FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p flacon | |
Adénosine | 6 mg |
Teneur en sodium : 0,15 mmol/ml (soit 3,54 mg/ml).
INDICATIONS |
- Conversion rapide en rythme sinusal des tachycardies jonctionnelles, y compris celles associées à une voie accessoire (syndrome de Wolff-Parkinson-White).
- Aide au diagnostic des tachycardies à complexes larges ou fins. Bien que l’adénosine ne soit pas efficace dans le traitement du flutter auriculaire, de la fibrillation auriculaire et des tachycardies ventriculaires, le ralentissement de la conduction au niveau auriculoventriculaire peut faciliter l’analyse de l’activité auriculaire.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Conversion en rythme sinusal des tachycardies jonctionnelles :
- Adulte :
- dose initiale : 3 mg administrés sous forme d’un bolus intraveineux (injection en 2 secondes) ;
- deuxième dose : dans le cas où la première dose n’arrête pas la tachycardie supraventriculaire en 1 à 2 minutes, 6 mg seront alors administrés sous forme d’un embol intraveineux ;
- troisième dose : si la deuxième dose n’arrête pas la tachycardie supraventriculaire en 1 à 2 minutes, 12 mg seront alors administrés sous forme d’un embol intraveineux.
- dose initiale : 3 mg administrés sous forme d’un bolus intraveineux (injection en 2 secondes) ;
- Des doses complémentaires ou supérieures ne sont pas recommandées.
- Enfant :
- Aucune étude contrôlée n’a été effectuée en pédiatrie. Les études non contrôlées publiées démontrent un effet comparable chez l’adulte et chez l’enfant. Les doses efficaces chez l’enfant étaient comprises entre 0,0375 et 0,25 mg/kg.
- Sujet âgé :
- Posologies identiques à celles recommandées chez l’adulte.
- Aide au diagnostic des tachycardies à complexes larges ou fins :
- L’administration s’effectuera selon le même schéma posologique.
CONTRE-INDICATIONS |
- Bloc auriculoventriculaire du deuxième ou du troisième degré, à l’exception des patients porteurs d’un stimulateur cardiaque.
- Dysfonctionnement sino-auriculaire (maladie de l’oreillette) à l’exception des patients porteurs d’un stimulateur cardiaque.
- Asthme.
- Hypersensibilité connue à l’adénosine.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
En raison de la possibilité de survenue de troubles conductifs ou rythmiques transitoires lors de la réduction de la tachycardie paroxystique supraventriculaire, ce produit ne doit être administré qu’en milieu hospitalier, sous surveillance électrocardiographique et par des médecins disposant de moyens de réanimation cardiorespiratoire.
L’adénosine entraînant une baisse tensionnelle transitoire, elle sera administrée avec prudence chez les patients hypotendus en particulier en cas d’insuffisance cardiaque sévère.
Le dipyridamole, inhibiteur de la capture de l’adénosine, peut potentialiser l’action de Krenosin. Il est donc conseillé de ne pas administrer Krenosin à des patients traités par du dipyridamole. Si l’utilisation de Krenosin est indispensable, il faudra en réduire notablement la dose (cf Interactions).
L’adénosine peut déclencher ou aggraver un bronchospasme chez les patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive sévère.
Le rein et le foie n’étant pas impliqués dans la dégradation de l’adénosine exogène, l’efficacité de Krenosin ne devrait pas être modifiée en cas d’insuffisance rénale ou hépatique.
Ce médicament contient du sodium (cf Composition). A prendre en compte chez les patients suivant un régime hyposodé strict.
Précautions d’emploi :Chez les patients présentant une fibrillation ou un flutter auriculaire associé à une voie de conduction accessoire, la conduction par la voie anormale peut être favorisée.
En raison du risque possible de torsades de pointes, Krenosin doit être utilisé avec précaution chez les patients ayant un intervalle QT prolongé, que cet allongement soit congénital ou acquis (médicamenteux ou métabolique).
INTERACTIONS |
- Le dipyridamole, inhibiteur de la capture de l’adénosine, peut potentialiser l’action de Krenosin. Une étude a montré que le dipyridamole était susceptible de quadrupler les effets de l’adénosine. Il est donc conseillé de ne pas administrer Krenosin à des patients traités par du dipyridamole. Si l’utilisation de Krenosin est indispensable, il faudra réduire notablement la dose.
- La théophylline et les autres bases xanthiques, telle que la caféine, sont des inhibiteurs puissants de l’adénosine. Chez les patients traités par ce type de produit, des doses d’adénosine plus élevées peuvent se révéler nécessaires. L’adénosine peut interagir avec les produits pouvant diminuer la conduction cardiaque.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Compte tenu des indications de ce médicament, l’utilisation de l’adénosine peut être envisagée, quel que soit le terme de la grossesse, si besoin, bien que les données cliniques et animales soient insuffisantes.
Allaitement :
Compte tenu de la demi-vie courte et du profil d’effets secondaires, l’allaitement est possible au décours d’un traitement par adénosine.
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Fréquemment : céphalées, vertiges, sensation de tête vide.
- Très rarement : aggravation de courte durée d’une hypertension intracrânienne, spontanément et rapidement réversible.
- Fréquemment : anxiété.
- Peu fréquemment : vision trouble, goût métallique.
- Fréquemment : nausées.
- Très fréquemment : flush facial, bradycardie, asystolie, pause sinusale, bloc auriculoventriculaire, extrasystoles auriculaires, pause post-extrasystolique, troubles de l’excitabilité ventriculaire telles que des extrasystoles ventriculaires, tachycardies ventriculaires non soutenues.
- Peu fréquemment : tachycardie sinusale, palpitations.
- Très rarement : bradycardies sévères non corrigées par l’atropine et pouvant nécessiter une stimulation temporaire, fibrillation auriculaire, torsades de pointes, fibrillation ventriculaire.
- Très fréquemment : dyspnée.
- Peu fréquemment : hyperventilation.
- Très rarement : bronchospasme.
- Fréquemment : sensation d’oppression/douleur dans la poitrine, sensation de brûlure.
- Peu fréquemment : pression intracrânienne, douleur dans les membres, le cou et le dos, sueurs.
- Très rarement : sensation d’inconfort.
- Très rarement : réactions au site d’injection.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Autres médicaments en cardiologie (code ATC : C01EB10).
L’adénosine est un nucléoside purique endogène présent dans toutes les cellules de l’organisme.
Les études de pharmacologie réalisées chez différentes espèces animales ont montré que l’adénosine possède un effet dromotrope négatif sur le noeud auriculoventriculaire.
Chez l’homme, l’adénosine administrée par voie intraveineuse rapide ralentit la conduction dans le noeud AV et permet d’interrompre les tachycardies jonctionnelles dont le circuit de réentrée inclut le noeud AV (le circuit interrompu, la tachycardie s’arrête et un rythme sinusal normal est rétabli).
L’interruption rapide du circuit est en général suffisante pour arrêter la tachycardie.
Le noeud AV ne faisant pas partie d’un circuit de réentrée lors de fibrillation et flutter auriculaires, l’adénosine ne réduit pas ces arythmies.
Le ralentissement transitoire de la conduction auriculo-ventriculaire entraîné par l’adénosine facilite l’analyse de l’activité auriculaire lors des enregistrements électrocardiographiques et, par conséquent, son utilisation peut aider au diagnostic des tachycardies à complexes larges ou fins.
PHARMACOCINÉTIQUE |
L’adénosine possède des propriétés qui rendent impossible la réalisation d’études de pharmacocinétique. Elle est présente sous différentes formes dans toutes les cellules de l’organisme et joue un rôle important dans les systèmes énergétiques. Un système efficace de capture et de recyclage existe dans l’organisme, principalement au niveau des érythrocytes et des cellules endothéliales des vaisseaux sanguins.
La demi-vie de l’adénosine in vitro est estimée à moins de 10 secondes. La demi-vie in vivo, est probablement encore plus courte.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
Ne pas conserver au réfrigérateur. Toute fraction utilisée du flacon doit être éliminée.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
Médicament réservé à l’usage hospitalier et à l’usage en situation d’urgence (art. R.5121-96 du code de la Santé publique). | |
AMM | 3400956116881 (1993 rév 17.09.2004). |
Collect. |
sanofi-aventis France
1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
Info médic et pharmacovigilance :
Tél (n° Vert) : 08 00 39 40 00
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