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FLÉCAÏNETM LP gélule


flécaïnide

FORMES et PRÉSENTATIONS

Gélule à libération prolongée à 50 mg (« 3M et 50 » imprimé à l’encre noire ; blanc), à 100 mg (« 3M et 100 » imprimé à l’encre noire ; blanc et gris), à 150 mg (« 3M et 150 » imprimé à l’encre noire ; gris) et à 200 mg (« 3M et 200 » imprimé à l’encre noire ; gris et rose) :  Boîtes de 30, sous plaquettes thermoformées.


  • COMPOSITION

     p gélule
    Flécaïnide (DCI) acétate 
    50 mg
    ou100 mg
    ou150 mg
    ou200 mg
    Excipients (communs) : cellulose microcristalline, copolymère d’acide méthacrylique et de méthacrylate de méthyle (1 : 2) (Eudragit S 100), macrogol 400, talc. Enveloppe de la gélule : gélatine, dioxyde de titane E 171, oxyde de fer noir E 172 (gél 100 mg, 150 mg, 200 mg), érythrosine E 127 (gél 200 mg).

  • INDICATIONS

    • Traitement et prévention des récidives des troubles du rythme ventriculaires documentés, symptomatiques et invalidants, en l’absence confirmée d’altération de la fonction ventriculaire gauche et/ou de coronaropathie avérée. Il convient d’initier le traitement avec des posologies faibles et de pratiquer des contrôles ECG.
    • Prévention des récidives des tachycardies supraventriculaires documentées lorsque la nécessité d’un traitement est établie et en l’absence d’altération de la fonction ventriculaire gauche.
    • Prévention des chocs cardiaques électriques chez certains patients porteurs de défibrillateurs implantables.

    POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Réservé à l’adulte.
  • La forme à libération prolongée de Flécaïne s’administre en une seule prise par jour.
    • En cas de tachycardies supraventriculaires documentées :
      La posologie initiale usuelle est de 100 mg par jour. Les augmentations éventuelles de posologie ne seront envisagées qu’après un délai de 4 à 5 jours. La posologie moyenne est de 200 mg par jour. La posologie maximale est de 300 mg par jour.
    • En cas de tachycardies ventriculaires documentées :
      La posologie usuelle est de 200 mg par jour.
    • Les augmentations éventuelles de posologie ne seront envisagées qu’après un délai de 4 à 5 jours.
    • La posologie maximale est de 300 mg par jour.
    Chez les patients fragilisés :
    • sujet âgé,
    • antécédents ou symptômes faisant craindre le développement d’une insuffisance cardiaque,
    • insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure ou égale à 20 ml/min/m2),
    la dose initiale ne doit pas dépasser 100 mg par 24 heures : elle varie de 50 à 100 mg/24 heures en fonction de l’état du patient. La posologie peut être augmentée ou diminuée par paliers de 50 mg par jour en tenant compte qu’un délai de 4 à 5 jours minimum est nécessaire au rétablissement d’un nouvel état d’équilibre du taux plasmatique après chaque modification. Une surveillance clinique et électrocardiographique est nécessaire.
    Coût du traitement journalier : 0,57 euro(s).

    CONTRE-INDICATIONS

    Absolues :
    • Infarctus du myocarde (aigu ou ancien), sauf en cas de tachycardie ventriculaire menaçant le pronostic vital.
    • Insuffisance cardiaque quel que soit le trouble rythmique.
    • Bloc de branche gauche complet, bloc bifasciculaire, bloc auriculoventriculaire du 2e et du 3e degré, dysfonctionnement sinusal et maladie de l’oreillette, en l’absence d’appareillage.
    • Bêtabloquants indiqués dans le traitement de l’insuffisance cardiaque (carvédilol, bisoprolol, métoprolol) : cf Interactions.
    Relatives :
    • Grossesse ou allaitement : cf Grossesse et Allaitement.
    • Antiarythmiques de classe I : cf Interactions.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Mises en garde :

    L’acétate de flécaïnide a été testé dans un essai randomisé multicentrique en double aveugle (essai CAST) dans les troubles du rythme ventriculaire asymptomatiques et ne menaçant pas le pronostic vital chez des sujets ayant présenté un infarctus du myocarde de plus de 6 jours et de moins de 2 ans. L’incidence de la mortalité et des arrêts cardiaques non mortels sous flécaïnide a été supérieure à celle observée dans le groupe sous contrôle placebo.

    Comme pour les autres antiarythmiques de classe I, il n’existe pas d’essai contrôlé mettant en évidence un effet bénéfique de l’acétate de flécaïnide en termes de survie ou de mort subite.


    Précautions d’emploi :
    Effets proarythmiques :
    L’acétate de flécaïnide, comme d’autres agents antiarythmiques, peut provoquer la survenue d’une forme plus sévère d’arythmie, augmenter la fréquence d’une arythmie précédemment diagnostiquée ou aggraver la sévérité des symptômes. Une variation spontanée du trouble du rythme propre au patient peut se révéler difficile à distinguer d’une aggravation secondaire à l’administration du médicament.
    L’apparition d’extrasystoles ventriculaires plus nombreuses ou polymorphes doit faire interrompre le traitement.
    Antécédents d’insuffisance cardiaque :
    En raison de son action inotrope négative, l’acétate de flécaïnide sera prescrit sous stricte surveillance de la fonction cardiaque chez les malades ayant des antécédents ou des symptômes faisant craindre le développement d’une insuffisance cardiaque.
    Modifications électrocardiographiques :
    • L’acétate de flécaïnide doit être administré avec précaution chez les patients ayant des anomalies de la conduction préexistantes.
    • La survenue sous traitement d’un bloc auriculoventriculaire, d’un bloc de branche complet permanent ou d’un bloc sino-auriculaire doit faire arrêter le traitement.
    • Un élargissement du complexe QRS supérieur à 25 % des valeurs de base amènera à réduire la posologie.
    En cas de modification de la posologie de l’acétate de flécaïnide ou des traitements associés pouvant affecter la conduction cardiaque, les patients, notamment ceux présentant des anomalies de la conduction, seront étroitement surveillés par électrocardiogramme.
    Perturbations électrolytiques :
    L’hypokaliémie, l’hyperkaliémie ou encore l’hypomagnésémie peuvent favoriser les effets proarythmiques des antiarythmiques de classe I et doivent donc être corrigées avant l’administration d’acétate de flécaïnide.
    Utilisation dans l’indication flutter auriculaire :
    Du fait du risque de transformation en flutter 1/1, il est recommandé d’associer à l’acétate de flécaïnide un ralentisseur nodal.
    Insuffisance rénale, sujet âgé :
    En cas d’insuffisance rénale et/ou chez le sujet âgé, la vitesse d’élimination de l’acétate de flécaïnide peut être ralentie. Il en résulte un risque d’accumulation plasmatique et tissulaire du médicament qui peut être responsable d’effets indésirables. L’existence de ce risque justifie une adaptation de posologie dans l’insuffisance rénale sévère (cf Posologie et Mode d’administration).
    Manifestations pulmonaires :
    Très rarement des pneumopathies interstitielles peuvent survenir lors d’un traitement chronique par le flécaïnide dont le mécanisme est vraisemblablement immuno-allergique. Devant des symptômes évocateurs de pneumopathie interstitielle (apparition d’une dyspnée ou d’une toux sèche isolée ou associée à une altération de l’état général), le diagnostic devra être recherché par un contrôle radiologique. Si le diagnostic est confirmé, l’arrêt du traitement devra être envisagé et l’intérêt d’une corticothérapie brève pris en considération (cf Effets indésirables).

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    De nombreux antiarythmiques sont dépresseurs de l’automatisme, de la conduction et de la contractilité cardiaques. L’association d’antiarythmiques de classes différentes peut apporter un effet thérapeutique bénéfique, mais s’avère le plus souvent très délicate, nécessitant une surveillance clinique étroite et un contrôle ECG. L’association d’antiarythmiques de même classe est déconseillée sauf cas exceptionnels en raison du risque accru d’effets indésirables cardiaques. L’association à des médicaments ayant des propriétés inotropes négatives bradycardisantes et/ou ralentissant la conduction auriculoventriculaire est délicate et nécessite une surveillance clinique et un contrôle de l’ECG. Contre-indiquées :
    • Bêtabloquants indiqués dans l’insuffisance cardiaque (carvédilol, bisoprolol, métoprolol) : effet inotrope négatif avec risque de décompensation cardiaque (synergie des effets).

    Déconseillées :
    • Antiarythmiques de classe I (quinidine, hydroquinidine, disopyramide, mexilétine, lidocaïne, propafénone, cibenzoline) : l’acétate de flécaïnide ne doit pas être associé avec les autres antiarythmiques de la classe I, sauf cas exceptionnels, en raison du risque accru d’effets cardiaques indésirables.

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Anticholinestérasiques (donépézil, rivastigmine, tacrine, pyridostigmine, néostigmine, ambénonium et galantamine) : risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants), surveillance clinique régulière.
    • Médicaments ayant des propriétés inotropes négatives, bradycardisantes et/ou ralentissant la conduction auriculoventriculaire ou la conduction intraventriculaire (bêtabloquants, amiodarone, digitaliques, vérapamil, diltiazem, méfloquine, guanfacine et clonidine) : surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez le sujet âgé et en début de traitement.
    • Médicaments antiarythmiques d’autres classes : l’association avec d’autres antiarythmiques de classes différentes peut être bénéfique mais s’avère le plus souvent très délicate, nécessitant une surveillance clinique et ECG étroite.
    • Bupropion : risque d’augmentation des effets indésirables des antiarythmiques, par diminution de leur métabolisme hépatique par le bupropion. Surveillance clinique. Si besoin, adaptation de la posologie de l’antiarythmique pendant le traitement par le bupropion.
    • Terbinafine : risque d’augmentation des effets indésirables de la flécaïne, par diminution de son métabolisme hépatique par la terbinafine. Surveillance clinique. Si besoin, adaptation de la posologie de la flécaïne pendant le traitement par terbinafine.

    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Il n’y a pas de données fiables de tératogenèse chez l’animal.

    En clinique, il n’existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de l’acétate de flécaïnide lorsqu’il est administré pendant la grossesse.

    En conséquence, l’utilisation de l’acétate de flécaïnide est déconseillée pendant la grossesse.


    Allaitement :

    En raison du passage dans le lait maternel et du profil d’effets secondaires, l’allaitement est déconseillé en cas de nécessité de traitement par l’acétate de flécaïnide.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Sur la base de ses propriétés pharmacodynamiques et des données de pharmacovigilance, l’acétate de flécaïnide peut être responsable d’une aggravation d’un trouble du rythme cardiaque préexistant ou de la survenue de nouveaux troubles du rythme.
  • Il est également susceptible d’entraîner des effets indésirables, à type de vertiges, de tremblements et de troubles de la vision, exerçant une influence mineure sur l’aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines.
  • Les patients doivent donc être informés de ces risques.
  • De plus, il est rappelé que les troubles du rythme pouvant entraîner une défaillance du système cardiovasculaire imposent de prendre un avis spécialisé sur l’aptitude à conduire des véhicules.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Cardiaques (cf Mises en garde et Précautions d’emploi) :
    • Des poussées d’insuffisance cardiaque sévère, des états de choc cardiogénique peuvent survenir chez les patients souffrant d’altération de la fonction ventriculaire gauche.
    • Aggravation d’un trouble de la conduction cardiaque. La survenue d’un bloc auriculoventriculaire, d’un bloc de branche complet permanent ou d’un bloc sino-auriculaire doit faire arrêter le traitement.
    • Ralentissement de la conduction cardiaque, en particulier chez les patients âgés, correspondant le plus souvent à des troubles de la conduction préexistants.
    • Comme tous les autres antiarythmiques de classe I, l’acétate de flécaïnide peut aggraver un trouble du rythme préexistant ou provoquer l’apparition d’un nouveau trouble du rythme.
    Neurologiques :
    • Des effets neurosensoriels sont observés à doses élevées, pour des taux sériques généralement supérieurs aux taux efficaces. Ils disparaissent à la diminution de la posologie : vertiges, vision trouble, tremblements, sensation d’instabilité.
    • Céphalées, asthénie.
    Gastro-intestinaux :
    • Nausées, troubles digestifs.
    Manifestations pulmonaires (cf Mises en garde et Précautions d’emploi) :
    Très rarement des cas de fibroses pulmonaires et de pneumopathies interstitielles ont été observés lors de traitements chroniques par le flécaïnide.
    En cas de diagnostic avéré, l’arrêt du traitement devra être envisagé et l’intérêt d’une corticothérapie brève pris en considération.

    SURDOSAGE

    Un surdosage impose une surveillance en milieu hospitalier spécialisé. Il est marqué en particulier par des modifications électrocardiographiques, en particulier un élargissement du complexe QRS, et par la survenue d’un choc cardiogénique. Le traitement est essentiellement symptomatique.
  • Il peut s’accompagner de symptômes neurosensoriels, neuropsychiques et cardiaques.

  • PHARMACODYNAMIE

    Antiarythmique (classe : IC ; code ATC : C01BC04).

    Les propriétés antiarythmiques de l’acétate de flécaïnide sont similaires à celles des antiarythmiques de classe I de la classification de Vaughan-Williams, sous-classe IC.

    L’acétate de flécaïnide possède un effet inotrope négatif.

    Chez l’homme, l’acétate de flécaïnide :
    • allonge les temps de conduction intra-auriculaire, nodale et intraventriculaire ;
    • augmente légèrement les périodes réfractaires effectives auriculaire et ventriculaire ;
    • augmente la période réfractaire effective du noeud auriculoventriculaire ;
    • augmente la période réfractaire des voies accessoires antérogrades et rétrogrades ;
    • n’entraîne pas de modification significative de la fréquence cardiaque, sauf chez les patients présentant un dysfonctionnement sinusal.

    Il existe une relation de proportionnalité entre les concentrations plasmatiques d’acétate de flécaïnide aux posologies comprises entre 100 et 200 mg sous forme à libération prolongée et l’augmentation de la durée du complexe QRS, qui peut être considérée comme étant un marqueur de l’effet antiarythmique.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    La gélule de Flécaïne LP contient des microgranules enrobés par un polymère qui permet de libérer régulièrement le principe actif. Chaque microgranule constitue une forme à libération prolongée d’acétate de flécaïnide qui permet d’allonger le temps d’absorption sans modifier les paramètres d’élimination (la demi-vie d’élimination apparente est de l’ordre de 12 à 13 heures).

    Par voie orale, la biodisponibilité relative est de 80 % en moyenne.

    Après administration d’une gélule LP, les concentrations plasmatiques de flécaïnide s’élèvent progressivement après un temps de latence de 2 à 3 heures pour atteindre un maximum entre la 21e et la 25e heure et restent en plateau jusqu’au-delà de la 30e heure.

    L’absorption de l’acétate de flécaïnide n’est pas modifiée, que la gélule à libération prolongée soit prise à jeun ou non.

    L’état d’équilibre est atteint après cinq jours de traitement avec des fluctuations de faible amplitude et un écrêtement des pics de concentrations plasmatiques. On n’observe pas d’accumulation du produit après administration répétée.

    L’administration prolongée n’a pas mis en évidence de phénomène d’induction enzymatique.

    L’acétate de flécaïnide diffuse largement et rapidement dans les tissus. Le volume de distribution est en moyenne de 8,3 l/kg.

    Le taux de liaison protéique est bas (environ 40 %).

    L’élimination de l’acétate de flécaïnide est essentiellement urinaire : en moyenne 25 % de la dose administrée est éliminée au bout de 24 heures sous forme inchangée.

    L’hémodialyse ne paraît pas être un moyen efficace pour épurer l’acétate de flécaïnide.


    MODALITÉS DE CONSERVATION

    Durée de conservation :
    3 ans.

    A conserver à une température ne dépassant pas + 25 °C.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400935805294 (2001, RCP rév 22.07.2010) gél 50 mg.
    3400935805645 (2001, RCP rév 22.07.2010) gél 100 mg.
    3400935805416 (2001, RCP rév 22.07.2010) gél 150 mg.
    3400935805874 (2001, RCP rév 22.07.2010) gél 200 mg.
      
    Prix :17.07 euros (boîte de 30 gélules à 50 mg).
    17.07 euros (boîte de 30 gélules à 100 mg).
    17.07 euros (boîte de 30 gélules à 150 mg).
    17.07 euros (boîte de 30 gélules à 200 mg).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.


    MEDA PHARMA
    25, bd Amiral-Bruix. 75116 Paris
    Tél : 01 56 64 10 70. Fax : 01 56 64 10 80

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