nicardipine
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p ampoule | |
Nicardipine (DCI) chlorhydrate | 10 mg |
INDICATIONS |
- Hypertension accompagnée d’une atteinte viscérale menaçant le pronostic vital à très court terme (urgence hypertensive), notamment lors de :
- HTA maligne (avec rétinopathie hypertensive stade III),
- encéphalopathie hypertensive,
- dissection aortique,
- décompensation ventriculaire gauche avec oedème pulmonaire,
- certaines pré-éclampsies graves mettant en jeu le pronostic vital maternel.
- HTA maligne (avec rétinopathie hypertensive stade III),
- En milieu d’anesthésie :
- hypotension contrôlée,
- hypertension en période péri-opératoire.
- hypotension contrôlée,
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Pour un effet rapide :
- administration intraveineuse directe, après dilution dans une solution glucosée à 5 %, à la vitesse de 1 mg/min, jusqu’à une dose cumulée de 10 mg,
- ou administration intraveineuse directe d’une dose de 2,5 mg renouvelable après 10 minutes jusqu’à une dose cumulée de 10 mg.
- administration intraveineuse directe, après dilution dans une solution glucosée à 5 %, à la vitesse de 1 mg/min, jusqu’à une dose cumulée de 10 mg,
- Pour un effet plus progressif : perfusion intraveineuse en dilution dans une solution glucosée à 5 %, à la vitesse de 8 à 15 mg/h sur 30 minutes.
- Le relais dans l’un et l’autre cas est possible par une perfusion continue à la vitesse de 2 à 4 mg/h, avec adaptation des doses par paliers de 0,5 mg/h.
- Le relais peut être également pris soit par Loxen 20 mg, à la dose de 60 mg par jour, en 3 prises quotidiennes, soit par Loxen LP 50 mg en 2 prises quotidiennes.
- Posologie chez le nourrisson : 1 à 2 mg/m2 de surface corporelle en 5 minutes.
CONTRE-INDICATIONS |
- Absolues :
-
- Hypersensibilité connue à la nicardipine.
- Intolérance au fructose.
- Hypersensibilité connue à la nicardipine.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
- Hypertension au cours de la grossesse : en raison du risque de menace, voire de mort foetale, la baisse tensionnelle devra être progressive et toujours contrôlée.
- La poussée hypertensive qui accompagne souvent l’accident vasculaire cérébral n’est pas une indication au traitement antihypertenseur en urgence. La décision doit être prise en fonction de la présence de complications viscérales menaçant le pronostic vital à court terme.
- Tenir compte de la présence de sorbitol en cas d’intolérance au fructose.
- Chez le coronarien, il peut être nécessaire d’associer un bêtabloquant.
- Pour minimiser le risque d’irritation veineuse, il est recommandé de changer de site d’injection toutes les 12 heures.
INTERACTIONS |
- Dantrolène (administré en perfusion) : chez l’animal, des cas de fibrillations ventriculaires mortelles sont constamment observés lors de l’administration de vérapamil et de dantrolène par voie IV. L’association d’un antagoniste du calcium et de dantrolène est donc potentiellement dangereuse. Cependant, quelques patients ont reçu l’association nifédipine et dantrolène sans inconvénient.
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques (carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, fosphénytoïne, primidone) : diminution des concentrations plasmatiques de la nicardipine par augmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la nicardipine pendant le traitement par l’inducteur et après son arrêt.
- Baclofène : majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique. Surveillance de la tension artérielle et adaptation posologique de l’antihypertenseur si nécessaire.
- Immunosuppresseurs (ciclosporine, évérolimus, tacrolimus, sirolimus) : augmentation des concentrations sanguines de l’immunodépresseur, par inhibition de son métabolisme. Dosage des concentrations sanguines de l’immunosuppresseur, contrôle de la fonction rénale et adaptation de sa posologie pendant le traitement et après son arrêt.
- Itraconazole, kétoconazole : risque majoré d’effets indésirables, notamment d’oedèmes par diminution du métabolisme hépatique de la nicardipine. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la nicardipine pendant le traitement par l’antifongique azolé et après son arrêt.
- Rifampicine : diminution des concentrations plasmatiques de la nicardipine par augmentation de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de la nicardipine pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
A prendre en compte :
- Alphabloquants à visée urologique (alfuzosine, doxazosine, prazosine, tamsulosine, térazosine), antihypertenseurs alphabloquants (prazosine, trimazosine, urapidil) : majoration de l’effet hypotenseur ; risque d’hypotension orthostatique.
- Amifostine : majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
- Antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques : majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
- Bêtabloquants (sauf esmolol) : hypotension, défaillance cardiaque chez les patients en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (addition des effets inotropes négatifs). Le bêtabloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.
- Bêtabloquants dans l’insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol, nébivolol) : hypotension, défaillance cardiaque chez les malades en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (effet inotrope négatif in vitro des dihydropyridines, plus ou moins marqué en fonction des produits, et susceptible de s’additionner aux effets inotropes négatifs des bêtabloquants). La présence d’un traitement bêtabloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.
- Dérivés nitrés et apparentés (dinitrate d’isosorbide, isosorbide, linsidomine, molsidomine, nicorandil, trinitrine) : majoration du risque d’hypotension orthostatique.
- Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement substitutif) et minéralocorticoïdes : diminution de l’effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
Incompatibilités majeures :
- Précipitation avec les produits présentant en solution un pH > 6 (par exemple solution bicarbonatée, soluté de Ringer, diazépam, furosémide, méthohexital sodique, thiopental).
- Risque d’adsorption de la nicardipine sur les matériaux plastiques des dispositifs de perfusion en présence de solutions salines.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, l’utilisation, au cours des deux premiers trimestres, de la nicardipine au cours d’un nombre limité de grossesses n’a apparemment révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique particulier à ce jour. Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences d’une exposition en cours de grossesse.
En conséquence, l’utilisation de la nicardipine ne doit être envisagée au cours des deux premiers trimestres de la grossesse que si nécessaire.
L’utilisation de la nicardipine lors du troisième trimestre de la grossesse est à l’origine d’un effet tocolytique marqué pouvant entraver le déclenchement spontané du travail, mais n’a révélé aucun effet foetotoxique propre de cette molécule.
Allaitement :
Il existe un faible passage de la nicardipine dans le lait maternel. L’utilisation brève (inférieure à 1 semaine) de ce traitement en post-partum autorise l’allaitement sous réserve d’une surveillance de la pression artérielle néonatale.
Dans les autres cas, il convient autant que possible d’éviter l’allaitement en cas de traitement par ce médicament.
EFFETS INDÉSIRABLES |
- sensations vertigineuses,
- oedèmes des membres inférieurs,
- céphalées,
- bouffées vasomotrices,
- palpitations.
- tachycardie,
- BAV,
- bradycardie sinusale,
- hypotension pouvant être symptomatique, syncope,
- nausées et vomissements,
- thrombopénies,
- polyuries.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Inhibiteurs calciques sélectifs à effets vasculaires (code ATC : C08CA04 ; système cardiovasculaire).
La nicardipine est un inhibiteur des canaux calciques lents, appartenant à la famille des phényl-dihydropyridines. Elle inhibe à très faibles concentrations la pénétration intracellulaire du calcium. Son action s’exerce de façon prépondérante au niveau de la musculature lisse artérielle.
Administrée par voie générale, la nicardipine est un vasodilatateur puissant qui diminue les résistances périphériques totales et abaisse la pression artérielle. La fréquence cardiaque est transitoirement augmentée ; le débit cardiaque, du fait de la diminution de la postcharge, s’accroît de manière importante et durable.
L’action vasodilatatrice de la nicardipine s’exerce également au niveau des vaisseaux coronaires et cérébraux.
Chez l’homme, l’action vasodilatatrice porte aussi bien en administration aiguë qu’en chronique sur les petits et gros troncs artériels, augmentant le débit et améliorant la compliance artérielle. Les résistances vasculaires rénales sont diminuées.
Après injection IV directe de 5 mg de nicardipine, l’action antihypertensive s’observe dès la fin de l’injection et se maintient 45 minutes.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Après administration par voie veineuse, la décroissance des taux plasmatiques s’effectue très rapidement au cours de la première heure, puis plus lentement avec une demi-vie d’élimination terminale de l’ordre de 4 heures.
La nicardipine est fortement liée aux protéines plasmatiques avec une affinité préférentielle pour les alpha-glycoprotéines et les lipoprotéines. Ce pourcentage n’est pas modifié dans les états pathologiques s’accompagnant d’une modification des concentrations en protéines.
Le volume de distribution du produit à l’état d’équilibre est de 1,2 l/kg.
Le métabolisme intense procède essentiellement par oxydation de la chaîne latérale et du noyau dihydropyridine. Aucun des 15 métabolites identifiés ne paraît participer à l’activité du produit.
La voie urinaire et la voie biliaire participent à parts égales à l’élimination de la nicardipine et de ses métabolites.
L’insuffisance rénale ne modifie pas la pharmacocinétique de la nicardipine.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 3 ans.
A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C. Conserver le conditionnement primaire dans l’emballage extérieur, à l’abri de la lumière.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400933110772 (1988, RCP rév 27.10.2009). |
Non remb Séc soc. Collect. |
Novartis Pharma SAS
2-4, rue Lionel-Terray. 92500 Rueil-Malmaison
Tél : 01 55 47 60 00
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