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MYNOCINE®

minocycline

FORMES et PRÉSENTATIONS

Microgranules en gélule à 50 mg :  Boîte de 28, sous plaquettes thermoformées.
  • Microgranules en gélule à 100 mg :  Boîtes de 6 et de 15, sous plaquette thermoformée.


  • COMPOSITION

     p gélule
    Minocycline (DCI) 
    50 mg
    ou100 mg
    (sous forme de chlorhydrate : 53,99 mg/cp 50 mg ; 107,98 mg/cp 100 mg)
    Excipients (communs) : cellulose microcristalline (Avicel PH 101). Enveloppe des gélules : gélatine, indigotine, jaune de quinoléine (gél 50 mg), érythrosine et dioxyde de titane (gél 100 mg). Calibrage : n° 4 (gél 50 mg), n° 2 (gél 100 mg).

  • INDICATIONS

    Elles procèdent de l’activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de la minocycline. Elles tiennent compte à la fois de la situation de cet antibiotique dans l’éventail des produits antibactériens actuellement disponibles et des connaissances actualisées sur la sensibilité des espèces bactériennes.
    Elles sont limitées aux infections suivantes : brucelloses ; pasteurelloses ; infections pulmonaires, génito-urinaires et ophtalmiques à chlamydiae ; infections pulmonaires et génito-urinaires à mycoplasmes ; rickettsioses ; infections à Coxiella burnetii (fièvre Q) ; gonococcie ; infections ORL et bronchopulmonaires à Haemophilus influenzae, en particulier exacerbations aiguës des bronchites chroniques ; infections à tréponèmes (dans la syphilis, les tétracyclines ne sont indiquées qu’en cas d’allergie aux bêtalactamines) ; infections à spirochètes (maladie de Lyme, leptospirose) ; choléra ; acné (manifestations cutanées associées à Propionibacterium acnes).
  • Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l’utilisation appropriée des antibactériens.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Voie orale.
  • Adulte :
    • Infections génito-urinaires basses non gonococciques (cervicites, uréthrites) : 100 mg/jour, au milieu du repas. La durée du traitement sera de 7 jours.
    • Exacerbations aiguës des bronchites chroniques : 100 mg/jour, au milieu du repas.
    • Gonococcie, infections génitales hautes à chlamydiae et à mycoplasmes, brucellose, infections ophtalmiques et pulmonaires à chlamydiae, rickettsioses, fièvre Q, infections pulmonaires à mycoplasmes, infections ORL à Haemophilus influenzae, spirochétoses (maladie de Lyme, leptospirose), choléra : 200 mg/jour en 2 prises (matin et soir), au milieu des repas.
    Coût du traitement journalier : 0,81 à 1,62 euro(s).
    Enfant au-dessus de 8 ans :
    4 mg par kg de poids corporel et par jour, en 2 prises matin et soir.
    Coût du traitement journalier : 0,02 euro(s)/kg.
    Acné :
    100 mg/jour pendant 10 à 15 jours, puis 50 mg 1 fois par jour ou 100 mg tous les 2 jours.
    Coût du traitement journalier : 0,29 à 0,61 euro(s).

    CONTRE-INDICATIONS

    • Hypersensibilité connue au chlorhydrate de minocycline (cf Effets indésirables) ou allergie aux autres antibiotiques de la famille des tétracyclines ou à l’un des constituants du produit.
    • Rétinoïdes par voie générale : cf Interactions.
    • L’emploi de ce médicament doit être évité au cours du développement dentaire, c’est-à-dire chez la femme enceinte à partir du 4e mois de grossesse et chez l’enfant de moins de 8 ans en raison du risque de coloration permanente des dents (jaune-gris-brun) et d’hypoplasie de l’émail dentaire.
    • Ces effets sont plus fréquents lors de traitement au long cours, mais ils ont également été observés après des utilisations courtes et répétées.
    • En cas d’insuffisance hépatique et lors de la prise conjointe d’autres médicaments hépatotoxiques.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Mises en garde :
    • La prise de tétracyclines au cours du développement dentaire (après le 4e mois de grossesse, nourrisson et enfant de moins de 8 ans) peut entraîner une coloration permanente des dents (jaune-gris-brun).
    • Cet effet est plus fréquent lorsque le produit est utilisé au long cours, mais il a également été observé après des utilisations courtes et répétées du produit. Des cas d’hypoplasie de l’émail dentaire ont également été signalés.
    • Les tétracyclines, chez les femmes enceintes à partir du 4e mois de grossesse, nourrissons et enfants de moins de 8 ans, ne doivent pas être utilisées à moins que le bénéfice attendu ne soit clairement supérieur au risque.
    • En cas d’apparition d’éruption cutanée, de fièvre ou d’adénopathies, il convient d’arrêter le traitement (cf Effets indésirables).
    • En cas d’élévation des transaminases, des phosphatases alcalines, de la bilirubine, et à plus forte raison en cas d’ictère, il convient d’arrêter le traitement.
    • En raison d’un risque de photosensibilisation, il est conseillé d’éviter une exposition directe au soleil ou aux UV pendant le traitement. Toute exposition doit être interrompue en cas d’apparition de manifestations cutanées à type d’érythème.
    • En cas de céphalées et troubles de la vision évocateurs d’hypertension intracrânienne bénigne, il convient d’arrêter le traitement (cf Effets indésirables).
    Précautions d’emploi :
    Utilisation chez les insuffisants rénaux :
    Ces patients peuvent accumuler les tétracyclines, ce qui peut entraîner une toxicité hépatique (cf infra surveillance biologique). L’action anti-anabolisante des tétracyclines peut entraîner une augmentation de l’urée sanguine chez les insuffisants rénaux. La dose de 200 mg ne doit pas être dépassée.
    En cas d’insuffisance rénale sévère, ces effets métaboliques peuvent inclure une azotémie, une hyperphosphatémie et une acidose.
    Utilisation en gériatrie :
    En l’absence de données suffisantes chez la personne de 65 ans et plus, le traitement doit être initié à faibles doses en tenant compte de la fréquence plus importante d’altération des fonctions hépatique, rénale et cardiaque, et de pathologies ou d’autres traitements concomitants.
    Surveillance biologique :
    Une surveillance biologique hématologique, hépatique et rénale doit être effectuée.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses : Contre-indiquées :
    • Rétinoïdes : tous les rétinoïdes par voie générale : risque d’hypertension intracrânienne.

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Anticoagulants oraux : augmentation de l’effet des anticoagulants oraux et du risque hémorragique. Contrôle plus fréquent du taux de prothrombine et surveillance de l’INR. Adaptation éventuelle de la posologie des anticoagulants oraux pendant le traitement anti-infectieux et après son arrêt.
    • Fer (sels), voie orale : diminution de l’absorption digestive des cyclines (formation de complexes). Prendre les sels de fer à distance de la minocycline (plus de 2 heures, si possible).
    • Sels, oxydes, hydroxydes de magnésium, d’aluminium et de calcium (topiques gastro-intestinaux) : diminution de l’absorption digestive des cyclines. Prendre les topiques gastro-intestinaux à distance de la minocycline (plus de 2 heures, si possible).
    • Didanosine : diminution de l’absorption digestive des cyclines en raison de l’augmentation du pH gastrique (présence d’un antiacide dans le comprimé de DDI). Prendre la didanosine à distance des cyclines (plus de 2 heures, si possible).
    Problèmes particuliers du déséquilibre de l’INR :

    De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l’âge et l’état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classes d’antibiotiques sont davantage impliquées : il s’agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.


    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Au cours du 1er trimestre de la grossesse, il est préférable, par mesure de précaution, de ne pas utiliser la minocycline. En effet, les données obtenues chez l’animal ont mis en évidence un effet tératogène et les données cliniques, même si elles ne mettent pas en évidence d’effet malformatif, sont en nombre limité.

    A partir du 2e trimestre de la grossesse, l’utilisation de la minocycline est déconseillée. En effet, les données animales et cliniques ont mis en évidence une foetotoxicité portant sur les dents de lait (coloration de la dentine et de l’émail).


    Allaitement :

    Le chlorhydrate de minocycline est excrété dans le lait maternel. En cas de traitement par ce médicament, l’allaitement est déconseillé.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    II convient d’attirer l’attention des conducteurs ou des utilisateurs de machines sur les effets secondaires de ce médicament sur le système nerveux central : sensations ébrieuses, étourdissements et vertiges, entre autres, ont été rapportés chez des patients sous chlorhydrate de minocycline. Ces symptômes disparaissent généralement après l’arrêt du traitement.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Troubles hématologiques :
    • Éosinophilie, neutropénie, thrombopénie et anémie hémolytique ont été observées.
    • Des cas isolés d’agranulocytose ont été rapportés.
    Troubles cardiaques :
    • Des cas de myocardite et péricardite ont été observés.
    Troubles de l’oreille et du conduit auditif :
    • Altération de l’audition, acouphènes.
    Troubles endocriniens :
    • Possibilité d’anomalie de la fonction thyroïdienne.
    Trouble gastro-intestinaux :
    • Diarrhée, nausées, vomissements, anorexie. Survenue possible de dysphagie, entérocolite, oesophagite, ulcération oesophagienne, glossite, pancréatite et colite pseudomembraneuse.
    Troubles généraux :
    • Fièvre.
    Troubles hépato-biliaires :
    • Une augmentation des enzymes hépatiques, ictère, hyperbilirubinémie et hépatite ont été rapportés. Des cas d’insuffisance hépatique (parfois fatale) ont été observés.
    Troubles musculosquelettiques, du tissu conjonctif et des os :
    • Arthralgie, myalgie, arthrite.
    Troubles du système nerveux :
    • Étourdissements, vertiges, céphalées, signes d’hypertension intracrânienne bénigne, bombement de la fontanelle.
    Troubles rénaux et urinaires :
    • Augmentation de l’urée sanguine.
    • Des cas de néphrite interstitielle avec insuffisance rénale aiguë ont été rapportés.
    Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux :
    • Toux, dyspnée, infiltrats pulmonaires et éosinophilie.
    Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés :
    • Érythème polymorphe, érythème noueux, érythème pigmenté fixe, photosensibilisation, prurit, rash, urticaire, angio-oedème, dermatite exfoliative, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell, vascularite.
    • Des cas isolés d’alopécie ont été rapportés.
    Troubles du système immunitaire :
    • Des réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes (y compris les chocs) parfois fatales ont été rapportées.
    Les syndromes suivants ont été rapportés :
    • syndrome d’hypersensibilité consistant en une réaction cutanée (tel que rash ou dermite exfoliative), éosinophilie et une ou plusieurs des manifestations suivantes : hépatite, pneumopathie, néphrite, myocardie, péricardite. Fièvre et lymphadénopathie peuvent être présentes ;
    • syndrome lupique consistant en l’apparition d’anticorps antinucléaires ; arthralgie, arthrite, raideur articulaire ou oedème articulaire ; et une ou plusieurs des manifestations suivantes : fièvre, myalgie, hépatite, érythème, vascularite ;
    • pseudo-maladie sérique consistant en la présence de fièvre, urticaire ou rash ; et arthralgie, arthrite, raideur articulaire ou oedème articulaire. Une éosinophilie peut être présente.

    SURDOSAGE

    Le surdosage expose à un risque d’hépatotoxicité. Il n’existe pas d’antidote spécifique.
  • En cas de surdosage, interrompre le traitement, traiter les symptômes.

  • PHARMACODYNAMIE

    Antibiotiques antibactériens de la famille des tétracyclines (code ATC : J01AA08).

    Spectre d’activité antibactérienne :
    Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :
    S <= 4 mg/l et R > 8 mg/l.
    La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d’informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d’infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu’une orientation sur les probabilités de la sensibilité d’une souche bactérienne à cet antibiotique.
    Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, la fréquence de résistance acquise en France (> 10 % ; valeurs extrêmes) est indiquée entre parenthèses.
    Espèces sensibles :
    • Aérobies à Gram + : bacillus, entérocoques (40 – 80 %), staphylococcus méti-S, staphylococcus méti-R* (70 – 80 %), streptococcus A (20 %), streptococcus B (80 – 90 %), Streptococcus pneumoniae (20 – 40 %).
    • Aérobies à Gram – : Branhamella catarrhalis, brucella, Escherichia coli (20 – 40 %), Haemophilus influenzae (10 %), klebsiella (10 – 30 %), Neisseria gonorrhoeae, pasteurella, Vibrio cholerae.
    • Anaérobies : Propionibacterium acnes.
    • Autres : Borrelia burgdorferi, chlamydia, Coxiella burnetti, leptospira, Mycoplasma pneumoniae, rickettsia, Treponema pallidum, Ureaplasma urealyticum.
    Espèces résistantes :
    • Aérobies à Gram – : acinetobacter, Proteus mirabilis, Proteus vulgaris, pseudomonas, serratia.
    *  la fréquence de résistance à la méticilline est d’environ 30 à 50 % de l’ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.

  • PHARMACOCINÉTIQUE

    Absorption :
    Après administration orale, l’absorption de la minocycline est presque totale (95 à 100 %). Elle est peu influencée par la nourriture et le lait, mais elle est diminuée par le fer, le calcium, les gels d’alumine et les pansements gastriques.
    Distribution :
    Après administration orale de 100 mg, le pic est atteint en moins de 2 heures et la concentration est de 1,5 à 2 µg/ml. A l’équilibre, cette concentration maximale atteint 3,5 à 4 µg/ml.
    La demi-vie d’élimination est de 18 heures environ, et la liaison aux protéines plasmatiques comprise entre 70 et 80 %.
    La minocycline diffuse très bien dans l’organisme. Les taux sont supérieurs aux CMI des germes responsables des principales infections dans les sécrétions bronchiques, les poumons, la peau, la prostate, la bile, la vésicule biliaire, le foie, les ganglions, l’appareil génital féminin, les amygdales, les muscles, les reins, les urines.
    Métabolisme :
    Le principal métabolite retrouvé au niveau urinaire est la 9-hydroxyminocycline.
    Élimination :
    30 à 40 % d’une dose de minocycline sont excrétés par le rein et le restant (60 à 70 %) par les fèces. Dans les urines, la minocycline est excrétée sous forme inchangée (8 à 12 %) et sous forme de métabolites inactifs. Dans les fèces, 20 à 35 % de la dose sont retrouvés sous forme inchangée.

    CONDITIONS DE CONSERVATION

    A conserver à une température ne dépassant pas + 25 °C.

    A conserver à l’abri de l’humidité.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400933618049 (1993 rév 28.07.2009) 50 mg.
    3400931486022 (1973 rév 28.07.2009) 6 gél 100 mg.
    3400934116896 (1996 rév 28.07.2009) 15 gél 100 mg.
      
    Prix :8.22 euros (28 gélules à 50 mg).
    4.82 euros (6 gélules à 100 mg).
    9.19 euros (15 gélules à 100 mg).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect. AP de Paris.


    Laboratoires TONIPHARM
    3, rue des Quatre-Cheminées
    92100 Boulogne-Billancourt
    Tél : 01 47 61 96 31. Fax : 01 47 61 96 32
    Pharmacovigilance : Tél : 01 47 61 56 81

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