ésoméprazole
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p flacon | |
Ésoméprazole (DCI) sodique exprimé en ésoméprazole | 40 mg |
INDICATIONS |
- Inexium, solution injectable ou pour perfusion, est indiqué comme traitement antisécrétoire gastrique lorsque la voie orale n’est pas possible, par exemple dans :
- le reflux gastro-oesophagien chez les patients ayant une oesophagite et/ou des symptômes sévères de reflux ;
- la cicatrisation des ulcères gastriques associés à la prise d’AINS ;
- la prévention des ulcères gastroduodénaux associés à la prise d’AINS, chez les patients à risque.
- le reflux gastro-oesophagien chez les patients ayant une oesophagite et/ou des symptômes sévères de reflux ;
- Prévention de la récidive hémorragique après endoscopie thérapeutique pour un ulcère hémorragique gastrique ou duodénal.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Traitement antisécrétoire gastrique lorsque la voie orale n’est pas possible :
Les patients ne pouvant pas prendre le médicament par voie orale peuvent être traités par voie parentérale, à la posologie de 20 à 40 mg une fois par jour. - Chez les patients ayant une oesophagite par reflux gastro-oesophagien, la dose recommandée est de 40 mg une fois par jour. Chez les patients traités pour un reflux gastro-oesophagien symptomatique, la dose recommandée est de 20 mg une fois par jour.
- Pour la cicatrisation des ulcères gastriques associés à la prise d’AINS : 20 mg une fois par jour.
- Pour la prévention des ulcères gastroduodénaux associés à la prise d’AINS chez les patients à risque : 20 mg une fois par jour.
- Habituellement, la durée du traitement par voie IV est courte et le relais par la voie orale doit être fait dès que possible.
- Prévention de la récidive hémorragique d’un ulcère gastrique ou duodénal :
Après endoscopie thérapeutique pour un ulcère hémorragique gastrique ou duodénal, une dose de 80 mg doit être administrée, sous forme d’un bolus en perfusion intraveineuse pendant 30 minutes, suivie par une perfusion intraveineuse continue de 8 mg/h pendant 3 jours (72 heures). - Le traitement parentéral doit être suivi par un traitement antisécrétoire par voie orale.
- Enfant et adolescent :
- Inexium ne doit pas être utilisé chez l’enfant en l’absence de données disponibles.
- Insuffisant rénal :
- Aucun ajustement posologique n’est nécessaire en cas d’insuffisance rénale.
- En raison de l’expérience limitée chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère, l’utilisation d’Inexium devra être prudente chez ces patients (cf Pharmacocinétique).
- Insuffisant hépatique :
-
- RGO : aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée. Chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère, il convient de ne pas dépasser la dose maximale de 20 mg d’Inexium (cf Pharmacocinétique).
- Ulcère hémorragique : aucun ajustement de dose n’est nécessaire chez les patients ayant une insuffisance hépatique légère à modérée. Pour les patients ayant une insuffisance hépatique sévère, après un bolus initial de 80 mg d’Inexium pour perfusion, une dose de 4 mg/h en perfusion intraveineuse continue administrée pendant 71,5 heures peut être suffisante (cf Pharmacocinétique).
- RGO : aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée. Chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère, il convient de ne pas dépasser la dose maximale de 20 mg d’Inexium (cf Pharmacocinétique).
- Sujet âgé :
- Aucun ajustement posologique n’est nécessaire.
Mode d’administration :
- Injection :
-
- Dose de 40 mg : la solution reconstituée doit être administrée en injection intraveineuse pendant au moins 3 minutes.
- Dose de 20 mg : la moitié de la solution reconstituée doit être administrée en injection intraveineuse pendant environ 3 minutes. Toute solution non utilisée doit être jetée.
- Dose de 40 mg : la solution reconstituée doit être administrée en injection intraveineuse pendant au moins 3 minutes.
- Perfusion :
-
- Dose de 40 mg : la solution reconstituée doit être administrée en perfusion intraveineuse en 10 à 30 minutes.
- Dose de 20 mg : la moitié de la solution reconstituée doit être administrée en perfusion intraveineuse en 10 à 30 minutes. Toute solution non utilisée doit être jetée.
- Dose de 80 mg en bolus puis 8 mg/h : la solution reconstituée doit être administrée sous forme d’une perfusion intraveineuse continue pendant 30 minutes. La solution reconstituée doit être administrée sous forme d’une perfusion intraveineuse continue pendant une durée de 71,5 heures (débit calculé de perfusion de 8 mg/h, cf Conditions de conservation : pour la durée de conservation de la solution reconstituée).
- Dose de 40 mg : la solution reconstituée doit être administrée en perfusion intraveineuse en 10 à 30 minutes.
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité connue à l’ésoméprazole, aux dérivés benzimidazolés ou à l’un des composants.
- L’ésoméprazole, comme les autres inhibiteurs de la pompe à protons, ne doit pas être administré avec l’atazanavir (cf Interactions).
- L’ésoméprazole ne doit pas être utilisé de façon concomitante avec le nelfinavir (cf Interactions).
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
INTERACTIONS |
- Médicaments dont l’absorption est dépendante du pH :
- La diminution de l’acidité intragastrique au cours du traitement avec l’ésoméprazole peut diminuer ou augmenter l’absorption de médicaments si le mécanisme d’absorption est influencé par l’acidité gastrique. Comme lors de l’administration concomitante avec d’autres antisécrétoires gastriques ou avec des antiacides, l’absorption du kétoconazole et de l’itraconazole peut être diminuée au cours du traitement avec l’ésoméprazole.
- Des interactions entre l’oméprazole et certains inhibiteurs de protéases ont été rapportées. L’importance clinique et le mécanisme de ces interactions ne sont pas toujours connus. L’augmentation du pH gastrique observée lors d’un traitement par oméprazole peut modifier l’absorption des inhibiteurs de protéases.
- Il existe d’autres mécanismes d’interactions qui se font via l’inhibition du CYP 2C19. Pour l’atazanavir et le nelfinavir, une diminution des concentrations plasmatiques a été rapportée lorsqu’ils sont associés à l’oméprazole ; l’administration concomitante d’oméprazole et de ces médicaments n’est donc pas recommandée. L’oméprazole (40 mg en une prise par jour) administré en association avec l’atazanavir 300 mg associé au ritonavir 100 mg, chez des volontaires sains, a entraîné une diminution substantielle des concentrations plasmatiques d’atazanavir (approximativement une diminution de 75 % de l’ASC, Cmax et Cmin). L’augmentation de la posologie de l’atazanavir à 400 mg n’a pas compensé l’effet de l’oméprazole sur les concentrations plasmatiques de l’atazanavir.
- L’association d’oméprazole (20 mg une fois par jour) avec l’atazanavir 400 mg/ritonavir 100 mg chez des volontaires sains a diminué approximativement de 30 % l’exposition à l’atazanavir en comparaison à l’exposition observée avec l’atazanavir 300 mg/ritonavir 100 mg une fois par jour administré seul. L’association d’oméprazole (40 mg une fois par jour), a diminué de 36-39 % les moyennes des ASC, Cmax et Cmin du nelfinavir et de 75-92 % les moyennes des ASC, Cmax et Cmin de son métabolite pharmacologiquement actif M8.
- Pour le saquinavir (en association avec le ritonavir), une augmentation de la concentration plasmatique (80-100 %) a été rapportée en association avec l’oméprazole (40 mg une fois par jour). Un traitement avec l’oméprazole 20 mg une fois par jour n’a pas modifié l’exposition au darunavir (associé au ritonavir), ni celle à l’amprénavir (associé au ritonavir).
- Un traitement avec l’ésoméprazole 20 mg une fois par jour n’a pas modifié l’exposition à l’amprénavir (associé ou non au ritonavir). Un traitement avec l’oméprazole 40 mg n’a pas modifié l’exposition au lopinavir (associé au ritonavir).
- Du fait de la similarité des effets pharmacodynamiques et des propriétés pharmacocinétiques de l’oméprazole et de l’ésoméprazole, une administration concomitante d’ésoméprazole et d’atazanavir n’est pas recommandée, et une administration concomitante d’ésoméprazole et de nelfinavir est contre-indiquée.
- Médicaments métabolisés par le CYP2C19 :
- L’ésoméprazole inhibe le CYP2C19, principale enzyme de métabolisation de l’ésoméprazole. De ce fait, lors d’une administration concomitante avec des médicaments métabolisés par le CYP2C19, tels que le diazépam, le citalopram, l’imipramine, la clomipramine, la phénytoïne, etc., les concentrations plasmatiques de ces médicaments peuvent être augmentées et une réduction des doses peut être nécessaire. Ceci doit être particulièrement pris en compte lorsque l’ésoméprazole est prescrit pour un traitement à la demande.
- Une administration concomitante de 30 mg d’ésoméprazole entraîne une diminution de 45 % de la clairance du diazépam, métabolisé par le CYP2C19.
- L’administration concomitante de 40 mg d’ésoméprazole conduit à une augmentation de 13 % des concentrations plasmatiques de phénytoïne chez les patients épileptiques. Il est recommandé de surveiller les concentrations plasmatiques de la phénytoïne lors de la mise en oeuvre ou à l’arrêt du traitement avec l’ésoméprazole. L’oméprazole (à la dose de 40 mg en une prise par jour) a entraîné une augmentation des concentrations plasmatiques de voriconazole (un substrat du CYP2C19), avec Cmax et AUCtau augmentés respectivement de 15 et 41 %.
- Un essai clinique a montré que lors de l’administration de 40 mg d’ésoméprazole chez les patients traités par warfarine, les temps de coagulation restent dans les valeurs normales. Cependant, depuis la mise sur le marché, quelques cas d’élévation de I’INR cliniquement significatifs ont été rapportés lors d’un traitement concomitant. Une surveillance est recommandée à l’initiation et à la fin du traitement concomitant de l’ésoméprazole avec la warfarine ou d’autres dérivés coumariniques.
- Chez les volontaires sains, l’administration concomitante de 40 mg d’ésoméprazole conduit à une augmentation de 32 % de l’aire sous la courbe des concentrations plasmatiques (ASC) et à une prolongation de 31 % de la demi-vie d’élimination (T½) sans augmentation significative du pic plasmatique du cisapride. La légère prolongation de l’espace QTc observée après administration du cisapride seul n’est pas majorée lors de l’administration concomitante du cisapride avec l’ésoméprazole (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
- L’ésoméprazole n’a pas d’effet cliniquement significatif sur la pharmacocinétique de l’amoxicilline ou de la quinidine.
- Aucune étude d’interaction in vivo n’a été réalisée avec des fortes doses d’Inexium intraveineux à la posologie de 80 mg/h. L’effet de l’ésoméprazole sur les médicaments métabolisés par le CYP2C19 peut être plus prononcé durant ce traitement et les patients doivent être surveillés attentivement pour les effets indésirables pendant la période de trois jours de traitement intraveineux.
Effets des autres médicaments sur la pharmacocinétique de l’ésoméprazole :
L’ésoméprazole est métabolisé par le CYP2C19 et le CYP3A4.
L’administration concomitante d’ésoméprazole avec un inhibiteur du CYP3A4, la clarithromycine (500 mg deux fois par jour) conduit à un doublement de l’aire sous la courbe (ASC) de l’ésoméprazole.
L’administration concomitante d’ésoméprazole et d’un inhibiteur combiné du CYP2C19 et du CYP3A4 peut entraîner une augmentation de plus du double du Cmax et de l’ASC de l’ésoméprazole.
Le voriconazole, inhibiteur des CYP2C19 et CYP3A4 a entraîné une augmentation de l’AUCtau de l’oméprazole de 280 %.
Un ajustement systématique de la dose d’ésoméprazole n’est pas nécessaire dans l’une ou l’autre de ces situations.
Cependant, un ajustement de la dose doit être envisagé chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère, et si un traitement au long cours est indiqué.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Il existe des données cliniques limitées avec l’ésoméprazole au cours de la grossesse.
Les études chez l’animal avec l’ésoméprazole n’ont révélé aucun effet direct ou indirect malformatif ou foetotoxique. Les études chez l’animal avec le mélange racémique n’ont pas montré d’effets délétères directs ou indirects quant à la grossesse, l’accouchement ou le développement postnatal. Inexium doit être prescrit avec précaution au cours de la grossesse.
Allaitement :
L’excrétion dans le lait maternel de l’ésoméprazole n’est pas connue. Il n’y pas d’étude chez la femme allaitante. En conséquence, Inexium ne doit pas être utilisé au cours de l’allaitement.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Rare : leucopénie, thrombocytopénie.
- Très rare : agranulocytose, pancytopénie.
- Rare : Réactions d’hypersensibilité telles que fièvre, angio-oedème, réaction/choc anaphylactique.
- Peu fréquent : oedème périphérique.
- Rare : hyponatrémie.
- Peu fréquent : insomnie.
- Rare : agitation, confusion, dépression.
- Très rare : agressivité, hallucinations.
- Fréquent : céphalées.
- Peu fréquent : étourdissements, paresthésie, somnolence.
- Rare : troubles du goût.
- Peu fréquent : vision trouble.
- Peu fréquent : vertiges.
- Rare : bronchospasme.
- Fréquent : douleurs abdominales, constipation, diarrhée, flatulence, nausées /vomissements.
- Peu fréquent : sécheresse buccale.
- Rare : stomatite et candidose gastro-intestinale.
- Peu fréquent : augmentation des enzymes hépatiques.
- Rare : hépatite avec ou sans ictère.
- Très rare : insuffisance hépatique, encéphalopathie chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère préexistante.
- Fréquent : réactions au site d’administration.
- (Les réactions au site d’administration ont principalement été observées dans une étude avec une exposition à de fortes doses pendant 3 jours [72 heures] : cf Sécurité préclinique.)
- Peu fréquent : dermatite, prurit, rash, urticaire.
- Rare : alopécie, photosensibilisation.
- Très rare : érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell.
- Rare : arthralgies, myalgies.
- Très rare : faiblesses musculaires.
- Très rare : néphrite interstitielle.
- Très rare : gynécomastie.
- Rare : malaise, augmentation de la sudation.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : inhibiteur de la pompe à protons (code ATC : A02BC05).
L’ésoméprazole est l’isomère S de l’oméprazole et diminue la sécrétion gastrique acide par un mécanisme d’action spécifiquement ciblé. C’est un inhibiteur spécifique de la pompe à protons au niveau de la cellule pariétale. Les deux isomères R et S de l’oméprazole ont une activité pharmacodynamique similaire.
- Site et mécanisme d’action :
- L’ésoméprazole est une base faible. Il est concentré et converti en forme active dans l’environnement acide des canalicules sécrétoires des cellules pariétales, où il inhibe l’enzyme H+K+-ATPase (la pompe à protons), la sécrétion acide basale et la sécrétion acide stimulée.
- Activité antisécrétoire :
- Après 5 jours de prises orales de 20 mg et 40 mg d’ésoméprazole, un pH intragastrique supérieur à 4 était maintenu respectivement pendant en moyenne 13 et 17 heures sur 24 heures chez les patients ayant un reflux gastro-oesophagien symptomatique. Les effets sont similaires, que l’ésoméprazole soit administré par voie orale ou par voie intraveineuse.
- En utilisant l’aire sous la courbe (ASC), comme paramètre reflétant la concentration plasmatique, une relation entre l’inhibition de la sécrétion gastrique acide et l’aire sous la courbe (ASC) a été démontrée.
- Chez le volontaire sain, durant l’administration intraveineuse d’un bolus de 80 mg pendant 30 minutes suivi d’une perfusion intraveineuse continue de 8 mg/h pendant 23,5 heures, un pH intragastrique supérieur à 4 et un pH intragastrique supérieur à 6 ont été maintenus en moyenne pendant respectivement 21 heures et 11-13 heures sur 24 heures.
- Effets thérapeutiques de l’effet antisécrétoire :
- La cicatrisation de l’oesophagite par reflux gastro-oesophagien avec l’ésoméprazole 40 mg est obtenue chez environ 78 % des patients après 4 semaines et chez 93 % des patients après 8 semaines.
- Dans une étude clinique randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo, des patients avec une hémorragie ulcéreuse gastroduodénale confirmée par endoscopie (Forrest Ia, Ib, IIa ou IIb, pour respectivement 9 %, 43 %, 38 % et 10 % des patients) ont été randomisés pour recevoir Inexium solution pour perfusion (n = 375) ou un placebo (n = 389). Après hémostase endoscopique, les patients recevaient soit 80 mg d’ésoméprazole en perfusion intraveineuse de 30 minutes suivi par une perfusion continue de 8 mg/h pendant 72 heures, soit un placebo. Après la période initiale de 72 heures, tous les patients recevaient de l’Inexium 40 mg per os en ouvert pendant 27 jours pour réduire la sécrétion acide. La survenue d’une récidive hémorragique dans les 3 jours était de 5,9 % dans le groupe traité par Inexium, comparé à 10,3 % dans le groupe placebo. Après 30 jours de traitement, la survenue d’une récidive hémorragique dans le groupe traité par Inexium était de 7,7 % versus 13,6 % dans le groupe placebo.
- Autres effets de l’action antisécrétoire :
- Au cours du traitement par les antisécrétoires, la concentration de gastrine dans le sérum augmente en réponse à la réduction de la sécrétion gastrique acide.
- Une augmentation du nombre de cellules ECL en relation possible avec l’augmentation des concentrations sériques de la gastrine a été observée chez certains patients traités au long cours avec l’ésoméprazole administré par voie orale.
- Lors d’un traitement oral au long cours avec des antisécrétoires, des kystes glandulaires gastriques ont été rapportés avec une fréquence légèrement augmentée. Ces modifications, qui sont une conséquence physiologique d’une inhibition prononcée de la sécrétion acide, sont bénignes et apparaissent réversibles.
- La diminution de la sécrétion acide gastrique quelle qu’en soit la cause notamment celle induite par les IPP augmente la quantité de bactéries gastriques normalement présentes dans le tube digestif. Le traitement par IPP pourrait légèrement augmenter le risque d’infections gastro-intestinales dues à des germes tels que Salmonella et Campylobacter.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Distribution :
- Le volume de distribution apparent à l’état d’équilibre chez le sujet sain est d’environ 0,22 l/kg. La liaison de l’ésoméprazole aux protéines plasmatiques est de 97 %.
- Métabolisme et élimination :
- L’ésoméprazole est totalement métabolisé par le cytochrome P450 (CYP). La majeure partie de son métabolisme est dépendante de l’enzyme polymorphe CYP2C19, responsable de la formation des métabolites hydroxy et déméthyl de l’ésoméprazole. La partie restante est dépendante d’une autre isoenzyme spécifique, le CYP3A4, responsable de la formation de sulfone ésoméprazole, principal métabolite plasmatique.
- Les paramètres ci-dessous reflètent principalement la pharmacocinétique chez les individus ayant un enzyme CYP2C19 fonctionnel ou qui sont dits « métaboliseurs rapides ».
- La clairance plasmatique totale est d’environ 17 l/h après une dose unique et d’environ 9 l/h après administrations répétées. La demi-vie plasmatique d’élimination est d’environ 1,3 heure après administrations répétées d’une prise par jour. L’exposition totale (ASC) augmente avec des administrations répétées d’ésoméprazole. Cette augmentation est dose-dépendante et résulte en une relation dose-aire sous la courbe (ASC) non linéaire après administrations répétées. Cet effet temps-dépendant et dose-dépendant est dû à une diminution du métabolisme de premier passage et de la clairance systémique probablement causée par inhibition de l’enzyme CYP2C19 par l’ésoméprazole et/ou son métabolite sulfone.
- L’ésoméprazole est éliminé totalement du plasma entre deux administrations sans tendance à l’accumulation lors d’une prise par jour.
- Après administrations répétées de doses de 40 mg par voie intraveineuse, le pic moyen de concentration plasmatique est d’environ 13,6 µmol/l. Le pic moyen de concentration plasmatique après administration de doses identiques par voie orale est d’environ 4,6 µmol/l. Une augmentation moindre (d’environ 30 %) de l’exposition totale peut être observée après une administration par voie intraveineuse en comparaison à une administration par voie orale.
- Après une administration intraveineuse d’ésoméprazole (40 mg, 80 mg ou 120 mg) sous forme d’une perfusion de 30 minutes suivie d’une perfusion continue (4 mg/h ou 8 mg/h) pendant 23,5 heures, il existe une augmentation de l’exposition totale proportionnelle à la dose administrée.
- Les principaux métabolites de l’ésoméprazole n’ont pas d’effet sur la sécrétion gastrique acide. Environ 80 % d’une dose d’ésoméprazole administré par voie orale sont éliminés sous forme de métabolites dans les urines, le reste étant retrouvé dans les fèces. Moins de 1 % de la molécule mère est retrouvé dans les urines.
- Populations spécifiques :
- Environ 2,9 % ± 1,5 de la population sont déficients en enzyme CYP2C19 fonctionnel et sont appelés « métaboliseurs lents ». Chez ces individus, le métabolisme de l’ésoméprazole est probablement catalysé principalement par le CYP3A4. Après administrations répétées d’une prise orale de 40 mg d’ésoméprazole par jour, l’exposition totale moyenne est environ 100 % plus élevée chez les métaboliseurs lents que chez les sujets ayant un enzyme CYP2C19 fonctionnel (métaboliseurs rapides). Le pic plasmatique moyen est augmenté d’environ 60 %.
- Des différences similaires ont été observées lors d’administration intraveineuse d’ésoméprazole. Ces observations n’ont pas de conséquence sur la posologie de l’ésoméprazole.
- Le métabolisme de l’ésoméprazole n’est pas significativement modifié chez le sujet âgé (71-80 ans).
- Après administration orale d’une dose unique de 40 mg d’ésoméprazole, l’exposition totale moyenne est d’environ 30 % supérieure chez la femme comparativement à l’homme. Aucune différence entre les sexes n’a été observée après administrations répétées quotidiennes d’ésoméprazole. Des différences similaires ont été observées lors d’administration intraveineuse d’ésoméprazole. Ces observations n’ont pas de conséquence sur la posologie de l’ésoméprazole.
- Le métabolisme de l’ésoméprazole des patients ayant une insuffisance hépatique légère à modérée peut être altéré. Le taux de métabolisation est diminué chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère, résultant en un doublement de l’exposition totale de l’ésoméprazole. Par conséquent, une dose maximale de 20 mg ne doit pas être dépassée chez les patients atteints de RGO ayant une insuffisance hépatique sévère.
- Pour les patients avec un ulcère hémorragique ayant une insuffisance hépatique sévère, après un bolus initial de 80 mg, une dose maximale de 4 mg/h en perfusion intraveineuse continue administrée pendant 71,5 heures peut être suffisante.
- L’ésoméprazole et ses principaux métabolites ne montrent pas de tendance à l’accumulation avec une seule prise par jour.
- Aucune étude n’a été réalisée chez les patients ayant une fonction rénale altérée.
- Comme le rein est responsable de l’élimination des métabolites de l’ésoméprazole mais pas de l’élimination de la molécule mère, le métabolisme de l’ésoméprazole n’est pas modifié chez les patients avec insuffisance rénale.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Les études précliniques n’ont pas révélé de risque particulier chez l’homme, à partir des études classiques de toxicité de doses uniques et répétées, de génotoxicité, de toxicité sur la reproduction.
Les études de carcinogenèse par voie orale chez le rat avec le mélange racémique ont montré une hyperplasie des cellules ECL gastriques et des tumeurs carcinoïdes. Chez le rat, ces modifications gastriques sont le résultat d’une hypergastrinémie prolongée et importante, secondaire à la réduction de la sécrétion gastrique acide et sont observées chez cet animal lors de traitement au long cours avec des inhibiteurs de la sécrétion acide.
Dans le programme préclinique utilisant la formulation d’ésoméprazole intraveineux, il n’a pas été mis en évidence d’irritation des vaisseaux, mais une légère réaction inflammatoire tissulaire au site d’injection après injection sous cutanée (périveineux) a été observée (cf Effets indésirables).
INCOMPATIBILITÉS |
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments, à l’exception de ceux mentionnés en Modalités de manipulation.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 2 ans dans toutes les zones climatiques.
A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C, dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de la lumière.
Cependant, les flacons peuvent être conservés à la lumière en dehors de leur emballage extérieur jusqu’à 24 heures.
Après reconstitution : La stabilité physicochimique du produit reconstitué a été démontrée pendant 12 heures à 30 °C. Toutefois, du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
La solution reconstituée doit être contrôlée visuellement pour s’assurer de l’absence de particules ou de coloration anormale avant administration. Seule une solution claire doit être utilisée.
Pour usage unique seulement.
Lors de l’administration d’une dose de 20 mg, seulement la moitié de la solution reconstituée doit être utilisée. Toute solution non utilisée doit être jetée, conformément à la réglementation en vigueur.
- Injection IV 40 mg :
- La solution pour injection IV est préparée en ajoutant 5 ml d’une solution de chlorure de sodium à 0,9 % pour voie intraveineuse au flacon d’ésoméprazole.
- La solution pour injection IV reconstituée est claire et incolore à jaune très pâle.
- Perfusion 40 mg :
- La solution pour perfusion est préparée en dissolvant le contenu d’un flacon d’ésoméprazole dans 100 ml d’une solution de chlorure de sodium à 0,9 % pour voie intraveineuse. La solution pour perfusion reconstituée est claire et incolore à jaune très pâle.
- Perfusion 80 mg :
- La solution pour perfusion est préparée en dissolvant le contenu de deux flacons d’ésoméprazole 40 mg dans 100 ml d’une solution de chlorure de sodium à 0,9 % pour voie intraveineuse.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400936444072 (2004, RCP rév 20.05.2010). |
Collect. |
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1, place Renault. 92844 Rueil-Malmaison cdx
Tél : 01 41 29 40 00. Fax : 01 41 29 40 01
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