terbinafine
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Terbinafine (DCI) chlorhydrate exprimée en terbinafine | 250 mg |
INDICATIONS |
- Traitement des onychomycoses dues à des dermatophytes sensibles à la terbinafine.
- Traitement des infections fongiques de la peau dues à des dermatophytes sensibles à la terbinafine en cas de dermatophyties de la peau glabre, d’intertrigos génitaux ou cruraux, d’intertrigos des orteils lorsque le traitement est jugé approprié compte tenu de la localisation, de la sévérité ou de l’étendue de l’infection.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Adulte :
- Un comprimé par jour, de préférence au cours du repas.
-
- Durée du traitement :
- La durée du traitement dépend de l’indication et de la sévérité de l’infection.
- Les durées de traitement habituelles sont les suivantes :
- Intertrigos des orteils (de type interdigital, plantaire/mocassin) : 2 – 6 semaines.
- Dermatophyties de la peau glabre ou intertrigos génitaux ou cruraux : 2 – 4 semaines.
- Onychomycoses : La durée du traitement est généralement comprise entre 6 semaines et 3 mois. Un traitement de 6 semaines pour les onychomycoses des ongles des mains est généralement suffisant. En ce qui concerne les onychomycoses des ongles des pieds, un traitement de 12 semaines est généralement suffisant, même si certains patients avec une croissance des ongles lente peuvent nécessiter un traitement plus long (6 mois ou plus). La disparition complète des signes cliniques peut ne se produire que plusieurs mois après l’arrêt du traitement. Cela correspond au temps nécessaire à la croissance d’un ongle sain.
- Intertrigos des orteils (de type interdigital, plantaire/mocassin) : 2 – 6 semaines.
- Patient âgé :
- Aucun élément ne suggère que les patients âgés aient besoin de posologies différentes de celles requises chez les patients plus jeunes. La possibilité d’une altération de la fonction hépatique ou rénale doit être envisagée dans ce groupe d’âge (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Insuffisance hépatique :
- Ce médicament n’est pas recommandé chez les patients présentant une maladie hépatique chronique ou active. En cas d’insuffisance hépatique et dans l’éventualité où les bénéfices attendus sont supérieurs aux risques encourus, il est recommandé d’initier le traitement à dose plus faible. Chez les patients présentant une maladie hépatique préexistante légère ou grave, l’élimination de la terbinafine peut être réduite (cf Pharmacocinétique ; cf également Contre-indications et Mises en garde/Précautions d’emploi concernant les patients insuffisants hépatiques).
- Insuffisance rénale :
- Les patients avec une fonction rénale réduite (clairance de la créatinine < 50 ml/min ou créatininémie > 300 µmol/l) doivent recevoir la moitié de la dose normale. Cf Contre-indications.
CONTRE-INDICATIONS |
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- Hypersensibilité à la terbinafine ou à l’un des excipients (cf Composition : liste des excipients).
- Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine en dessous de 30 ml/min).
- Insuffisance hépatique sévère (cf aussi Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Hypersensibilité à la terbinafine ou à l’un des excipients (cf Composition : liste des excipients).
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
INTERACTIONS |
Les études in vitro et in vivo ont montré que la terbinafine inhibe le métabolisme médié par le CYP2D6. Les patients traités simultanément par des médicaments qui sont principalement métabolisés par cette enzyme et qui ont une fenêtre thérapeutique étroite, tels que le métoprolol dans l’insuffisance cardiaque chronique, les antiarythmiques (par exemple : flécaïnide, propafénone), doivent être surveillés.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Les études de toxicité foetale et de fertilité chez l’animal suggèrent l’absence d’effets secondaires. Toutefois, on ne dispose pas d’informations suffisantes sur l’utilisation de la terbinafine pendant la grossesse pour évaluer sa dangerosité.
Il conviendra donc d’être prudent en cas d’administration à des femmes enceintes.
Allaitement :
La terbinafine est excrétée dans le lait maternel et l’utilisation de ce produit est déconseillée pendant l’allaitement.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Très rare, y compris cas accidentels (< 1/10 000) : troubles hématologiques tels que neutropénie, agranulocytose et thrombopénie.
- Rare (> 1/10 000, < 1/1000) : réactions anaphylactiques. En cas d’éruption cutanée progressive, le traitement doit être interrompu.
- Très rare, y compris cas accidentels (< 1/10 000) : manifestation ou aggravation d’un lupus érythémateux cutané ou disséminé ; perte de cheveux.
- Rare (> 1/10 000, < 1/1000) : une perte de poids a été associée à l’utilisation de la terbinafine par voie orale en cas de perte d’appétit sévère.
- Très rare, y compris cas accidentels (< 1/10 000) : troubles psychiatriques tels que la dépression et l’anxiété.
- Fréquent (> 1/100, < 1/10) : céphalées.
- Rare (> 1/10 000, < 1/1000) : paresthésie, hypoesthésie, vertiges, malaise et fatigue.
- Fréquent (> 1/100, < 1/10) : plénitude, perte d’appétit, dyspepsie, nausées, douleurs abdominales d’intensité légère, diarrhée.
- Peu fréquent (> 1/1000, < 1/100) : altérations du goût ou perte du goût (en particulier chez les femmes âgées, maigres), habituellement réversibles plusieurs semaines ou plusieurs mois après l’arrêt du traitement.
- Rare (> 1/10 000, < 1/1000) : dysfonction hépatobiliaire, notamment une cholestase, et rares cas d’insuffisance hépatique, certains ayant pu conduire exceptionnellement à une transplantation hépatique ou à un décès (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Fréquent (> 1/100, < 1/10) : rash, urticaire.
- Rare (> 1/10 000, < 1/1000) : réactions cutanées graves (exemples : syndrome de Stevens-Johnson, érythrodermie bulleuse avec épidermolyse).
- En cas de survenue d’une éruption cutanée progressive, le traitement doit être interrompu.
- Syndrome de Lyell, urticaires étendues et angio-oedèmes, éruptions pustuleuses, éruptions bulleuses.
- Très rare, y compris cas accidentels (< 1/10 000) : exacerbation d’un psoriasis, pustulose exanthémateuse aiguë.
- Rare (> 1/10 000, < 1/1000) : arthralgies et myalgies. Elles peuvent se produire dans le cadre d’une réaction d’hypersensibilité en association avec des réactions cutanées allergiques.
- Peu fréquent (> 1/1000, < 1/100) : altérations ou perte totale du goût, habituellement réversibles plusieurs semaines ou plusieurs mois après l’arrêt du traitement.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : antifongiques à usage systémique (code ATC : D01BA02).
La terbinafine est une allylamine, dotée d’un vaste spectre d’activité antifongique. A faibles concentrations, la terbinafine est fongicide vis-à-vis des dermatophytes et de certains champignons dimorphiques.
La terbinafine empêche spécifiquement la biosynthèse des stérols fongiques à une étape précoce. Cela conduit à un déficit en ergostérol et à l’accumulation intracellulaire de squalène, avec, pour conséquence, la mort des cellules fongiques. La terbinafine agit par inhibition de la squalène-époxydase dans la membrane cellulaire du champignon.
La squalène-époxydase est une enzyme qui n’est pas liée au système du cytochrome P450. La terbinafine ne modifie donc pas le métabolisme des hormones ou d’autres médicaments.
En cas d’administration orale, le médicament se concentre dans la peau et l’accumulation de squalène serait responsable de son activité fongicide.
Étant donné que les tests de sensibilité des dermatophytoses ne sont pas standardisés, les informations données ci-dessous ne visent qu’à donner des indications sur les probabilités que des micro-organismes soient ou non sensibles à la terbinafine.
La sensibilité à la terbinafine des différentes espèces de champignons, basée sur des cultures standard de champignons, est la suivante (CMI 90 en µg/ml) :
Micro-organisme :- Trichophytum rubrum : 0,006 ;
- Trichophytum mentagrophytes : 0,003 ;
- Trichophytum verrucosum : 0,003 ;
- Microsporum canis : 0,006 ;
- Pityrosporum spp : 0,78*.
* La terbinafine, administrée par voie orale, est inactive vis-à-vis du Pityriasis versicolor
Aucun cas de résistance humaine à des champignons pathogènes, associé à l’utilisation de la terbinafine, n’a été rapporté.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Après l’administration unique de 250 mg de terbinafine par voie orale, la concentration plasmatique maximale moyenne de 0,97 µg/ml est atteinte en 2 heures. La biodisponibilité de la terbinafine est modérément influencée par l’alimentation ne nécessitant pas un ajustement de la dose.
La terbinafine est fortement liée aux protéines plasmatiques (99 %).
La terbinafine diffuse rapidement à travers le derme et se concentre dans le stratum cornéum lipophile. La terbinafine diffuse également dans le sébum et atteint des concentrations élevées dans les follicules pileux, les cheveux et la peau riche en sébum.
La terbinafine est également présente dans l’ongle dès les premières semaines de traitement.
In vitro, la terbinafine est métabolisée par au moins 7 isoenzymes du CYP, la contribution la plus importante étant celle des isoenzymes CYP2C9, CYP1A2, CYP3A4, CYP2C8 et CYP2C19. In vivo, la terbinafine est transformée de manière rapide et importante en métabolites dépourvus d’effet antifongique. La terbinafine et ses métabolites sont éliminés dans les urines. La demi-vie d’élimination est de 17 heures. Il n’y a aucun signe d’accumulation.
Les propriétés pharmacocinétiques de la terbinafine à l’état d’équilibre des concentrations plasmatiques ne semblent pas dépendre de l’âge des patients. Toutefois, la vitesse d’élimination peut être réduite chez les patients présentant une altération de la fonction hépatique ou rénale, ce qui peut se traduire par des taux plasmatiques plus élevés.
Chez les patients qui présentent une insuffisance hépatique préexistante légère à sévère, les études pharmacocinétiques à dose unique ont montré que la clairance de la terbinafine peut être réduite de 50 %.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Les études de stabilité à long terme (jusqu’à 1 an) conduites chez le rat et le chien n’ont révélé aucun effet toxique manifeste dans l’une ou l’autre espèce jusqu’à des doses orales d’environ 100 mg/kg par jour. A des doses orales fortes, le foie a été identifié comme un organe cible possible, ainsi que les reins.
Une étude de carcinogénicité orale conduite pendant deux ans chez des souris n’a révélé aucune manifestation néoplasique ou autre anomalie susceptible d’être attribuée au traitement jusqu’à des doses de 130 (mâles) et 156 (femelles) mg/kg par jour. Une étude de carcinogénicité menée pendant deux ans chez des rats n’a révélé aucune augmentation de l’incidence des tumeurs hépatiques à la dose la plus forte de 69 mg/kg par jour. Les altérations observées peuvent être associées à une prolifération des peroxysomes et semblent spécifiques de l’espèce, car elles n’ont pas été observées dans les études de carcinogénicité conduites chez la souris, le chien ou le singe.
Au cours des études menées chez le singe, à forte dose, des troubles de la réfraction de la rétine ont été observés à des doses plus fortes (dose sans effet toxique de 50 mg/kg). Ces troubles ont été associés à la présence d’un métabolite de la terbinafine dans le tissu oculaire ; ils ont disparu après la fin de l’administration du médicament. Ils n’ont été associés à aucune altération histologique.
Une série standard d’études de génotoxicité in vitro et in vivo n’a révélé aucun signe de potentiel mutagène ou carcinogène.
Aucun effet indésirable sur la fertilité ou d’autres paramètres de la reproduction n’a été observé dans les études conduites chez le rat ou le lapin.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400937118590 (2005) rév 21.08.2007) 14 cp. |
3400937118651 (2005) rév 21.08.2007) 28 cp. |
Prix : | 16.23 euros (14 comprimés). |
30.14 euros (28 comprimés). | |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
PIERRE FABRE DERMATOLOGIE
45, place Abel-Gance. 92100 Boulogne
Info médic :
Les Cauquillous. 81506 Lavaur
Tél : 05 63 58 88 00
Pharmacovigilance :
Tél : 01 49 10 96 18 (ligne directe)
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