FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Chloroquine (DCI) sulfate exprimé en chloroquine | 100 mg |
INDICATIONS |
- Parasitologie :
- Traitement curatif et préventif du paludisme.
- Il est nécessaire, lors de la prescription d’antipaludiques, de prendre en compte les recommandations des autorités sanitaires nationales et internationales concernant l’évolution des chimiorésistances.
- Rhumatologie :
- Traitement symptomatique d’action lente de la polyarthrite rhumatoïde.
- Dermatologie :
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- Lupus érythémateux discoïde.
- Lupus érythémateux subaigu.
- Traitement d’appoint ou prévention des rechutes des lupus systémiques.
- Prévention des lucites.
- Lupus érythémateux discoïde.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Paludisme :
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- Traitement curatif chez l’adulte et l’enfant de plus de 10 kg (soit environ 1 an) :
- Adulte de poids >= 60 kg :
1er jour : 600 mg (6 comprimés) en 1 prise, puis 300 mg (3 comprimés) 6 heures plus tard ;
2e et 3e jours : 300 mg (3 comprimés) en 1 prise par jour à heure fixe. - Adulte et enfant dont le poids est compris entre 10 et 60 kg :
1er jour : 10 mg/kg en 1 prise, puis 5 mg/kg 6 heures plus tard ;
2e et 3e jours : 5 mg/kg en 1 prise par jour. - Pour l’enfant de moins de 6 ans, les comprimés seront écrasés et mélangés dans un yaourt ou un peu de liquide sucré pour être administrés.
- Adulte de poids >= 60 kg :
- En cas de persistance ou d’aggravation des symptômes, il faut suspecter une résistance du plasmodium à la chloroquine et envisager rapidement un autre traitement antipaludique.
- Traitement prophylactique chez l’adulte et l’enfant à partir de 30 kg (soit environ 8 ans) :
Le traitement sera débuté le jour du départ, il sera poursuivi pendant toute la durée du risque d’impaludation et pendant les 4 semaines suivant le retour de la zone d’endémie. -
- Adulte : 100 mg (1 comprimé) par jour.
- Enfant de plus de 30 kg : 1,7 mg/kg par jour.
- Adulte : 100 mg (1 comprimé) par jour.
- Traitement curatif chez l’adulte et l’enfant de plus de 10 kg (soit environ 1 an) :
- Autres indications :
- Réservé à l’adulte et à l’enfant à partir de 6 ans.
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- Traitement du lupus érythémateux discoïde ou subaigu :
Initialement 1 à 2 comprimés par jour (100 à 200 mg par jour) jusqu’à disparition des lésions, pouvant être augmenté à 4 comprimés (400 mg) par jour, en cas de non-réponse après 1 à 2 mois. - La posologie est réduite progressivement après obtention de la rémission à 100 mg par jour pendant plusieurs mois, voire 200 à 400 mg par semaine sur plusieurs années.
- Traitement préventif des rechutes de lupus systémique : une posologie quotidienne en chloroquine inférieure à 5 mg/kg de poids idéal est en général suffisante.
- Traitement préventif des lucites : 2 à 3 comprimés par jour, à débuter 7 jours avant le début de l’exposition solaire, puis à poursuivre pendant les 15 premiers jours, soit 200 à 300 mg de chloroquine par jour.
- Traitement de la polyarthrite rhumatoïde :
2 à 3 comprimés par jour en traitement d’attaque, en doses fractionnées (soit 200 à 300 mg de chloroquine) ;
1 à 2 comprimés par jour en traitement d’entretien, en doses fractionnées (soit 100 à 200 mg de chloroquine).
- Traitement du lupus érythémateux discoïde ou subaigu :
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité à la chloroquine, à ses dérivés, ou à l’un des constituants de ce médicament.
- Rétinopathies (sauf en cas de traitement curatif du paludisme et si on ne dispose pas d’autre traitement antipaludique).
- Patients présentant une allergie au blé (autre que la maladie coeliaque).
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
- Chez les sujets atteints de porphyrie intermittente, la prise de chloroquine peut déclencher la survenue d’une crise aiguë.
- Chez les sujets atteints de porphyrie cutanée tardive, la prise de chloroquine peut favoriser la survenue d’une atteinte hépatique, et ce, de façon dose-dépendante (cf Effets indésirables).
- Chez les sujets atteints de psoriasis, l’administration de chloroquine peut entraîner une aggravation des lésions.
- Chez les patients atteints d’affections rhumatologiques ou dermatologiques traités au long cours par des doses élevées de chloroquine, une rétinopathie peut survenir. Afin de dépister les complications rétiniennes liées à l’utilisation de la chloroquine, qui peut exceptionnellement mener à une maculopathie irréversible, il conviendra de rechercher une anomalie ophtalmologique avant le début ou dans les premières semaines du traitement chez les patients pour lesquels un traitement au long cours est envisagé. Cette recherche d’une anomalie ophtalmologique peut être effectuée par un questionnaire ciblé sur les troubles visuels et une évaluation de l’acuité visuelle par lecture de textes et de caractères de différentes tailles avec chaque oeil séparément. En cours de traitement, les modalités et la fréquence de surveillance ophtalmologique sont à définir en fonction de :
- la dose quotidienne prescrite : les doses de chloroquine inférieures à 4 mg/kg/j sont considérées comme les doses à faible risque ;
- la durée du traitement : aux doses inférieures à 4 mg/kg/j, le risque de perte permanente de l’acuité visuelle est considéré comme faible pendant les 10 premières années du traitement ;
- la présence de facteurs de risque supplémentaires comme l’âge du patient supérieur à 65 ans, l’insuffisance rénale chronique, l’existence éventuelle d’une atteinte oculaire préalable.
- la dose quotidienne prescrite : les doses de chloroquine inférieures à 4 mg/kg/j sont considérées comme les doses à faible risque ;
- Chez les patients avec une acuité visuelle normale, traités par les doses de chloroquine considérées comme les doses à faible risque et sans autre facteur de risque préalable, un suivi clinique simple peut être effectué une fois par an (questionnaire, évaluation de l’acuité visuelle).
- Chez les patients ayant une anomalie ophtalmologique préexistante ou un autre facteur de risque, un suivi ophtalmologique adapté plus rapproché peut être effectué.
- Ce médicament contient du saccharose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase/isomaltase.
- Ce médicament peut être administré en cas de maladie coeliaque. L’amidon de blé peut contenir du gluten, mais seulement à l’état de trace, et est donc considéré comme sans danger pour les sujets atteints d’une maladie coeliaque.
- La chloroquine doit être utilisée avec prudence en cas d’insuffisance hépatique ou d’insuffisance rénale (prévoir une adaptation de la posologie).
- La chloroquine sera utilisée avec prudence en cas d’épilepsie.
- Des cas isolés d’hémolyse intravasculaire ont été rapportés chez des patients déficitaires en G6PD recevant de la chloroquine. En conséquence, la chloroquine sera utilisée avec précaution chez ces patients.
INTERACTIONS |
- Topiques gastro-intestinaux antiacides et charbon : sels (carbonates, citrates, gluconates, magaldrates, phosphates, sulfates, silicates), oxydes et hydroxydes d’aluminium, de calcium et de magnésium. Diminution de l’absorption digestive de la chloroquine. Prendre les topiques gastro-intestinaux à distance de la chloroquine (plus de 2 heures si possible).
- Ciclosporine : risque d’augmentation des concentrations sanguines de ciclosporine et de la créatininémie. Dosage des concentrations sanguines de la ciclosporine, contrôle de la fonction rénale et adaptation de la posologie pendant l’association et après l’arrêt de la chloroquine.
A prendre en compte :
- Cimétidine : ralentissement de l’élimination de la chloroquine et risque de surdosage.
- Médicaments abaissant le seuil épileptogène : l’utilisation conjointe de médicaments proconvulsivants, ou abaissant le seuil épileptogène, devra être soigneusement pesée, en raison de la sévérité du risque encouru. Ces médicaments sont représentés notamment par la plupart des antidépresseurs (imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), les neuroleptiques (phénothiazines et butyrophénones), la méfloquine, la chloroquine, le bupropion, le tramadol.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
En clinique, un recul important et des grossesses exposées en nombre suffisamment élevé n’ont pas révélé d’effet malformatif ou foetotoxique de la chloroquine.
En conséquence, la chloroquine peut être prescrite pendant la grossesse.
Allaitement :
La chloroquine est excrétée dans le lait maternel (2,2 à 4,2 % de la dose administrée).
L’allaitement est possible en cas de traitement prophylactique et curatif du paludisme.
Il n’existe pas de données pertinentes évaluant la tolérance chez l’enfant allaité au cours d’un traitement par la chloroquine au long cours.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Fréquemment : possibilité d’intolérance gastro-intestinale modérée incluant nausées, vomissements (cédant généralement, lors de la poursuite du traitement), diarrhées.
- Très rarement : élévation des enzymes hépatiques ou d’hépatite survenant notamment chez les patients porteurs d’une porphyrie cutanée tardive (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Exceptionnellement : modifications de la formule sanguine à type de neutropénie, agranulocytose, thrombopénie.
- Rarement : troubles psychiatriques (agitation, anxiété, agressivité, troubles du sommeil, confusion, hallucinations).
- Exceptionnellement : épisodes psychotiques.
- Très rarement : convulsions.
- Fréquemment : céphalées et étourdissements.
- Rarement et aux doses élevées : neuropathies (polynévrites).
- Fréquemment : troubles de l’accommodation, vision floue.
- Rarement et lors de traitement prolongé : opacités cornéennes (régressant à l’arrêt du traitement).
- Exceptionnellement : rétinopathie. A ce jour, d’exceptionnels cas de rétinopathies, liées à l’accumulation de chloroquine et pouvant conduire à des lésions irréversibles de la macula, ont été décrits chez des patients présentant une pathologie rhumatologique ou dermatologique et recevant un traitement au long cours et à doses élevées de chloroquine (plus de 4 mg/kg/jour).
- Très rarement : acouphènes, surdité.
- Fréquemment : réactions allergiques ou anaphylactoïdes (urticaire, oedème de Quincke), éruption cutanée, prurit.
- Rarement : troubles de la pigmentation (pigmentation ardoisée des ongles et des muqueuses) ; exacerbation d’un psoriasis (régressant à l’arrêt du traitement), alopécie.
- Exceptionnellement : dermite exfoliatrice, érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, photosensibilité.
- Rarement et aux doses élevées : myopathie.
- Exceptionnellement, des cardiomyopathies ont été décrites après administration de doses cumulées très élevées de chloroquine chez des sujets atteints d’une maladie systémique.
- Troubles du rythme aux doses élevées (cf Surdosage).
SURDOSAGE |
- Dose dangereuse :
-
- Adulte : à partir de 2 g de chloroquine en 1 prise (soit plus de 20 comprimés en 1 prise).
- Enfant : à partir de 25 mg/kg de chloroquine en 1 prise, soit pour un poids corporel de :
- 10 kg : à partir de 2 comprimés ;
- 20 kg : à partir de 5 comprimés ;
- 30 kg : à partir de 7 comprimés ;
- 40 kg : à partir de 10 comprimés.
- 10 kg : à partir de 2 comprimés ;
- Adulte : à partir de 2 g de chloroquine en 1 prise (soit plus de 20 comprimés en 1 prise).
- La chloroquine est absorbée rapidement. Elle est hautement toxique lors de surdosages, particulièrement chez les enfants.
- Symptômes de surdosage en chloroquine :
- Céphalées, étourdissements, troubles visuels, nausées, vomissements. Certains symptômes sont de valeur pronostique très péjorative : hypotension, collapsus cardiovasculaire, signes ECG (aplatissement de l’onde T, allongement de l’espace QT, élargissement du QRS) ; un arrêt respiratoire et cardiaque peut survenir brutalement et précocement.
- Une hypokaliémie peut avoir lieu, probablement due à une entrée de potassium dans les cellules, augmentant ainsi le risque de dysrythmie cardiaque. L’évolution peut être fatale en cas d’insuffisance cardiaque, respiratoire ou de dysrythmie cardiaque.
- Conduite à tenir :
- Toute suspicion d’intoxication par la chloroquine impose l’hospitalisation. Quelle que soit la dose supposée ingérée, toute intoxication par la chloroquine impose une prise en charge préhospitalière par un service mobile d’urgence. En attendant l’ambulance, une perfusion IV avec une solution de remplissage peut être posée. En cas d’intoxication grave (dose supposée ingérée >= 4 g ou hypotension et/ou signes ECG), le schéma thérapeutique d’urgence suivant est préconisé :
- Adrénaline : 0,25 µg/kg/min.
- Intubation, ventilation assistée.
- Diazépam : 2 mg/kg en 30 minutes, puis 2 à 4 mg/kg/24 heures.
- Adrénaline : 0,25 µg/kg/min.
- L’hémodialyse ne permet pas une élimination rapide de la chloroquine en cas d’intoxication (la clairance de dialyse représente 15 % de la clairance totale).
- L’acidification des urines, l’hémodialyse, la dialyse péritonéale et l’exsanguinotransfusion n’apportent pas de bénéfice en cas de surdosage à la chloroquine.
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : antipaludique (code ATC : P01BA01 ; P : parasitologie).
La chloroquine est un antipaludique de synthèse de la famille des amino-4-quinoléines. Elle exerce une action essentiellement schizontocide sur les formes érythrocytaires des plasmodium.
Il existe des souches de Plasmodium falciparum résistantes aux amino-4-quinoléines en Asie du Sud-Est, au nord de l’Amérique du Sud et en Afrique. Des cas de résistance de paludisme à Plasmodium vivax ont été observés chez des sujets traités par chloroquine en Papouasie-Nouvelle-Guinée, ainsi qu’en Indonésie (Irian Jaya), au Myanmar et à Vanuatu.
La chloroquine est inactive sur les formes intrahépatiques de plasmodium.
A des posologies relativement fortes et prolongées, la chloroquine a une activité dans les maladies du collagène.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Absorption :
- L’absorption est rapide et intense. Les concentrations maximales sont obtenues entre la 2e et la 6e heure suivant l’administration.
- La prise de nourriture facilite l’absorption de la chloroquine et augmente sa biodisponibilité.
- Distribution :
- La chloroquine est largement distribuée dans l’organisme. Elle se fixe dans les tissus contenant de la mélanine (peau, rétine) et dans les globules rouges. Sa concentration augmente dans les érythrocytes parasités. La chloroquine se fixe à 50 % aux protéines plasmatiques (albumine, a1-acide glycoprotéine, gammaglobulines).
- Métabolisme :
- Le métabolite principal est la déséthylchloroquine, dont la concentration maximale est environ 30 % de celle de la chloroquine, qui a sensiblement le même profil de distribution et une fixation tissulaire analogue. Son activité in vitro est semblable à celle de la chloroquine. La demi-vie d’élimination est de 10 à 30 jours.
- Excrétion :
- L’excrétion est essentiellement urinaire puisque 50 à 60 % de la dose administrée sont retrouvés dans les urines, dont environ 70 % sous forme inchangée, 25 % sous forme de déséthylchloroquine et 5 % sous forme d’autres métabolites. Cette élimination urinaire est très lente.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400930731178 (1947/98 rév 26.06.2006) 20 cp. |
3400930731000 (1947/98 rév 26.06.2006) 100 cp. |
Prix : | 2.54 euros (20 comprimés à 100 mg). |
5.86 euros (100 comprimés à 100 mg). | |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
sanofi-aventis France
1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
Info médic et pharmacovigilance :
Tél (n° Vert) : 08 00 39 40 00
Fax : 01 57 62 06 62
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