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GYNERGÈNE® CAFÉINÉ

ergotamine, caféine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé (jaune clair) :  Boîte de 20, sous plaquette thermoformée.


COMPOSITION

 p cp
Ergotamine (DCI) tartrate 
1 mg
Caféine anhydre 
100 mg
Excipients : acide tartrique, talc, stéarate de magnésium, amidon de maïs prégélatinisé, cellulose microcristalline, oxyde de fer jaune.

  • INDICATIONS

    Traitement de la crise de migraine.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Adulte :
    La dose usuelle recommandée est de 2 comprimés (soit 2 mg de tartrate d’ergotamine), dès les prodromes de la crise.
    Si la douleur persiste après une demi-heure, cette administration peut être renouvelée.
    Toutefois, la dose maximale par jour ne doit en aucun cas dépasser 6 comprimés, soit 6 mg de tartrate d’ergotamine.
    Il est instamment recommandé de ne pas dépasser, pour une semaine, l’équivalent de 10 comprimés de Gynergène caféiné.
    Coût du traitement journalier : 0,32 euro(s).
    Enfant :
    La posologie usuelle est la moitié de celle de l’adulte.
    Toutefois, Gynergène caféiné est déconseillé avant l’âge de 10 ans.

    CONTRE-INDICATIONS

    • Hypersensibilité connue aux alcaloïdes de l’ergot de seigle ou à l’un des composants.
    • Affections prédisposant à des réactions angiospastiques : insuffisance coronarienne (en particulier angor instable ou spastique), états infectieux sévères, choc, maladie vasculaire oblitérante, maladies vasculaires périphériques telles que syndrome de Raynaud, antécédents d’accident ischémique transitoire ou de souffrance cérébrale ou d’hypertension artérielle mal contrôlée.
    • Artérite temporale.
    • Migraine hémiplégique ou basilaire.
    • Insuffisances rénales ou hépatiques sévères.
    • En association avec les triptans, les antibiotiques de la famille des macrolides (sauf la spiramycine), les antiprotéases (ex : amprénavir, atazanavir, fosamprénavir, indinavir, lopinavir, nelfinavir, ritonavir, saquinavir, tipranavir), les inhibiteurs de la reverse transcriptase (delavirdine, efavirenz), le voriconazole, le triclabendazole, le quinupristine-dalfopristine en association, le stiripentol, le diltiazem, la phénylpropanolamine (cf Interactions).
    • Allaitement (cf Grossesse/Allaitement).

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    Gynergène caféiné est déconseillé avant l’âge de 10 ans.
  • Gynergène caféiné ne doit en aucun cas être administré en traitement de fond, continu et prolongé.
  • L’administration répétée à court intervalle (cf Posologie/Mode d’administration) nécessite une surveillance particulière ; l’apparition éventuelle de signes cliniques faisant suspecter une mauvaise tolérance vasculaire impose l’arrêt immédiat du traitement.
  • Les patients traités doivent être informés des doses maximales à ne pas dépasser et des premiers symptômes d’un surdosage :
    • accidents ischémiques et trophiques des extrémités : la survenue de paresthésies (engourdissements, fourmillements), de phénomènes douloureux ou de vasoconstriction, même à doses usuelles, doit attirer l’attention ;
    • nausées et vomissements sans rapport avec la migraine ;
    • symptômes d’ischémie myocardique (précordialgies).
    Dès l’apparition de symptômes de surdosage, le traitement doit être interrompu et le patient doit aussitôt consulter son médecin.
  • Une utilisation prolongée ou excessive doit être évitée car elle peut entraîner :
    • un vasospasme ;
    • une fibrose (notamment pleurale ou rétropéritonéale). De rares cas de fibroses de valves cardiaques ont été rapportés.
    L’utilisation excessive d’un traitement antimigraineux peut entraîner l’apparition de céphalées chroniques quotidiennes nécessitant une interruption transitoire du traitement.
  • L’attention des sportifs doit être attirée sur le fait que cette spécialité contient de l’ergotamine et que ce principe actif est inscrit sur la liste des substances dopantes.
  • La prise concomitante de ce médicament avec : alcaloïdes de l’ergot de seigle dopaminergiques (bromocriptine, cabergoline, pergolide, lisuride), sympathomimétiques alpha [voies orale et/ou nasale] (étiléphrine, midodrine, naphazoline, oxymétazoline, phényléphrine, synéphrine, tetryzoline, tuaminoheptane, tymazoline), sympathomimétiques indirects [sauf phénylpropanolamine] (éphédrine, phényléphrine, pseudoéphédrine), enoxacine, est déconseillée (cf Interactions).

  • INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses : Liées à l’ergotamine :
    Contre-indiquées :
    • Triptans (almotriptan, frovatriptan, naratriptan, rizatriptan, sumatriptan, zolmitriptan, élétriptan) : risque d’hypertension artérielle, de vasoconstriction artérielle coronaire. Respecter un délai de 24 heures entre l’arrêt du triptan et la prise de l’alcaloïde.
    • Macrolides (sauf spiramycine) : ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités (diminution de l’élimination hépatique des alcaloïdes de l’ergot de seigle).
    • Antiprotéases (ex : amprénavir, atazanavir, fosamprénavir, indinavir, lopinavir, nelfinavir, ritonavir, saquinavir, tipranavir) : ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités (inhibition du métabolisme hépatique de l’alcaloïde de l’ergot de seigle).
    • Inhibiteurs de la reverse transcriptase (delavirdine, efavirenz) : ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités (inhibition du métabolisme hépatique de l’alcaloïde de l’ergot de seigle).
    • Voriconazole : ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités (inhibition du métabolisme hépatique de l’alcaloïde de l’ergot de seigle).
    • Quinupristine-dalfopristine (associés) : ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités (inhibition du métabolisme hépatique de l’alcaloïde de l’ergot de seigle).
    • Stiripentol : ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités (inhibition du métabolisme hépatique des alcaloïdes de l’ergot de seigle).
    • Diltiazem : ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités (inhibition du métabolisme hépatique de l’alcaloïde de l’ergot de seigle).
    • Phénylpropanolamine : risque de vasoconstriction et/ou de crises hypertensives.
    • Triclabendazole : ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités (inhibition du métabolisme hépatique des alcaloïdes de l’ergot de seigle). Respecter un délai de 24 heures entre l’arrêt du traitement et l’ergotamine et inversement.

    Déconseillées :
    • Alcaloïdes de l’ergot de seigle dopaminergiques (bromocriptine, cabergoline, pergolide, lisuride) : risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
    • Sympathomimétiques alpha, par voies orale et/ou nasale (étiléphrine, midodrine, naphazoline, oxymétazoline, phényléphrine, synéphrine, tétryzoline, tuaminoheptane, tymazoline) : risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.
    • Sympathomimétiques indirects, sauf phénylpropanolamine (éphédrine, phényléphrine, pseudoéphédrine) : risque de vasoconstriction et/ou de poussées hypertensives.

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Bêtabloquants (propranolol, oxprénolol) : ergotisme. Quelques cas de spasme artériel avec ischémie des extrémités ont été observés (addition d’effets vasculaires). Surveillance clinique renforcée, en particulier pendant les premières semaines de l’association.

    Liées à la caféine :
    Déconseillées :
    • Enoxacine : augmentation des concentrations plasmatiques de caféine pouvant entraîner excitations et hallucinations par diminution de son métabolisme hépatique.

    A prendre en compte :
    • Ciprofloxacine, norfloxacine : augmentation des concentrations plasmatiques de caféine pouvant entraîner excitations et hallucinations par diminution de son métabolisme hépatique.
    • Mexilétine : augmentation des concentrations plasmatiques de caféine, par inhibition de son métabolisme hépatique par la mexilétine.

    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Chez l’animal, l’expérimentation met en évidence un effet tératogène avec le tartrate d’ergotamine.

    Dans l’espèce humaine, on a constaté une embryolétalité liée à un effet vasoconstricteur. Par conséquent, par mesure de prudence, ne pas prescrire pendant la grossesse.


    Allaitement :

    Les dérivés de l’ergot passant dans le lait maternel, l’allaitement est contre-indiqué pendant l’utilisation de ce médicament.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Des sensations vertigineuses ont été rapportées comme un effet indésirable du traitement. La prudence est recommandée chez les patients effectuant des tâches nécessitant une certaine habileté comme conduire des véhicules ou utiliser des machines.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Les effets indésirables les plus fréquents sont les nausées, les vomissements.
  • En fonction de la dose d’ergotamine, une vasoconstriction artérielle intense peut survenir (ergotisme).
  • Celle-ci peut entraîner des signes et symptômes d’ischémie vasculaire des extrémités ou d’autres tissus (comme vasospasmes rénaux ou cérébraux) : cf Mises en garde/Précautions d’emploi, Surdosage.
  • Les effets indésirables sont classés par ordre décroissant de fréquence, comme suit : très fréquent (>= 1/10) ; fréquent (>= 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (>= 1/1000, < 1/100) ; rare (>= 1/10,000, < 1/1000) ; très rare (< 1/10,000), y compris cas isolés.
  • Troubles du système immunitaire :
    • Rare : réaction d’hypersensibilité : rash cutanée, oedème du visage, urticaire, dyspnée.
    Troubles du système nerveux :
    • Fréquent : sensation vertigineuse.
    • Peu fréquent : paresthésie, engourdissement, céphalées (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
    Troubles cardiaques :
    • Peu fréquent : cyanose.
    • Rare : bradycardie, tachycardie.
    • Très rare : ischémie myocardique, infarctus du myocarde (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
    Troubles vasculaires :
    • Peu fréquent : vasoconstriction périphérique.
    • Rare : augmentation de la pression artérielle.
    • Très rare : absence de pouls, gangrène.
    Troubles gastro-intestinaux :
    • Fréquent : nausées et vomissements (non liés à la migraine), douleur abdominale.
    • Peu fréquent : diarrhée.
    Troubles musculaires, du tissu conjonctif et osseux :
    • Peu fréquent : douleur dans les extrémités.
    • Rare : myalgie.
    Une utilisation prolongée ou excessive peut entraîner une fibrose (notamment pleurale ou rétropéritonéale). De rares cas de fibroses de valves cardiaques ont été rapportés.

  • SURDOSAGE

    L’ergotisme est défini comme une vasoconstriction artérielle intense produisant des signes et symptômes d’ischémie des extrémités ou d’autres tissus (comme vasospasmes rénaux ou cérébraux). En cas de non-traitement une gangrène est possible. La plupart des cas d’ergotisme sont associés à une intoxication chronique et/ou un surdosage et/ou une interaction.
  • Symptômes (ergotisme) :
    Douleurs abdominales, nausées, vomissements, céphalées, tachycardie ou bradycardie associées à une hypotension, troubles respiratoires, vertiges, paresthésies, ischémie, douleurs des extrémités, gangrène, convulsion, choc, coma.
    Traitement :
    En cas d’intoxication aiguë, une évacuation digestive par lavage gastrique et un traitement symptomatique doivent être envisagés en milieu hospitalier, sous surveillance cardiovasculaire étroite. L’administration de charbon actif peut diminuer le passage digestif de la dihydroergotamine.
    En cas de confirmation d’ergotisme vasculaire, un traitement d’urgence doit être administré en milieu hospitalier. Il consiste généralement en une perfusion d’héparine associée à un vasodilatateur et éventuellement aux corticoïdes.

    PHARMACODYNAMIE

    Antimigraineux (code ATC : N02CA52).

    L’ergotamine exerce une action tonique sur la musculature lisse vasculaire et présente une affinité particulière pour les récepteurs monoaminergiques (NA et HT) artériels, notamment au niveau du réseau carotidien externe. La caféine augmente l’absorption intestinale de l’ergotamine (cf Pharmacocinétique).


    PHARMACOCINÉTIQUE

    En cas d’administration par voie orale, l’absorption de l’ergotamine est rapide. La concentration plasmatique maximale est atteinte 1,5 à 2 h après l’administration. La biodisponibilité per os est de 62 % ± 3.

    Le produit présente une forte affinité tissulaire.

    Chez l’animal, le tartrate d’ergotamine a un métabolisme hépatique important.

    L’élimination plasmatique est biphasique. Le temps de demi-vie de la première phase alpha est de 2,7 h  ± 0,9, celui de la deuxième phase ß est de 21 h ± 4.

    L’élimination urinaire est faible (4,3 % ± 0,4). Le produit est éliminé essentiellement par voies biliaire et fécale.

    L’addition de caféine accélère le passage dans le sang et augmente l’absorption digestive d’au moins 44 %.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400930467879 (1952 rév 20.03.2009).
      
    Prix :3.15 euros (boîte de 20 comprimés).
    Remb Séc soc à 35 %. Collect.
    Titulaire de l’AMM : Amdipharm.


    CSP
    76, avenue du Midi. BP 77. 63802 Cournon cdx
    Tél : 04 73 69 28 28. Fax : 04 73 69 89 40
    Pharmacovigilance : Tél : 01 47 04 80 46

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