FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p dispositif | |
Lévonorgestrel (DCI) | 52 mg |
INDICATIONS |
- Contraception intra-utérine.
- Ménorragies fonctionnelles (après recherche et élimination de causes organiques décelables).
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- La pose du DIU est plus facile pendant les règles. Mirena doit être mis en place au cours des 7 jours qui suivent le début des règles. Il peut être remplacé par un nouveau dispositif à n’importe quelle période du cycle.
- La mise en place peut s’effectuer également aussitôt après un avortement du premier trimestre.
- Au cours du post-partum, le dispositif ne peut être mis en place qu’après involution complète de l’utérus et au plus tôt 6 semaines après l’accouchement. Si l’involution est significativement retardée, il convient d’attendre jusqu’à 12 semaines après l’accouchement.
- L’étui de Mirena contient une carte destinée à la patiente. Le médecin pourra y inscrire le numéro de lot de Mirena, la date d’insertion, le nom du médecin, la date de changement/retrait prévisible, ainsi que la date de la prochaine visite de suivi.
- Le retrait du dispositif se fera après 5 ans d’utilisation au maximum. Le retrait du dispositif s’effectue en tirant doucement sur les fils à l’aide d’une pince. Si la patiente souhaite continuer à utiliser cette méthode, un nouveau DIU peut être inséré lors de la même consultation.
- Le DIU doit être retiré pendant les 7 premiers jours des règles, s’il persiste un cycle menstruel. Si le DIU est retiré en milieu de cycle, et que la femme a eu un rapport sexuel dans la semaine qui précède, la sécurité contraceptive n’est assurée que si un nouveau DIU est inséré immédiatement après le retrait. Si la femme souhaite changer de méthode contraceptive, il faudra utiliser une contraception mécanique pendant au moins 7 jours avant la date prévue du retrait et la poursuivre jusqu’à ce que la nouvelle contraception soit efficace.
- Après le retrait de Mirena, il convient de s’assurer que le DIU est intact. Lors de retraits difficiles, des cas isolés ont été rapportés où le cylindre contenant l’hormone avait glissé sur les bras latéraux, les cachant ainsi à la vue du médecin. Cette situation ne nécessite pas d’autre intervention dès que l’intégrité du DIU retiré a été vérifiée. Les extrémités arrondies des bras latéraux empêchent généralement le cylindre de se détacher complètement des bras.
CONTRE-INDICATIONS |
-
- Grossesse suspectée ou avérée.
- Infection pelvienne, en cours, récente ou récidivante (pelvipéritonite, endométrite, salpingite).
- Infection génitale basse (cervicite, vaginite…).
- Endométrite du post-partum.
- Dysplasie cervicale.
- Antécédent d’avortement septique au cours des 3 derniers mois.
- État médical associé à une sensibilité accrue aux infections.
- Hémorragie génitale anormale sans diagnostic.
- Anomalies congénitales ou acquises de l’utérus, y compris les fibromes s’ils déforment la cavité utérine.
- Affection maligne du col ou du corps utérin.
- Tumeur hormonodépendante.
- Affections hépatiques aiguës ou tumeur hépatique.
- Hypersensibilité à l’un des composants du dispositif.
- Thrombophlébite évolutive ou embolie pulmonaire évolutive.
- Grossesse suspectée ou avérée.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
- en cas de survenue ou aggravation de migraine, migraine ophtalmique avec perte de vision asymétrique, ou autre symptôme évoquant une ischémie cérébrale transitoire ;
- en cas de survenue ou de récidive :
- de céphalée exceptionnellement sévère ;
- d’ictère ;
- d’augmentation importante de la pression artérielle ;
- de suspicion ou de diagnostic d’une tumeur hormonodépendante, y compris cancer du sein ;
- de pathologie artérielle sévère telle qu’un accident vasculaire cérébral ou un infarctus du myocarde ;
- d’une infection génitale haute.
- de céphalée exceptionnellement sévère ;
- Dans l’indication ménorragies :
-
- La patiente sera informée des alternatives médicales et chirurgicales du traitement des ménorragies : destruction de l’endomètre par laser, résection endométriale ou hystérectomie.
- Avant la mise en place de Mirena, un examen gynécologique, une exploration diagnostique des ménorragies doivent être envisagés afin d’éliminer toute cause organique non décelée auparavant qui pourrait être masquée par les saignements irréguliers survenant durant les premiers mois.
- La patiente sera informée des alternatives médicales et chirurgicales du traitement des ménorragies : destruction de l’endomètre par laser, résection endométriale ou hystérectomie.
- Un bilan initial sera pratiqué afin de diagnostiquer une éventuelle anémie ferriprive associée. Un apport en fer peut s’avérer nécessaire afin de compenser cette anémie.
- Examen médical/consultation :
- Avant l’insertion du dispositif, la patiente doit être informée de l’efficacité, des risques et des effets indésirables du dispositif. Un examen gynécologique complet comportant au minimum un examen pelvien, un examen des seins et un frottis cervical doit être réalisé. Toute éventualité de grossesse ou d’IST (infection sexuellement transmissible) doit être éliminée et les infections génitales devront être correctement traitées.
- La position de l’utérus et la taille de la cavité utérine devront être déterminées. Le positionnement fundique de Mirena est particulièrement important afin d’assurer une exposition uniforme de l’endomètre au progestatif, afin d’éviter l’expulsion du DIU et d’assurer son efficacité maximale. De ce fait, les instructions de pose devront être suivies soigneusement.
- L’insertion et le retrait peuvent provoquer des douleurs et des saignements ; une syncope (réaction vasovagale) ou une crise convulsive chez les épileptiques ont été observées.
- Un suivi régulier de la patiente sera instauré : 4 à 12 semaines après l’insertion, puis une fois par an, voire plus souvent si nécessaire.
- Mirena ne doit pas être utilisé en tant que contraception postcoïtale.
- Si des saignements irréguliers surviennent lors d’un traitement prolongé, des mesures diagnostiques appropriées doivent être prises.
- Oligo/aménorrhée :
- Une oligoménorrhée ou une aménorrhée peuvent apparaître. Si les règles ne surviennent pas dans les 6 semaines suivant les règles précédentes, l’éventualité d’une grossesse doit être envisagée et écartée. Devant la persistance d’une aménorrhée, la répétition du test de grossesse n’est justifiée que si d’autres signes de grossesse sont présents.
- Infections pelviennes :
- Un des facteurs de risques connu d’infection pelvienne est la multiplicité des partenaires sexuels. L’infection pelvienne peut avoir des conséquences graves qui peuvent retentir sur la fertilité et augmenter le risque de grossesses ectopiques.
- Le DIU Mirena doit être retiré si la femme présente une endométrite ou une infection pelvienne évolutive ou récidivante.
- Expulsions :
- L’expulsion partielle ou complète du DIU peut se manifester par des saignements ou des douleurs. Elle peut toutefois aussi passer totalement inaperçue de la patiente. En cas d’expulsion partielle, l’efficacité du dispositif peut être diminuée. Un dispositif déplacé doit être retiré et remplacé par un nouveau.
- Perforations :
- Le DIU peut perforer ou pénétrer le myomètre. Cet incident est rare et survient généralement lors de l’insertion. Si la pose a été difficile ou particulièrement douloureuse, ou que des douleurs persistent après 30 minutes de repos ou que des douleurs apparaissent à distance de la pose, il faudra s’assurer du bon positionnement de Mirena dans la cavité utérine (par échographie notamment). En cas de perforation, Mirena n’est plus efficace et doit être retiré.
- En cas d’insertion en post-partum, chez des femmes qui allaitent et chez des femmes ayant un utérus rétroversé fixé, le risque de perforation peut être augmenté.
- Grossesses ectopiques :
- Les patientes ayant des antécédents de grossesse extra-utérine, de chirurgie tubaire ou d’infection pelvienne, ont un risque plus élevé de GEU (grossesse extra-utérine).
- Il faut envisager l’éventualité d’une GEU en présence d’une douleur abdominale basse et, plus particulièrement, lorsqu’elle est associée à l’absence de règles, ou en cas de métrorragie chez une patiente aménorrhéique.
- Le risque absolu de grossesse ectopique chez les utilisatrices de Mirena est faible. Cependant, si une femme développe une grossesse avec le dispositif Mirena in situ, le risque relatif de survenue d’une grossesse ectopique est augmenté.
- Absence de fils :
- Si les fils de retrait ne sont pas visibles au niveau du col pendant les examens de suivi, une grossesse doit être exclue. Cependant, il est possible que les fils soient seulement remontés dans l’utérus ou le canal cervical ; ils peuvent réapparaître lors des règles suivantes. S’ils n’ont pas été trouvés, le DIU peut avoir été expulsé. On peut recourir à l’échographie pour préciser la position exacte du dispositif. En cas d’échec de l’échographie ou en cas d’impossibilité d’y recourir, Mirena peut être localisé grâce aux rayons X. Dans le cas où Mirena devrait être retiré, il peut être ôté à l’aide d’une pince fine. Une dilatation du canal cervical peut être nécessaire.
- Atrésie folliculaire :
- L’effet contraceptif du dispositif est principalement dû à son effet local et la plupart des utilisatrices de Mirena conservent des cycles ovulatoires. L’atrésie du follicule est quelquefois retardée et la folliculogenèse peut se poursuivre. Des follicules de grande taille sont observés chez environ 12 % des utilisatrices.
- Ces follicules ne peuvent être distingués cliniquement des kystes ovariens. La plupart de ces follicules sont asymptomatiques, mais certains peuvent s’accompagner de douleurs pelviennes ou de dyspareunie. Dans la majorité des cas, ils disparaissent spontanément au bout de 2 ou 3 mois. Dans le cas contraire, une surveillance échographique continue, ainsi que d’autres mesures thérapeutiques ou diagnostiques, sont recommandées. Une intervention chirurgicale est rarement nécessaire.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
- Risque lié au DIU :
- En cas de grossesse sous Mirena et comme pour tout DIU, une grossesse extra-utérine doit être exclue.
- En cas de grossesse intra-utérine, le retrait du DIU est conseillé s’il est réalisable. Ce retrait peut parfois provoquer une fausse couche.
- Le maintien du dispositif intra-utérin pendant la grossesse ne justifie pas son interruption.
- Le maintien du dispositif intra-utérin peut augmenter le risque de complications obstétricales (infection, fausse couche, rupture prématurée des membranes, accouchement prématuré).
- Si le DIU n’a pas été retiré, le déroulement de la grossesse doit faire l’objet d’une surveillance attentive.
- Risque lié au lévonorgestrel :
- Les risques portant sur la différenciation sexuelle du foetus (en particulier féminin) ont été décrits avec d’anciens progestatifs très androgénomimétiques et à une dose totale supérieure à 500 mg reçue au-delà de 8 semaines d’aménorrhée (SA).
- Ces risques n’ont pas lieu d’être extrapolés au lévonorgestrel, nettement moins androgénomimétique et utilisé en faible quantité dans cette spécialité.
Allaitement :
L’utilisation de ce DIU est possible en cas d’allaitement.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
Classification système-organe | Fréquent : >= 1 % à < 10 % | Peu fréquent : >= 0,1 % à < 1 % | Rare : >= 0,01 % à < 0,1 % |
Affections psychiatriques | Dépression. Nervosité. Baisse de la libido | Modification de l’humeur | |
Affections du système nerveux | Céphalées | Migraine | |
Affections gastro-intestinales | Douleurs abdominales. Nausées | Ballonnement abdominal | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Acné | Alopécie. Hirsutisme. Prurit. Eczéma | Rash. Urticaire |
Affections musculosquelettiques et systémiques | Douleurs dorsales | ||
Affections des organes de reproduction et du sein | Douleurs pelviennes. Dysménorrhée. Leucorrhée. Vulvo-vaginite. Tension mammaire. Douleur mammaire. Expulsion du DIU | Infection pelvienne. Endométriose. Cervicite/modification bénigne du frottis | Perforation utérine |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | OEedème | ||
Investigations | Prise de poids |
PHARMACODYNAMIE |
Contraceptifs hormonaux, progestatifs.
Dispositif intra-utérin (G : système combiné génito-urinaire et hormones sexuelles) ; code ATC : G02BA03.
Le lévonorgestrel est un progestatif utilisé sous diverses formes : en association dans les contraceptifs oraux combinés, seul dans les contraceptifs minidosés ainsi que dans les thérapies substitutives hormonales ou les implants. Le lévonorgestrel peut également être administré directement dans la cavité utérine, à partir d’un DIU. Ceci entraîne la libération d’une faible quantité journalière de lévonorgestrel directement au niveau de l’endomètre.
Le mécanisme d’action de Mirena est différent de celui des DIU classiques au cuivre. Il repose principalement sur les modifications suivantes :- épaississement de la glaire cervicale prévenant le passage cervical des spermatozoïdes ;
- effet local du DIU sur l’endomètre et prévention de la prolifération de l’endomètre pouvant constituer un terrain hostile aux nombreux phénomènes qui interviennent dans le mécanisme de reproduction.
L’ovulation peut être inhibée chez certaines femmes.
Les études portant sur l’efficacité clinique ont été essentiellement conduites en comparant Mirena à plusieurs DIU au cuivre. A l’heure actuelle, ces études correspondent à 13 000 années-femmes d’utilisation, avec un taux global de grossesse de 0,16 pour 100 années-femmes. L’utilisation de Mirena n’altère pas le retour à la fertilité. Environ 80 % des femmes qui désirent une grossesse sont enceintes dans les 12 mois qui suivent le retrait de DIU.
Mirena peut entraîner une diminution du volume des règles. Au bout de trois mois d’utilisation, les saignements menstruels diminuent de 88 % chez des femmes ayant des ménorragies. La fréquence des dysménorrhées diminue également avec une fréquence identique à celles des contraceptifs oraux.
PHARMACOCINÉTIQUE |
La pharmacocinétique du lévonorgestrel a été largement étudiée et rapportée dans la littérature.
La biodisponibilité est de l’ordre de 90 %.
La demi-vie estimée est de 14 à 20 heures.
Le lévonorgestrel est fortement lié aux protéines (essentiellement SHBG) et fortement métabolisé en de nombreux métabolites inactifs.
Le taux de libération du lévonorgestrel à partir du DIU est initialement d’environ 20 µg/24 h et il s’abaisse a environ 11 µg/24 h au bout de 5 ans. Le taux moyen de libération dans l’organisme est d’environ 14 µg/24 h.
Le lévonorgestrel est administré directement dans la cavité utérine, ce qui conduit à une dose journalière très faible, l’hormone étant libérée directement au niveau de l’endomètre.
Compte tenu des faibles concentrations plasmatiques, les effets métaboliques de Mirena sont faibles.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Les études précliniques de pharmacologie, toxicité, génotoxicité et potentiel cardiogénique du lévonorgestrel n’ont révélé aucun risque particulier pour l’espèce humaine.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
Pas de précaution particulière de conservation.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400933929282 (1995 rév 24.03.2009). |
Prix : | 125.37 euros (1 dispositif). |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
BAYER SANTÉ
Parc Eurasanté
220, av de la Recherche. 59373 Loos cdx
Standard : Tél : 03 28 16 34 00
Pharmacovigilance :
Tél (n° vert) : 08 00 87 54 54
Site web : http://www.bayerscheringpharma.fr
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