FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p ampoule | |
Gentamicine (DCF) sulfate exprimé en gentamicine | 160 mg |
INDICATIONS |
Elles sont limitées à :
- Infections à bacilles Gram – définis comme sensibles, dans leurs manifestations rénales et urologiques.
- Prophylaxie des infections postopératoires :
- en chirurgie urologique (résections endoscopiques de prostate, tumeurs endovésicales) ;
- pour les patients allergiques aux bêtalactamines en : chirurgie digestive sous mésocolique en association à un imidazolé ou à la clindamycine ; chirurgie carcinologique ORL avec ouverture du tractus oropharyngé en association à la clindamycine ; chirurgie gynécologique en association à la clindamycine ; amputation de membre en association à la clindamycine.
- en chirurgie urologique (résections endoscopiques de prostate, tumeurs endovésicales) ;
- Prophylaxie médicale : prophylaxie de l’endocardite infectieuse au cours des interventions urologiques et digestives, en association à l’amoxicilline, ou à un glycopeptide en cas d’allergie aux bêtalactamines.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Dose unique journalière :
- 1 ampoule de 160 mg en une seule injection, par voie IM.
- Prophylaxie des infections postopératoires en chirurgie :
- l’antibioprophylaxie doit être de courte durée, le plus souvent limitée à la période peropératoire, 24 heures parfois, mais jamais plus de 48 heures.
-
- Chirurgie urologique : 2 à 3 mg/kg, soit habituellement chez l’adulte 160 mg en perfusion unique IV de 30 minutes, 30 minutes avant le début de l’intervention ou, par voie IM, 1 heure avant le début de l’intervention.
- Autres chirurgies : 1,5 mg/kg en dose unique IV de 30 minutes, 30 minutes avant l’intervention ou, en IM, 1 heure avant l’intervention, en association à un imidazolé, ou à la clindamycine.
- Chirurgie urologique : 2 à 3 mg/kg, soit habituellement chez l’adulte 160 mg en perfusion unique IV de 30 minutes, 30 minutes avant le début de l’intervention ou, par voie IM, 1 heure avant le début de l’intervention.
- Prophylaxie de l’endocardite infectieuse :
- 1,5 mg/kg en IV de 30 minutes, 30 minutes avant le geste ou, en IM, 1 heure avant le geste, en association.
CONTRE-INDICATIONS |
- Allergie aux antibiotiques de la famille des aminosides.
- Insuffisance rénale.
- Hypoacousie préexistante.
- Malade pesant moins de 50 kg.
- Myasthénie.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
Ce produit contient des sulfites qui peuvent éventuellement entraîner ou aggraver des réactions de type anaphylactique.
Précautions d’emploi :- Chez les sujets porteurs d’anomalie vestibulaire et cochléaire.
- La néphrotoxicité et l’ototoxicité de la gentamicine imposent les précautions d’emploi suivantes :
- compte tenu de la pharmacocinétique du produit et du mécanisme de l’ototoxicité et de la néphrotoxicité, éviter les traitements itératifs et/ou prolongés, particulièrement chez le sujet âgé ;
- éviter d’associer la gentamicine aux diurétiques très actifs et en général à tout produit ototoxique et néphrotoxique ;
- surveiller les fonctions rénale et auditive, notamment dans le cas de traitement antérieur par les aminosides.
- compte tenu de la pharmacocinétique du produit et du mécanisme de l’ototoxicité et de la néphrotoxicité, éviter les traitements itératifs et/ou prolongés, particulièrement chez le sujet âgé ;
- La gentamicine peut potentialiser l’action du curare, des myorelaxants et des anesthésiques généraux.
- En cas d’intervention chirurgicale, informer l’anesthésiste-réanimateur de la prise de ce médicament.
INTERACTIONS |
- Curare, myorelaxants, certains anesthésiques.
- Éviter de mélanger la gentamicine dans un même flacon ou une même seringue avec un autre médicament, en particulier avec un antibiotique de la famille des bêtalactamines.
De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l’âge et l’état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classes d’antibiotiques sont davantage impliquées : il s’agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
L’utilisation de ce médicament est déconseillée au cours de la grossesse en raison d’un risque potentiel d’ototoxicité et de néphrotoxicité foetales. Son utilisation sera strictement limitée aux pathologies infectieuses graves.
En effet, en clinique, quelques cas d’atteinte cochléo-vestibulaire néonatale ont été décrits avec les aminosides, notamment la streptomycine et la kanamycine, et les études animales ont mis en évidence une atteinte cochléaire et rénale.
Dans le cas d’une exposition à ce médicament en cours de grossesse, une évaluation de la fonction auditive (autoémissions) et rénale du nouveau-né est recommandée.
Allaitement :
Le passage des aminosides dans le lait maternel est documenté, cependant les concentrations retrouvées dans le lait sont faibles voire négligeables. Le risque majeur consisterait en une modification de la flore intestinale de l’enfant. En conséquence, l’allaitement est possible en cas de traitement bref (quelques jours) par ce médicament et si la fonction rénale maternelle est normale. En cas de survenue de troubles digestifs chez le nourrisson (candidose intestinale, diarrhée), il est nécessaire d’interrompre l’allaitement.
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Néphrotoxicité : ce médicament appartient à la famille des aminosides pour laquelle des cas d’insuffisance rénale ont été rapportés. Ils étaient, la plupart du temps, en rapport avec une posologie trop élevée ou des traitements prolongés, des altérations rénales antérieures, des troubles de l’hémodynamique ou des associations à des produits réputés néphrotoxiques.
- Ototoxicité : ce médicament appartient à la famille des aminosides pour laquelle des cas d’atteinte cochléo-vestibulaire ont été signalés. Ils étaient favorisés par une posologie trop élevée, une longue durée du traitement, une insuffisance rénale préexistante ou par des associations à des produits ototoxiques.
- Des réactions allergiques mineures (rash, urticaire) ont été décrites. Ces phénomènes ont cessé à l’arrêt du traitement.
PHARMACODYNAMIE |
Antibiotique de la famille des aminosides (J : anti-infectieux).
La gentamicine est utilisée sous forme de sulfate en solution injectable, par voie parentérale.
- Spectre d’activité antibactérienne :
- Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :
- streptocoques, entérocoques : S <= 250 mg/l et R > 500 mg/l ;
- autres bactéries : S <= 4 mg/l et R > 8 mg/l.
- streptocoques, entérocoques : S <= 250 mg/l et R > 500 mg/l ;
- La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d’informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d’infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu’une orientation sur les probabilités de la sensibilité d’une souche bactérienne à cet antibiotique.
- Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, la fréquence de résistance acquise en France (> 10 % ; valeurs extrêmes) est indiquée entre parenthèses.
- Espèces sensibles :
- Aérobies à Gram + : corynebacterium, Listeria monocytogenes, staphylococcus méti-S, staphylococcus méti-R* (40 – 60 %).
- Aérobies à Gram – : acinetobacter, essentiellement Acinetobacter baumannii (50 – 75 %), Branhamella catarrhalis, campylobacter, Citrobacter freundii, Citrobacter koseri, Enterobacter aerogenes (40 – 70 %), Enterobacter cloacae (0 – 15 %), Escherichia coli, francisella, Haemophilus influenzae, klebsiella (0 – 10 %), Morganella morganii, Proteus mirabilis (0 – 20 %), Proteus vulgaris, Pseudomonas aeruginosa (5 – 40 %), salmonella, serratia (5 – 30 %), shigella, yersinia.
- Autres : bartonella.
- Aérobies à Gram + : corynebacterium, Listeria monocytogenes, staphylococcus méti-S, staphylococcus méti-R* (40 – 60 %).
- Espèces modérément sensibles (in vitro de sensibilité intermédiaire) :
- Aérobies à Gram – : pasteurella.
- Aérobies à Gram – : pasteurella.
- Espèces résistantes :
- Aérobies à Gram + : entérocoques**, Nocardia asteroides, streptococcus.
- Aérobies à Gram – : Alcaligenes denitrificans, Burkholderia, flavobacterium sp, Providencia stuartii, Stenotrophomonas maltophilia.
- Anaérobies : bactéries anaérobies strictes.
- Autres : chlamydia, mycoplasmes, rickettsies.
- Aérobies à Gram + : entérocoques**, Nocardia asteroides, streptococcus.
-
*
La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 % de l’ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.
-
**
Dans certaines indications, la gentamicine peut être utilisée en association, en particulier avec les bêtalactamines (septicémies, endocardites). Toutefois, la synergie est abolie lorsque les espèces impliquées (streptocoques, entérocoques) présentent une résistance acquise de haut niveau à la gentamicine (5 – 20 % des souches).
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Absorption :
- Administrée par voie orale, la gentamicine ne franchit pratiquement pas la barrière digestive, aux doses thérapeutiques.
- Distribution :
-
- Concentrations sériques :
Chez le sujet présentant une fonction rénale normale, après administration par voie IM à la dose unitaire de 160 mg, le pic sérique, atteint au bout de 30 à 60 minutes, est d’environ 9 µg/ml. Des concentrations plasmatiques actives persistent pendant au moins 8 heures.
Il est possible de procéder, toutes les 24 heures, à des réinjections de la dose unitaire de 160 mg sans qu’il en résulte d’accumulation sérique.
- Demi-vies plasmatiques :
La demi-vie de la gentamicine est d’un peu plus de 2 heures chez l’adulte normorénal. Elle est de 3,0 à 3,30 h chez le nourrisson et de 5,25 à 5,50 h chez le nouveau-né. - En présence d’un déficit de la fonction rénale, cette demi-vie est d’autant plus allongée que le déficit est plus important.
- Diffusion tissulaire et humorale :
Après administration par voie parentérale, la gentamicine est retrouvée dans la plupart des tissus et liquides biologiques.
Des taux thérapeutiques sont présents dans le sérum.
Les concentrations dans le parenchyme rénal sont très supérieures aux taux plasmatiques.
La gentamicine ne pénètre pas dans la prostate.
Elle traverse la barrière foetoplacentaire.
Le passage dans le lait maternel est négligeable.
La gentamicine diffuse à travers les membranes utilisées dans les hémodialyses.
- Liaison aux protéines plasmatiques :
Aux taux thérapeutiques et dans des conditions physiologiques normales, la liaison de la gentamicine aux protéines plasmatiques est faible, comprise entre 0 et 3 %.
- Concentrations sériques :
- Biotransformation :
- La gentamicine ne subit pas de transformation métabolique.
- Excrétion :
- L’excrétion de l’antibiotique se fait essentiellement au niveau du rein par filtration glomérulaire sous forme non métabolisée et, par conséquent, active. Il existe une petite réabsorption tubulaire.
- Après une injection de Gentalline 160 mg, les taux urinaires sont, en moyenne, de 188 µg/ml pendant les 8 heures qui suivent l’injection, de 60 µg/ml de la 8e à la 16e heure et de 34 µg/ml de la 16e à la 24e heure.
- La clairance rénale de la gentamicine est légèrement inférieure à celle de la créatinine endogène.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400932234912 (1982 rév 10.08.2004). |
Prix : | 3.65 euros (boîte unitaire). |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
SCHERING-PLOUGH
34, av Léonard-de-Vinci. 92400 Courbevoie
Standard : Tél : 01 80 46 40 00
Info médic : Tél : 01 80 46 40 40
Pharmacovigilance : Tél : 01 80 46 46 46
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