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GASTROGRAFINE®


amidotrizoates de sodium et de méglumine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Solution buvable ou rectale :  Flacon de 100 ml.


  • COMPOSITION

     p flacon
    Amidotrizoate de sodium 
    10 g
    Amidotrizoate de méglumine 
    66 g
    Excipients : édétate de sodium, saccharine sodique, huile essentielle d’anis, polysorbate 80, eau purifiée.
  • Concentration en substance : 76 %.

    Teneur en iode :
    • par ml : 370 mg,
    • par flacon de 100 ml : 37 g.

    Teneur en sodium : 376,5 mg par flacon 100 ml.


    INDICATIONS

    • Exploration radiologique du tube digestif de façon conventionnelle (radiographie gastroduodénale et colique) ou par tomodensitométrie.
    • Traitement de l’iléus méconial.

    POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Ne pas administrer par voie intraveineuse.
  • Voie orale :
    • Adulte et enfant à partir de 10 ans :
      pour un examen d’estomac : 60 ml ;
      pour un transit : 100 ml.
    • Enfant de moins de 10 ans :
      dilution au tiers ou à la moitié.
    Voie rectale :
    100 ml additionnés de 300 à 400 ml d’eau.
    En tomodensitométrie : dilution à environ 5 %.

    CONTRE-INDICATIONS

    Hypersensibilité à Gastrografine ou à l’un des excipients :
    • Antécédent de réaction immédiate majeure ou cutanée retardée (cf Effets indésirables) à l’administration de Gastrografine.
    • Thyréotoxicose manifeste.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    Mentions générales correspondant à l’ensemble des produits de contraste iodés :
    Quelles que soient la voie d’administration et la dose, un risque allergique existe.
    • L’administration per os ou par voie rectale entraîne normalement une diffusion systémique très limitée ; si la muqueuse digestive est normale, on ne retrouve alors dans l’urine qu’au plus 5 % de la dose administrée, le reste étant éliminé par les fèces. Par contre, en cas d’altération de la muqueuse, l’absorption est augmentée ; elle est totale et rapide en cas de perforation avec passage dans la cavité péritonéale et le médicament est éliminé par voie urinaire. L’éventuelle survenue d’effets systémiques dose-dépendants est donc fonction de l’état de la muqueuse digestive.
    • Le mécanisme immunoallergique est en revanche non dose-dépendant et toujours susceptible d’être observé, quelle que soit la voie d’administration.
    Mises en garde :
    Tous les produits de contraste iodés peuvent être à l’origine de réactions mineures ou majeures, pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Elles peuvent être immédiates (moins de 60 minutes), ou retardées (jusqu’à 7 jours). Elles sont souvent imprévisibles. Le risque de réaction majeure implique d’avoir à disposition immédiate les moyens nécessaires à une réanimation d’urgence.
    Plusieurs mécanismes ont été évoqués :
    • toxicité directe sur l’endothélium vasculaire et les protéines tissulaires ;
    • action pharmacologique modifiant la concentration de certains facteurs endogènes (histamine, fractions du complément, médiateurs de l’inflammation), plus fréquente avec les produits hyperosmolaires ;
    • allergie immédiate de type IgE dépendante au produit de contraste (anaphylaxie) ;
    • réactions allergiques de mécanisme cellulaire (réactions cutanées retardées).
    Les patients ayant déjà présenté une réaction lors d’une précédente administration d’un produit de contraste iodé ont un risque augmenté de nouvelle réaction en cas de réadministration du même, ou éventuellement, d’un autre produit de contraste iodé et sont donc considérés comme sujets à risque.
    Produits de contraste iodés et thyroïde (voir aussi Dysthyroïdie, ci-dessous) :
    Il convient de s’assurer avant l’administration de produits de contraste iodés que le patient ne va pas bénéficier d’une exploration scintigraphique ou biologique de la thyroïde ou d’une administration d’iode radioactif à visée thérapeutique.
    En effet, l’administration, quelle qu’en soit la voie, de produits de contraste iodés perturbe les dosages hormonaux et la fixation d’iode par la thyroïde ou les métastases de cancer thyroïdien jusqu’à la normalisation de l’iodurie.
    Précautions d’emploi :
    • Intolérance au produit de contraste iodé :
      • Avant l’examen :
        Identifier les sujets à risque par un interrogatoire précis sur les antécédents.
      • Les corticostéroïdes et les antihistaminiques H1 ont été proposés comme prémédication chez les patients présentant le plus grand risque de réaction d’intolérance (intolérants connus à un produit de contraste iodé). Ils n’empêchent cependant pas la survenue d’un choc anaphylactique grave ou mortel.
      • Pendant la durée de l’examen, il convient d’assurer :
        • une surveillance médicale ;
        • le maintien d’une voie d’abord veineuse.
      • Après l’examen :
        • Après l’administration d’un produit de contraste, le patient doit rester en observation au moins 30 minutes, car la majorité des effets indésirables graves surviennent dans ce délai.
        • Le patient doit être prévenu de la possibilité de réactions retardées (jusqu’à 7 jours) ; cf Effets indésirables.
    • Insuffisance rénale :
      Les produits de contraste iodés peuvent provoquer une altération transitoire de la fonction rénale ou aggraver une insuffisance rénale préexistante. Les mesures préventives sont les suivantes :
      • identifier les patients à risque : patients déshydratés, insuffisants rénaux, diabétiques, insuffisants cardiaques sévères, atteints d’une gammapathie monoclonale (myélome multiple, maladie de Waldenström), sujets ayant des antécédents d’insuffisance rénale après administration de produits de contraste iodés, enfants de moins d’un an, sujets âgés athéromateux ;
      • hydrater par un apport hydrosodé approprié, le cas échéant ;
      • éviter d’associer des médicaments néphrotoxiques (si une telle association est nécessaire, il faut renforcer la surveillance biologique rénale. Les médicaments concernés sont notamment les aminosides, les organoplatines, le méthotrexate à fortes doses, la pentamidine, le foscarnet, certains antiviraux [aciclovir, ganciclovir, valaciclovir, adéfovir, cidofovir, ténofovir], la vancomycine, l’amphotéricine B, les immunosuppresseurs tels que la ciclosporine ou le tacrolimus, l’ifosfamide) ;
      • respecter un intervalle d’au moins 48 heures entre deux explorations radiologiques avec administration de produit de contraste, ou différer tout nouvel examen jusqu’à la restauration de la fonction rénale initiale.
      • prévenir une acidose lactique chez le diabétique traité par la metformine en se fondant sur la créatininémie.
      • Fonction rénale normale : l’administration de metformine est arrêtée dès l’administration du produit de contraste pour une période d’au moins 48 heures ou jusqu’au retour d’une fonction rénale normale.
      • Fonction rénale anormale : la metformine est contre-indiquée. En urgence : si l’examen s’impose, des précautions doivent être mises en place : arrêt de la metformine, hydratation, suivi de la fonction rénale et recherche des signes d’acidose lactique.
      Les patients hémodialysés peuvent recevoir des produits de contraste iodés, car ces derniers sont dialysables. Il convient de prendre l’avis préalable du service d’hémodialyse.
    • Insuffisance hépatique : une attention particulière est nécessaire lorsqu’une une insuffisance hépatique s’ajoute à une insuffisance rénale chez un patient, situation qui majore le risque de rétention du produit de contraste.
    • Asthme :
      L’équilibration de l’asthme est recommandée avant administration d’un produit de contraste iodé.
    • Une attention particulière est nécessaire en cas de crise d’asthme déclarée dans les 8 jours avant l’examen, en raison du risque accru de survenue d’un bronchospasme.
    • Dysthyroïdie : à la suite de l’administration d’un produit de contraste iodé, en particulier chez les patients porteurs de goitre ou ayant des antécédents de dysthyroïdie, il existe un risque, soit de poussée d’hyperthyroïdie, soit d’induction d’une hypothyroïdie. Il existe également un risque d’hypothyroïdie chez le nouveau-né qui a reçu, ou dont la mère a reçu, un produit de contraste iodé.
    • Maladies cardiovasculaires sévères : en cas d’insuffisance cardiaque avérée ou débutante, de coronaropathie, d’hypertension artérielle pulmonaire, ou de valvulopathie, les risques d’oedème pulmonaire, d’ischémie myocardique et de troubles du rythme, de troubles hémodynamiques sévères sont augmentés après l’administration du produit de contraste iodé.
    • Myasthénie : l’administration de produit de contraste peut aggraver les symptômes de myasthénie.
    • Majoration des effets secondaires : les manifestations des effets indésirables liés à l’administration de produit de contraste iodés peuvent être majorées par les états prononcés d’excitation, l’anxiété et la douleur. Une prise en charge adaptée peut s’avérer nécessaire, pouvant aller jusqu’à la sédation.
    Mises en garde et précautions d’emploi propres à certaines voies d’administration avec diffusion systémique notable :
    Spécialités administrables per os ou par voie intrarectale :
    • Contre-indication :
      En cas de suspicion de fistule oesobronchique ou de risque de fausse-route, les produits de contraste monomères ioniques hyperosmolaires sont contre-indiqués en raison du risque de survenue d’un oedème intra-alvéolaire.
    • Mises en garde :
      Si la muqueuse digestive est normale, la diffusion systémique du produit de contraste iodé est en principe trop faible pour provoquer des effets systémiques dose-dépendants. Il n’en est pas de même si la paroi digestive est lésée, et, en cas de perforation, le risque d’effets indésirables est alors le même que celui d’une administration par voie générale.
    • Une faible diffusion systémique n’exclut pas la possibilité de survenue de réaction allergique. Ces réactions sont imprévisibles, mais plus fréquentes chez les patients qui ont présenté une sensibilité particulière lors d’un examen antérieur à l’aide d’un produit de contraste iodé.
      Les explorations thyroïdiennes étant perturbées par les produits iodés, il convient de les réaliser avant l’exploration radiologique.
    • Précaution d’emploi :
      L’apparition d’une diarrhée peut entraîner une déshydratation, notamment chez l’enfant et surtout le nourrisson. Il convient de veiller à la rééquilibration hydroélectrolytique chez le sujet déshydraté.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    • Metformine : chez le diabétique (cf Mises en garde/Précautions d’emploi : Insuffisance rénale).
    • Radiopharmaceutiques (cf Mises en garde/Précautions d’emploi) :
      Les produits de contraste iodés perturbent pendant plusieurs semaines la capture de l’iode radioactif par le tissu thyroïdien, pouvant entraîner d’une part un défaut de fixation dans la scintigraphie thyroïdienne et d’autre part une baisse d’efficacité du traitement par l’iode 131.
    • Lorsqu’une scintigraphie rénale réalisée par administration de radiopharmaceutique sécrété par le tubule rénal est prévue, il est préférable de l’effectuer avant l’administration de produit de contraste iodé.
    • Bêtabloquants, substances vasoactives, inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, antagonistes des récepteurs de l’angiotensine : ces médicaments entraînent une baisse de l’efficacité des mécanismes de compensation cardiovasculaire des troubles tensionnels. Le médecin doit en être informé avant l’administration de produit de contraste iodé et disposer des moyens de réanimation.
    • Diurétiques : en raison du risque de déshydratation induit par les diurétiques, une réhydratation hydroélectrolytique préalable est nécessaire pour limiter les risques d’insuffisance rénale aiguë.
    • Interleukine 2 : iI existe un risque de majoration de réaction aux produits de contraste en cas de traitement récent par l’interleukine 2 (voie intraveineuse) : éruption cutanée ou, plus rarement, hypotension, oligurie, voire insuffisance rénale.
    Autres formes d’interactions :

    Des concentrations élevées de produit de contraste iodé dans le plasma et l’urine peuvent interférer avec les dosages in vitro de bilirubine, de protéines et de substances inorganiques (fer, cuivre, calcium et phosphate) ; il est recommandé de ne pas faire pratiquer ces dosages dans les 24 heures qui suivent l’examen.


    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :
    Embryotoxicité :
    Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène.
    En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.
    Foetotoxicité :
    La surcharge iodée ponctuelle consécutive à l’administration du produit à la mère peut entraîner une dysthyroïdie foetale si l’examen a lieu après 14 semaines d’aménorrhée. Cependant, la réversibilité de cet effet et le bénéfice maternel attendu justifient de ne pas surseoir à l’administration ponctuelle d’un produit de contraste iodé dans le cas où l’indication de l’examen radiologique chez une femme enceinte est bien pesée.
    Mutagénicité et fertilité :
    Les études toxicologiques réalisées sur la fonction de reproduction n’ont pas montré d’effet sur la reproduction, la fertilité ou le développement foetal et post-natal.

    Allaitement :

    Les produits de contraste iodés sont faiblement excrétés dans le lait maternel. Leur administration ponctuelle à la mère comporte donc un risque faible d’effets indésirables.

    Pour le nourrisson, il est préférable de suspendre l’allaitement maternel pendant 24 heures après l’administration du produit de contraste iodé.


    EFFETS INDÉSIRABLES

    Un effet indésirable est dit :
    • très fréquent si la fréquence est > 10 % ;
    • fréquent si la fréquence est > 1 % et < 10 % ;
    • peu fréquent si la fréquence est > 0,1 % et < 1 % ;
    • rare si la fréquence est comprise entre > 0,01 % et < 0,1 % ;
    • très rare si la fréquence est < 0,01 %.
    Réactions anaphylactoïdes et d’hypersensibilité :
    Les réactions d’hypersensibilité, incluant les réactions anaphylactiques ou anaphylactoïdes, pouvant aller jusqu’au décès regroupent l’un ou plusieurs des effets suivants :
    Cutanéomuqueux :
    • immédiates : fréquemment, prurit, érythème, urticaire localisé ou étendu ; rarement, oedème de Quincke ;
    • retardées : rarement, eczéma, exanthème maculopapuleux, érythème polymorphe et exceptionnellement syndrome de Stevens-Johnson ou syndrome de Lyell.
    Respiratoires :
    • fréquemment : crise d’éternuements, toux, sensation de gorge serrée ;
    • rarement : dyspnée, bronchospasme, oedème laryngé, arrêt respiratoire.
    Cardiovasculaires :
    • rarement : hypotension, vertiges, malaise, tachycardie.
    Autres manifestations :
    • fréquemment : nausées, vomissements ;
    • rarement : douleurs abdominales.
    Autres effets indésirables :
    Cardiovasculaires :
    • malaise vagal ;
    • rarement : collapsus cardiovasculaire de gravité variable pouvant survenir d’emblée, sans aucun signe annonciateur, ou compliquer les manifestations cardiovasculaires décrites ci-dessus.
    Digestifs :
    • fréquemment : nausées ;
    • peu fréquemment : vomissements et troubles transitoires du goût ;
    • rarement : hypertrophie des parotides dans les jours qui suivent l’examen, hypersalivation.
    Respiratoires :
    • rarement : oedème du poumon.
    Rénaux (cf Mises en garde/Précautions d’emploi) :
    • Une augmentation transitoire de la créatininémie peut être observée mais l’insuffisance rénale aiguë anurique est rare.
    Thyroïdiens (cf Mises en garde/Précautions d’emploi, Interactions).

    SURDOSAGE

    En cas de très forte dose, la perte hydrique et électrolytique doit être compensée par une réhydratation appropriée.

  • PHARMACODYNAMIE

    Produit de contraste iodé hydrosoluble (code ATC : V08AA01).

    Sel mixte de sodium et de méglumine de l’acide diatrizoïque édulcoré, aromatisé, et rendu plus adhérant.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    Élimination fécale. Absence d’absorption intestinale à l’état normal. Absorption totale et rapide avec élimination rénale après passage dans la cavité péritonéale en cas de perforation.


    INCOMPATIBILITÉS

    En l’absence d’études d’incompatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.


    CONDITIONS DE CONSERVATION

    A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.

    Conserver le conditionnement primaire dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400930080832 (1997 rév 31.07.2006).
      
    Prix :12.22 euros (flacon de 100 ml).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.


    BAYER SANTÉ
    Parc Eurasanté
    220, av de la Recherche. 59373 Loos cdx
    Standard : Tél : 03 28 16 34 00
    Pharmacovigilance :
    Tél (n° vert) : 08 00 87 54 54
    Site web :  http://www.bayerscheringpharma.fr

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