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LOGIRÈNE®


furosémide, amiloride

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé sécable (blanc, légèrement jaune) :  Boîte de 30, sous plaquettes thermoformées.


  • COMPOSITION

     p cp
    Furosémide (DCI) 
    40 mg
    Amiloride (DCI) chlorhydrate 
    5 mg
    (sous forme hydratée : 5,68 mg/cp)
    Excipients : lactose, amidon de maïs, cellulose microcristalline, carboxyméthyl amidon sodique, talc, silice colloïdale, stéarate de magnésium.

  • INDICATIONS

    OEdème de l’insuffisance cardiaque.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    En moyenne, 1 comprimé par jour, le matin.
    Si nécessaire, 2 comprimés par jour.
    Coût du traitement journalier : 0,22 à 0,44 euro(s).

    CONTRE-INDICATIONS

    Relatives au furosémide :
    Avant l’administration de Logirène, il faudra veiller à éliminer la possibilité :
    • d’une encéphalopathie hépatique ;
    • d’une hypovolémie ou d’une déshydratation ;
    • d’un obstacle sur les voies urinaires en cas d’oligurie ;
    • d’une allergie aux sulfamides.
    Relatives à l’amiloride :
    • Hyperkaliémie : L’amiloride ne doit pas être utilisé lorsque la kaliémie est élevée (kaliémie supérieure à 5,5 mmol/l).
    • Autre thérapeutique antikaliurétique et apport de sels de potassium : L’administration d’autres agents antikaliurétiques ou de suppléments de potassium est contre-indiquée.
    • Insuffisance rénale : Anuries, insuffisances rénales aiguës, néphropathies progressives sévères et néphropathies diabétiques.
    • On ne peut administrer d’amiloride aux malades dont la créatininémie est supérieure à 125 mmol/l (soit 15 mg/l) ou dont le taux d’urée sanguine totale dépasse 10 mmol/l (soit 0,60 g/l) qu’avec une grande prudence et en faisant des contrôles fréquents du taux des électrolytes et de l’urée sanguine, car il faut éviter l’hyperkaliémie.
    • Autres diurétiques hyperkaliémiants, sels de potassium (sauf en cas d’hypokaliémie) : cf Interactions.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Mises en garde :

    Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au au galactose, un déficit en lactase de Lapp, ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares).

    Équilibre hydroélectrolytique :
    • Chez l’insuffisant hépatocellulaire, le traitement sera conduit avec prudence, sous surveillance hydroélectrolytique stricte compte tenu d’un risque d’encéphalopathie hépatique. Si nécessaire l’interruption du traitement devra être immédiate.
    • Chez les sujets cirrhotiques, dénutris, anorexiques ou chez les sujets traités par les digitaliques, les antiarythmiques du type quinidine, les corticoïdes ou les laxatifs, il est indispensable de surveiller la natrémie et la fonction rénale.
    Hyperkaliémie :
    Toute prescription d’un médicament agissant sur le système rénine-angiotensine-aldostérone est susceptible de provoquer une hyperkaliémie. Ce risque, potentiellement mortel, est majoré chez les sujets âgés, les insuffisants rénaux et les diabétiques, et/ou en cas d’association de plusieurs médicaments hyperkaliémiants, et/ou lors de la survenue d’événements intercurrents (cf Interactions).
    Avant d’envisager une association de plusieurs médicaments bloquant le système rénine-angiotensine-aldostérone, il faut évaluer soigneusement le rapport bénéfice/risque et l’existence d’alternatives éventuelles.
    Les principaux facteurs de risque d’hyperkaliémie à prendre en considération sont :
    • diabète, altération de la fonction rénale, âge (> 70 ans) 
    • association avec un ou plusieurs autres médicaments bloquant le système rénine-angiotensine-aldostérone et/ou d’autres médicaments hyperkaliémiants et/ou de suppléments potassiques. Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont en effet susceptibles de favoriser la survenue d’une hyperkaliémie : sels de potassium, diurétiques hyperkaliémiants, inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), antagonistes de l’angiotensine II (ARA II), anti-inflammatoires non stéroïdiens (y compris inhibiteurs sélectifs de la COX 2), héparines (de bas poids moléculaires ou non fractionnées), immunosuppresseurs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, le triméthoprime.
    • événements intercurrents, en particulier : déshydratation, décompensation cardiaque aiguë, acidose métabolique, altération de la fonction rénale, altération importante et soudaine de l’état général (par exemple lors de maladies infectieuses), souffrance et lyse cellulaire (par exemple : ischémie aiguë d’un membre, rhabdomyolyse, traumatismes étendus).
    Le suivi des patients, et notamment des patients à risque, devra comporter un ionogramme sanguin, avec en particulier un contrôle de la kaliémie, de la natrémie, et de la fonction rénale :
    • avant l’instauration du traitement puis une semaine à 15 jours après,
    • de même (avant et après) chaque augmentation de dose ou modification de traitement.
    Puis en traitement d’entretien, les contrôles devront être réalisés régulièrement ou lors de la survenue d’un événement intercurrent.
    Fonction rénale :
    La valeur de la créatininémie peut être faussement rassurante quant à la fonction rénale ; celle-ci peut être mieux évaluée par un ionogramme ou une formule comme celle de Cockcroft qui tient compte de l’âge, du poids et du sexe :
    Clcr = [ (140 – âge) × poids ] / [ 0,814 × créatininémie ]
    (avec l’âge exprimé en années, le poids en kg, la créatininémie en µmol/l).
    Cette formule est valable pour les sujets de sexe masculin et doit être corrigée pour les femmes en multipliant le résultat par 0,85.

    Chez les patients hyperuricémiques avec ou sans crise de goutte, la tendance aux accès de goutte peut être augmentée.

    Précautions d’emploi :
    • Comme pour tout traitement diurétique, une surveillance de l’équilibre hydroélectrolytique (natrémie, kaliémie) est indiquée en début de traitement.
    • Hypersensibilité antérieure connue au produit.
    • Éviter chez l’enfant.
    • L’attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles de favoriser la survenue d’une hyperkaliémie : les sels de potassium, les diurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, les antagonistes de l’angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les héparines (de bas poids moléculaire ou non fractionnées), les immunosuppresseurs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, le triméthoprime. L’association de ces médicaments majore le risque d’hyperkaliémie. Ce risque est particulièrement important avec les diurétiques épargneurs de potassium, notamment lorsqu’ils sont associés entre eux ou avec des sels de potassium, tandis que l’association d’un IEC et d’un AINS, par exemple, est à moindre risque dès l’instant que sont mises en oeuvre les précautions recommandées.
  • Pour connaître les risques et les niveaux de contrainte spécifiques aux médicaments hyperkaliémiants, il convient de se reporter aux interactions propres à chaque substance.
  • Toutefois, certaines substances, comme le triméthoprime, ne font pas l’objet d’interactions spécifiques au regard de ce risque. Néanmoins, ils peuvent agir comme facteurs favorisants lorsqu’ils sont associés à d’autres médicaments déjà mentionnés dans ce chapeau. Associations contre-indiquées (sauf s’il existe une hypokaliémie) :
    • Autres diurétiques épargneurs de potassium (seuls ou associés) : amiloride, canrénoate de potassium, triamtérène : hyperkaliémie potentiellement létale notamment chez l’insuffisant rénal (addition des effets hyperkaliémiants).
    • Sels de potassium : hyperkaliémie potentiellement létale en particulier chez l’insuffisant rénal (addition des effets hyperkaliémiants).

    Déconseillées :
    • Ciclosporine, tacrolimus : hyperkaliémie potentiellement létale, notamment chez l’insuffisant rénal (addition des effets hyperkaliémiants).
    • Lithium : augmentation de la lithémie avec signes de surdosage, comme lors d’un régime désodé (diminution de l’excrétion urinaire du lithium). Si l’association ne peut être évitée, surveillance stricte de la lithémie et adaptation de la posologie du lithium.
    • Inhibiteurs de l’enzyme de conversion (sauf s’il existe une hypokaliémie) : sauf pour la spironolactone à des doses comprises entre 12,5 mg et 50 mg/jour dans le traitement de l’insuffisance cardiaque. Risque d’hyperkaliémie (potentiellement létale), notamment chez l’insuffisant rénal (addition des effets hyperkaliémiants).
    • Antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (sauf s’il existe une hypokaliémie) : hyperkaliémie potentiellement létale, notamment chez l’insuffisant rénal (addition des effets hyperkaliémiants).

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Anti-inflammatoires non stéroïdiens : insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/ou déshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices, due aux AINS). Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur. Hydrater le malade ; surveiller la fonction rénale en début de traitement.
    • Acétylsalicylique (acide) :
      Pour des doses anti-inflammatoires d’acide acétylsalicylique (= 1 g par prise et/ou = 3 g par jour) ou pour des doses antalgiques ou antipyrétiques (= 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour) : insuffisance rénale aiguë chez le malade déshydraté, par diminution de la filtration glomérulaire secondaire à une diminution de la synthèse des prostaglandines rénales. Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur. Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement.
    • Metformine : acidose lactique due à la metformine déclenchée par une éventuelle insuffisance rénale fonctionnelle liée aux diurétiques et plus spécialement aux diurétiques de l’anse. Ne pas utiliser la metformine lorsque la créatininémie dépasse 15 mg/litre (135 micromoles/litre) chez l’homme et 12 mg/litre (110 micromoles/litre) chez la femme.
    • Baclofène : majoration de l’effet antihypertenseur. Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique du diurétique, si nécessaire.
    • Produits de contraste iodés : en cas de déshydratation provoquée par les diurétiques, risque majoré d’insuffisance rénale aiguë, en particulier lors d’utilisation de doses importantes de produits de contraste iodés. Réhydratation avant administration du produit iodé.
    • Diurétiques hypokaliémiants : l’association rationnelle, utile pour certains patients, n’exclut pas la survenue d’hypokaliémie ou, en particulier chez l’insuffisant rénal et le diabétique, d’hyperkaliémie. Surveiller la kaliémie, éventuellement l’ECG et, s’il y a lieu, reconsidérer le traitement.

    A prendre en compte :
    • Antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques : effet antihypertenseur et risque d’hypotension orthostatique majoré (effet additif).
    • Corticoïdes : diminution de l’effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
    • Alphabloquants à visée urologique (alfuzosine, doxazosine, prazosine, tamsulosine, térazosine) : majoration de l’effet hypotenseur. Risque majoré d’hypotension orthostatique.
    • Antihypertenseurs alphabloquants : majoration de l’effet hypotenseur. Risque majoré d’hypotension orthostatique.
    • Amifostine : majoration de l’hypotension par addition d’effets indésirables.

    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Chez la femme enceinte, l’administration de Logirène, comme celle des autres diurétiques, ne se justifie pas car elle peut entraîner une ischémie foetoplacentaire avec risque d’hypotrophie foetale.


    Allaitement :

    Le furosémide passant dans le lait maternel, l’allaitement est déconseillé lors du traitement par Logirène.


    EFFETS INDÉSIRABLES

    • Des perturbations hydroélectrolytiques peuvent être observées : déshydratation, hyperazotémie, hyponatrémie, hypovolémie, hypotension orthostatique. Ces troubles justifient l’arrêt du traitement ou la diminution de la posologie.
    • En cas d’insuffisance hépatocellulaire, possibilité de survenue d’encéphalopathie hépatique (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
    • Quelques rares cas de réactions cutanées, parfois bulleuses, de douleurs lombaires, de leucopénies et thrombopénies, ont été signalés.
    • Troubles gastro-intestinaux : anorexie, nausées, vomissements, douleurs ou ballonnements abdominaux, constipation et diarrhées.
    • Manifestations en rapport avec la diurèse (exceptionnelles), sécheresse de la bouche et soif, paresthésies, vertiges, faiblesse générale, fatigabilité, crampes musculaires et hypotension orthostatique.

    SURDOSAGE

    En cas d’hypovolémie, seul traitement : compensation des pertes.

  • PHARMACODYNAMIE

    Code ATC : C03EB01.

    Le furosémide est un salidiurétique qui agit à tous les niveaux du néphron et plus particulièrement au niveau de l’anse de Henlé où il inhibe la réabsorption du chlore et du sodium. Il augmente le flux sanguin rénal au profit de la zone corticale. Il n’altère pas la filtration glomérulaire. Il entraîne une diurèse rapide, intense, et brève. Cette action croît proportionnellement aux doses administrées et persiste en cas d’insuffisance rénale.

    L’amiloride est un salidiurétique à action modérée, ayant un rôle d’épargne potassique. Son rôle essentiel est l’épargne de potassium chez les malades soumis à un traitement diurétique au long cours, qui pourraient présenter des pertes potassiques excessives.

    Logirène, association de furosémide et d’amiloride, permet d’obtenir une diurèse rapide, prolongée et riche en sodium, avec un effet d’épargne potassique qui se traduit par une stabilité des kaliémies, et évite la supplémentation potassique. Les taux sanguins de magnésium ne sont pas diminués. D’autre part, les paramètres pharmacocinétiques des différents constituants ne sont pas modifiés.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    • Furosémide :
      Après administration orale, le furosémide est absorbé rapidement. La concentration plasmatique maximale (Cmax) apparaît au bout d’une heure et demie. L’effet diurétique est apparent dès la 1re heure et dure 6 à 8 heures. La liaison aux protéines plasmatiques est très forte (95 à 97 %). La fixation protéique est diminuée chez l’insuffisant hépatique. Le furosémide est éliminé non métabolisé par le rein (sécrétion tubulaire proximale : 60 %) et par voie digestive (40 %).
      L’élimination digestive (biliaire) est accrue en cas d’insuffisance rénale sévère. Il n’y a pas, de ce fait, d’accumulation du produit. Le furosémide passe la barrière foetoplacentaire. Il passe faiblement dans le lait maternel.
    • Amiloride :
      Après administration orale, le Cmax apparaît au bout de 3 heures. La demi-vie d’élimination est d’environ 6 heures. La moitié de la dose est retrouvée inchangée dans les urines.
    • Chez l’animal, l’amiloride traverse la barrière placentaire ; on le retrouve dans le lait maternel.

    L’association de furosémide et d’amiloride ne modifie pas les paramètres pharmacocinétiques de chacun des constituants.


    CONDITIONS DE CONSERVATION

    A l’abri de la lumière.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400932975785 (1987 rév 25.11.2008).
    Mis sur le marché en 1989.
      
    Prix :6.62 euros (30 comprimés).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.


    Laboratoire EREMPHARMA
    25, rue Greffülhe. 92300 Levallois-Perret
    Tél : 01 40 89 92 60. Fax : 01 40 89 00 72

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