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MERONEM®


méropénème

FORMES et PRÉSENTATIONS

Poudre (blanche à jaune pâle) pour solution injectable ou pour perfusion (IV) à 1 g :  Flacons de poudre, boîte de 10.


  • COMPOSITION

    Poudre :p flacon
    Méropénème trihydraté exprimé en méropénème 
    1 g
    Excipient : carbonate de sodium anhydre.
  • Teneur en sodium : Chaque flacon contient 208 mg de carbonate de sodium équivalent approximativement à 4,0 mEq de sodium (environ 90 mg).


    INDICATIONS

    Meronem 1 g poudre pour solution injectable ou pour perfusion est indiqué chez l’adulte et l’enfant de plus de 3 mois dans le traitement des infections suivantes (cf Mises en garde et Précautions d’emploi, Pharmacodynamie) :
    • Pneumonies, y compris pneumonies communautaires et pneumonies nosocomiales.
    • Infections bronchopulmonaires en cas de mucoviscidose.
    • Infections des voies urinaires compliquées.
    • Infections intra-abdominales compliquées.
    • Infections intra et post-partum.
    • Infections compliquées de la peau et des tissus mous.
    • Méningites bactériennes aiguës.
    Meronem peut être utilisé pour le traitement des patients neutropéniques fébriles dont l’origine bactérienne est suspectée.
  • Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l’utilisation appropriée des antibactériens.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Des recommandations générales sur les doses à administrer sont mentionnées dans les tableaux ci-dessous.
  • La dose de méropénème à administrer et la durée du traitement doivent tenir compte du type et de la sévérité de l’infection à traiter, ainsi que de la réponse clinique.
  • Des doses allant jusqu’à 2 g trois fois par jour chez l’adulte et l’adolescent, de même que des doses allant jusqu’à 40 mg/kg trois fois par jour chez l’enfant, peuvent être particulièrement adaptées au traitement de certains types d’infections comme les infections nosocomiales dues à Pseudomonas aeruginosa ou Acinetobacter spp.
  • Pour le traitement de patients avec une insuffisance rénale, le choix de la dose à administrer nécessite des considérations additionnelles (voir ci-dessous).
  • Adulte et adolescent :
    InfectionsDose à administrer toutes les 8 heures
    Pneumonies, y compris pneumonies communautaires et pneumonies nosocomiales500 mg ou 1 g
    Infections bronchopulmonaires en  cas de mucoviscidose2 g
    Infections des voies urinaires compliquées500 mg ou 1 g
    Infections intra-abdominales compliquées500 mg ou 1 g
    Infections intra et post-partum500 mg ou 1 g
    Infections compliquées de la peau et des tissus mous500 mg ou 1 g
    Méningites bactériennes aiguës2 g
    Traitement des patients neutropéniques fébriles1 g
    Le méropénème est généralement administré par perfusion intraveineuse d’environ 15 à 30 minutes (cf Incompatibilités, Modalités de conservation, Modalités de manipulation et d’élimination).
    Il est également possible d’administrer des doses allant jusqu’à 1 g sous forme de bolus intraveineux en 5 minutes environ. On dispose de données limitées en termes de sécurité d’emploi sur l’administration sous forme d’injection en bolus intraveineux d’une dose de 2 g chez l’adulte.
    Insuffisance rénale :
    La dose à administrer doit être ajustée chez l’adulte et l’adolescent lorsque la clairance de la créatinine est inférieure à 51 ml/min, comme mentionné ci-dessous. Lorsque la dose unitaire est de 2 g, les données disponibles pour soutenir ces ajustements posologiques, sont limitées.
    Clairance de la créatinineDose (établie à partir d’une fourchette de doses unitaires de 500 mg, 1 g ou 2 g ; voir tableau ci-dessus)Fréquence
    26-50 (ml/min)1 dose unitairetoutes les 12 heures
    10-25 (ml/min)½ dose unitairetoutes les 12 heures
    < 10 (ml/min)½ dose unitairetoutes les 24 heures
    Le méropénème est éliminé par hémodialyse et hémofiltration. La dose requise doit être administrée après la fin de la séance d’hémodialyse.
    Il n’y a pas de recommandation posologique pour les patients sous dialyse péritonéale.
    Insuffisance hépatique :
    Aucune adaptation de dose n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    Posologie chez le patient âgé :
    Aucune adaptation de dose n’est nécessaire chez le patient âgé dont la fonction rénale est normale ou dont la clairance de la créatinine est supérieure à 50 ml/min.
    Coût du traitement journalier : 16,86 à 202,36 euro(s).
    Population pédiatrique :
    Enfant de moins de 3 mois :
    La sécurité d’emploi et l’efficacité du méropénème n’ont pas été établies chez les enfants de moins de 3 mois, et aucun schéma posologique optimal n’a été établi. Cependant, des données pharmacocinétiques limitées suggèrent que le schéma de 20 mg/kg toutes les 8 heures peut être approprié (cf Pharmacocinétique).
    Enfant de 3 mois à 11 ans et pesant jusqu’à 50 kg :
    Les doses recommandées sont indiquées dans le tableau ci-dessous :
    InfectionsDose à administrer toutes les 8 heures
    Pneumonies, y compris pneumonies communautaires et pneumonies nosocomiales10 ou 20 mg/kg
    Infections bronchopulmonaires en  cas de mucoviscidose40 mg/kg
    Infections des voies urinaires compliquées10 ou 20 mg/kg
    Infections intra-abdominales compliquées10 ou 20 mg/kg
    Infections compliquées de la peau et des tissus mous10 ou 20 mg/kg
    Méningites bactériennes aiguës40 mg/kg
    Traitement des patients neutropéniques fébriles20 mg/kg
    Enfant pesant plus de 50 kg :
    Administrer la posologie recommandée pour l’adulte.
    Aucune expérience n’est disponible chez les enfants atteints d’insuffisance rénale.
    Le méropénème est généralement administré par perfusion intraveineuse d’environ 15 à 30 minutes (cf Incompatibilités, Modalités de conservation, Modalités de manipulation et d’élimination). Il est également possible d’administrer des doses de méropénème allant jusqu’à 20 mg/kg sous forme de bolus intraveineux en 5 minutes environ. On dispose de données limitées en termes de sécurité d’emploi sur l’administration sous forme d’injection en bolus intraveineux d’une dose de 40 mg/kg chez l’enfant.
    Coût du traitement journalier : 2,02 à 4,05 euro(s)/kg.

    CONTRE-INDICATIONS

    • Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients.
    • Hypersensibilité à tout autre agent antibactérien du groupe des carbapénèmes.
    • Hypersensibilité sévère (par exemple réaction anaphylactique, réaction cutanée sévère) à tout autre antibiotique de la famille des bêtalactamines (par exemple pénicillines ou céphalosporines).

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    • Le choix du méropénème pour traiter un patient doit répondre à la nécessité d’utiliser un carbapénème, en prenant en compte des critères comme la sévérité de l’infection, la prévalence de la résistance à d’autres agents antibactériens disponibles, et le risque de sélectionner une bactérie résistante aux carbapénèmes.
    • Comme avec tous les antibiotiques de la famille des bêtalactamines, des réactions d’hypersensibilité graves et parfois fatales ont été rapportées (cf Contre-indications, Effets indésirables).
    • Les patients présentant un antécédent d’hypersensibilité aux antibiotiques du groupe des carbapénèmes, pénicillines ou autres antibiotiques de la famille des bêtalactamines, peuvent aussi être hypersensibles au méropénème. Avant de débuter un traitement par le méropénème, un interrogatoire attentif doit rechercher des antécédents de réactions d’hypersensibilité aux antibiotiques de la famille des bêtalactamines.
    • En cas de réaction allergique grave, le traitement doit être interrompu et des mesures adaptées doivent être mises en place.
    • Des colites pseudomembraneuses et des colites associées aux antibiotiques ont été rapportées avec pratiquement tous les antibiotiques, y compris le méropénème, et la sévérité peut varier d’une forme légère jusqu’à celle mettant en jeu le pronostic vital. Par conséquent, ce diagnostic doit être envisagé chez des patients présentant une diarrhée pendant ou après l’administration de méropénème (cf Effets indésirables). L’arrêt du traitement avec le méropénème et l’administration d’un traitement spécifique contre Clostridium difficile doivent être envisagés. Des médicaments inhibant le péristaltisme ne doivent pas être administrés.
    • Des crises convulsives ont été peu fréquemment rapportées lors du traitement par les carbapénèmes, y compris le méropénème (cf Effets indésirables).
    • Une attention particulière doit être portée à la surveillance de la fonction hépatique lors du traitement par le méropénème en raison du risque de toxicité hépatique (dysfonctionnement hépatique avec cholestase et cytolyse) ; cf Effets indésirables.
    • Utilisation chez les patients présentant une pathologie hépatique : chez les patients ayant des troubles hépatiques préexistants, il convient de surveiller leur fonction hépatique pendant le traitement par le méropénème. Aucun ajustement posologique n’est nécessaire (cf Posologie et Mode d’administration).
    • Le test de Coombs direct ou indirect peut donner un résultat positif pendant le traitement avec le méropénème.
    • L’utilisation concomitante de méropénème et d’acide valproïque/valproate de sodium est déconseillée (cf Interactions).
    • Meronem 1 g poudre pour solution injectable ou pour perfusion contient du sodium.
    • Ce médicament contient environ 4,0 mEq de sodium par dose de 1 g, ce qui doit être pris en compte chez des patients suivant un régime hyposodé strict.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    Aucune étude d’interaction médicamenteuse spécifique n’a été réalisée avec d’autres substances que le probénécide. Le probénécide entre en compétition avec le méropénème au niveau de la sécrétion tubulaire et inhibe de ce fait l’excrétion rénale du méropénème, ce qui entraîne une augmentation de la demi-vie d’élimination et de la concentration plasmatique du méropénème. Une attention particulière est requise si le probénécide est coadministré avec le méropénème.
    L’effet potentiel du méropénème sur la liaison aux protéines plasmatiques ou sur le métabolisme d’autres médicaments n’a pas été étudié. Toutefois, cette liaison est suffisamment faible pour qu’aucune interaction ne soit attendue avec d’autres composés en rapport avec ce mécanisme.
  • Des diminutions de taux sanguins d’acide valproïque ont été rapportées au cours d’une coadministration avec des carbapénèmes, aboutissant à une diminution de 60-100 % des taux d’acide valproïque en environ deux jours. En raison de la survenue rapide et l’importance de cette diminution, l’association d’acide valproïque aux carbapénèmes n’est pas gérable en pratique clinique et par conséquent, la coadministration doit être évitée (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
  • Anticoagulants oraux :
    L’administration simultanée d’antibiotiques et de warfarine peut augmenter les effets anticoagulants de cette dernière.
    Une augmentation de l’activité d’anticoagulants oraux tels la warfarine a été mise en évidence chez un grand nombre de patients recevant concomitamment des antibiotiques. Le risque peut varier selon l’infection sousjacente, l’âge et l’état général du patient, ce qui rend la part de l’antibiotique dans l’augmentation de l’INR (International Normalised Ratio) difficile à évaluer. Il est recommandé de contrôler fréquemment l’INR pendant et juste après l’administration simultanée d’un antibiotique et d’un anticoagulant oral.

    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Il n’y a pas, ou peu, de données concernant l’utilisation de méropénème chez les femmes enceintes.

    Des études menées chez l’animal n’ont pas montré d’effet délétère direct ou indirect sur la toxicité de reproduction (cf Sécurité préclinique).

    Par mesure de précaution, il est préférable d’éviter l’utilisation de méropénème pendant la grossesse.


    Allaitement :

    On ne sait pas si le méropénème est excrété dans le lait maternel chez la femme allaitante. Chez l’animal, le méropénème a été détecté dans le lait à de très faibles concentrations. Une décision doit être prise quant à l’interruption de l’allaitement ou l’arrêt/la non-utilisation du méropénème pendant l’allaitement, en prenant en compte le bénéfice thérapeutique chez la mère.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Aucune étude sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’est disponible.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Chez 4872 patients ayant eu 5026 expositions au méropénème, les effets indésirables liés au méropénème le plus fréquemment rapportés ont été la diarrhée (2,3 %), des éruptions cutanées (1,4 %), des nausées/vomissements (1,4 %) et une inflammation au site d’injection (1,1 %). Concernant les tests de laboratoire, les effets indésirables liés au méropénème le plus fréquemment rapportés sont la thrombocytose (1,6 %) et l’augmentation des enzymes hépatiques (1,5-4,3 %).
  • Aucun effet indésirable listé dans la liste avec une fréquence indéterminée n’a été observé parmi les 2367 patients inclus dans les études cliniques menées avant l’octroi de l’AMM avec le méropénème administré par voie intraveineuse et par voie intramusculaire, mais ont été rapportés depuis la commercialisation.
    Dans le tableau ci-dessous, les effets indésirables sont classés par système organe-classe et fréquence : très fréquent (>= 1/10) ; fréquent (de >= 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (de >= 1/1000 à < 1/100) ; rare (de >= 1/10 000 à < 1/1000) ; très rare (< 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.
    Classe de systèmes d’organesFréquenceÉvénement
    Infections et infestationsPeu fréquentCandidose orale et vaginale
    Affections hématologiques et du système lymphatiqueFréquentThrombocythémie
    Peu fréquentÉosinophilie, thrombocytopénie, leucopénie, neutropénie
    Fréquence indéterminéeAgranulocytose, anémie hémolytique
    Affections du système immunitaireFréquence indéterminéeOEdème de Quincke, anaphylaxie (cf Contre-indications, Mises en garde et Précautions d’emploi)
    Affections du système nerveuxFréquentCéphalées
    Peu fréquentParesthésies
    RareConvulsions (cf Mises en garde et Précautions d’emploi)
    Affections gastro-intestinalesFréquentDiarrhée, vomissements, nausées, douleurs abdominales
    Fréquence indéterminéeColite associée aux antibiotiques (cf Mises en garde et Précautions d’emploi)
    Affections hépatobiliairesFréquentÉlévation des concentrations sériques de transaminases, de phosphatases alcalines, de déshydrogénase lactique
    Peu fréquentAugmentation de la bilirubine sérique
    Affections de la peau et du tissu sous-cutanéFréquentÉruption, prurit
    Peu fréquentUrticaire
    Fréquence indéterminéeSyndrome de Lyell, syndrome de Stevens-Johnson, érythème polymorphe
    Affections du rein et des voies urinairesPeu fréquentAugmentation de la créatininémie et de l’urémie
    Troubles généraux et anomalies au site d’administrationFréquentInflammation, douleur
    Peu fréquentThrombophlébite
    Fréquence indéterminéeDouleur au site d’injection

    SURDOSAGE

    Un surdosage relatif est possible chez les patients atteints d’insuffisance rénale si la posologie n’est pas ajustée comme décrit dans la rubrique Posologie/Mode d’administration. Une expérience limitée depuis la commercialisation indique que si des effets indésirables surviennent à la suite d’un surdosage, ils concordent avec le profil d’effets indésirables décrit à la rubrique Effets indésirables, sont généralement d’intensité légère et disparaissent à l’arrêt du traitement ou lors d’une diminution de dose. Des traitements symptomatiques doivent être envisagés. Chez les sujets dont la fonction rénale est normale, l’élimination rénale sera rapide. L’hémodialyse supprimera le méropénème et son métabolite.

  • PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : antibactériens à usage systémique, carbapénèmes (code ATC : J01DH02).

    Mode d’action :
    Le méropénème exerce son activité bactéricide en inhibant la synthèse de la paroi cellulaire bactérienne des bactéries à Gram positif et à Gram négatif après fixation aux protéines de liaison aux pénicillines (PLP).
    Relation pharmacocinétique/pharmacodynamique (PK/PD) :
    Comme pour les autres antibiotiques de la famille des bêtalactamines, le temps durant lequel les concentrations du méropénème dépasse la CMI (TCMI) est le paramètre le mieux corrélé à l’efficacité. Dans les modèles précliniques, le méropénème a montré une activité lorsque les concentrations plasmatiques étaient supérieures à la CMI des bactéries pour approximativement 40 % de l’intervalle d’administration. Cet objectif n’a pas été démontré cliniquement.
    Mécanisme de résistance :
    La résistance bactérienne au méropénème peut résulter : d’une diminution de la perméabilité de la membrane externe des bactéries à Gram négatif (en raison d’une diminution de la production de porines) ; d’une diminution de l’affinité pour les PLP cibles ; d’une augmentation de l’expression des composants de la pompe à efflux ; et d’une production de bêtalactamases qui peuvent hydrolyser les carbapénèmes.
    Des foyers localisés d’infections dues à des bactéries résistantes aux carbapénèmes ont été rapportés dans l’Union Européenne.
    Il n’existe pas de résistance croisée entre le méropénème et les antibiotiques de la famille des quinolones, aminosides, macrolides et tétracyclines. Cependant, certaines bactéries peuvent présenter une résistance à plus d’une classe d’antibactériens lorsque le mécanisme impliqué inclut une imperméabilité et/ou une ou plusieurs pompes à efflux.
    Concentrations critiques :
    Les concentrations minimales inhibitrices (CMI) critiques établies par l’European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing (EUCAST) sont présentées ci-dessous.
    Concentrations critiques cliniques établies par l’EUCAST pour le méropénème (2009-06-05, v 3.1)
    OrganismeSensible (S) (mg/l)Résistant (R) (mg/l)
    Enterobacteriaceae *<= 2> 8
    Pseudomonas *<= 2> 8
    Acinetobacter *<= 2> 8
    Streptococcus *, groupes A, B, C, G <= 2> 2
    Streptococcus pneumoniae *(1)<= 2> 2
    Autres streptocoques <= 2> 2
    Enterococcus *(6)(6)
    Staphylococcus *(2)voir note(3)voir note(3)
    Haemophilus influenzae *(1) et Moraxella catarrhalis *<= 2> 2
    Neisseria meningitidis *(2)(4)<= 0,25> 0,25
    Anaérobies à Gram positif <= 2> 8
    Anaérobies à Gram négatif<= 2> 8
    Concentrations critiques non liées à l’espèce(5)<= 2> 8
    (1)  Les concentrations critiques de méropénème pour Streptococcus pneumoniae et Haemophilus influenzae en cas de méningite sont de 0,25/1 mg/l.
  • (2)  Les souches ayant des valeurs de CMI supérieures à la concentration critique S/I sont rares ou n’ont pas été signalées à ce jour. Les tests d’identification et de sensibilité à l’antimicrobien sur ces isolats doivent être répétés et, si le résultat est confirmé, l’isolat doit être envoyé à un laboratoire de référence. En l’absence de réponse clinique pour les isolats confirmés ayant une CMI supérieure à la concentration critique résistante actuelle (avec *), ces isolats doivent être considérés comme résistants.
  • (3)  La sensibilité des staphylocoques au méropénème est déduite de leur sensibilité à la méticilline.
  • (4)  Les concentrations critiques de méropénème pour Neisseria meningitidis s’appliquent uniquement à la méningite.
    (5)  Les concentrations critiques non liées à l’espèce ont été déterminées principalement sur la base des données pharmacocinétiques/pharmacodynamiques et sont indépendantes des distributions des CMI d’espèces spécifiques. Elles sont destinées à être utilisées pour les espèces non mentionnées dans le tableau et les annotations.
  • (6)  Test de sensibilité non recommandé car l’espèce n’est pas une cible de ce médicament.
  • La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces ; il est donc utile de disposer d’information sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d’infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable d’obtenir un avis spécialisé lorsque l’intérêt du médicament dans certains types d’infections peut être mis en cause du fait du niveau de la prévalence de la résistance locale.
    La liste suivante listant les pathogènes a été établie à partir de l’expérience clinique et des recommandations thérapeutiques.
    Espèces habituellement sensibles :
    • Aérobies à Gram positif : Enterococcus faecalis,(a) Staphylococcus aureus (souches sensibles à la méticilline)(b), Staphylococcus spp (souches sensibles à la méticilline), y compris Staphylococcus epidermidis, Streptococcus agalactiae (groupe B), groupe de Streptococcus milleri (S anginosus, S constellatus et S intermedius,) Streptococcus pneumoniae, Streptococcus pyogenes (groupe A).
    • Aérobies à Gram négatif : Citrobacter freundii, Citrobacter koseri, Enterobacter aerogenes, Enterobacter cloacae, Escherichia coli, Haemophilus influenzae Klebsiella oxytoca, Klebsiella pneumoniae, Morganella morganii, Neisseria meningitidis, Proteus mirabilis, Proteus vulgaris, Serratia marcescens.
    • Anaérobies à Gram positif : Clostridium perfringens, Peptoniphilus asaccharolyticus, Peptostreptococcus spp (incluant P micros, P anaerobius, P magnus).
    • Anaérobies à Gram négatif : Bacteroides caccae, groupe des Bacteroides fragilis, Prevotella bivia, Prevotella disiens.
    Espèces inconstamment sensibles (résistance acquise >= 10 %) :
    • Aérobies à Gram positif : Enterococcus faecium(a)(c).
    • Aérobies à Gram négatif : Acinetobacter spp, Burkholderia cepacia, Pseudomonas aeruginosa.
    Espèces naturellement résistantes :
    • Aérobies à Gram négatif : Stenotrophomonas maltophilia, Legionella spp.
    • Autres micro-organismes : Chlamydophila pneumoniae, Chlamydophila psittaci, Coxiella burnetii, Mycoplasma pneumoniae.
    (a)  Espèces présentant une sensibilité naturellement intermédiaire.
  • (b)  Tous les staphylocoques résistants à la méticilline sont résistants au méropénème.
  • (c)  Taux de résistance >= 50 % dans un ou plusieurs pays de l’UE.

  • PHARMACOCINÉTIQUE

    Chez les sujets sains, la demi-vie plasmatique moyenne est d’environ 1 heure ; le volume moyen de distribution est d’environ 0,25 l/kg (11-27 l) et la clairance moyenne est de 287 ml/min à 250 mg, diminuant à 205 ml/min à 2 g. Des doses de 500, 1000 et 2000 mg perfusées en 30 minutes donnent des valeurs de Cmax moyennes d’environ 23, 49 et 115 µg/ml respectivement ; les valeurs d’ASC correspondantes ont été de 39,3 ; 62,3 et 153 µg × h/ml. Après perfusion pendant 5 minutes, les valeurs de Cmax sont de 52 et 112 µg/ml après administration de doses de 500 et 1000 mg, respectivement. Lorsque plusieurs doses sont administrées à 8 heures d’intervalle à des sujets dont la fonction rénale est normale, il n’y a pas d’accumulation du méropénème.

    Une étude portant sur 12 patients auxquels ont été administrés 1000 mg de méropénème toutes les 8 heures après une intervention chirurgicale pour infections intra-abdominales a montré que la Cmax et la demi-vie étaient comparables à celles observées chez les sujets normaux, mais que le volume de distribution était plus important (27 l).

    Distribution :
    La liaison moyenne du méropénème aux protéines plasmatiques a été d’environ 2 % et était indépendante de la concentration. Après administration rapide (5 minutes ou moins), la pharmacocinétique est biexponentielle mais ceci est moins net après une perfusion de 30 minutes. Il a été montré que le méropénème pénètre bien dans plusieurs liquides et tissus de l’organisme, notamment les poumons, les sécrétions bronchiques, la bile, le liquide céphalorachidien, les tissus gynécologiques, la peau, les fascia, les muscles et les exsudats péritonéaux.
    Métabolisme :
    Le méropénème est métabolisé par hydrolyse du noyau bêtalactame générant un métabolite inactif sur le plan microbiologique. In vitro, le méropénème est moins sensible à l’hydrolyse par la déshydropeptidase-I (DHP-I) humaine comparé à l’imipénème et il n’est donc pas nécessaire de coadministrer un inhibiteur de la DHP-I.
    Élimination :
    Le méropénème est principalement excrété sous forme inchangée par les reins ; environ 70 % (50-75 %) de la dose sont excrétés sous forme inchangée en 12 heures. Vingt huit pour cent (28 %) supplémentaires ont été retrouvés sous la forme du métabolite microbiologiquement inactif. L’élimination fécale représente seulement environ 2 % de la dose. La clairance rénale mesurée et l’effet du probénécide montrent que le méropénème subit une filtration et une sécrétion tubulaire.
    Insuffisance rénale :
    L’insuffisance rénale aboutit à une élévation de l’ASC plasmatique et un allongement de la demi-vie du méropénème. L’ASC augmente de 2,4 chez les patients avec une insuffisance modérée (ClCr 33-74 ml/min), de 5 chez les patients avec une insuffisance sévère (ClCr 4-23 ml/min) et de 10 chez les patients sous hémodialyse (ClCr < 2 ml/min) comparativement aux sujets sains (ClCr > 80 ml/min). L’ASC du métabolite à noyau ouvert microbiologiquement inactif a aussi été considérablement augmentée chez les patients présentant une insuffisance rénale. Une adaptation de la posologie est recommandée chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée et sévère (cf Posologie et Mode d’administration).
    Le méropénème est éliminé par hémodialyse avec une clairance durant la séance d’hémodialyse d’environ 4 fois supérieure à celle des patients anuriques.
    Insuffisance hépatique :
    Une étude chez des patients présentant une cirrhose alcoolique ne montre aucun effet de la pathologie hépatique sur la pharmacocinétique du méropénème après administration de doses répétées.
    Patients adultes :
    A fonction rénale équivalente, les études de pharmacocinétique réalisées chez des patients n’ont montré aucune différence pharmacocinétique significative par rapport aux sujets sains. Un modèle de population développé à partir des données obtenues chez 79 patients atteints d’infection intra-abdominale ou de pneumonie a montré une dépendance du volume central vis-à-vis du poids et de la clairance vis-à-vis de la clairance de la créatinine et de l’âge.
    Population pédiatrique :
    La pharmacocinétique, chez les nourrissons et les enfants atteints d’infection, à des doses de 10, 20 et 40 mg/kg, a montré des valeurs de Cmax proches des celles observées chez les adultes après administration de doses de 500, 1000 et 2000 mg respectivement. La comparaison a montré une pharmacocinétique cohérente entre les doses et les demi-vies similaires à celles observées chez les adultes, chez tous les enfants sauf les sujets les plus jeunes (< 6 mois : t½ = 1,6 heure). Les valeurs moyennes de clairance du méropénème ont été de 5,8 ml/min/kg (6-12 ans), 6,2 ml/min/kg (2-5 ans), 5,3 ml/min/kg (6-23 mois) et 4,3 ml/min/kg (2-5 mois). Environ 60 % de la dose est excrété dans l’urine en 12 heures, sous forme de méropénème et 12 % est excrété sous forme du métabolite. Les concentrations de méropénème dans le LCR d’enfants atteints de méningite correspondent à environ 20 % des concentrations plasmatiques, mais on observe une variabilité interindividuelle significative.
    La pharmacocinétique du méropénème chez les nouveau-nés nécessitant un traitement anti-infectieux a mis en évidence une clairance plus élevée chez les nouveau-nés plus âgés ou d’un âge gestationnel plus élevé, avec une demi-vie moyenne globale de 2,9 heures. Une simulation de Monte Carlo basée sur un modèle de pharmacocinétique de population a montré qu’un schéma de doses de 20 mg/kg toutes les 8 heures entraînait un T > CMI de 60 % pour P aeruginosa chez 95 % des nouveau-nés prématurés et chez 91 % des nouveau-nés à terme.
    Sujets âgés :
    Les études de pharmacocinétique réalisées chez des sujets âgés en bonne santé (65-80 ans) ont montré une diminution de la clairance plasmatique corrélée à une diminution de la clairance de la créatinine liée à l’âge et une diminution moins importante de la clairance non rénale. Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez les patients âgés, sauf en cas d’insuffisance rénale modérée à sévère (cf Posologie et Mode d’administration).

    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    La DL50 du méropénème administré en IV chez les rongeurs est supérieure à 2000 mg/kg.

    Les études réalisées sur l’animal montrent que les reins tolèrent bien le méropénème. Des études réalisées chez la souris et chez le chien montrent des lésions des tubules rénaux aux doses de 2000 mg/kg et plus après une administration unique, et chez les singes à une dose de 500 mg/kg dans une étude de 7 jours.

    Le méropénème est généralement bien toléré par le système nerveux central. Des effets ont été observés dans des études de toxicité aiguë chez les rongeurs à des doses supérieures à 1000 mg/kg.

    Au cours d’études de doses répétées de 6 mois, les effets observés sont mineurs, incluant une diminution des paramètres érythrocytaires chez les chiens.

    Aucun potentiel mutagène n’a été mis en évidence dans les tests conventionnels de génotoxicité, les études de reprotoxicité n’ont montré aucun effet sur la reproduction et sur le développement du foetus (tératogénicité) chez les rats jusqu’à une dose de 750 mg/kg et chez les singes jusqu’à 360 mg/kg.

    Une étude chez les singes a montré un plus grand nombre d’avortements à la dose de 500 mg/kg.

    Des études de toxicité juvénile ont montré un profil de tolérance similaire à celui des études conduites chez l’adulte. La formulation intraveineuse du méropénème est bien tolérée chez l’animal.

    Le métabolite du méropénème a montré le même profil de toxicité que celui de la molécule mère au cours des études menées sur l’animal.


    INCOMPATIBILITÉS

    Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique Modalités manipulation/élimination.


    MODALITÉS DE CONSERVATION

    Durée de conservation :
    4 ans.

    A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C. Ne pas congeler la solution reconstituée.

    Après reconstitution :
    Les solutions reconstituées pour injection intraveineuse ou perfusion doivent être utilisées immédiatement. L’intervalle de temps entre le début de la reconstitution et la fin de l’injection intraveineuse ou de la perfusion ne doit pas excéder une heure.

    MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION

    Injection :
    Le méropénème pour une injection par bolus intraveineux doit être reconstitué avec de l’eau pour préparation injectable.
    Perfusion :
    Pour une perfusion intraveineuse, les flacons de méropénème peuvent être directement reconstitués avec du chlorure de sodium à 0,9 % ou des solutions de glucose à 5 % pour perfusion.
    Chaque flacon est à usage unique.
    Utiliser des techniques aseptiques standard pour la préparation et l’administration de la solution.
    Agiter la solution reconstituée avant emploi.
    Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    Médicament soumis à prescription hospitalière.
    AMM3400938783063 (1997, RCP rév 19.07.2010).
      
    Prix :337.26 euros (10 flacons).

    Remb Séc soc à 65 % dans la seule indication « Traitement des infections bronchopulmonaires dues à Pseudomonas aeruginosa et/ou Burkholderia cepacia associées à la mucoviscidose ».

    Agréé aux collectivités chez l’adulte et l’enfant de plus de 3 mois pour les indications : infections bronchopulmonaires en cas de mucoviscidose, épisodes fébriles chez les patients neutropéniques dont l’origine bactérienne est suspectée ; et chez l’adulte pour les indications : pneumonies, y compris pneumonies communautaires et pneumonies nosocomiales, infections intra-abdominales compliquées.



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    1, place Renault. 92844 Rueil-Malmaison cdx
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