flécaïnide
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p amp | |
Flécaïnide (DCI) acétate | 150 mg |
INDICATIONS |
- Traitement des tachycardies ventriculaires, lorsque la nécessité d’un traitement est établie et en l’absence d’altération de la fonction ventriculaire gauche.
- Traitement des tachycardies supraventriculaires documentées lorsque la nécessité d’un traitement est établie et en l’absence d’altération de la fonction ventriculaire gauche.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Traitement d’attaque :
- Une injection IV lente de 1 à 2 mg/kg en au moins 10 minutes.
- Dans les cas suivants :
- sujet âgé,
- antécédents ou symptômes faisant craindre le développement d’une insuffisance cardiaque,
- insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure ou égale à 30 ml/min/m2),
- sujet âgé,
- la dose initiale ne doit pas dépasser 1 mg/kg.
- Traitement de relais :
-
- soit une perfusion IV de 0,02 mg/kg/min au cours d’une première perfusion d’une heure et 0,003 mg/kg/min pour une perfusion continue,
- soit l’administration orale (comprimé à 100 mg) 12 heures après la fin de l’injection IV lente, ou de la perfusion, à raison de 2 comprimés par jour.
- soit une perfusion IV de 0,02 mg/kg/min au cours d’une première perfusion d’une heure et 0,003 mg/kg/min pour une perfusion continue,
CONTRE-INDICATIONS |
- Absolues :
-
- Infarctus du myocarde (aigu ou ancien) sauf en cas de tachycardie ventriculaire menaçant le pronostic vital.
- Insuffisance cardiaque, quel que soit le trouble rythmique.
- Bloc de branche gauche complet, bloc bifasciculaire, bloc auriculoventriculaire du 2e et du 3e degré, dysfonctionnement sinusal et maladie de l’oreillette, en l’absence d’appareillage.
- Bêtabloquants indiqués dans le traitement de l’insuffisance cardiaque (carvédilol, bisoprolol, métoprolol) : cf Interactions.
- Infarctus du myocarde (aigu ou ancien) sauf en cas de tachycardie ventriculaire menaçant le pronostic vital.
- Relatives :
-
- Grossesse ou allaitement : cf Grossesse et Allaitement.
- Antiarythmiques de classe I : cf Interactions.
- Grossesse ou allaitement : cf Grossesse et Allaitement.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
L’acétate de flécaïnide a été testé dans un essai randomisé multicentrique en double aveugle (essai CAST) dans des troubles du rythme ventriculaire asymptomatiques et ne menaçant pas le pronostic vital chez des sujets ayant présenté un infarctus du myocarde de plus de 6 jours et de moins de 2 ans. L’incidence de la mortalité et des arrêts cardiaques non mortels sous flécaïnide a été supérieure à celle observée dans le groupe sous contrôle placebo.
Comme pour les autres antiarythmiques de classe I, il n’existe pas d’essai contrôlé mettant en évidence un effet bénéfique de l’acétate de flécaïnide en termes de survie ou de mort subite.
Précautions d’emploi :
- Effets proarythmiques :
- L’acétate de flécaïnide, comme d’autres agents antiarythmiques, peut provoquer la survenue d’une forme plus sévère d’arythmie, augmenter la fréquence d’une arythmie précédemment diagnostiquée ou aggraver la sévérité des symptômes. Une variation spontanée du trouble du rythme propre au patient peut se révéler difficile à distinguer d’une aggravation secondaire à l’administration du médicament. L’apparition d’extrasystoles ventriculaires plus nombreuses ou polymorphes doit faire interrompre le traitement.
- Antécédents d’insuffisance cardiaque :
- En raison de son action inotrope négative, l’acétate de flécaïnide sera prescrit sous stricte surveillance de la fonction cardiaque chez les malades ayant des antécédents ou des symptômes faisant craindre le développement d’une insuffisance cardiaque.
- Modifications électrocardiographiques :
- L’acétate de flécaïnide doit être administré avec précaution chez les patients ayant des anomalies de la conduction préexistantes.
- La survenue sous traitement d’un bloc auriculoventriculaire, d’un bloc de branche complet permanent ou d’un bloc sino-auriculaire doit faire arrêter l’usage de l’acétate de flécaïnide.
- Un élargissement de QRS supérieur à 25 % des valeurs de base amènera à réduire la posologie.
- En cas de modification de la posologie de l’acétate de flécaïnide ou des traitements associés pouvant affecter la conduction cardiaque, les patients, notamment ceux présentant des anomalies de la conduction, seront étroitement surveillés par électrocardiogramme.
- Perturbations électrolytiques :
- L’hypokaliémie, l’hyperkaliémie ou encore l’hypomagnésémie peuvent favoriser les effets proarythmiques des antiarythmiques de classe I et doivent donc être corrigées avant l’administration d’acétate de flécaïnide.
- Utilisation dans l’indication flutter auriculaire :
- Du fait du risque de transformation en flutter 1/1, il est recommandé d’associer à l’acétate de flécaïnide un ralentisseur nodal.
- Insuffisance rénale, sujet âgé :
- En cas d’insuffisance rénale et chez le sujet âgé, la vitesse d’élimination de l’acétate de flécaïnide peut être ralentie. Il en résulte un risque d’accumulation plasmatique et tissulaire du médicament qui peut être responsable d’effets indésirables. L’existence de ce risque justifie une adaptation de la posologie (cf Posologie et Mode d’administration).
- Manifestations pulmonaires :
- Très rarement des pneumopathies interstitielles peuvent survenir lors d’un traitement chronique par le flécaïnide dont le mécanisme est vraisemblablement immuno-allergique. Devant des symptômes évocateurs de pneumopathie interstitielle (apparition d’une dyspnée ou d’une toux sèche isolée ou associée à une altération de l’état général), le diagnostic devra être recherché par un contrôle radiologique. Si le diagnostic est confirmé, l’arrêt du traitement devra être envisagé et l’intérêt d’une corticothérapie brève pris en considération (cf Effets indésirables).
INTERACTIONS |
De nombreux antiarythmiques sont dépresseurs de l’automatisme, de la conduction et de la contractilité cardiaques. L’association d’antiarythmiques de classes différentes peut apporter un effet thérapeutique bénéfique, mais s’avère le plus souvent très délicate, nécessitant une surveillance clinique étroite et un contrôle ECG. L’association d’antiarythmiques de même classe est déconseillée sauf cas exceptionnels en raison du risque accru d’effets indésirables cardiaques. L’association à des médicaments ayant des propriétés inotropes négatives bradycardisantes et/ou ralentissant la conduction auriculoventriculaire est délicate et nécessite une surveillance clinique et un contrôle de l’ECG. Contre-indiquées :
- Bêtabloquants indiqués dans le traitement de l’insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol) : effet inotrope négatif avec risque de décompensation cardiaque (synergie des effets).
Déconseillées :
- Antiarythmiques de la classe I (quinidine, hydroquinidine, disopyramide, mexilétine, lidocaïne, propafénone, cibenzoline) : l’acétate de flécaïnide ne doit pas être associé avec les autres antiarythmiques de la classe I, sauf cas exceptionnels, en raison du risque accru d’effets cardiaques indésirables.
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Anticholinestérasiques (donépézil, rivastigmine, tacrine, pyridostigmine, néostigmine, ambénonium et galantamine) : risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants), surveillance clinique régulière.
- Médicaments ayant des propriétés inotropes négatives, bradycardisantes et/ou ralentissant la conduction auriculoventriculaire ou la conduction intraventriculaire (bêtabloquants, amiodarone, digitaliques, vérapamil, diltiazem, méfloquine, guanfacine et clonidine) : l’association nécessite une surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez le sujet âgé et en début de traitement.
- Médicaments antiarythmiques d’autres classes : l’association avec d’autres antiarythmiques de classes différentes peut être bénéfique mais s’avère le plus souvent très délicate, nécessitant une surveillance clinique et ECG étroite.
- Bupropion : risque d’augmentation des effets indésirables des antiarythmiques, par diminution de leur métabolisme hépatique par le bupropion. Surveillance clinique. Si besoin, adaptation de la posologie de l’antiarythmique pendant le traitement par le bupropion.
- Terbinafine : risque d’augmentation des effets indésirables de la flécaïne, par diminution de son métabolisme hépatique par la terbinafine. Surveillance clinique. Si besoin, adaptation de la posologie de la flécaïne pendant le traitement par terbinafine.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Il n’y a pas de données fiables de tératogenèse chez l’animal.
En clinique, il n’existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique de l’acétate de flécaïnide lorsqu’il est administré pendant la grossesse.
En conséquence, l’utilisation de l’acétate de flécaïnide est déconseillée pendant la grossesse.
Allaitement :
En raison du passage dans le lait maternel et du profil d’effets secondaires, l’allaitement est déconseillé en cas de nécessité de traitement par l’acétate de flécaïnide.
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Cardiaques (cf Mises en garde et Précautions d’emploi) :
-
- Des poussées d’insuffisance cardiaque sévère, des états de choc cardiogénique peuvent survenir chez les patients souffrant d’altération de la fonction ventriculaire gauche.
- Aggravation d’un trouble de la conduction cardiaque.
- La survenue d’un bloc auriculoventriculaire, d’un bloc de branche complet permanent ou d’un bloc sinoauriculaire doit faire arrêter le traitement.
- Ralentissement de la conduction cardiaque, en particulier chez les patients âgés, correspondant le plus souvent à des troubles de la conduction préexistants.
- Comme tous les autres antiarythmiques de classe I, l’acétate de flécaïnide peut aggraver un trouble du rythme préexistant ou provoquer l’apparition d’un nouveau trouble du rythme.
- Des poussées d’insuffisance cardiaque sévère, des états de choc cardiogénique peuvent survenir chez les patients souffrant d’altération de la fonction ventriculaire gauche.
- Neurologiques :
-
- Des effets neurosensoriels sont observés à doses élevées, pour des taux sériques généralement supérieurs aux taux efficaces. Ils disparaissent à la diminution de la posologie : vertiges, vision trouble, tremblements, sensation d’instabilité.
- Céphalées, asthénie.
- Des effets neurosensoriels sont observés à doses élevées, pour des taux sériques généralement supérieurs aux taux efficaces. Ils disparaissent à la diminution de la posologie : vertiges, vision trouble, tremblements, sensation d’instabilité.
- Gastro-intestinaux :
-
- Nausées, troubles digestifs.
- Nausées, troubles digestifs.
- Manifestations pulmonaires (cf Mises en garde et Précautions d’emploi) :
- Très rarement des cas de fibroses pulmonaires et de pneumopathies interstitielles ont été observés lors de traitements chroniques par le flécaïnide.
- En cas de diagnostic avéré, l’arrêt du traitement devra être envisagé et l’intérêt d’une corticothérapie brève pris en considération.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Antiarythmique (code ATC : C01BC04).
Les propriétés antiarythmiques de l’acétate de flécaïnide sont similaires à celles des antiarythmiques de classe I de la classification de Vaughan-Williams, sous-classe 1C.
L’acétate de flécaïnide possède un effet inotrope négatif.
Chez l’homme, l’acétate de flécaïnide :- allonge les temps de conduction intra-auriculaire, nodale et intraventriculaire ;
- augmente légèrement les périodes réfractaires effectives auriculaire et ventriculaire ;
- augmente la période réfractaire effective du noeud auriculoventriculaire ;
- augmente la période réfractaire des voies accessoires antérogrades et rétrogrades ;
- n’entraîne pas de modification significative de la fréquence cardiaque sauf chez les patients présentant un dysfonctionnement sinusal.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Après administration intraveineuse, il a été constaté une bonne proportionnalité entre les pics sanguins et les doses.
Le taux plasmatique maximal a été mesuré 10 minutes après une administration intraveineuse unique. Après une courte phase initiale de distribution : T ½ = 0,2 heure, la phase terminale de demi-vie plasmatique est relativement lente : moyenne 14 heures. Cette valeur est similaire à celle de la demi-vie plasmatique, suivant une prise orale unique.
La clairance plasmatique de l’acétate de flécaïnide sous forme injectable, basée sur les valeurs des aires sous la courbe, est en moyenne de 7,6 ml/min/kg et la valeur de distribution est en moyenne de 7,9 l/kg. Aucune différence en fonction de la dose ou du sexe n’a été mise en évidence.
Après administration intraveineuse, environ 38 % de la dose sont excrétés dans l’urine sous forme inchangée dans les 24 heures.
INCOMPATIBILITÉS |
L’acétate de flécaïnide précipite dans les solutions salines mais est compatible avec les solutions glucosées usuelles.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 4 ans.
Pas de précautions particulières de conservation.
- Après ouverture/reconstitution/dilution :
- Le produit doit être utilisé immédiatement.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
Réservé à l’usage hospitalier. | |
AMM | 3400956374526 (1983, RCP rév 22.07.2010). |
Collect. |
MEDA PHARMA
25, bd Amiral-Bruix. 75116 Paris
Tél : 01 56 64 10 70. Fax : 01 56 64 10 80
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