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MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40mg/ml sol inj






solution injectable
par 1 ml
morphine chlorhydrate40 mg
Excipients : sodium chlorure, eau ppi.

Douleurs intenses et/ou rebelles aux antalgiques de niveau plus faible, devant être traitées par une administration continue de morphine à l’aide de dispositifs médicaux.


La relation dose-efficacité-tolérance est très variable d’un patient à l’autre. Il est donc important d’évaluer fréquemment l’efficacité et la tolérance, et d’adapter la posologie progressivement en fonction des besoins du patient. Il n’y a pas de dose maximale, tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés.
  • La voie intramusculaire n’est pas recommandée car elle est douloureuse et ne présente pas d’avantage cinétique par rapport à la voie sous-cutanée.
  • Ordre d’équivalence des doses selon la voie d’administration, à titre indicatif :
     Voie orale   Sous-cutanée   Intra-veineuse 
     1 mg   1/2 à 1/3 mg   1/2 à 1/3 mg 
    L’administration simultanée de morphine par deux voies d’administration différentes est à éviter car elle expose à un risque de surdosage en raison des différences cinétiques entre les différentes voies d’administration.
  • Du fait de la quantité de morphine contenue dans une ampoule, cette présentation n’est pas adaptée aux injections péridurale, intra-thécale ou intra-ventriculaire, ni aux injections uniques par voie intraveineuse ou sous-cutanée.Traitement des douleurs aiguës (notamment post-opératoires) :
    Voies intra-veineuse et sous-cutanée :
    – Chez l’adulte, la morphine est le plus souvent administrée par voie intra-veineuse de manière fractionnée (« par titration »), à la dose de 1 à 3 mg (en fonction du terrain, principalement de l’âge du patient), toutes les 10 min environ, jusqu’à obtention d’une analgésie satisfaisante (ou apparition d’effet indésirable) et avec surveillance continuelle du patient.
  • Si un traitement relais s’avère nécessaire, il peut être fait appel soit à des injections sous-cutanées de 5 à 10 mg toutes les 4 à 6 heures, soit à une analgésie autocontrôlée par voie intra-veineuse avec des bolus de 0,5 à 1 mg suivi d’une période sans injection possible (« période réfractaire ») d’environ 10 minutes.
  • La morphine en perfusion intra-veineuse (1 à 5 mg/h) est habituellement réservée à des patients en ventilation contrôlée en service de réanimation.
  • – Chez l’enfant ; la morphine est le plus souvent administrée par voie intra-veineuse de manière fractionnée (« par titration »). Une dose initiale de 0,025 à 0,1 mg/kg (en fonction du terrain, principalement de l’âge du patient) est suivie, si besoin, de bolus d’environ 0,025 mg/kg toutes les 5 à 10 minutes, jusqu’à obtention d’une analgésie satisfaisante (ou apparition d’effet indésirable) et avec surveillance continuelle du patient.
  • Si un traitement relais s’avère nécessaire, il peut être fait appel à une perfusion intra-veineuse continue de 0,01 à 0,02 mg/kg/h sous surveillance en salle de réveil ou en soins intensifs.
  • L’analgésie autocontrôlée par voie intra-veineuse peut être réalisable à partir de 6 ans, les bolus sont de 0,015 à 0,02 mg/kg, suivis d’une période sans injection possible (« période réfractaire ») de 10 à 15 minutes. Il peut y être associé une dose continue de 0,005 à 0,02 mg/kg/h.
  • En raison de son caractère douloureux, la voie sous-cutanée n’est pas recommandée chez l’enfant.Traitement des douleurs chroniques (notamment d’origine cancéreuse) :
    – Doses initiales en fonction de la voie d’administration
    Rapportées au poids, les doses chez l’enfant et chez l’adulte sont équivalentes.
  • Voie sous-cutanée :
    Chez les patients n’ayant pas de traitement préalable par de la morphine orale, la posologie initiale quotidienne sera de 0,5 mg/kg/j (classiquement 30 mg/j chez l’adulte), en perfusion continue de préférence (plutôt qu’en injections itératives toutes les quatre à six heures).
  • Chez les patients recevant auparavant de la morphine par voie orale, la posologie initiale quotidienne sera la moitié de la dose orale administrée. Si la posologie orale était insuffisante, il est possible de passer d’emblée à une posologie supérieure (Voir adaptation posologique).
  • Voie intraveineuse :
    Chez les patients n’ayant pas de traitement préalable par de la morphine orale, la posologie initiale quotidienne sera de 0,3 mg/kg/j (classiquement 20 mg/j chez l’adulte), en perfusion continue de préférence.
  • Chez les patients recevant auparavant de la morphine par voie orale, la posologie initiale quotidienne sera le tiers de la dose orale administrée. Si la posologie orale était insuffisante, il est possible de passer d’emblée à une posologie supérieure (Voir adaptation posologique).
  • Chez les patients présentant des douleurs d’intensité variable dans la journée, il est possible d’utiliser un système d’analgésie contrôlée par le patient ; une perfusion continue (à la posologie habituelle) sera associée à des bolus auto-administrables, équivalent à environ une heure de perfusion. Chaque bolus sera suivi d’une période sans injection possible (« période réfractaire ») de 10 minutes minimum.
  • – Adaptation posologique
    Fréquence de l’évaluation (degré de soulagement de la douleur, présence d’effet indésirable) : Il ne faut pas s’attarder sur une posologie qui s’avère inefficace. Le patient doit donc être vu de manière rapprochée principalement à l’instauration du traitement, tant que la douleur n’est pas contrôlée.
  • Augmentation de la posologie :
    Si la douleur n’est pas contrôlée, il convient d’augmenter la posologie quotidienne de morphine d’environ 30 à 50 %.
  • Dans ce processus d’ajustement des doses, il n’y a pas de limite supérieure tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés.Mode d’emploi pour l’ouverture des ampoules :
    L’ampoule est prélimée en un point de l’étranglement. La tache colorée permet l’orientation de celle-ci. Saisir l’ampoule, le point coloré dirigé vers soi. L’ampoule s’ouvre facilement en plaçant le pouce sur le point coloré et en exerçant une flexion du haut vers le bas.
  • Utiliser immédiatement après rupture de l’enveloppe de verre. Ne pas conserver une ampoule déjà entamée.

  • Absolue(s) :
    • Hypersensibilité à l’un des composants
    • Hypersensibilité aux morphiniques
    • Insuffisance respiratoire sévère
    • Insuffisance hépatique sévère
    • Traumatisme crânien
    • Hypertension intracrânienne
    • Epilepsie non contrôlée
    • Allaitement

    • Respecter les conditions d’utilisation du médicament
      Cette présentation n’est pas adaptée à l’injection péridurale, intrathécale, intraventriculaire, ni aux injections uniques par voie sous-cutanée ou intraveineuse.
    • En raison de sa concentration, cette présentation en ampoule de 10 ml est destinée à des patients en cours de traitement morphinique et particulièrement adaptée aux techniques d’administration continue chez l’adulte.
    • Posologie à adapter au besoin analgésique pendant le traitement
      Dans le contexte du traitement de la douleur, l’augmentation des doses, même si celles-ci sont élevées, ne relève pas le plus souvent d’un processus d’accoutumance.
    • Une demande pressante et réitérée nécessite de réévaluer fréquemment l’état du patient. Elle témoigne le plus souvent d’un authentique besoin en analgésique, à ne pas confondre avec un comportement addictif.
    • Lorsque l’étiologie de la douleur est traitée simultanément, iI convient alors d’adapter les doses de morphine aux résultats du traitement appliqué.
    • Risque de dépendance
      La morphine est un stupéfiant pouvant donner lieu, en dehors de son utilisation dans le traitement de la douleur, à une utilisation détournée (mésusage) : dépendance physique et psychique peuvent alors s’observer, ainsi qu’une tolérance (accoutumance) se développant à la suite d’administrations répétées.
    • Des antécédents de toxicomanie ne contre-indiquent toutefois pas la prescription de morphine si celle-ci apparaît indispensable au traitement de la douleur.
    • Risque de syndrome de sevrage
      En fonction de la durée du traitement, de la dose administrée et de l’évolution de la douleur, l’arrêt de la morphine pourra être réalisé de manière progressive pour éviter un syndrome de sevrage. Le syndrome de sevrage est caractérisé par les symptômes suivants : anxiété, irritabilité, frissons, mydriase, bouffées de chaleur, sudation, larmoiement, rhinorrhée, nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhées, arthralgies.
    • Surveillance clinique pendant le traitement
      L’utilisation de morphine injectable doit s’accompagner d’une surveillance de l’intensité de la douleur, de la vigilance et de la fonction respiratoire, de manière d’autant plus rapprochée qu’il s’agit d’une douleur aiguë, que l’instauration du traitement est récente et que la voie est centrale. La somnolence constitue un signe d’appel de décompensation respiratoire.
    • Hypovolémie
      En cas d’hypovolémie, la morphine peut induire un collapsus. L’hypovolémie sera donc corrigée avant l’administration de morphine.
    • Insuffisance rénale
      L’élimination rénale de la morphine, sous la forme d’un métabolite actif, impose de débuter le traitement à posologie réduite, en adaptant par la suite, comme chez tout patient, les doses ou la fréquence d’administration à l’état clinique.
    • Insuffisance respiratoire
      La fréquence respiratoire sera surveillée attentivement. La somnolence constitue un signe d’appel d’une décompensation.
    • Il importe de diminuer les doses de morphine lorsque d’autres traitements antalgiques d’action centrale sont prescrits simultanément, car cela favorise l’apparition brutale d’une insuffisance respiratoire.
    • Insuffisance hépatique
      L’administration de morphine doit être prudente et accompagnée d’une surveillance clinique.
    • Sujet âgé
      Chez les personnes âgées et très âgées :
      Leur sensibilité particulière aux effets antalgiques mais aussi aux effets indésirables centraux (confusion) ou digestifs, associée à une baisse physiologique de la fonction rénale, doit inciter à la prudence, en réduisant notamment la posologie initiale de moitié.
    • Une pathologie urétro-prostatique ou vésicale, fréquente dans cette population, expose au risque de rétention urinaire.
    • Les co-prescriptions de traitements psychotropes, dépresseurs du SNC ou avec un effet anti-cholinergique augmentent la survenue d’effets indésirables.
    • Constipation
      Il est impératif de s’assurer de l’absence de syndrome occlusif avant de mettre en route le traitement. La constipation est un effet indésirable connu de la morphine. Un traitement préventif doit être systématiquement prescrit.
    • Nourrisson de moins de 3 mois
      Chez le nourrisson, surtout avant 3 mois, les effets de la morphine sont plus intenses et prolongés par défaut de maturation de son métabolisme. Les doses initiales doivent être réduites. La surveillance se fera en unité de soins intensifs pour le traitement des douleurs aiguës. L’instauration d’un traitement chronique doit se faire sous surveillance hospitalière.
    • Hypertension intracrânienne
      En cas d’augmentation de la pression intracrânienne, l’utilisation de la morphine au cours des douleurs chroniques devra être prudente.
    • Risque de rétention urinaire
      Il existe un risque de dysurie ou de rétention d’urine, principalement avec les voies intrathécale et péridurale.
    • Sportif
      L’attention des sportifs doit être attirée sur le fait que cette spécialité contient de la morphine et que ce principe actif est inscrit sur la liste des substances dopantes.
    • Ne pas absorber d’alcool pendant le traitement
      Majoration par l’alcool de l’effet sédatif des analgésiques morphiniques. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.
    • Interaction alimentaire : alcool
      Majoration par l’alcool de l’effet sédatif des analgésiques morphiniques. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.
    • Incompatibilité avec tous les médicaments
      En l’absence d’étude d’incompatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.

    Voir banque Interactions Médicamenteuses

     Grossesse :

    Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence un effet tératogène de la morphine.
  • En clinique, aucun effet malformatif particulier de la morphine n’est apparu à ce jour. Toutefois, seules des études épidémiologiques permettraient de vérifier l’absence de risque.
  • Des posologies élevées, même en traitement bref juste avant ou pendant l’accouchement, sont susceptibles d’entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né. Par ailleurs, en fin de grossesse, la prise chronique de morphine par la mère, et cela quelle que soit la dose, peut être à l’origine d’un syndrome de sevrage chez le nouveau-né. Dans ces conditions d’utilisation, une surveillance néonatale sera envisagée.
  • En conséquence, sous réserve de ces précautions, la morphine peut être prescrite si besoin au cours de la grossesse.
  •  Allaitement :

    – une dose unique apparaît sans risque pour le nouveau-né,
    – en cas d’administration répétée sur quelques jours, suspendre momentanément l’allaitement,
    – en cas d’instauration ou de poursuite après la naissance d’un traitement au long cours, l’allaitement est contre-indiqué.

    En raison de la baisse possible de vigilance induite par ce médicament, l’attention est attirée sur les risques liés à la conduite d’un véhicule et à l’utilisation d’une machine, principalement à l’instauration du traitement et en cas d’association avec d’autres dépresseurs du système nerveux central.

    • Somnolence
    • Confusion mentale
    • Nausée
    • Vomissement
    • Constipation
    • Sédation
      Sujet âgé.
    • Agitation
      Sujet âgé.
    • Cauchemar
      Sujet âgé.
    • Hallucination
      Sujet âgé.
    • Dépression respiratoire
    • Hypertension intracrânienne
    • Dysurie
      Adenome prostatique, Stenose uretrale.
    • Rétention urinaire
      Adenome prostatique, Stenose uretrale.
    • Prurit
    • Erythème cutané
    • Syndrome de sevrage
      Arret brutal du traitement.
    • Myoclonie (Exceptionnel)
      Insuffisance rénale, Sujet âgé.

    • Classement ATC : 
          N02AA01 / MORPHINE
    • Classement Vidal : 
          Antalgique : morphine (Voie injectable)

    Stupéfiants
    • CIP : 3690577 (MORPHINE (CHLORHYDRATE) AGUETTANT 40mg/ml sol inj : 10Amp/10ml).
    • Disponibilité : officines
      Remboursé à 65 %, Agréé aux collectivités


    Aguettant


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