rasburicase
FORMES et PRÉSENTATIONS |
Flacons de 1,5 mg de poudre et ampoules de 1 ml de solvant, boîte de 3.Flacon de 7,5 mg de poudre et ampoule de 5 ml de solvant, boîte unitaire.
COMPOSITION |
Poudre : | p flacon |
Rasburicase (DCI) | 1,5 mg |
ou | 7,5 mg |
Solvant : poloxamer 188, eau ppi.
Après reconstitution, 1 ml de Fasturtec dilué contient 1,5 mg de rasburicase.
Fasturtec est une enzyme recombinante, l’urate oxydase, produite par une souche génétiquement modifiée de Saccharomyces cerevisiae. La rasburicase est une protéine tétramérique constituée de sous-unités identiques ayant une masse moléculaire de l’ordre de 34 kDa.
1 mg correspond à 18,2 UAE. Une unité d’activité enzymatique (UAE) correspond à l’activité enzymatique qui convertit 1 µmol d’acide urique en allantoïne par minute, à + 30 °C ± 1 °C en milieu TEA tamponné à pH 8,9.
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Informations complémentaires pour les populations particulières :
- Chez les patients insuffisants rénaux ou hépatiques : aucune adaptation posologique n’est nécessaire.
- Chez les patients pédiatriques : comme aucune adaptation n’est nécessaire, la dose recommandée est de 0,20 mg/kg/jour.
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients.
- Déficit en G6PD et autres désordres métaboliques connus pour entraîner une anémie hémolytique. Le peroxyde d’hydrogène est produit lors de la conversion de l’acide urique en allantoïne. C’est pourquoi, afin de prévenir tout risque d’anémie hémolytique induit par le peroxyde d’hydrogène, la rasburicase est contre-indiquée chez les patients atteints de ces troubles métaboliques.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
INTERACTIONS |
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
Dans le cadre d’études cliniques, des troubles hématologiques, tels que des hémolyses, des anémies hémolytiques et des méthémoglobinémies sont peu fréquemment occasionnés par Fasturtec. La transformation enzymatique de l’acide urique en allantoïne par rasburicase produit du peroxyde d’hydrogène, et des anémies hémolytiques ou des méthémoglobinémies ont été observées chez certaines populations à risque telles que les patients présentant un déficit en G6PD.
- Peu fréquent : Céphalées.
- Peu fréquent : Diarrhées, vomissements, nausées.
- Fréquent : Fièvre.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : médicament détoxifiant dans un traitement cytostatique (code ATC : V03AF07).
Chez l’homme, l’acide urique représente l’étape finale du catabolisme des purines. L’augmentation brutale de l’uricémie consécutive à la lyse d’un nombre important de cellules malignes, observée dans les affections malignes et sous chimiothérapie cytotoxique, peut entraîner une altération de la fonction rénale et une insuffisance rénale liées à la précipitation des cristaux d’acide urique dans les tubules rénaux. La rasburicase est un agent uricolytique puissant qui catalyse l’oxydation enzymatique de l’acide urique en allantoïne, substance hydrosoluble, facilement excrétée par le rein, dans les urines.
L’oxydation enzymatique de l’acide urique conduit à la formation stoechiométrique de peroxyde d’hydrogène. L’augmentation du taux de peroxyde d’hydrogène au-delà du niveau usuel peut être normalisée par les antioxydants endogènes. Le risque accru d’hémolyse concerne donc uniquement les patients atteints d’un déficit en G6PD ou d’une anémie héréditaire.
Chez le volontaire sain, une diminution importante et dose-dépendante des taux plasmatiques d’acide urique a été constatée à des doses comprises entre 0,05 mg/kg et 0,20 mg/kg de Fasturtec.
Une étude comparative randomisée de phase III révèle que Fasturtec, administré à la dose recommandée, exerce une action significativement plus rapide que l’allopurinol. Quatre heures après l’administration de la première dose, une différence significative (p < 0,0001) a été observée entre le pourcentage moyen de variation des concentrations plasmatiques d’acide urique par rapport aux valeurs initiales du groupe traité par Fasturtec (- 86,0 %) et celui du groupe traité par allopurinol (- 12,1 %).
Le délai de normalisation de l’acide urique chez les patients présentant une hyperuricémie est de 4 heures pour Fasturtec et de 24 heures pour l’allopurinol. De plus, chez ces patients, cette rapide normalisation de l’uricémie s’accompagne d’une amélioration de la fonction rénale, qui permet alors une excrétion efficace de la charge en phosphates sériques et prévient ainsi toute nouvelle détérioration de la fonction rénale secondaire à la précipitation des cristaux phosphocalciques.
- Données pédiatriques :
- Dans les études cliniques pivot, 246 patients (< 18 ans) ont été traités par la rasburicase à des doses de 0,15 mg/kg/jour ou 0,20 mg/kg/jour pendant 1 à 8 jours (principalement durant 5 à 7 jours). Les résultats d’efficacité chez 229 patients évaluables ont montré un taux de réponse globale (normalisation du taux plasmatique d’acide urique) de 96,1 %. Les résultats de tolérance sur 246 patients étaient cohérents avec le profil de tolérance de la population globale.
- Dans les études de tolérance à long terme, une analyse des données chez 867 patients (< 18 ans) traités par la rasburicase à la dose de 0,20 mg/kg/jour pendant 1 à 24 jours (principalement durant 1 à 4 jours) a montré des résultats cohérents avec les études cliniques pivot en termes d’efficacité et de tolérance.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Après la perfusion de rasburicase à la dose de 0,20 mg/kg/jour, le plateau est atteint en 2 à 3 jours.
Aucune accumulation inattendue n’a été observée. Chez les patients, le volume de distribution varie de 110 à 127 ml/kg, ce qui est comparable au volume vasculaire physiologique. La clairance de la rasburicase est d’environ 3,5 ml/h/kg et la demi-vie d’élimination d’environ 19 heures. Les patients inclus dans les études de pharmacocinétique étaient principalement des enfants et des adolescents. Sur la base de ces données limitées, il semble que la clairance soit augmentée (environ 35 %) chez les enfants et les adolescents, en comparaison aux adultes, conduisant à une exposition systémique plus faible.
La rasburicase étant une protéine :- elle ne se lie pas aux protéines,
- la dégradation métabolique emprunte les voies métaboliques communes aux autres protéines (hydrolyse peptidique),
- elle est peu susceptible d’être impliquée dans les interactions médicamenteuses.
L’élimination rénale est considérée comme une voie mineure d’excrétion pour la rasburicase. Le métabolisme se faisant par hydrolyse peptidique, une altération de la fonction hépatique ne devrait pas influencer la pharmacocinétique de la rasburicase.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, de toxicologie en administration répétée et de génotoxicité, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme. L’interprétation des études non cliniques est gênée par la présence d’urate oxydase endogène dans les modèles animaux standard.
INCOMPATIBILITÉS |
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique Modalités de manipulation/Élimination.
Pour perfuser la solution de rasburicase, il est impératif d’utiliser une tubulure différente de celle employée pour administrer les agents de chimiothérapie, afin d’éviter tout risque d’incompatibilité médicamenteuse. Si la mise en place d’une tubulure différente est impossible, la tubulure doit être rincée avec du sérum physiologique entre chaque perfusion d’agents cytotoxiques et de rasburicase. Ne pas utiliser de filtre pour perfuser.
Ne jamais utiliser de soluté glucosé pour diluer ce médicament en raison d’une potentielle incompatibilité.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
- Poudre dans son flacon :
- A conserver au réfrigérateur (entre + 2 °C et + 8 °C).
- A conserver dans le conditionnement d’origine afin de protéger de la lumière.
- Ne pas congeler.
- Après reconstitution, ou dilution :
- Une utilisation immédiate est recommandée. Toutefois, la stabilité en cours d’utilisation a été démontrée pour 24 heures entre + 2 °C et + 8 °C.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
La rasburicase doit être reconstituée avec la totalité de l’ampoule de solvant fournie (1,5 mg de rasburicase en flacon doit être reconstitué avec l’ampoule de 1 ml de solvant ; 7,5 mg de rasburicase en flacon doit être reconstitué avec l’ampoule de 5 ml de solvant). Le résultat de la reconstitution est une solution dosée à 1,5 mg/ml de rasburicase devant ensuite être diluée dans une solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) pour perfusion intraveineuse.
- Reconstitution de la solution :
-
- Ajouter le contenu d’une ampoule de solvant dans un flacon contenant la rasburicase et mélanger en agitant très doucement dans des conditions aseptiques contrôlées et validées.
- Ne pas secouer.
- Procéder à une vérification visuelle avant toute utilisation. Seules des solutions limpides et incolores, exemptes de particules doivent être utilisées.
- Le médicament est à usage unique. Toute solution non utilisée doit être éliminée.
- Le solvant ne contient pas de conservateur. La solution reconstituée doit donc être immédiatement diluée dans des conditions aseptiques contrôlées et validées.
- Ajouter le contenu d’une ampoule de solvant dans un flacon contenant la rasburicase et mélanger en agitant très doucement dans des conditions aseptiques contrôlées et validées.
- Dilution avant perfusion :
- Le volume nécessaire de solution reconstituée dépend du poids corporel du patient. L’utilisation de plusieurs ampoules peut être nécessaire pour obtenir la quantité requise de rasburicase pour une administration. Le volume nécessaire de solution reconstituée, d’une ou plusieurs ampoules, doit être ensuite dilué dans une solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) afin d’obtenir un volume total de 50 ml. La concentration de rasburicase dans la solution finale pour perfusion dépend du poids corporel du patient. La solution reconstituée étant exempte de conservateur, la solution diluée doit être perfusée immédiatement.
- Perfusion :
- La solution finale doit être perfusée en 30 minutes.
- Manipulation des échantillons :
- Si la surveillance de l’acide urique s’avère nécessaire, il convient de respecter la procédure de manipulation des échantillons décrite ci-après afin d’éviter toute dégradation ex vivo. Le sang sera recueilli dans des tubes héparinés préalablement réfrigérés. Les échantillons doivent être immergés dans un bain d’eau et de glace. Les échantillons de plasma doivent être préparés par centrifugation dans une centrifugeuse préalablement refroidie (+ 4 °C). Enfin, le plasma doit être conservé dans un bain d’eau et de glace, le dosage de l’acide urique devant intervenir dans les 4 heures.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie, ou aux médecins compétents en cancérologie. | |
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement. | |
AMM | EU/1/00/170/001 ; CIP 3400956213917 (2001 rév 26.02.2009) 1,5 mg. |
EU/1/00/170/002 ; CIP 3400956341238 (2001 rév 26.02.2009) 7,5 mg. |
Prix ou tarif de responsabilité (HT) par UCD : | UCD 9239116 (flacon de 1,5 mg) : 60.00 euros. |
UCD 9239381 (flacon de 7,5 mg) : 300.00 euros. | |
Inscrit sur la liste de rétrocession avec prise en charge à 100 %. Inscrit sur la liste des spécialités prises en charge en sus des GHS. Collect. |
sanofi-aventis France
1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
Info médic et pharmacovigilance :
Tél (n° Vert) : 08 00 39 40 00
Fax : 01 57 62 06 62
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