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NÉBILOX®


nébivolol

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé quadrisécable à 5 mg (rond, blanc) :  Boîtes de 30 et de 90, sous plaquettes thermoformées.


  • COMPOSITION

     p cp
    Nébivolol (DCI) chlorhydrate exprimé en nébivolol* 
    5 mg
    Excipients : polysorbate 80, hypromellose, lactose monohydraté, amidon de maïs, croscarmellose sodique, cellulose microcristalline, silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium. * soit 2,5 mg de SRRR-nébivolol (ou d-nébivolol) et 2,5 mg de RSSS-nébivolol (ou l-nébivolol)

    INDICATIONS

    Hypertension :
    Traitement de l’hypertension artérielle essentielle.
    Insuffisance cardiaque chronique :
    Traitement de l’insuffisance cardiaque chronique stable, légère et modérée, en association aux traitements conventionnels chez des patients âgés de 70 ans ou plus.

    POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Réservé à l’adulte.
  • Hypertension :
    La posologie est de 1 comprimé par jour (5 mg), de préférence au même moment de la journée.
    Les comprimés peuvent être pris avec les repas.
    Coût du traitement journalier : 0,42 euro(s) (30 cp) ; 0,38 euro(s) (90 cp).
    L’effet antihypertenseur se manifeste après 1 à 2 semaines de traitement. Parfois, l’effet optimal est obtenu seulement après 4 semaines.
    Association à d’autres antihypertenseurs :
    Les bêtabloquants peuvent être administrés seuls ou en association à d’autres traitements antihypertenseurs. A ce jour, une majoration de l’effet antihypertenseur n’a été observée que lors de l’association de Nébilox avec 12,5 à 25 mg d’hydrochlorothiazide.
    Insuffisant rénal :
    La dose initiale recommandée est de 2,5 mg par jour. Si nécessaire, la dose journalière peut être augmentée à 5 mg par jour.
    Insuffisant hépatique :
    L’expérience étant limitée en cas d’insuffisance hépatique ou d’altération de la fonction hépatique, l’utilisation de Nébilox est contre-indiquée chez ces patients.
    Sujet âgé :
    Chez les sujets âgés de plus de 65 ans, la dose initiale recommandée est de 2,5 mg par jour. Si nécessaire, la dose journalière peut être augmentée à 5 mg par jour. Cependant, du fait de l’expérience limitée chez les patients de plus de 75 ans, la prudence s’impose et une surveillance étroite doit être assurée.
    Enfant et adolescent :
    En l’absence d’étude spécifique, l’utilisation chez l’enfant et l’adolescent n’est pas recommandée.
    Insuffisance cardiaque chronique :
    Le traitement de l’insuffisance cardiaque chronique stable doit être débuté par une phase de titration jusqu’à l’atteinte de la dose d’entretien optimale individuelle.
    Coût du traitement journalier : 0,10 à 0,83 euro(s).
    Les patients doivent présenter une insuffisance cardiaque chronique stable, sans épisode aigu au cours des 6 dernières semaines. Il est recommandé que le traitement soit assuré par un médecin ayant l’expérience de la prise en charge de patients atteints d’insuffisance cardiaque chronique.
    Chez les patients recevant un traitement conventionnel incluant diurétiques et/ou digoxine et/ou inhibiteurs de l’enzyme de conversion et/ou antagonistes de l’angiotensine II, la posologie de ces médicaments devra être stabilisée durant les 2 semaines précédant l’initiation du traitement par Nébilox.
    La phase initiale de titration doit être réalisée selon le schéma suivant à intervalles de 1 à 2 semaines en fonction de la tolérance :
    • 1,25 mg une fois par jour pendant 1 à 2 semaines. Si le traitement est bien toléré augmenter à,
    • 2,5 mg une fois par jour pendant 1 à 2 semaines. Si le traitement est bien toléré augmenter à,
    • 5 mg une fois par jour pendant 1 à 2 semaines. Si le traitement est bien toléré augmenter à,
    • 10 mg une fois par jour.
    La dose maximale recommandée est de 10 mg une fois par jour.
    L’initiation du traitement et les augmentations successives de la dose devront être réalisées par un médecin ayant l’expérience de la prise en charge de patients atteints d’insuffisance cardiaque chronique, sur une période d’au moins 2 heures afin de s’assurer que l’état clinique du patient demeure stable (en particulier au regard de la pression artérielle, de la fréquence cardiaque, des troubles de la conduction, des signes d’aggravation de l’insuffisance cardiaque).
    La dose maximale recommandée peut ne pas être atteinte chez tous les patients du fait de la survenue d’évènements indésirables. Si nécessaire, la dose atteinte peut être diminuée progressivement puis réinstaurée conformément au schéma posologique.
    Pendant la phase de titration, en cas d’aggravation de l’insuffisance cardiaque ou de manifestation d’intolérance au traitement, il est recommandé en premier lieu de diminuer la dose de nébivolol, voire d’arrêter le traitement immédiatement si nécessaire (en cas d’hypotension sévère, d’aggravation de l’insuffisance cardiaque accompagnée d’oedème pulmonaire aigu, de choc cardiogénique, de bradycardie symptomatique ou de bloc auriculo-ventriculaire).
    Le traitement de l’insuffisance cardiaque chronique stable par le nébivolol est habituellement un traitement au long cours. Le traitement par nébivolol ne doit pas être interrompu brutalement sous peine d’induire une aggravation transitoire de l’insuffisance cardiaque. Si l’arrêt du traitement est nécessaire, la posologie doit être diminuée progressivement, en la divisant de moitié chaque semaine.
    Les comprimés peuvent être pris pendant les repas.
    Insuffisant rénal :
    Chez les sujets ayant une insuffisance rénale légère à modérée, aucun ajustement posologique n’est nécessaire étant donné que la phase de titration pour atteindre la dose maximale tolérée est individuellement ajustée.
    En l’absence de données, l’utilisation du nébivolol chez les patients atteints d’une insuffisance rénale sévère (créatininémie >= 250 µmol/l) n’est pas recommandée.
    Insuffisant hépatique :
    Les données étant limitées chez l’insuffisant hépatique, l’utilisation du nébivolol chez ces patients est contre-indiquée.
    Sujet âgé :
    Chez les sujets âgés, aucun ajustement posologique n’est nécessaire étant donné que la phase de titration pour atteindre la dose maximale tolérée est individuellement ajustée.
    Enfant et adolescent :
    En l’absence d’étude spécifique, l’utilisation chez l’enfant et l’adolescent n’est pas recommandée.

    CONTRE-INDICATIONS

    • Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients.
    • Insuffisance hépatique ou altération de la fonction hépatique.
    • Insuffisance cardiaque aiguë, choc cardiogénique ou épisodes de décompensation de l’insuffisance cardiaque nécessitant un traitement inotrope intraveineux.
    De plus, comme pour d’autres bêtabloquants, Nébilox est contre-indiqué dans les cas suivants :
    • maladie du sinus incluant bloc sino-auriculaire ;
    • blocs auriculoventriculaires des deuxième et troisième degrés (non appareillés) ;
    • antécédents de bronchospasme et d’asthme bronchique ;
    • phéochromocytome non traité ;
    • acidose métabolique ;
    • bradycardie (fréquence cardiaque < 60 battements par minute avant le début du traitement) ;
    • hypotension (pression artérielle systolique < 90 mmHg) ;
    • troubles circulatoires périphériques dans leurs formes sévères.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    Les mises en garde et précautions suivantes sont communes aux bêtabloquants :
    • Anesthésie générale :
      La poursuite du traitement par bêtabloquant diminue le risque d’arythmie pendant l’induction et l’intubation. Si le traitement par bêtabloquant est arrêté en vue d’une intervention, il sera suspendu pour au moins 24 heures avant. Il convient d’observer une prudence particulière avec certains anesthésiques dépresseurs myocardiques. Le patient peut être protégé d’une prédominance vagale par l’administration d’atropine par voie intraveineuse.
    • Cardiovasculaires :
      Généralement, les bêtabloquants ne doivent pas être utilisés chez les patients présentant une insuffisance cardiaque congestive non traitée, à moins qu’elle ne soit stabilisée.
    • Chez les patients présentant une cardiopathie ischémique, le traitement par bêtabloquant devra être diminué progressivement, c’est-à-dire sur 1 à 2 semaines. Si nécessaire, un traitement substitutif devra être commencé en même temps pour éviter une aggravation de l’angor.
    • Les bêtabloquants peuvent induire une bradycardie ; si la fréquence s’abaisse au-dessous de 50 à 55 battements par minute au repos et/ou que les patients présentent des symptômes suggérant une bradycardie, la posologie devra être diminuée.
    • Les bêtabloquants doivent être administrés avec prudence :
      • chez les patients souffrant de troubles circulatoires périphériques (maladie ou syndrome de Raynaud, claudication intermittente), une aggravation de ces troubles pouvant apparaître ;
      • chez les patients présentant un bloc auriculoventriculaire du premier degré, en raison de leur effet dromotrope négatif ;
      • chez les patients souffrant d’un angor de Prinzmetal : les bêtabloquants peuvent augmenter le nombre et la durée des crises.
      L’association du nébivolol avec les antagonistes calciques du type vérapamil ou diltiazem, avec les anti-arythmiques de classe I, et avec les anti-hypertenseurs d’action centrale n’est en général pas recommandée (pour plus d’information, cf Interactions).
    • Métaboliques/endocriniennes :
      Nébilox n’affecte pas la glycémie chez les patients diabétiques. Cependant, une surveillance devra être effectuée chez ces patients, car certains symptômes de l’hypoglycémie peuvent être masqués (tachycardie, palpitations).
    • En cas d’hyperthyroïdie, les antagonistes bêta-adrénergiques peuvent masquer l’apparition d’une tachycardie. Un arrêt brusque du traitement peut intensifier les symptômes.
    • Respiratoires :
      Les bêtabloquants doivent être administrés avec prudence chez les patients présentant une bronchopneumopathie chronique obstructive, car ils peuvent aggraver la constriction des voies aériennes.
    • Autres :
      • L’administration de bêtabloquants mérite d’être pesée chez les patients ayant des antécédents de psoriasis.
      • Les bêtabloquants peuvent accroître la sensibilité vis-à-vis des allergènes et la gravité des réactions anaphylactiques.
      • L’initiation du traitement de l’insuffisance cardiaque chronique par le nébivolol nécessite une surveillance régulière. Pour la posologie et le mode d’administration, cf Posologie et Mode d’administration. Le traitement ne doit pas être interrompu brutalement, sauf indication formelle (pour plus d’information, cf Posologie et Mode d’administration).
      • En raison de la présence de lactose, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas de galactosémie, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en lactase.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses : Interactions pharmacodynamiques :

    Les interactions suivantes sont communes aux bêtabloquants :


    Déconseillées :
    • Anti-arythmiques de classe I (quinidine, hydroquinidine, cibenzoline, flécaïnide, disopyramide, lidocaïne, mexilétine, propafénone) : potentialisation de l’effet sur le temps de conduction auriculoventriculaire et augmentation de l’effet inotrope négatif (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    • Antagonistes calciques du type vérapamil ou diltiazem : effet négatif sur la contractilité et la conduction auriculoventriculaire. L’administration de vérapamil par voie IV chez les patients traités par bêtabloquants peut induire une hypotension sévère et un bloc auriculoventriculaire (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    • Antihypertenseurs d’action centrale (clonidine, guanfacine, moxonidine, méthyldopa, rilménidine) : l’utilisation concomitante d’antihypertenseurs d’action centrale peut aggraver l’insuffisance cardiaque par diminution du tonus central sympathique (réduction de la fréquence et du débit cardiaque, vasodilatation) : cf Mises en garde et Précautions d’emploi. Il existe un risque accru d’« hypertension rebond » en cas d’arrêt brutal du traitement par antihypertenseur central, en particulier s’il a lieu avant l’arrêt du bêtabloquant.

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Anti-arythmiques de classe III (amiodarone) : potentialisation de l’effet sur le temps de conduction auriculoventriculaire.
    • Anesthésiques volatiles halogénés : l’administration concomitante de bêtabloquants et d’anesthésiques peut réduire la tachycardie réflexe et augmenter le risque d’hypotension (cf Mises en garde et Précautions d’emploi). En règle générale, il convient d’éviter l’arrêt brutal d’un traitement par bêtabloquant. Il convient d’avertir l’anesthésiste lorsque le patient est traité par Nébilox.
    • Insuline et antidiabétiques oraux : bien que le nébivolol n’affecte pas la glycémie, certains symptômes de l’hypoglycémie (palpitations, tachycardie) peuvent être masqués.

    A prendre en compte :
    • Digitaliques : l’utilisation concomitante de digitaliques peut augmenter le temps de conduction auriculoventriculaire. Les études cliniques conduites avec le nébivolol n’ont pas mis en évidence de manifestation clinique d’une interaction. Le nébivolol n’influe pas la cinétique de la digoxine.
    • Antagonistes calciques du type dihydropyridine (amlodipine, félodipine, lacidipine, nifédipine, nicardipine, nimodipine, nitrendipine) : l’utilisation concomitante d’antagonistes calciques peut augmenter le risque d’hypotension, et l’augmentation du risque de détérioration de la fonction ventriculaire chez les patients ayant une insuffisance cardiaque ne peut être exclue.
    • Antipsychotiques, antidépresseurs (tricycliques, barbituriques et phénothiazines) : l’utilisation concomitante d’antipsychotiques ou d’antidépresseurs peut augmenter l’effet hypotenseur des bêtabloquants (effet additif).
    • Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : il n’y a pas d’interaction avec l’effet antihypertenseur du nébivolol.
    • Agents sympathomimétiques : l’utilisation concomitante d’agents sympathomimétiques peut neutraliser l’effet des antagonistes bêta-adrénergiques. Les agents bêta-adrénergiques peuvent contribuer à la potentialisation de l’activité alpha-adrénergique des agents sympathomimétiques par des effets alpha et bêta-adrénergiques (risques d’hypertension, de bradycardie sévère et de bloc cardiaque).

    Interactions pharmacocinétiques :

    Le métabolisme du nébivolol impliquant l’isoenzyme CYP 2D6, l’administration concomitante d’inhibiteurs de cette isoenzyme telles la paroxétine, la fluoxétine, la thioridazine et la quinidine peut augmenter les taux plasmatiques de nébivolol, augmenter le risque de bradycardie excessive et d’évènements indésirables.

    La coadministration de cimétidine a augmenté les taux plasmatiques de nébivolol sans modifier l’effet clinique. La coadministration de ranitidine n’a pas affecté la pharmacocinétique du nébivolol. La coprescription de nébivolol et d’antiacide est possible sous réserve que Nébilox soit administré pendant le repas et l’anti-acide entre les repas.

    L’association du nébivolol à la nicardipine augmente légèrement les taux plasmatiques des deux produits sans changer les effets cliniques. L’administration concomitante d’alcool, de furosémide ou d’hydrochlorothiazide n’influence pas la pharmacocinétique du nébivolol.

    Le nébivolol ne modifie pas la pharmacocinétique ni la pharmacodynamie de la warfarine.


    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Le nébivolol possède des propriétés pharmacologiques susceptibles d’entraîner des effets nocifs sur la grossesse et/ou le foetus/nouveau-né. D’une manière générale, les bêtabloquants diminuent la perfusion placentaire ; cet effet a été associé à des retards de croissance, des morts intra-utérines, des avortements ou un travail précoce. Des effets indésirables (par exemple hypoglycémie, bradycardie) peuvent survenir chez le foetus et le nouveau-né. Si un traitement par bêtabloquants est nécessaire, il faut préférer un bêtabloquant bêta-1 sélectif. Le nébivolol ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sauf en cas de nécessité. Si un traitement par le nébivolol s’avère nécessaire, le flux sanguin utéroplacentaire et la croissance foetale doivent être surveillés. En cas d’effets nocifs sur la grossesse ou sur le foetus, il faut envisager de mettre en route un autre traitement. Le nouveau-né doit faire l’objet d’une surveillance étroite. Les symptômes d’hypoglycémie et de bradycardie surviennent généralement au cours des 3 premiers jours de la vie.


    Allaitement :

    Les études menées chez l’animal ont montré que le nébivolol est excrété dans le lait maternel. Toutefois, l’excrétion du nébivolol dans le lait maternel chez la femme n’est pas connue. La plupart des bêtabloquants, en particulier les composés lipophiles comme le nébivolol et ses métabolites actifs, passent dans le lait maternel, encore que l’importance soit variable. Aussi, l’allaitement n’est pas recommandé en cas de traitement par nébivolol.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Aucune étude relative aux effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’a été réalisée. Les études pharmacodynamiques ont montré que Nébilox n’affecte pas la fonction psychomotrice. Lors de la conduite de véhicules ou l’utilisation de machines, les patients devront prendre en compte l’apparition éventuelle d’étourdissements et de fatigue.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Les effets indésirables sont listés respectivement dans l’hypertension artérielle et dans l’insuffisance cardiaque chronique, compte tenu des différences entre les pathologies.
  • Hypertension :
    Les effets indésirables rapportés, qui sont dans la majorité des cas d’intensité faible à modérée, se trouvent ci-dessous, classés par type d’organes et par ordre de fréquence (fréquent : 1/100 à 1/10 ; peu fréquent : 1/1000 à 1/100 ; très rare : <= 1/10 000 ; non connu).
    Affections du système immunitaire :
    • Non connu : oedème angioneurotique, hypersensibilité.
    Affections psychiatriques :
    • Peu fréquent : cauchemars, dépression.
    Affections du système nerveux :
    • Fréquent : céphalées, étourdissements, paresthésie.
    • Très rare : syncope.
    Affections oculaires :
    • Peu fréquent : altération de la vision.
    Affections cardiaques :
    • Peu fréquent : bradycardie, insuffisance cardiaque, ralentissement de la conduction auriculoventriculaire, bloc auriculoventriculaire.
    Affections vasculaires :
    • Peu fréquent : hypotension, (augmentation d’une claudication intermittente).
    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
    • Fréquent : dyspnée.
    • Peu fréquent : bronchospasme.
    Affections gastro-intestinales :
    • Fréquent : constipation, nausées, diarrhée.
    • Peu fréquent : dyspepsie, flatulence, vomissements.
    Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
    • Peu fréquent : prurit, rash érythémateux.
    • Très rare : aggravation d’un psoriasis.
    Affections des organes de reproduction et du sein :
    • Peu fréquent : impuissance.
    Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
    • Fréquent : fatigue, oedème.
    Les effets indésirables suivants ont été également observés avec certains bêtabloquants : hallucinations, psychoses, confusion, refroidissement et cyanose des extrémités, syndrome de Raynaud, sécheresse oculaire, syndrome oculo-muco-cutané de type practolol.
    Insuffisance cardiaque chronique :
    Les données de tolérance chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque chronique sont issues d’une étude clinique, contrôlée versus placebo ayant inclus 1067 patients dans le groupe nébivolol et 1061 patients dans le groupe placebo. Dans cette étude, 449 patients (42,1 %) du groupe nébivolol et 334 patients (31,5 %) du groupe placebo ont rapporté des effets indésirables dont la relation avec le traitement était au moins possible. Les évènements indésirables le plus fréquemment rapportés chez les patients sous nébivolol étaient la bradycardie et des étourdissements, survenant chacun chez 11 % des patients. Chez les patients sous placebo, la fréquence de ces effets était de 2 % et 7 %, respectivement.
    Les évènements indésirables (ayant une relation avec le traitement, au moins possible) considérés comme particulièrement pertinents dans le traitement de l’insuffisance cardiaque chronique ont été rapportés avec les fréquences suivantes :
    • Une aggravation de l’insuffisance cardiaque est survenue chez 5,8 % des patients sous nébivolol et chez 5,2 % des patients sous placebo.
    • Une hypotension orthostatique a été rapportée chez 2,1 % des patients sous nébivolol et chez 1,0 % des patients sous placebo.
    • Une intolérance au traitement est survenue chez 1,6 % des patients sous nébivolol et chez 0,8 % des patients sous placebo.
    • Un bloc auriculoventriculaire du ler degré est survenu chez 1,4 % des patients sous nébivolol et 0,9 % des patients sous placebo.
    • Des oedèmes des membres inférieurs ont été rapporté chez 1,0 % des patients sous nébivolol et 0,2 % des patients sous placebo.

    SURDOSAGE

    Il n’y a pas de données actuellement disponibles sur le surdosage par Nébilox.
  • Symptômes :
    Les symptômes de surdosage avec les bêtabloquants sont : bradycardie, hypotension, bronchospasme et insuffisance cardiaque aiguë.
    Traitement :
    En cas de surdosage ou en cas d’hypersensibilité, le patient doit être placé sous surveillance stricte en unité de soins intensifs.
    La glycémie sera mesurée. L’absorption de tout résidu de médicament encore présent dans le tractus gastro-intestinal peut être évitée par lavage gastrique, administration de charbon actif et d’un laxatif.
    La respiration artificielle peut être nécessaire. La bradycardie et les réactions vagales importantes peuvent être traitées par l’administration d’atropine ou de méthylatropine.
    Hypotension et choc peuvent être traités par l’administration de plasma ou de substituts du plasma et, si nécessaire, par des catécholamines.
    L’effet bêtabloquant peut être neutralisé par des injections intraveineuses lentes de chlorhydrate d’isoprénaline en démarrant avec une posologie approximative de 5 µg/minute, ou de dobutamine en démarrant avec une posologie de 2,5 µg/minute jusqu’à ce que l’effet souhaité soit obtenu.
    Dans les cas réfractaires, l’isoprénaline peut être associée à la dopamine. Si cette association ne produit pas l’effet souhaité, une administration intraveineuse de glucagon pourra être envisagée à raison de 50 à 100 µg/kg.
    Si nécessaire, l’injection pourra être répétée dans l’heure et être suivie, si nécessaire, par une perfusion intraveineuse de glucagon à raison de 70 µg/kg/heure. Dans les cas extrêmes de résistance de la bradycardie au traitement, un pacemaker pourra être mis en place.

    PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : bêtabloquant sélectif (code ATC : C07AB12).

    Le nébivolol est un racémique de deux énantiomères, SRRR-nébivolol (ou d-nébivolol) et RSSS-nébivolol (ou l-nébivolol).

    Il combine deux activités pharmacologiques :
    • C’est un antagoniste sélectif et compétitif des récepteurs bêta-1 : cette activité est attribuée au SRRR-énantiomère (énantiomère d).
    • Il possède des propriétés vasodilatatrices modérées, dues à une interaction avec la voie L-arginine/oxyde nitrique.
    • En dose unique ou répétée, le nébivolol réduit la fréquence cardiaque et la pression artérielle au repos et durant l’effort, tant chez les sujets normotendus que chez les patients hypertendus. L’effet antihypertenseur est maintenu au cours des traitements chroniques.
    • Aux doses thérapeutiques, le nébivolol est dépourvu d’antagonisme alpha-adrénergique.
    • Au cours d’un traitement aigu ou chronique par le nébivolol chez les patients hypertendus, les résistances vasculaires systémiques sont diminuées. Malgré la diminution de la fréquence cardiaque, la réduction du débit cardiaque au repos et à l’effort peut être limitée du fait de l’augmentation du volume d’éjection systolique. La pertinence clinique de ces différences hémodynamiques, comparativement aux autres antagonistes des récepteurs bêta-1, n’a pas été complètement établie.
    • Chez les hypertendus, le nébivolol accroît la réponse vasculaire à l’acétylcholine (Ach), médiée par le NO, qui est diminuée chez les patients présentant un dysfonctionnement endothélial.
    • Dans une étude de morbi-mortalité, contrôlée versus placebo, réalisée chez 2128 patients âgés >= 70 ans (âge médian 75,2 ans) atteints d’insuffisance cardiaque chronique stable, avec ou sans altération de la fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG moyenne : 36 % ± 12,3, avec la répartition suivante : FEVG inférieure à 35 % chez 56 % des patients, FEVG comprise entre 35 % et 45 % chez 25 % des patients et FEVG supérieure à 45 % chez 19 % des patients), suivis pendant une durée moyenne de 20 mois, le nébivolol, en addition au traitement conventionnel, a augmenté de façon significative le délai de survenue de décès ou d’hospitalisations pour causes cardiovasculaires (critère principal d’efficacité) avec une réduction relative du risque de 14 % (réduction absolue : 4,2 %). Cette réduction du risque s’est manifestée 6 mois après l’initiation du traitement et s’est maintenue pendant toute la durée du traitement (durée médiane : 18 mois). L’efficacité du nébivolol était indépendante de l’âge, du sexe, ou de la fraction d’éjection ventriculaire gauche de la population de l’étude. Le bénéfice sur la mortalité, toutes causes confondues, n’a pas atteint le seuil de significativité comparativement au placebo (réduction absolue : 2,3 %). Une diminution des morts subites a été observée chez les patients traités par nébivolol (4,1 % versus 6,6 %, réduction relative de 38 %).
    • Les données expérimentales obtenues in vitro et in vivo chez l’animal ont montré que le nébivolol n’a pas d’activité sympathomimétique intrinsèque.
    • Les données expérimentales obtenues in vitro et in vivo chez l’animal ont montré qu’aux doses pharmacologiques le nébivolol n’a pas d’effet stabilisant de membrane.
    • Chez les volontaires sains, le nébivolol n’a pas d’effet significatif sur la capacité d’effort maximale ni sur la durée de résistance à l’effort.

    PHARMACOCINÉTIQUE

    Les deux énantiomères du nébivolol sont rapidement absorbés après administration orale. L’absorption du nébivolol n’est pas influencée par la nourriture ; le nébivolol peut être administré pendant ou en dehors des repas.

    Le nébivolol est largement métabolisé, en partie en métabolites actifs hydroxylés.

    Le nébivolol est métabolisé par hydroxylation alicyclique et aromatique, N-déalkylation et glucuronidation avec, de surcroît, formation de glucuronides avec les métabolites hydroxylés.

    Le métabolisme du nébivolol par hydroxylation aromatique est soumis au polymorphisme génétique oxydatif d’expression de l’isoenzyme CYP2D6.

    Par voie orale, la biodisponibilité du nébivolol est d’environ 12 % chez les métaboliseurs rapides et est pratiquement complète chez les métaboliseurs lents. A l’état d’équilibre et à dose égale, le pic des concentrations plasmatiques du nébivolol inchangé est environ 23 fois plus élevé chez les métaboliseurs lents que chez les métaboliseurs rapides.

    Lorsque l’ensemble, produit inchangé et métabolites actifs, est pris en compte, les niveaux des concentrations au pic plasmatique ne diffèrent entre les deux phénotypes que d’un facteur 1,3 à 1,4.

    Du fait des variations interindividuelles dans la vitesse de métabolisme, une adaptation posologique doit toujours être réalisée. Des doses plus faibles peuvent donc être nécessaires chez les métaboliseurs lents.

    Une importante formation de métabolites hydroxylés lors du premier passage chez la plupart des métaboliseurs compense les différences en médicament sous forme inchangée entre les deux phénotypes.

    Chez les métaboliseurs rapides, les demi-vies d’élimination des énantiomères du nébivolol sont en moyenne de 10 heures. Chez les métaboliseurs lents, elles sont 3 à 5 fois plus longues. Chez les métaboliseurs rapides, les taux plasmatiques d’énantiomère RSSS sont légèrement plus élevés que ceux de l’énantiomère SRRR.

    Chez les métaboliseurs lents, cette différence est plus importante.

    Chez les métaboliseurs rapides, les demi-vies d’élimination des métabolites hydroxylés des deux énantiomères sont en moyenne de 24 heures et sont environ deux fois plus longues chez les métaboliseurs lents.

    Chez la plupart des sujets (métaboliseurs rapides), les concentrations plasmatiques à l’état d’équilibre sont atteintes en 24 heures pour le nébivolol et en quelques jours pour les métabolites hydroxylés. Les concentrations plasmatiques sont proportionnelles à la dose entre 1 et 30 mg. La pharmacocinétique du nébivolol n’est pas modifiée par l’âge.

    Dans le plasma, les deux énantiomères du nébivolol sont principalement liés à l’albumine.

    La liaison aux protéines plasmatiques est de 98,1 % pour le SRRR-nébivolol et de 97,9 % pour le RSSS-nébivolol.

    Après une semaine d’administration, 38 % de la dose sont excrétés dans les urines et 48 % dans les fèces. L’excrétion urinaire sous forme inchangée est inférieure à 0,5 % de la dose.


    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    Les données précliniques, basées sur les études conventionnelles de génotoxicité et de potentiel carcinogénique, n’ont pas mis en évidence de risque particulier pour l’homme.


    MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION

    Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400937420730 (2003 rév 25.03.2008) 30 cp.
    3400937420969 (2003 rév 25.03.2008) 90 cp.
    Première mise sur le marché en 2004, et en 2007 pour les boîtes de 30 et de 90 comprimés.
      
    Prix :12.51 euros (30 comprimés).
    34.33 euros (90 comprimés).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.


    Laboratoires NEGMA
    10, rue Paul-Dautier. 78140 Vélizy-Villacoublay
    Tél : 01 39 25 81 15
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