FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Fénofibrate (DCI) | 160 mg |
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Chez l’adulte : La dose recommandée est d’un comprimé contenant 160 mg de fénofibrate par jour. Les patients recevant une gélule de Fénofibrate Fournier 200 mg micronisé peuvent changer avec un comprimé de Fénofibrate Fournier 160 mg comprimé pelliculé sans ajustement posologique.
- Chez le sujet âgé : La dose usuelle pour adulte est recommandée.
- Insuffisance rénale : Une diminution de la posologie est recommandée chez les insuffisants rénaux. L’utilisation d’autres formes contenant une moindre dose de principe actif (67 mg de fénofibrate micronisé en gélule ou 100 mg de fénofibrate standard en gélule) est recommandée chez ces patients.
- Chez l’enfant : L’utilisation de la forme dosée à 160 mg est contre-indiquée.
- Insuffisance hépatique : Cette pathologie n’a pas fait l’objet d’étude clinique.
CONTRE-INDICATIONS |
- Insuffisance hépatique (y compris la cirrhose biliaire).
- Insuffisance rénale.
- Chez l’enfant.
- Hypersensibilité au fénofibrate ou aux excipients de ce médicament.
- Réaction connue de photoallergie ou de phototoxicité durant un traitement par les fibrates ou le kétoprofène.
- Affection de la vésicule biliaire.
- Pancréatite chronique ou aiguë à l’exception d’une pancréatite aiguë due à une hypertriglycéridémie sévère.
- Utilisation durant la grossesse et l’allaitement (cf Grossesse/Allaitement).
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
- Fonction hépatique :
- Comme avec d’autres hypolipidémiants, une élévation des transaminases a été observée sous traitement par fénofibrate chez certains patients. Dans la majorité des cas, ces élévations ont été transitoires, mineures et asymptomatiques. Il est recommandé de contrôler les taux de transaminases tous les 3 mois durant les 12 premiers mois de traitement. Une attention particulière sera consacrée aux patients développant une augmentation des taux de transaminases et le traitement devra être interrompu en cas d’augmentation des taux de l’aspartate-aminotransférase (ASAT) et de l’alanine-aminotransférase (ALAT) au-delà de 3 fois la limite supérieure de la normale ou 100 Ul.
- Pancréatite :
- Une pancréatite a été rapportée chez des patients recevant du fénofibrate (cf Contre-indications, Effets indésirables). Ceci pourrait être lié à un manque d’efficacité chez les patients ayant une hypertriglycéridémie sévère, ou à un effet direct du médicament, ou encore à un phénomène secondaire à la formation de lithiases ou de boues biliaires obstruant le canal cholédoque.
- Muscle :
- Une toxicité musculaire, incluant de très rares cas de rhabdomyolyse, a été rapportée lors de l’administration de fibrates ou d’autres hypolipidémiants. L’incidence de ces troubles augmente en cas d’hypoalbuminémie et d’insuffisance rénale préexistante. La toxicité musculaire devrait être suspectée chez les patients présentant une myalgie diffuse, myosite, crampes et faiblesses musculaires et/ou des élévations importantes des CPK (> 5 fois la limite supérieure de la normale). Dans ces cas, le traitement par le fénofibrate devra être arrêté.
- Les patients à risque de myopathie ou de rhabdomyolyse, y compris ceux âgés de plus de 70 ans, ou présentant des antécédents personnels ou familiaux d’atteintes musculaires héréditaires, ou une altération de la fonction rénale, ou une hypothyroïdie ou ayant une consommation élevée d’alcool, s’exposent à un risque plus élevé de rhabdomyolyse. Pour ces patients, la balance bénéfice/risque d’un traitement par le fénofibrate doit être soigneusement évaluée.
- Le risque de toxicité musculaire peut être augmenté si le médicament est administré avec un autre fibrate ou un inhibiteur de l’HMG-CoA réductase, en particulier en cas de maladie musculaire préexistante. En conséquence, la coprescription de fénofibrate avec une statine devrait être réservée aux patients avec une dyslipidémie combinée sévère et un risque cardiovasculaire élevé sans antécédent de maladie musculaire. Cette association doit être utilisée avec prudence, sous surveillance étroite de signes de toxicité musculaire.
- Pour les patients hyperlipidémiques sous estrogènes ou sous contraceptifs contenant des estrogènes, il convient de s’assurer si l’hyperlipidémie est de nature primaire ou secondaire (augmentation possible des taux de lipides provoquée par l’administration orale d’estrogènes).
- Ce médicament contient du lactose. Par conséquent, les patients ayant une galactosémie congénitale, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en lactase ne doivent pas prendre ce médicament.
- Fonction rénale :
- Le traitement doit être interrompu en cas d’augmentation de la créatinine > 50 % de la LSN (limite supérieure de la normale). Il est recommandé de surveiller la créatinine pendant les trois premiers mois de traitement.
INTERACTIONS |
- Anticoagulants oraux : l’association d’un fénofibrate et d’anticoagulants oraux n’est pas recommandée. En effet, le fénofibrate potentialise l’effet des anticoagulants oraux et peut majorer le risque de saignements. Si cette association est cependant nécessaire, il est recommandé de réduire d’un tiers la posologie des anticoagulants au début du traitement et si nécessaire de réajuster progressivement la dose en fonction de l’INR (International Normalised Ratio).
- Ciclosporine : des cas sévères mais réversibles d’atteinte de la fonction rénale ont été rapportés en cas d’administration concomitante de fénofibrate et de ciclosporine. Chez ces patients, la fonction rénale devra être attentivement surveillée et le traitement par fénofibrate arrêté en cas de perturbations importantes des paramètres biologiques.
- Inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase et autres fibrates : le risque d’une toxicité musculaire grave est augmenté si le fénofibrate est utilisé en association avec les inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase ou avec d’autres fibrates. Cette association doit être utilisée avec prudence, sous surveillance étroite de signes de toxicité musculaire (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Fréquent : troubles digestifs gastriques ou intestinaux (douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhée et flatulence) d’intensité modérée.
- Peu fréquent : pancréatite*.
- Fréquent : élévations modérées des transaminases sériques (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Peu fréquent : lithiase biliaire.
- Très rare : épisodes d’hépatite. Si des symptômes indicatifs d’hépatite (ictère, prurit) apparaissent, il faut vérifier les paramètres hépatiques et interrompre le traitement par fénofibrate si nécessaire (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Peu fréquent : éruptions, prurit, urticaire ou réactions de photosensibilité.
- Rare : alopécie.
- Très rare : des cas de photosensibilité cutanée peuvent apparaître avec érythème, vésicules ou formation de papules sur des parties de la peau exposées aux rayons solaires ou à une source artificielle de lumière UV (par exemple, lampe à UV), même après une utilisation sans complications pendant plusieurs mois.
- Rare : myalgie diffuse, myosite, crampes et faiblesses musculaires.
- Très rare : rhabdomyolyse.
- Peu fréquent : thromboembolie (embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde)*.
- Rare : diminution de l’hémoglobine et des leucocytes.
- Rare : asthénie sexuelle.
- Très rare : pneumopathies interstitielles.
- Peu fréquent : augmentation de la créatininémie et de l’urémie.
* On a observé dans l’étude Field, étude randomisée, contrôlée contre placebo, réalisée chez 9795 patients avec un diabète de type 2, une augmentation statistiquement significative des cas de pancréatite chez des patients recevant le fénofibrate par rapport à ceux recevant le placebo (0,8 % versus 0,5 % ; p = 0,031). Dans cette même étude, une augmentation statistiquement significative a été rapportée sur l’incidence d’embolies pulmonaires (0,7 % dans le groupe placebo contre 1,1 % dans le groupe fénofibrate ; p = 0,022) et une augmentation statistiquement non significative des thromboses veineuses profondes (placebo : 1,0 % [48/4900 patients] versus fénofibrate 1,4 % [67/4895 patients] ; p = 0,074).
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Hypolipidémiant/hypocholestérolémiant et hypotriglycéridémiant, fibrate (code ATC : C10AB05).
Le fénofibrate est un dérivé de l’acide fénofibrique dont les effets rapportés sur les paramètres lipidiques chez l’homme sont expliqués par l’activation du Peroxisome Proliferator Activated Receptor de type alfa (PPAR alpha).
Par l’activation du PPAR alpha, le fénofibrate augmente la lipolyse et l’élimination du plasma des particules athérogènes riches en triglycérides par activation de la lipoprotéine lipase et la réduction de la production d’apoprotéine CIII. L’activation du PPAR alpha conduit également à une augmentation de la synthèse des apoprotéines AI et AII.
Les effets susmentionnés du fénofibrate sur les lipoprotéines conduisent à une baisse des fractions de faible densité (VLDL et LDL) contenant l’apoprotéine B et une augmentation des fractions de haute densité (HDL) contenant les apoprotéines AI et AII.
De plus, par la modulation de la synthèse et du catabolisme des fractions VLDL, le fénofibrate augmente la clairance des LDL et réduit le taux des LDL petites et denses. Les taux de LDL petites et denses sont fréquemment augmentés chez des patients à risque de maladie coronaire (Atherogenic Lipid Profile).
Dans les études cliniques avec le fénofibrate, la baisse du cholestérol total est de 20 à 25 %, celle des triglycérides de 40 à 55 % et le taux de HDL cholestérol augmente de 10 à 30 %.
Chez les patients hypercholestérolémiques pour lesquels les taux de LDL cholestérol ont diminué de 20 à 35 %, l’effet global sur le cholestérol entraîne une diminution du rapport cholestérol total sur HDL cholestérol, LDL cholestérol sur HDL cholestérol ou Apo B sur Apo AI, qui sont tous des marqueurs du risque athérogène.
Compte tenu de son effet sur le LDL cholestérol et les triglycérides, le traitement par fénofibrate devrait être bénéfique pour les patients atteints d’hypercholestérolémie avec ou sans hypertriglycéridémie, y compris l’hyperlipoprotéinémie secondaire comme le diabète de type 2.
A l’heure actuelle, aucun résultat d’essai clinique contrôlé à long terme ne permet de démontrer l’efficacité du fénofibrate dans la prévention primaire ou secondaire des complications athéroscléreuses.
Les dépôts de cholestérol extravasculaires (xanthomes tendineux et tubéreux) peuvent régresser de manière importante ou même totalement disparaître lors d’un traitement par le fénofibrate.
Les patients présentant des taux de fibrinogène élevés et traités par fénofibrate ont montré une baisse significative de ce paramètre comme ceux présentant des taux élevés de Lp(a). D’autres marqueurs de l’inflammation tels que la protéine C-réactive sont abaissés lors d’un traitement par fénofibrate.
L’effet uricosurique du fénofibrate entraînant une diminution moyenne de l’acide urique de l’ordre de 25 % devrait constituer un bénéfice supplémentaire chez les patients dyslipidémiques souffrant d’hyperuricémie.
Un effet antiagrégant plaquettaire du fénofibrate a été démontré chez l’animal et dans une étude clinique qui a mis en évidence une diminution de l’agrégation plaquettaire provoquée par l’ADP, l’acide arachidonique et l’épinéphrine.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Fénofibrate Fournier 160 mg comprimé pelliculé est suprabiodisponible (biodisponibilité augmentée) comparé aux précédentes formulations.
- Absorption :
- Les concentrations plasmatiques maximales (Cmax) sont obtenues 4 à 5 heures après l’administration orale. En cas de traitement continu, ces concentrations sont stables.
- L’administration concomitante de nourriture augmente l’absorption du fénofibrate.
- Distribution :
- L’acide fénofibrique est fortement lié à la sérumalbumine (plus de 99 %).
- Demi-vie plasmatique :
- La demi-vie d’élimination plasmatique de l’acide fénofibrique est de l’ordre de 20 heures.
- Métabolisme et excrétion :
- Il est impossible de détecter du fénofibrate inchangé dans le sérum où le métabolite principal est l’acide fénofibrique. Le médicament est excrété essentiellement par voie urinaire. L’élimination du médicament est quasi complète en 6 jours. Le fénofibrate est principalement excrété sous forme d’acide fénofibrique et de son dérivé glucuroconjugué. Chez les patients âgés, la clairance plasmatique apparente totale n’est pas modifiée.
- Les études de cinétique après dose unique et doses répétées ont démontré l’absence d’accumulation du médicament.
- L’acide fénofibrique n’est pas éliminé par hémodialyse.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Des études de toxicité chronique n’ont pas apporté d’informations majeures sur la toxicité spécifique du fénofibrate. Les études de mutagénicité sur le fénofibrate se sont révélées négatives. Chez le rat et la souris, des tumeurs hépatiques ont été observées à des doses élevées qui ont été attribuées à une prolifération des peroxysomes. Ces manifestations sont spécifiques des petits rongeurs et n’ont pas été observées chez d’autres espèces animales. Ceci est sans conséquence pour l’utilisation thérapeutique chez l’homme.
Des études chez la souris, le rat et le lapin n’ont mis en évidence aucun effet tératogène. Des effets embryotoxiques ont été observés à des doses aux environs de celles de la toxicité maternelle. Une prolongation de la période de gestation et des difficultés durant la mise bas ont été observées à des doses élevées. Aucun effet sur la fertilité n’a été observé.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
A conserver à une température ne dépassant pas + 30 °C, dans l’emballage extérieur, à l’abri de l’humidité.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400935537454 (2000 rév 24.10.2007) 30 cp. |
3400937178105 (2005 rév 24.10.2007) 90 cp. |
Prix : | 8.25 euros (30 comprimés). |
22.52 euros (90 comprimés). | |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
ABBOTT PRODUCTS SAS
42, rue Rouget-de-Lisle
92150 Suresnes. Tél : 01 46 25 85 00
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