce qui indique un métabolisme beaucoup plus faible après l’administration dermique qu’après l’administration orale. La quantité de NAP226-90 formée après l’application du dispositif transdermique est plus faible, probablement du fait de l’absence de métabolisme présystémique (métabolisme de premier passage hépatique), contrairement à l’administration orale.
- Élimination :
- La rivastigmine inchangée est retrouvée sous forme de traces dans les urines ; l’excrétion urinaire est la voie principale d’élimination des métabolites après l’application du dispositif transdermique. Après administration orale de 14C-rivastigmine, l’élimination rénale est rapide et pratiquement complète (> 90 %) en 24 heures. Moins de 1 % de la dose administrée est éliminée dans les selles.
- Sujets âgés :
- L’âge n’a pas eu d’effet sur l’exposition à la rivastigmine chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer traités par les dispositifs transdermiques d’Exelon.
- Sujets insuffisants hépatiques :
- Il n’a pas été mené d’étude avec les dispositifs transdermiques d’Exelon chez des sujets présentant une insuffisance hépatique. Après administration orale chez des sujets atteints d’insuffisance hépatique légère à modérée comparativement à des sujets à fonction hépatique normale, la Cmax de la rivastigmine est augmentée d’environ 60 % et l’ASC est plus que doublée.
- Sujets insuffisants rénaux :
- Il n’a pas été mené d’étude avec les dispositifs transdermiques d’Exelon chez des sujets présentant une insuffisance rénale. Après administration orale chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer présentant une insuffisance rénale modérée, la Cmax et l’ASC de la rivastigmine sont plus que doublées comparativement à des sujets sains ; mais il n’a été observé aucune modification de la Cmax et de l’ASC chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer présentant une insuffisance rénale sévère.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Les études de toxicité à doses orales et topiques répétées réalisées chez la souris, le rat, le chien et le miniporc ont uniquement révélé des effets associés à une action pharmacologique exagérée. Il n’a pas été identifié d’organe cible pour la toxicité. Dans les études animales, l’administration orale et topique a été limitée en raison de la sensibilité des modèles animaux utilisés.
La rivastigmine n’est pas mutagène dans une batterie standard de tests in vitro et in vivo, excepté dans un test d’aberrations chromosomiques sur des lymphocytes périphériques humains à des doses représentant 104 fois l’exposition clinique attendue. Le résultat du test in vivo du micronoyau a été négatif.
Aucun signe de carcinogénicité n’a été mis en évidence dans les études à doses orales et topiques chez la souris et dans une étude à doses orales chez le rat à la dose maximale tolérée. L’exposition à la rivastigmine et à ses métabolites a été à peu près équivalente à celle observée chez l’homme aux doses maximales de rivastigmine sous forme de gélules et de dispositifs transdermiques.
Chez l’animal, la rivastigmine traverse la barrière placentaire et est excrétée dans le lait. Les études menées par voie orale chez les rates et les lapines gravides n’ont pas mis en évidence de potentiel tératogène de la rivastigmine. Il n’a pas été mené d’études dermatologiques spécifiques chez les animaux gravides.
Les dispositifs transdermiques de rivastigmine n’ont pas induit de phototoxicité. Dans d’autres études de toxicité dermique, il a été observé un léger effet irritant sur la peau des animaux de laboratoire, y compris des témoins. Cela pourrait indiquer que les dispositifs transdermiques d’Exelon peuvent induire un érythème léger chez les patients. Après administration intraoculaire à des lapins dans les premières études d’irritation oculaire, la rivastigmine a provoqué une rougeur et un gonflement de la conjonctive, une opacité cornéenne et un myosis qui ont persisté pendant 7 jours. Les patients et/ou les aidants doivent donc éviter de se toucher les yeux après avoir manipulé le dispositif transdermique (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
INCOMPATIBILITÉS |
Afin d’éviter toute interférence avec les propriétés adhésives du dispositif transdermique, aucune crème, lotion ou poudre ne doit être appliquée sur la zone cutanée où le médicament est collé.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 2 ans.
A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.
Le dispositif transdermique doit être conservé dans le sachet jusqu’à son utilisation.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
Les dispositifs transdermiques usagés doivent être pliés en deux, face adhésive à l’intérieur, replacés dans le sachet d’origine et éliminés en toute sécurité et hors de la portée et de la vue des enfants. Tous les dispositifs transdermiques usagés ou inutilisés doivent être éliminés conformément à la réglementation en vigueur ou rapportés à la pharmacie.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
Prescription initiale annuelle réservée aux médecins spécialistes en neurologie, en psychiatrie, aux médecins spécialistes titulaires du diplôme d’études spécialisées complémentaires de gériatrie et aux médecins spécialistes ou qualifiés en médecine générale titulaires de la capacité de gérontologie. | |
Surveillance particulière nécessaire pendant le traitement. | |
AMM | EU/1/98/066/020 ; CIP 3400938194791 (RCP rév 17.03.2011) 30 disp 4,6 mg/24 h. |
EU/1/98/066/024 ; CIP 3400938194913 (RCP rév 17.03.2011) 30 disp 9,5 mg/24 h. |
Prix : | 89.15 euros (30 dispositifs à 4,6 mg/24 h). |
89.15 euros (30 dispositifs à 9,5 mg/24 h). | |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
Titulaire de l’AMM : Novartis Europharm Limited, Horsham, Royaume-Uni.
Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne du médicament : http://www.ema.europa.eu.
Novartis Pharma SAS
2-4, rue Lionel-Terray. 92500 Rueil-Malmaison
Tél : 01 55 47 60 00
Information et Communication Médicales :
Tél : 01 55 47 66 00 E-mail : icm.phfr@novartis.com
Site web : http://www.novartis.fr
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