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MÉDROL® 4 mg


méthylprednisolone

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé sécable à 4 mg (blanc) :  Boîte de 30, sous plaquettes thermoformées.Modèle hospitalier : boîte de 100.


COMPOSITION

 p cp
Méthylprednisolone (DCI) 
4 mg
Excipients : lactose, saccharose, stéarate de calcium, amidon de maïs.

  • INDICATIONS

    Affections ou maladies :
    Collagénoses, connectivites :
    • Poussées évolutives de maladies systémiques, notamment : lupus érythémateux disséminé, vascularite, polymyosite, sarcoïdose viscérale.
    Dermatologiques :
    • Dermatoses bulleuses auto-immunes sévères, en particulier pemphigus et pemphigoïde bulleuse.
    • Formes graves des angiomes du nourrisson.
    • Certaines formes de lichen plan.
    • Certaines urticaires aiguës.
    • Formes graves de dermatoses neutrophiliques.
    Digestives :
    • Poussées évolutives de la rectocolite hémorragique et de la maladie de Crohn.
    • Hépatite chronique active auto-immune (avec ou sans cirrhose).
    • Hépatite alcoolique aiguë sévère, histologiquement prouvée.
    Endocriniennes :
    • Thyroïdite subaiguë de De Quervain sévère.
    • Certaines hypercalcémies.
    Hématologiques :
    • Purpuras thrombopéniques immunologiques sévères.
    • Anémies hémolytiques auto-immunes.
    • En association avec diverses chimiothérapies dans le traitement d’hémopathies malignes lymphoïdes.
    • Érythroblastopénies chroniques, acquises ou congénitales.
    Infectieuses :
    • Péricardite tuberculeuse et formes graves de tuberculose mettant en jeu le pronostic vital.
    • Pneumopathie à Pneumocystis carinii avec hypoxie sévère.
    Néoplasiques :
    • Traitement antiémétique au cours des chimiothérapies antinéoplasiques.
    • Poussée oedémateuse et inflammatoire associée aux traitements antinéoplasiques (radio et chimiothérapie).
    Néphrologiques :
    • Syndrome néphrotique à lésions glomérulaires minimes.
    • Syndrome néphrotique des hyalinoses segmentaires et focales primitives.
    • Stades III et IV de la néphropathie lupique.
    • Sarcoïdose granulomateuse intrarénale.
    • Vascularites avec atteinte rénale.
    • Glomérulonéphrites extracapillaires primitives.
    Neurologiques :
    • Myasthénie.
    • OEdème cérébral de cause tumorale.
    • Polyradiculonévrite chronique, idiopathique, inflammatoire.
    • Spasme infantile (syndrome de West), syndrome de Lennox-Gastaut.
    • Sclérose en plaques en poussée, en relais d’une corticothérapie intraveineuse.
    Ophtalmologiques :
    • Uvéite antérieure et postérieure sévère.
    • Exophtalmies oedémateuses.
    • Certaines neuropathies optiques, en relais d’une corticothérapie intraveineuse (dans cette indication, la voie orale en première intention est déconseillée).
    ORL :
    • Certaines otites séreuses.
    • Polypose nasosinusienne.
    • Certaines sinusites aiguës ou chroniques.
    • Rhinites allergiques saisonnières en cure courte.
    • Laryngite aiguë striduleuse (laryngite sous-glottique) chez l’enfant.
    Respiratoires :
    • Asthme persistant, de préférence en cure courte, en cas d’échec du traitement par voie inhalée à fortes doses.
    • Exacerbations d’asthme, en particulier asthme aigu grave.
    • Bronchopneumopathie chronique obstructive en évaluation de la réversibilité du syndrome obstructif.
    • Sarcoïdose évolutive.
    • Fibroses pulmonaires interstitielles diffuses.
    Rhumatologiques :
    • Polyarthrite rhumatoïde et certaines polyarthrites.
    • Pseudopolyarthrite rhizomélique et maladie de Horton.
    • Rhumatisme articulaire aigu.
    • Névralgies cervicobrachiales sévères et rebelles.
    Transplantation d’organe et de cellules souches hématopoïétiques allogéniques :
    • Prophylaxie ou traitement du rejet de greffe.
    • Prophylaxie ou traitement de la réaction du greffon contre l’hôte.

    POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Réservé à l’adulte et à l’enfant de plus de 6 ans.
  • Chez l’enfant de moins de 6 ans, il existe des formes pharmaceutiques plus adaptées.
  • Médrol 4 mg est particulièrement adapté aux traitements ne nécessitant que de faibles doses.
  • Posologie :

    Équivalence anti-inflammatoire (équipotence) pour 5 mg de prednisone : 4 mg de méthylprednisolone.

    Adulte :
    La posologie est variable en fonction du diagnostic, de la sévérité de l’affection, du pronostic, de la réponse du patient et de la tolérance au traitement.
    • Traitement d’attaque :
      0,3 à 1 mg/kg/jour de méthylprednisolone (soit 0,35 à 1,2 mg/kg/jour équivalent prednisone).
    • A titre indicatif : 4 à 14 comprimés par jour chez un adulte de 60 kg.
    • Au cours des maladies inflammatoires graves, la posologie varie de 0,6 à 1 mg/kg/jour de méthylprednisolone (soit 0,75 à 1,2 mg/kg/jour équivalent prednisone).
    • A titre indicatif : 9 à 14 comprimés par jour pour un adulte de 60 kg.
    • Des situations très exceptionnelles peuvent requérir des doses plus élevées.
    Coût du traitement journalier : 0,44 à 1,54 euro(s).
    • Traitement d’entretien :
      4 à 12 mg/jour de méthylprednisolone, soit 1 à 3 comprimés par jour.
    • Coût du traitement journalier : 0,11 à 0,33 euro(s).
    Enfant de plus de 6 ans (en raison de la forme pharmaceutique) :
    La posologie doit être adaptée à l’affection et au poids de l’enfant.
    • Traitement d’attaque :
      0,4 à 1,6 mg/kg/jour de méthylprednisolone (soit 0,5 à 2 mg/kg/jour équivalent prednisone).
    • A titre indicatif : 2,5 à 10 comprimés par jour pour un enfant de 25 kg.
    • Coût du traitement journalier : 0,27 à 1,10 euro(s).
    • Traitement d’entretien :
      0,2 à 0,4 mg/kg/jour de méthylprednisolone (soit de 0,25 à 0,5 mg/kg/jour équivalent prednisone). A titre indicatif : 1 à 2,5 comprimés pour un enfant de 25 kg.
    • Coût du traitement journalier : 0,11 à 0,27 euro(s).
    La prescription de la corticothérapie à jour alterné (un jour sans corticoïdes et le deuxième jour avec une posologie double de la posologie quotidienne qui aurait été requise) s’utilise chez l’enfant pour tenter de limiter le retard de croissance. Ce schéma à jour alterné ne peut s’envisager qu’après le contrôle de la maladie inflammatoire par les fortes doses de corticoïdes, et lorsqu’au cours de la décroissance aucun rebond n’est observé.
    En général :
    Le traitement à la dose d’attaque doit être poursuivi jusqu’au contrôle durable de la maladie. La décroissance doit être lente. L’obtention d’un sevrage est le but recherché. Le maintien d’une dose d’entretien (dose minimale efficace) est un compromis parfois nécessaire.
    Pour un traitement prolongé et à fortes doses, les premières doses peuvent être réparties en deux prises quotidiennes. Par la suite, la dose quotidienne peut être administrée en prise unique, de préférence le matin au cours du repas.
    Arrêt du traitement :
    Le rythme du sevrage dépend principalement de la durée du traitement, de la dose de départ et de la maladie.
    Le traitement entraîne une mise au repos des sécrétions d’ACTH et de cortisol avec parfois une insuffisance surrénalienne durable. Lors du sevrage, l’arrêt doit se faire progressivement, par paliers, en raison du risque de rechute : réduction de 10 % tous les 8 à 15 jours en moyenne.
    Pour les cures courtes de moins de 10 jours, l’arrêt du traitement ne nécessite pas de décroissance.
    Lors de la décroissance des doses (cure prolongée) : à la posologie de 5 à 7 mg d’équivalent prednisone, lorsque la maladie causale ne nécessite plus de corticothérapie, il est souhaitable de remplacer le corticoïde de synthèse par 20 mg/jour d’hydrocortisone jusqu’à la reprise de la fonction corticotrope. Si une corticothérapie doit être maintenue à une dose inférieure à 5 mg d’équivalent prednisone par jour, il est possible d’y adjoindre une petite dose d’hydrocortisone pour atteindre un équivalent d’hydrocortisone de 20 à 30 mg/jour. Lorsque le patient est seulement sous hydrocortisone, il est possible de tester l’axe corticotrope par des tests endocriniens. Ces tests n’éliminent pas, à eux seuls, la possibilité de survenue d’insuffisance surrénale au cours d’un stress.
    Sous hydrocortisone ou même à distance de l’arrêt, le patient doit être prévenu de la nécessité d’augmenter la posologie habituelle ou de reprendre un traitement substitutif (par exemple 100 mg d’hydrocortisone en intramusculaire toutes les 6 à 8 heures) en cas de stress : intervention chirurgicale, traumatisme, infection.

    Mode d’administration :

    Voie orale.

    Les comprimés seront avalés avec un peu d’eau au cours du repas.


    CONTRE-INDICATIONS

    Ce médicament est généralement contre-indiqué dans les situations suivantes (il n’existe toutefois aucune contre-indication absolue pour une corticothérapie d’indication vitale) :
    • Tout état infectieux, à l’exclusion des indications spécifiées (cf Indications), non contrôlé par un traitement spécifique.
    • Certaines viroses en évolution (notamment hépatites, herpès, varicelle, zona).
    • États psychotiques encore non contrôlés par un traitement.
    • Vaccins vivants.
    • Hypersensibilité à l’un des constituants.
    Ce médicament est généralement déconseillé en association avec les médicaments non antiarythmiques donnant des torsades de pointes (cf Interactions).

  • MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Mises en garde :
    • En cas d’ulcère gastroduodénal, la corticothérapie n’est pas contre-indiquée si un traitement anti-ulcéreux est associé.
    • En cas d’antécédents ulcéreux, la corticothérapie peut être prescrite, avec une surveillance clinique et, au besoin, après fibroscopie.
    • La corticothérapie peut favoriser la survenue de diverses complications infectieuses dues notamment à des bactéries, des levures et des parasites. La survenue d’une anguillulose maligne est un risque important.
    • Tous les sujets venant d’une zone d’endémie (régions tropicale, subtropicale, sud de l’Europe) doivent avoir un examen parasitologique des selles et un traitement éradicateur systématique avant la corticothérapie.
    • Les signes évolutifs d’une infection peuvent être masqués par la corticothérapie.
    • Il importe, avant la mise en route du traitement, d’écarter toute possibilité de foyer viscéral, notamment tuberculeux, et de surveiller, en cours de traitement, l’apparition de pathologies infectieuses. En cas de tuberculose ancienne, un traitement prophylactique antituberculeux est nécessaire, s’il existe des séquelles radiologiques importantes et si l’on ne peut s’assurer qu’un traitement bien conduit de 6 mois par la rifampicine a été donné.
    • L’emploi des corticoïdes nécessite une surveillance particulièrement adaptée, notamment chez les sujets âgés et en cas de colites ulcéreuses (risque de perforation), anastomoses intestinales récentes, insuffisance rénale, insuffisance hépatique, ostéoporose, myasthénie grave.
    • Ce médicament est déconseillé en association avec le sultopride, l’acide acétylsalicylique (pour des doses anti-inflammatoires d’acide acétylsalicylique [>= 1 g par prise et/ou >= 3 g par jour]) ou un vaccin vivant atténué : cf Interactions.
    • En raison de la présence de saccharose, ce médicament est contre-indiqué en cas d’intolérance au fructose, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en sucrase-isomaltase.
    • En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en lactase.
    Précautions d’emploi :
    En cas de traitement par corticoïdes au long cours :
    • Un régime pauvre en sucres d’absorption rapide et hyperprotidique doit être associé, en raison de l’effet hyperglycémiant et du catabolisme protidique avec négativation du bilan azoté.
    • Une rétention hydrosodée est habituelle, responsable en partie d’une élévation éventuelle de la pression artérielle. L’apport sodé sera réduit pour des posologies quotidiennes supérieures à 15 ou 20 mg d’équivalent prednisone et modéré dans les traitements au long cours à doses faibles.
    • La supplémentation potassique n’est justifiée que pour des traitements à fortes doses, prescrits pendant une longue durée, ou en cas de risque de troubles du rythme ou d’associations à un traitement hypokaliémiant.
    • Le patient doit avoir systématiquement un apport en calcium et en vitamine D.
    • Lorsque la corticothérapie est indispensable, le diabète et l’hypertension artérielle ne sont pas des contre-indications mais le traitement peut entraîner leur déséquilibre. Il convient de réévaluer leur prise en charge.
    • Les corticoïdes oraux ou injectables peuvent favoriser l’apparition de tendinopathie, voire de rupture tendineuse (exceptionnelle). Ce risque est augmenté lors de la coprescription avec des fluoroquinolones et chez les patients dialysés avec hyperparathyroïdisme secondaire ou ayant subi une transplantation rénale.
    • Les patients doivent éviter le contact avec des sujets atteints de varicelle ou de rougeole.
    • L’attention est attirée chez les sportifs, cette spécialité contenant un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses : Déconseillées :
    • Médicaments donnant des torsades de pointes (astémizole, bépridil, érythromycine IV, halofantrine, pentamidine, sparfloxacine, sultopride, terfénadine, vincamine) : utiliser des substances ne présentant pas l’inconvénient d’entraîner des torsades de pointe en cas d’hypokaliémie.

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Acide acétylsalicylique par voie générale et, par extrapolation, autres salicylés : diminution de la salicylémie pendant le traitement par les corticoïdes et risque de surdosage salicylé après son arrêt, par augmentation de l’élimination des salicylés par les corticoïdes. Adapter les doses de salicylés pendant l’association et après l’arrêt du traitement par les corticoïdes.
    • Antiarythmiques donnant des torsades de pointes (amiodarone, brétylium, disopyramide, quinidiniques, sotalol) : l’hypokaliémie est un facteur favorisant, de même que la bradycardie et un espace QT long préexistant. Prévenir l’hypokaliémie, la corriger si besoin ; surveiller l’espace QT. En cas de torsade, ne pas administrer d’antiarythmique (entraînement électrosystolique).
    • Anticoagulants oraux : impact éventuel de la corticothérapie sur le métabolisme de l’anticoagulant oral et sur celui des facteurs de la coagulation. Risque hémorragique propre à la corticothérapie (muqueuse digestive, fragilité vasculaire) à fortes doses ou en traitement prolongé supérieur à 10 jours. Lorsque l’association est justifiée, renforcer la surveillance : contrôle biologique au 8e jour, puis tous les 15 jours pendant la corticothérapie et après son arrêt.
    • Autres hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants seuls ou associés, laxatifs stimulants, amphotéricine B IV) : risque accru d’hypokaliémie par effet additif. Surveiller la kaliémie. la corriger si besoin, surtout en cas de thérapeutique digitalique.
    • Digitaliques : hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques. Surveiller la kaliémie, la corriger si besoin et, éventuellement, ECG.
    • Héparines par voie parentérale : aggravation par l’héparine du risque hémorragique propre à la corticothérapie (muqueuse digestive, fragilité vasculaire) à fortes doses ou en traitement prolongé supérieur à 10 jours. L’association doit être justifiée, renforcer la surveillance.
    • Inducteurs enzymatiques (carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne primidone, rifabutine, rifampicine) : diminution des taux plasmatiques et de l’efficacité des corticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique. Les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisoniens et en cas de transplantation. Surveillance clinique et biologique, adaptation de la posologie des corticoïdes pendant l’association et après arrêt de l’inducteur enzymatique.
    • Insuline, metformine, sulfamides hypoglycémiants : élévation de la glycémie avec parfois cétose (diminution de la tolérance aux glucides par les corticoïdes). Prévenir le patient et renforcer l’autosurveillance sanguine et urinaire, surtout en début de traitement. Adapter éventuellement la posologie de l’antidiabétique pendant le traitement par les corticoïdes et après son arrêt.
    • Isoniazide (décrit pour la prednisolone) : diminution des taux plasmatiques de l’isoniazide. Mécanisme invoqué : augmentation du métabolisme hépatique de l’isoniazide et diminution de celui des glucocorticoïdes. Surveillance clinique et biologique.
    • Topiques gastro-intestinaux : sels, oxydes et hydroxydes de magnésium, aluminium et calcium (décrit pour la prednisolone, la dexaméthasone) : diminution de l’absorption digestive des glucocorticoïdes. Prendre les topiques gastro-intestinaux à distance des glucocorticoïdes (plus de 2 heures si possible).

    A prendre en compte :
    • Antihypertenseurs : diminution de l’effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
    • Interféron alpha : risque d’inhibition de l’action de l’interféron.
    • Vaccins vivants atténués : risque de maladie généralisée, éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par la maladie sous-jacente. Utiliser un vaccin inactivé lorsqu’il existe (poliomyélite).
    • Fluoroquinolones : possible majoration du risque de tendinopathie, voire de rupture tendineuse (exceptionnelle), particulièrement chez les patients recevant une corticothérapie prolongée.

    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Chez l’animal, l’expérimentation met en évidence un effet tératogène variable selon les espèces.

    Dans l’espèce humaine, il existe un passage transplacentaire. Cependant les études épidémiologiques n’ont décelé aucun risque malformatif lié à la prise de corticoïdes lors du premier trimestre.

    Lors de maladies chroniques nécessitant un traitement tout au long de la grossesse, un léger retard de croissance intra-utérin est possible. Une insuffisance surrénale néonatale a été exceptionnellement observée après corticothérapie à doses élevées.

    Il est justifié d’observer une période de surveillance clinique (poids, diurèse) et biologique du nouveau-né.

    En conséquence, les corticoïdes peuvent être prescrits pendant la grossesse, si besoin.


    Allaitement :

    En cas de traitement à doses importantes et de façon chronique, l’allaitement est déconseillé.


    EFFETS INDÉSIRABLES

    Ils sont surtout à craindre à doses importantes ou lors d’un traitement prolongé sur plusieurs mois.
    • Désordres hydroélectrolytiques : hypokaliémie, alcalose métabolique, rétention hydrosodée, hypertension artérielle, insuffisance cardiaque congestive.
    • Troubles endocriniens et métaboliques : syndrome de Cushing iatrogène, inertie de la sécrétion d’ACTH, atrophie corticosurrénalienne parfois définitive, diminution de la tolérance au glucose, révélation d’un diabète latent, arrêt de la croissance chez l’enfant, irrégularités menstruelles.
    • Troubles musculosquelettiques :
      Atrophie musculaire précédée par une faiblesse musculaire (augmentation du catabolisme protidique), ostéoporose, fractures pathologiques, en particulier tassements vertébraux, ostéonécrose aseptique des têtes fémorales.
    • Quelques cas de ruptures tendineuses ont été décrits de manière exceptionnelle, en particulier en coprescription avec les fluoroquinolones.
    • Troubles digestifs : ulcères gastroduodénaux, ulcération du grêle, perforations et hémorragie digestive ; des pancréatites aiguës ont été signalées, surtout chez l’enfant.
    • Troubles cutanés : érythème, acné, purpura, ecchymose, hypertrichose, retard de cicatrisation.
    • Troubles neuropsychiques :
      • fréquemment : euphorie, insomnie, excitation ;
      • rarement : accès d’allure maniaque, états confusionnels ou confuso-oniriques, convulsions (voie générale ou intrathécale) ;
      • état dépressif à l’arrêt du traitement.
    • Troubles oculaires : certaines formes de glaucome et de cataracte.

    SURDOSAGE

    Aucun symptôme clinique n’est associé à un surdosage aigu avec Medrol. La méthylprednisolone est dialysable.
  • Après intoxication chronique, la survenue d’un déficit surrénalien peut être prévenue par la diminution progressive des doses. Dans ce cas, le patient peut nécessiter une surveillance et une thérapeutique adaptée durant un éventuel épisode de stress.

  • PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : glucocorticoïde, usage systémique (H : hormones non sexuelles).

    Les glucocorticoïdes physiologiques (cortisone et hydrocortisone) sont des hormones métaboliques essentielles. Les corticoïdes synthétiques, incluant cette spécialité, sont utilisés principalement pour leur effet anti-inflammatoire. A forte dose, ils diminuent la réponse immunitaire. Leur effet métabolique et de rétention sodée est moindre que celui de l’hydrocortisone.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    Le pic de concentration plasmatique est atteint par voie orale en 2 heures.

    La demi-vie plasmatique est comprise entre 2,5 et 3,5 heures.

    Le métabolisme est hépatique.

    L’élimination est à la fois urinaire et biliaire.


    MODALITÉS DE CONSERVATION

    Durée de conservation :
    3 ans.

    Pas de précautions particulières de conservation.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400930655955 (1991, RCP rév 19.03.2010) 30 cp 4 mg.
    3400955394655 (1991, RCP rév 19.03.2010) 100 cp 4 mg.
    Mis sur le marché en 1959.
      
    Prix :3.28 euros (30 comprimés à 4 mg).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.
    Modèle hospitalier : Collect.


    PFIZER
    23-25, av du Dr-Lannelongue. 75014 Paris
    Tél : 01 58 07 30 00
    Info médic : Tél : 01 58 07 34 40

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