losartan, hydrochlorothiazide
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Losartan (DCI) potassique | 100 mg |
Hydrochlorothiazide (DCI) | 12,5 mg |
ou | 25 mg |
Teneur en lactose monohydraté : 88,40 mg/cp à 100 mg/12,5 mg et 126,26 mg/cp à 100 mg/25 mg.
Teneur en potassium : 8,48 mg (0,216 mEq)/cp.
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Hypertension :
- Le losartan/hydrochlorothiazide ne doit pas être administré en traitement initial, mais chez les patients dont la pression artérielle n’est pas suffisamment contrôlée par le losartan potassique ou l’hydrochlorothiazide en monothérapie.
- Il est recommandé d’augmenter progressivement la dose de chaque composant individuel (losartan et hydrochlorothiazide).
- Si la clinique le justifie, le relais direct de la monothérapie à l’association fixe peut être envisagé chez les patients ne présentant pas une réponse tensionnelle suffisante.
- La posologie habituelle en traitement d’entretien est de un comprimé d’Hyzaar 50 mg/12,5 mg (50 mg de losartan/12,5 mg d’hydrochlorothiazide) une fois par jour.
- En cas de réponse insuffisante à Hyzaar 50 mg/12,5 mg, la posologie peut être augmentée à un comprimé de Fortzaar 100 mg/25 mg (100 mg de losartan/25 mg d’hydrochlorothiazide) une fois par jour.
- La dose maximale est de un comprimé de Fortzaar 100 mg/25 mg une fois par jour.
- En général, l’effet antihypertenseur est atteint dans les 3 à 4 semaines suivant le début du traitement.
- Fortzaar 100 mg/12,5 mg (losartan 100 mg/hydrochlorothiazide 12,5 mg) est disponible pour les patients qui ne présentent pas une réponse tensionnelle suffisante avec 100 mg de Cozaar.
- Coût du traitement journalier : 0,64 à 1,09 euro(s) (28 cp) ; 0,56 à 0,92 euro(s) (90 cp).
- Utilisation chez les patients insuffisants rénaux et patients hémodialysés :
- Aucune adaptation de la posologie initiale n’est nécessaire chez les patients atteints d’insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine : 30 à 50 ml/mn). Les comprimés de losartan/hydrochlorothiazide ne doivent pas être utilisés chez les patients hémodialysés. Les comprimés de losartan/hydrochlorothiazide ne doivent absolument pas être utilisés chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/mn) : cf Contre-indications.
- Utilisation chez les patients présentant une hypovolémie :
- L’hypovolémie et/ou l’hyponatrémie doivent être corrigées avant le début du traitement par losartan/hydrochlorothiazide sous forme de comprimés.
- Utilisation chez les patients insuffisants hépatiques :
- L’administration de losartan/hydrochlorothiazide est contre-indiquée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (cf Contre-indications).
- Utilisation chez les sujets âgés :
- En général, il n’est pas nécessaire d’adapter la posologie chez les patients âgés.
- Utilisation chez les enfants et adolescents (en dessous de 18 ans) :
- Il n’y a pas d’expérience chez les enfants et adolescents. Le losartan/hydrochlorothiazide ne doit donc pas être utilisé chez l’enfant et l’adolescent.
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité au losartan, aux dérivés sulfamidés (tels que l’hydrochlorothiazide) ou à l’un des excipients.
- Hypokaliémie ou hypercalcémie résistante au traitement.
- Insuffisance hépatique sévère, cholestase et troubles obstructifs biliaires.
- Hyponatrémie réfractaire.
- Hyperuricémie symptomatique/goutte.
- 2e et 3e trimestres de la grossesse (cf Mises en garde et Précautions d’emploi, Grossesse et Allaitement).
- Insuffisance rénale sévère (c’est-à-dire clairance de la créatinine < 30 ml/mn).
- Anurie.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
- Losartan :
-
- Angio-oedème :
- Il convient de surveiller étroitement les patients ayant des antécédents d’angio-oedème (gonflement du visage, des lèvres, de la gorge et/ou de la langue) : cf Effets indésirables.
-
- Hypotension et hypovolémie :
- Il existe un risque d’hypotension symptomatique, particulièrement après la première dose, chez les patients qui présentent une hypovolémie et/ou une déplétion sodique, dues à un traitement diurétique intensif, un régime sans sel, des diarrhées ou des vomissements. Il convient de traiter ces pathologies avant l’administration de comprimés de Fortzaar (cf Posologie et Mode d’administration, Contre-indications).
-
- Déséquilibres électrolytiques :
- Les déséquilibres électrolytiques sont fréquents chez les patients présentant une insuffisance rénale, qu’ils soient diabétiques ou non, et doivent être pris en compte. Les concentrations plasmatiques de potassium ainsi que la clairance de la créatinine devront être étroitement surveillées, en particulier chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque et ayant une clairance de la créatinine comprise entre 30 et 50 ml/mn. Les diurétiques épargneurs de potassium, les suppléments potassiques et les substituts de sel contenant du potassium ne doivent pas être utilisés en association avec le losartan/hydrochlorothiazide (cf Interactions).
-
- Insuffisance hépatique :
- Compte tenu des données pharmacocinétiques mettant en évidence une augmentation significative des concentrations plasmatiques de losartan chez les patients cirrhotiques, Fortzaar doit être utilisé avec prudence chez les patients ayant des antécédents d’insuffisance hépatique légère à modérée. Il n’y a pas d’expérience clinique du losartan chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère. Fortzaar est contre-indiqué en cas d’insuffisance hépatique sévère (cf Posologie et Mode d’administration, Contre-indications, Pharmacocinétique).
-
- Insuffisance rénale :
- Du fait de l’inhibition du système rénine-angiotensine-aldostérone, des modifications de la fonction rénale, incluant une insuffisance rénale, ont été rapportées (particulièrement chez les patients dont la fonction rénale dépend de l’activité du système rénine-angiotensine-aldostérone, par exemple les patients présentant une insuffisance cardiaque sévère ou une dysfonction rénale préexistante).
- Comme avec d’autres médicaments qui affectent le système rénine-angiotensine-aldostérone, des augmentations de l’urémie et de la créatininémie ont également été rapportées chez des patients présentant une sténose bilatérale des artères rénales ou une sténose artérielle rénale sur rein unique ; ces modifications de la fonction rénale peuvent être réversibles à l’arrêt du traitement.
- Le losartan doit être utilisé avec prudence chez ces patients.
-
- Transplantation rénale :
- Il n’y a pas d’expérience clinique chez les patients ayant subi une transplantation rénale récente.
-
- Hyperaldostéronisme primaire :
- Les patients présentant un hyperaldostéronisme primaire ne sont généralement pas répondeurs aux traitements antihypertenseurs agissant par inhibition du système rénine-angiotensine. Les comprimés de losartan ne devront donc pas être utilisés.
-
- Cardiopathie ischémique et maladie vasculaire cérébrale :
- Comme avec d’autres traitements antihypertenseurs, une baisse trop importante de la pression artérielle chez les patients atteints de cardiopathie ischémique et de maladie vasculaire cérébrale pourrait entraîner un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral.
-
- Insuffisance cardiaque :
- Comme avec d’autres médicaments qui agissent sur le système rénine-angiotensine, il existe un risque d’hypotension artérielle sévère et d’insuffisance rénale (souvent aiguë) chez les patients insuffisants cardiaques, avec ou sans insuffisance rénale.
-
- Sténose des valves aortique et mitrale, cardiomyopathie ischémique obstructive :
- Comme avec d’autres vasodilatateurs, une attention particulière est requise chez les patients atteints d’une sténose aortique ou mitrale, ou d’une cardiomyopathie hypertrophique obstructive.
-
- Différences ethniques :
- Comme avec les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, le losartan et les autres antagonistes des récepteurs de l’angiotensine semblent être moins efficaces pour diminuer la pression artérielle chez les patients de race noire que chez les patients d’autres races, probablement en raison d’une prévalence plus élevée des concentrations en rénine basse dans la population hypertendue de race noire.
-
- Grossesse :
- Les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA II) ne doivent pas être débutés au cours de la grossesse. A moins que le traitement par ARA II ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé de modifier le traitement antihypertenseur chez les patientes qui envisagent une grossesse pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par ARA II doit être arrêté immédiatement et, si nécessaire, un traitement alternatif sera débuté (cf Contre-indications, Grossesse et Allaitement).
- Hydrochlorothiazide :
-
- Hypotension et déséquilibres hydro-électrolytiques :
- Comme avec tous les traitements antihypertenseurs, une hypotension symptomatique peut survenir chez certains patients. Il convient de surveiller les signes cliniques de déséquilibre hydrique ou électrolytique, par exemple hypovolémie, hyponatrémie, alcalose hypochlorémique, hypomagnésémie ou hypokaliémie pouvant survenir en cas de diarrhée ou de vomissements intercurrents. Les électrolytes sériques doivent être contrôlés à intervalles réguliers chez ces patients. Il existe un risque d’hyponatrémie de dilution par temps chaud chez les patients oedémateux.
-
- Effets métaboliques et endocriniens :
- Les diurétiques thiazidiques peuvent altérer la tolérance au glucose. Il peut être nécessaire d’adapter la posologie des antidiabétiques, y compris de l’insuline (cf Interactions). Un diabète latent peut se manifester sous traitement thiazidique.
- Les diurétiques thiazidiques peuvent diminuer l’excrétion urinaire du calcium et entraîner une augmentation légère et transitoire de la calcémie. Une hypercalcémie marquée peut être le signe d’une hyperparathyroïdie masquée. Les diurétiques thiazidiques doivent être arrêtés avant d’explorer la fonction parathyroïdienne.
- Les diurétiques thiazidiques peuvent provoquer une augmentation des taux de cholestérol et de triglycérides.
- Les diurétiques thiazidiques peuvent précipiter une hyperuricémie et/ou des crises de goutte chez certains patients. Le losartan induisant une diminution de l’acide urique, son association avec l’hydrochlorothiazide atténue l’hyperuricémie induite par le diurétique.
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- Insuffisance hépatique :
- Les diurétiques thiazidiques doivent être utilisés avec prudence chez les patients qui présentent une insuffisance hépatique ou une maladie hépatique évolutive, en raison du risque de cholestase intrahépatique et des modifications mineures de l’équilibre hydro-électrolytique pouvant provoquer un coma hépatique. Fortzaar est contre-indiqué chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (cf Contre-indications, Pharmacocinétique).
-
- Autre :
- Des réactions d’hypersensibilité peuvent survenir chez les patients ayant ou non des antécédents d’allergies ou d’asthme bronchique et traités par diurétiques thiazidiques. Une exacerbation ou une activation d’un lupus érythémateux aigu disséminé a été rapportée avec l’utilisation de diurétiques thiazidiques.
-
- Excipient :
- Ce médicament contient du lactose. Les patients atteints des troubles héréditaires rares d’intolérance au galactose, de déficit en lactase de Lapp ou de malabsorption du glucose-galactose ne doivent pas prendre ce médicament.
INTERACTIONS |
Des diminutions des concentrations du métabolite actif ont été rapportées avec la rifampicine et le fluconazole. Les conséquences cliniques de ces interactions n’ont pas été évaluées.
Comme avec d’autres médicaments qui inhibent l’angiotensine II ou ses effets, l’administration concomitante de diurétiques épargneurs de potassium (par exemple spironolactone, triamtérène, amiloride), de suppléments potassiques ou de substituts de sel contenant du potassium peut provoquer une élévation de la kaliémie. Une administration concomitante est déconseillée.
Comme avec d’autres médicaments qui agissent sur l’excrétion de sodium, il existe un risque de diminution de la quantité de lithium excrétée. La lithémie doit donc être surveillée attentivement en cas d’administration concomitante de sels de lithium et d’antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II.
L’effet antihypertenseur peut être diminué en cas d’administration concomitante d’antagonistes de l’angiotensine II et d’AINS (c’est-à-dire les inhibiteurs sélectifs de la COX-2, l’acide acétylsalicylique utilisé à des doses anti-inflammatoires) et AINS non sélectifs. La coadministration d’antagonistes de l’angiotensine II ou de diurétiques et d’AINS peut entraîner une aggravation de la fonction rénale, avec possibilité d’insuffisance rénale aiguë et augmentation de la kaliémie, en particulier chez les patients présentant une insuffisance rénale préexistante. L’association doit être administrée avec prudence, en particulier chez le sujet âgé. Les patients doivent être hydratés de façon adaptée et il convient de contrôler la fonction rénale en début de traitement et régulièrement ensuite.
Chez certains patients traités par AINS y compris les inhibiteurs sélectifs de la COX-2 et présentant une fonction rénale altérée, il existe un risque de détérioration de la fonction rénale en cas d’administration concomitante d’antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II. Ces effets sont généralement réversibles.
Autres substances entraînant une hypotension comme les antidépresseurs tricycliques, les antipsychotiques, le baclofène, l’amifostine : le risque d’hypotension peut être majoré lors de l’administration concomitante avec ces médicaments qui baissent la pression artérielle, que ce soit leur effet principal attendu ou un effet secondaire.
Hydrochlorothiazide : Les produits ci-dessous peuvent interagir avec les diurétiques thiazidiques en cas de prise concomitante :
- Alcool, barbituriques narcotiques ou antidépresseurs : risque de potentialisation de l’hypotension orthostatique.
- Antidiabétiques (par voie orale et insuline) : le traitement par thiazidique peut modifier la tolérance au glucose. Une adaptation de la posologie de l’antidiabétique peut être nécessaire. La metformine devra être utilisée avec prudence en raison du risque d’acidose lactique induite par une possible insuffisance rénale fonctionnelle liée à l’hydrochlorothiazide.
- Autres antihypertenseurs : effet additif.
- Résines de cholestyramine et colestipol : l’absorption de l’hydrochlorothiazide est diminuée en présence de résines échangeuses d’anions. Des doses uniques de cholestyramine ou de colestipol lient l’hydrochlorothiazide et réduisent son absorption dans les voies digestives de respectivement 85 % et 43 %.
- Corticoïdes, ACTH : aggravation de la déplétion électrolytique, en particulier l’hypokaliémie.
- Amines pressives (par exemple adrénaline) : risque de diminution de la réponse aux amines pressives, mais insuffisant pour exclure leur utilisation.
- Myorelaxants non dépolarisants (par exemple tubocurarine) : risque de majoration de l’effet myorelaxant.
- Lithium : les diurétiques diminuent la clairance rénale du lithium, ce qui entraîne un risque élevé de toxicité du lithium ; l’administration concomitante est déconseillée.
- Médicaments utilisés dans le traitement de la goutte (probénécide, sulfinpyrazone et allopurinol) : un ajustement posologique des médicaments uricosuriques peut être nécessaire en raison du risque d’élévation du taux d’acide urique dans le sang dû à l’hydrochlorothiazide. Une augmentation de la posologie du probénécide ou du sulfinpyrazone peut être nécessaire. L’administration concomitante d’un thiazidique peut augmenter l’incidence des réactions d’hypersensibilité à l’allopurinol.
- Agents anticholinergiques (atropine, bipéridène) : augmentation de la biodisponibilité des diurétiques de type thiazidiques par diminution de la motilité gastro-intestinale et du taux de vidange gastrique.
- Agents cytotoxiques (cyclophosphamide, méthotrexate) : les diurétiques thiazidiques peuvent réduire l’excrétion rénale de médicaments cytotoxiques et majorer leur effet myélosuppresseur.
- Salicylés : en cas d’administration de salicylés à hautes doses, l’hydrochlorothiazide peut favoriser leur toxicité sur le système nerveux central.
- Méthyldopa : une anémie hémolytique a été rapportée dans des cas isolés après administration concomitante d’hydrochlorothiazide et de méthyldopa.
- Ciclosporine : l’administration concomitante avec la ciclosporine peut augmenter le risque d’hyperuricémie et de complications à type de goutte.
- Digitaliques : une hypokaliémie ou une hypomagnésémie induites par les diurétiques thiazidiques peut favoriser l’apparition d’une arythmie cardiaque liée aux digitaliques
- Médicaments modifiant la kaliémie :
Un contrôle périodique de la kaliémie et de l’électrocardiogramme est recommandé lorsque le losartan/HCTZ est administré avec des médicaments dont les effets sont affectés par des perturbations de la kaliémie (par exemple, les digitaliques et les antiarythmiques) et avec les médicaments suivants pouvant provoquer des torsades de pointes (tachycardie ventriculaire), y compris certains antiarythmiques, l’hypokaliémie étant un facteur prédisposant aux torsades de pointes :
- antiarythmiques de classe Ia (par exemple quinidine, hydroquinidine, disopyramide) ;
- antiarythmiques de classe III (par exemple amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide) ;
- certains neuroleptiques (par exemple thioridazine, chlorpromazine, lévomépromazine, trifluopérazine, cyamémazine, sulpiride, sultopride, amisulpride, tiapride, pimozide, halopéridol, dropéridol) ;
- autres (par exemple bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, halofantrine, mizolastine, pentamidine, terfénadine, vincamine IV).
- antiarythmiques de classe Ia (par exemple quinidine, hydroquinidine, disopyramide) ;
- Sels de calcium : les diurétiques thiazidiques peuvent augmenter la calcémie en raison d’une diminution de l’excrétion urinaire du calcium. Si des suppléments calciques doivent être prescrits, la calcémie sera contrôlée et la posologie du calcium devra être ajustée en conséquence.
- Interaction avec les tests de laboratoire : du fait de leur effet sur le métabolisme du calcium, les diurétiques thiazidiques peuvent influer sur les tests de la fonction parathyroïdienne (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
- Carbamazépine : risque d’hyponatrémie symptomatique. Il convient d’effectuer un contrôle clinique et biologique.
- Produits de contraste iodés : en cas de déshydratation liée aux diurétiques, il existe un risque accru d’insuffisance rénale aiguë, en particulier lors de l’utilisation de produits de contrastes iodés à hautes doses. Le patient devra être réhydraté avant leur administration.
- Amphotéricine B (voie IV), corticoïdes, ACTH ou laxatifs stimulants : l’hydrochlorothiazide peut majorer les déséquilibres électrolytiques, en particulier l’hypokaliémie.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
L’utilisation des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA II) est déconseillée pendant le 1er trimestre de la grossesse (cf Mises en garde et Précautions d’emploi). L’utilisation des ARA II est contre-indiquée aux 2e et 3e trimestres de la grossesse (cf Contre-indications, Mises en garde et Précautions d’emploi).
Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque de malformation après une exposition aux IEC au cours du 1er trimestre de la grossesse ne permettent pas de conclure. Cependant une petite augmentation du risque de malformation congénitale ne peut être exclue. Il n’existe pas d’études épidémiologiques disponibles concernant l’utilisation des ARA II, cependant un risque similaire à celui des IEC pourrait exister avec cette classe. A moins que le traitement par ARA II soit considéré comme essentiel, il est recommandé de modifier le traitement antihypertenseur chez les patientes qui envisagent une grossesse pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par ARA II doit être arrêté immédiatement et, si nécessaire, un traitement alternatif doit être débuté.
L’exposition à un traitement par ARA II pendant les 2e et 3e trimestres de la grossesse est connue pour entraîner une foetotoxicité (diminution de la fonction rénale, oligoamnios, retard d’ossification des os du crâne) et une toxicité chez le nouveau-né (insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie) : cf Sécurité préclinique.
En cas d’exposition aux ARA II à partir du 2e trimestre de la grossesse, il est recommandé de faire une échographie foetale afin de vérifier la fonction rénale et les os de la voûte du crâne.
Les nouveau-nés de mère traitée par ARA II doivent être surveillés sur le plan tensionnel (cf Contre-indications, Mises en garde et Précautions d’emploi).
Les données concernant l’utilisation de l’hydrochlorothiazide pendant la grossesse, et particulièrement pendant le 1er trimestre, sont limitées. Les études animales sont insuffisantes.
L’hydrochlorothiazide traverse la barrière placentaire. Compte tenu du mécanisme d’action pharmacologique de l’hydrochlorothiazide, son utilisation au cours des 2e et 3e trimestres de grossesse peut diminuer la perfusion foeto-placentaire et entraîner des effets foetaux et néonataux tels qu’un ictère, un déséquilibre électrolytique et une thrombopénie.
L’hydrochlorothiazide ne doit pas être utilisé pour traiter l’oedème gestationnel, l’hypertension gestationnelle ou la prééclampsie en raison du risque de diminution de la volémie et de l’hypoperfusion placentaire, sans effet bénéfique sur l’évolution de la maladie.
L’hydrochlorothiazide ne doit pas être utilisé pour traiter l’hypertension artérielle essentielle chez les femmes enceintes sauf dans les rares cas où aucun autre traitement n’est possible.
Allaitement :
Aucune information n’est disponible sur l’utilisation de Fortzaar au cours de l’allaitement. L’hydrochlorothiazide est excrété dans le lait humain. L’utilisation de Fortzaar est donc déconseillée pendant l’allaitement. Il est préférable d’utiliser d’autres traitements ayant un profil de sécurité bien établi pendant l’allaitement, particulièrement chez le nouveau-né ou le prématuré.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
Affections hépatobiliaires :
- Rare : hépatite.
- Rare : hyperkaliémie, augmentation des ALAT.
- Losartan :
- Affections hématologiques et du système lymphatique :
- Peu fréquent : anémie, purpura rhumatoïde, ecchymoses, hémolyse.
- Peu fréquent : anémie, purpura rhumatoïde, ecchymoses, hémolyse.
- Affection du système immunitaire :
- Rare : réactions anaphylactiques, angio-oedème, urticaire.
- Rare : réactions anaphylactiques, angio-oedème, urticaire.
- Troubles du métabolisme et de la nutrition :
- Peu fréquent : anorexie, goutte.
- Peu fréquent : anorexie, goutte.
- Affections psychiatriques :
- Fréquent : insomnie.
- Peu fréquent : anxiété, troubles anxieux, peur panique, confusion, dépression, anomalie des rêves, troubles du sommeil, somnolence, troubles de la mémoire.
- Fréquent : insomnie.
- Affections du système nerveux :
- Fréquent : céphalées, étourdissements.
- Peu fréquent : nervosité, paresthésie, neuropathie périphérique, tremblements, migraine, syncope.
- Fréquent : céphalées, étourdissements.
- Affections oculaires :
- Peu fréquent : vision trouble, sensation de brûlure/de picotement dans les yeux, conjonctivite, baisse de l’acuité visuelle.
- Peu fréquent : vision trouble, sensation de brûlure/de picotement dans les yeux, conjonctivite, baisse de l’acuité visuelle.
- Affection de l’oreille et du labyrinthe :
- Peu fréquent : vertiges, acouphènes.
- Peu fréquent : vertiges, acouphènes.
- Affections cardiaques :
- Peu fréquent : hypotension, hypotension orthostatique, sternalgie, angor, bloc auriculoventriculaire du deuxième degré, accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde, palpitations, arythmie (fibrillation auriculaire, bradycardie sinusale, tachycardie, tachycardie ventriculaire, fibrillation ventriculaire).
- Peu fréquent : hypotension, hypotension orthostatique, sternalgie, angor, bloc auriculoventriculaire du deuxième degré, accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde, palpitations, arythmie (fibrillation auriculaire, bradycardie sinusale, tachycardie, tachycardie ventriculaire, fibrillation ventriculaire).
- Affections vasculaires :
- Peu fréquent : vascularite.
- Peu fréquent : vascularite.
- Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
- Fréquent : toux, infections des voies respiratoires hautes, congestion nasale, sinusite, troubles des sinus.
- Peu fréquent : gêne pharyngée, pharyngite, laryngite, dyspnée, bronchite, épistaxis, rhinite, congestion pulmonaire.
- Fréquent : toux, infections des voies respiratoires hautes, congestion nasale, sinusite, troubles des sinus.
- Affections gastro-intestinales :
- Fréquent : douleur abdominale, nausées, diarrhée, dyspepsie.
- Peu fréquent : constipation, douleur dentaire, sécheresse de la bouche, flatulence, gastrite, vomissements.
- Fréquent : douleur abdominale, nausées, diarrhée, dyspepsie.
- Affections hépatobiliaires :
- Fréquence indéterminée : anomalies de la fonction hépatique.
- Fréquence indéterminée : anomalies de la fonction hépatique.
- Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
- Peu fréquent : alopécie, dermatite, sécheresse de la peau, érythème, bouffées vasomotrices, photosensibilité, prurit, rash, urticaire, sudation.
- Peu fréquent : alopécie, dermatite, sécheresse de la peau, érythème, bouffées vasomotrices, photosensibilité, prurit, rash, urticaire, sudation.
- Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif :
- Fréquent : crampes musculaires, douleur lombaire, douleur de la jambe, myalgies.
- Peu fréquent : douleur du bras, gonflement des articulations, douleur du genou, douleur musculosquelettique, douleur à l’épaule, raideur, arthralgie, arthrite, coxalgie, fibromyalgie, faiblesse musculaire.
- Fréquent : crampes musculaires, douleur lombaire, douleur de la jambe, myalgies.
- Affections du rein et des voies urinaires :
- Peu fréquent : nycturie, mictions fréquentes, infection des voies urinaires.
- Peu fréquent : nycturie, mictions fréquentes, infection des voies urinaires.
- Affections des organes de reproduction et du sein :
- Peu fréquent : baisse de la libido, impuissance.
- Peu fréquent : baisse de la libido, impuissance.
- Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
- Fréquent : asthénie, fatigue, douleur thoracique.
- Peu fréquent : oedème du visage, fièvre.
- Fréquent : asthénie, fatigue, douleur thoracique.
- Investigations :
- Fréquent : hyperkaliémie, légère baisse de l’hématocrite et de l’hémoglobine.
- Peu fréquent : légère élévation de l’urémie et de la créatinine sérique.
- Très rare : élévation des enzymes hépatiques et de la bilirubine.
- Fréquent : hyperkaliémie, légère baisse de l’hématocrite et de l’hémoglobine.
- Hydrochlorothiazide :
- Affections hématologiques et du système lymphatique :
- Peu fréquent : agranulocytose, anémie aplasique, anémie hémolytique, leucopénie, purpura, thrombopénie.
- Peu fréquent : agranulocytose, anémie aplasique, anémie hémolytique, leucopénie, purpura, thrombopénie.
- Affections du système immunitaire :
- Rare : réaction anaphylactique.
- Rare : réaction anaphylactique.
- Troubles du métabolisme et de la nutrition :
- Peu fréquent : anorexie, hyperglycémie, hyperuricémie, hypokaliémie, hyponatrémie.
- Peu fréquent : anorexie, hyperglycémie, hyperuricémie, hypokaliémie, hyponatrémie.
- Affections psychiatriques :
- Peu fréquent : insomnie.
- Peu fréquent : insomnie.
- Affections du système nerveux :
- Fréquent : céphalalgie.
- Fréquent : céphalalgie.
- Troubles oculaires :
- Peu fréquent : vision trouble transitoire, xanthopsie.
- Peu fréquent : vision trouble transitoire, xanthopsie.
- Affections vasculaires :
- Peu fréquent : angéite nécrosante (vascularite, vascularite cutanée).
- Peu fréquent : angéite nécrosante (vascularite, vascularite cutanée).
- Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
- Peu fréquent : détresse respiratoire incluant pneumopathie et oedème pulmonaire.
- Peu fréquent : détresse respiratoire incluant pneumopathie et oedème pulmonaire.
- Affections gastro-intestinales :
- Peu fréquent : sialadénite, spasmes, irritation gastrique, nausées, vomissements, diarrhée, constipation.
- Peu fréquent : sialadénite, spasmes, irritation gastrique, nausées, vomissements, diarrhée, constipation.
- Affections hépatobiliaires :
- Peu fréquent : ictère (cholestase intrahépatique), pancréatite.
- Peu fréquent : ictère (cholestase intrahépatique), pancréatite.
- Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
- Peu fréquent : réactions de photosensibilité, urticaire, syndrome de Lyell.
- Peu fréquent : réactions de photosensibilité, urticaire, syndrome de Lyell.
- Affections musculosquelettiques, osseuses, du tissu conjonctif :
- Peu fréquent : crampes musculaires.
- Peu fréquent : crampes musculaires.
- Affections du rein et des voies urinaires :
- Peu fréquent : glycosurie, néphrite interstitielle, anomalie de la fonction rénale, insuffisance rénale.
- Peu fréquent : glycosurie, néphrite interstitielle, anomalie de la fonction rénale, insuffisance rénale.
- Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
- Peu fréquent : fièvre, étourdissements.
- Peu fréquent : fièvre, étourdissements.
SURDOSAGE |
- Losartan :
- Les données relatives à un surdosage chez l’homme sont limitées. Les symptômes les plus probables d’un surdosage sont une hypotension et une tachycardie. Une bradycardie peut survenir en réponse à une stimulation du système nerveux parasympathique (vagal). Si une hypotension symptomatique apparaît, un traitement approprié sera initié.
- Ni le losartan ni son métabolite actif ne peuvent être éliminés par hémodialyse.
- Hydrochlorothiazide :
- Les signes et symptômes les plus fréquents sont ceux causés par la déplétion électrolytique (hypokaliémie, hypochlorémie, hyponatrémie) et la déshydratation dues à une diurèse excessive. Si le patient a pris également des digitaliques, l’hypokaliémie peut accentuer les arythmies cardiaques.
- Le degré d’élimination de l’hydrochlorothiazide par hémodialyse n’a pas été établi.
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : Antagonistes de l’angiotensine II et diurétiques (code ATC : C09DA01).
- Losartan-hydrochlorothiazide :
- Il a été démontré que les composants de Fortzaar ont des effets hypotenseurs additifs, induisant une diminution de la pression artérielle plus importante que chaque composant seul. Cet effet est probablement dû aux actions complémentaires des deux composants. De plus, du fait de son effet diurétique, l’hydrochlorothiazide augmente l’activité rénine plasmatique et la sécrétion d’aldostérone, diminue le taux de potassium sérique et augmente le taux d’angiotensine II. Le losartan inhibe tous les effets physiologiquement pertinents de l’angiotensine II et, par l’inhibition de l’aldostérone, pourrait avoir tendance à atténuer la perte de potassium associée au diurétique.
- Le losartan possède un effet uricosurique léger et transitoire. L’hydrochlorothiazide induit des augmentations légères de l’acide urique ; l’association de losartan et d’hydrochlorothiazide tend à atténuer l’hyperuricémie induite par les diurétiques.
- L’effet antihypertenseur de Fortzaar se maintient sur 24 heures. Dans les études cliniques d’une durée d’au moins de 1 an, l’effet antihypertenseur a été maintenu tout au long du traitement. Malgré la diminution marquée de la pression artérielle, l’administration de Fortzaar n’a pas eu d’effet cliniquement significatif sur la fréquence cardiaque. Dans les études cliniques, l’association losartan 50 mg/hydrochlorothiazide 12,5 mg a entraîné une baisse de la pression artérielle diastolique au creux de l’effet en position assise de 13,2 mmHg en moyenne après 12 semaines de traitement.
- Fortzaar est efficace pour faire baisser la pression artérielle chez les hommes et les femmes, chez les patients de race noire et d’autres races et chez les patients jeunes (moins de 65 ans) et plus âgés (plus de 65 ans), et est efficace à tous les niveaux d’hypertension.
- Losartan :
- Le losartan est un antagoniste synthétique oral des récepteurs de l’angiotensine II (type AT1).
- L’angiotensine II, vasoconstricteur puissant, est la principale hormone active du système rénine-angiotensine et un déterminant important de la physiopathologie de l’hypertension. L’angiotensine II se lie aux récepteurs AT1 présents dans de nombreux tissus (muscle lisse vasculaire, glande surrénale, reins et coeur par exemple) et exerce plusieurs actions biologiques importantes, notamment la vasoconstriction et la libération d’aldostérone. L’angiotensine II stimule également la prolifération des cellules musculaires lisses.
- Le losartan inhibe sélectivement les récepteurs AT1. In vitro et in vivo, le losartan et son métabolite acide carboxylique pharmacologiquement actif (E-3174) inhibent tous les effets physiologiquement pertinents de l’angiotensine II, quelle que soit les sources ou les voies de synthèse.
- Le losartan n’a pas d’effet agoniste ou inhibiteur sur d’autres récepteurs hormonaux ou sur les canaux ioniques qui jouent un rôle important dans la régulation cardiovasculaire. De plus, le losartan n’inhibe pas l’ECA (kininase II), l’enzyme qui dégrade la bradykinine. Il n’y a donc pas d’augmentation des effets indésirables induits par la bradykinine.
- Lors de l’administration de losartan, la suppression de la rétroaction négative de l’angiotensine II sur la sécrétion de rénine induit une augmentation de l’activité rénine plasmatique (ARP). Cette augmentation entraîne une élévation de l’angiotensine II plasmatique. Malgré ces augmentations, l’activité antihypertensive et la diminution de l’aldostérone plasmatique sont maintenues, ce qui indique une inhibition efficace des récepteurs de l’angiotensine II. Après l’arrêt du losartan, l’ARP et le taux d’angiotensine II reviennent aux valeurs normales dans les 3 jours.
- Le losartan et son principal métabolite actif ont une affinité beaucoup plus importante pour les récepteurs AT1 que pour les récepteurs AT2. Le métabolite actif est 10 à 40 fois plus actif que le losartan à poids égal.
- Dans une étude destinée à évaluer spécifiquement l’incidence de la toux chez les patients traités par losartan et chez ceux traités par IEC, celle-ci était comparable chez les patients traités par losartan ou hydrochlorothiazide et était significativement inférieure à celle des patients traités par IEC. De plus, dans une analyse globale de 16 essais cliniques en double aveugle chez 4131 patients, l’incidence de la toux rapportée spontanément était comparable chez les patients traités par le losartan (3,1 %) et chez ceux traités par placebo (2,6 %) ou hydrochlorothiazide (4,1 %), alors que l’incidence de la toux chez les patients traités par IEC était de 8,8 %.
- Chez les patients hypertendus non diabétiques présentant une protéinurie, l’administration de losartan réduit significativement la protéinurie et la fraction excrétée d’albumine et d’IgG. Le losartan maintient le débit de filtration glomérulaire et réduit la fraction de filtration. En général, le losartan induit une diminution de l’uricémie (habituellement < 0,4 mg/dl) qui se maintient en cas de traitement au long cours.
- Le losartan n’a pas d’effet sur les réflexes automatiques et n’a pas d’effet prolongé sur la noradrénaline plasmatique.
- Chez les patients présentant une insuffisance ventriculaire gauche, des doses de 25 mg et 50 mg de losartan ont eu des effets hémodynamiques et neurohormonaux positifs caractérisés par une augmentation de l’indice cardiaque et des diminutions de la pression capillaire pulmonaire, de la résistance vasculaire systémique, de la pression artérielle systémique moyenne et de la fréquence cardiaque et par une réduction des taux plasmatiques d’aldostérone et de noradrénaline respectivement. La survenue d’hypotension a été dose dépendante chez ces patients insuffisants cardiaques.
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- Études dans l’hypertension :
- Dans les études cliniques contrôlées, le losartan administré en une prise par jour chez des patients présentant une hypertension essentielle légère à modérée a induit des réductions statistiquement significatives de la pression artérielle systolique et diastolique. Les mesures tensionnelles effectuées 24 heures après la prise versus 5 à 6 heures après la prise ont montré une diminution de la pression artérielle sur 24 heures ; le rythme diurne naturel a été maintenu. La diminution de la pression artérielle à la fin de l’intervalle séparant deux prises a été de 70 % à 80 % de l’effet observé 5 à 6 heures après la prise.
- Chez les patients hypertendus, l’arrêt du losartan n’a pas entraîné d’augmentation subite de la pression artérielle (effet rebond). Malgré la diminution marquée de la pression artérielle, le losartan n’a pas eu d’effet cliniquement significatif sur la fréquence cardiaque.
- L’efficacité du losartan est comparable chez l’homme et la femme ainsi que chez les patients hypertendus jeunes (moins de 65 ans) et âgés.
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- Étude LIFE :
- L’étude LIFE (Losartan Intervention For Endpoint reduction in hypertension) était une étude randomisée en triple aveugle, contrôlée contre comparateur actif, menée chez 9193 patients hypertendus âgés de 55 à 80 ans et présentant une hypertrophie ventriculaire gauche électrocardiographique.
- Les patients ont été randomisés pour recevoir 50 mg de losartan ou 50 mg d’aténolol une fois par jour.
- Si l’objectif de pression artérielle (< 140/90 mmHg) n’était pas atteint, l’hydrochlorothiazide (12,5 mg) était ajouté en premier lieu puis, si besoin, la dose de losartan ou d’aténolol était ensuite augmentée à 100 mg une fois par jour. D’autres antihypertenseurs, à l’exception des IEC, des antagonistes de l’angiotensine II ou des bêtabloquants ont été ajoutés, si nécessaire, pour atteindre l’objectif tensionnel.
- La durée moyenne de suivi a été de 4,8 ans.
- Le critère d’évaluation principal était un critère composite de morbimortalité cardiovasculaire, mesuré par la réduction de l’incidence combinée de décès cardiovasculaires, d’accidents vasculaires cérébraux et d’infarctus du myocarde. La pression artérielle a été abaissée significativement à des niveaux similaires dans les 2 groupes. Le traitement par le losartan a induit une réduction du risque de 13,0 % (p = 0,021 ; intervalle de confiance à 95 % : 0,77-0,98) par rapport à l’aténolol pour le critère composite principal.
- Cette réduction a été due essentiellement à une diminution de l’incidence des AVC. Le losartan a réduit le risque d’AVC de 25 % par rapport à l’aténolol (p = 0,001 ; intervalle de confiance à 95 % : 0,63-0,89). L’incidence des décès cardiovasculaires et des infarctus du myocarde n’a pas été significativement différente entre les 2 groupes.
- Hydrochlorothiazide :
- L’hydrochlorothiazide est un diurétique thiazidique. Le mécanisme de l’effet antihypertenseur des diurétiques thiazidiques n’est pas totalement connu. Les diurétiques thiazidiques agissent sur le mécanisme tubulaire rénal de réabsorption des électrolytes, en augmentant directement l’excrétion du sodium et du chlore en quantités à peu près égales. L’action diurétique de l’hydrochlorothiazide réduit le volume plasmatique, accroît l’activité rénine plasmatique et la sécrétion d’aldostérone et, par voie de conséquence, augmente la perte de potassium urinaire et de bicarbonate, et abaisse les concentrations sériques de potassium. Le lien rénine-aldostérone est médié par l’angiotensine II et donc, l’administration concomitante d’un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II et d’un diurétique thiazidique tend à inverser la perte de potassium associée à ces diurétiques.
- Après administration orale, la diurèse commence dans les 2 heures suivant la prise, elle est maximale après 4 heures environ et elle dure de 6 à 12 heures. L’effet antihypertenseur persiste pendant une durée allant jusqu’à 24 heures.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Absorption :
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- Losartan :
- Après administration orale, le losartan est bien absorbé et subit un métabolisme de premier passage, pour former un métabolite acide carboxylique actif et d’autres métabolites inactifs. La biodisponibilité systémique des comprimés de losartan est d’environ 33 %. Les concentrations moyennes de losartan et de son métabolite actif au pic de l’effet sont atteintes en 1 heure et 3 à 4 heures respectivement. La courbe des concentrations plasmatiques du losartan n’est pas modifiée de façon cliniquement significative lorsque le médicament est administré avec un repas normal.
- Distribution :
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- Losartan :
- Le losartan et son métabolite actif sont liés à 99 % au moins aux protéines plasmatiques, essentiellement à l’albumine. Le volume de distribution du losartan est de 34 litres. Les études chez le rat indiquent que le losartan ne traverse que peu ou pas la barrière hémato-encéphalique.
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- Hydrochlorothiazide :
- L’Hydrochlorothiazide traverse la barrière placentaire mais pas la barrière hémato-encéphalique ; il est excrété dans le lait maternel.
- Métabolisme :
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- Losartan :
- Environ 14 % d’une dose de losartan administrée par voie intraveineuse ou orale sont transformés en son métabolite actif. Après une administration orale et intraveineuse de losartan marqué au 14C, la radioactivité en circulation dans le plasma est attribuée essentiellement au losartan et à son métabolite actif. Une très faible transformation du losartan en son métabolite actif a été observée chez environ 1 % des sujets étudiés.
- En plus du métabolite actif, des métabolites inactifs sont formés, notamment deux métabolites majeurs résultant de l’hydroxylation de la chaîne latérale butyle et un métabolite mineur, un N-2 tétrazole-glucuronide.
- Élimination :
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- Losartan :
- Les clairances plasmatiques du losartan et de son métabolite actif sont respectivement d’environ 600 ml/min et 50 ml/min. Les clairances rénales de ces deux composés sont respectivement d’environ 74 ml/min et 26 ml/min. Après administration orale, 4 % environ de la dose de losartan sont excrétés dans les urines sous forme inchangée et 6 % environ sous forme de métabolite actif. La pharmacocinétique du losartan et de son métabolite actif est linéaire pour des doses orales de losartan allant jusqu’à 200 mg.
- Après administration orale, les concentrations plasmatiques du losartan et de son métabolite actif diminuent de façon poly-exponentielle, avec une demi-vie terminale de l’ordre de 2 heures et de 6 à 9 heures, respectivement. En cas d’administration d’une dose de 100 mg en une prise par jour, ni le losartan ni son métabolite actif ne s’accumulent de façon significative dans le plasma.
- Le losartan et ses métabolites sont éliminés par voies biliaire et urinaire. Chez l’homme, après administration d’une dose orale de losartan marqué au 14C, environ 35 % de la radioactivité sont retrouvés dans les urines et 58 % dans les fèces.
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- Hydrochlorothiazide :
- L’hydrochlorothiazide n’est pas métabolisé mais est éliminé rapidement par voie rénale. Le suivi des concentrations plasmatiques pendant au moins 24 heures montre que la demi-vie plasmatique varie de 5,6 heures à 14,8 heures. Au moins 61 % de la dose orale sont éliminés sous forme inchangée dans les 24 heures.
- Populations de patients particulières :
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- Losartan-Hydrochlorothiazide :
- Les concentrations plasmatiques du losartan et de son métabolite actif et l’absorption de l’hydrochlorothiazide chez les patients hypertendus âgés ne sont pas significativement différentes de celles observées chez des patients hypertendus plus jeunes.
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- Losartan :
- Après administration orale chez des patients présentant une cirrhose alcoolique légère à modérée, les concentrations plasmatiques du losartan et de son métabolite actif ont été 5 et 1,7 fois plus élevées respectivement que chez le jeune volontaire de sexe masculin.
- Ni le losartan ni son métabolite actif ne peuvent être éliminés par hémodialyse.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Les données précliniques n’ont mis en évidence aucun risque pour l’homme sur la base des études conventionnelles de pharmacologie générale, de génotoxicité et de potentiel cancérigène. Le potentiel toxique de l’association losartan/hydrochlorothiazide a été évalué dans des études de toxicité chronique d’une durée pouvant atteindre 6 mois chez le rat et le chien après administration orale et les changements observés avec l’association étaient principalement dus au losartan. L’administration de l’association losartan/hydrochlorothiazide entraîne une diminution des paramètres des globules rouges (érythrocytes, hémoglobine, hématocrite), une augmentation de l’urémie, une diminution du poids cardiaque (sans corrélation histologique) et des modifications gastro-intestinales (lésions des muqueuses, ulcères, érosions, hémorragies). Il n’y a pas de preuve de la tératogénicité chez le rat ou le lapin traité par l’association losartan/hydrochlorothiazide. La toxicité foetale chez le rat, mise en évidence par une faible augmentation de côtes surnuméraires dans la génération F1, a été observée lorsque les femelles étaient traitées avant et pendant la gestation. Comme il a été observé dans les études avec le losartan seul, les effets indésirables foetaux et néonataux, incluant toxicité rénale et mort foetale, sont intervenus lorsque les rates enceintes étaient traitées par l’association losartan/hydrochlorothiazide à la fin de la gestation et/ou pendant l’allaitement.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 3 ans.
A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C et dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de la lumière et de l’humidité.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400937748483 (2006, RCP rév 27.05.2010) 28 cp 100 mg/12,5 mg. |
3400937748834 (2006, RCP rév 27.05.2010) 90 cp 100 mg/12,5 mg. | |
3400935186256 (1999, RCP rév 27.05.2010) 28 cp 100 mg/25 mg. | |
3400937140881 (2005, RCP rév 27.05.2010) 90 cp 100 mg/25 mg. |
Prix : | 30.49 euros (28 comprimés à 100 mg/12,5 mg). |
83.18 euros (90 comprimés à 100 mg/12,5 mg). | |
30.49 euros (28 comprimés à 100 mg/25 mg). | |
83.18 euros (90 comprimés à 100 mg/25 mg). | |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
Laboratoires MERCK SHARP & DOHME-CHIBRET
3, av Hoche. 75114 Paris cdx 08
Tél : 01 47 54 87 00
Info médic : Tél : 01 47 54 88 00
Site web : http://www.msd-france.com
Liste Des Sections Les Plus Importantes :
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- Guide Infirmier Des Examens De Laboratoire
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