trandolapril
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p gélule | |
Trandolapril (DCI) | 0,5 mg |
ou | 2 mg |
ou | 4 mg |
INDICATIONS |
- Hypertension artérielle.
- Post-infarctus du myocarde : prévention secondaire après infarctus du myocarde, chez les patients avec dysfonction ventriculaire gauche (correspondant à une fraction d’éjection <= 35 %) avec ou sans signes d’insuffisance cardiaque, se traduisant par :
- réduction de la mortalité totale,
- réduction de l’évolution vers l’insuffisance sévère ou réfractaire.
- réduction de la mortalité totale,
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Hypertension artérielle :
-
- En l’absence de déplétion hydrosodée préalable ou d’insuffisance rénale (soit en pratique courante) : la posologie efficace est de 2 mg par jour en une prise unique. En fonction de la réponse au traitement, la posologie doit être adaptée, en respectant des paliers de 3 à 4 semaines, jusqu’à un maximum de 4 mg/24 heures.
- Si nécessaire, un diurétique non hyperkaliémiant peut être associé afin d’obtenir une baisse supplémentaire de la pression artérielle.
- Dans l’hypertension artérielle préalablement traitée par diurétiques :
- soit arrêter le diurétique 3 jours auparavant pour le réintroduire par la suite si nécessaire,
- soit administrer des doses initiales de 0,5 mg de trandolapril et les ajuster en fonction de la réponse tensionnelle obtenue.
- soit arrêter le diurétique 3 jours auparavant pour le réintroduire par la suite si nécessaire,
- Chez les sujets âgés de plus de 65 ans, à fonction rénale normale pour l’âge (cf Mises en garde et Précautions d’emploi) : l’étude de la pharmacocinétique du trandolapril montre qu’aucune adaptation posologique n’est nécessaire.
- Dans l’hypertension rénovasculaire : il est recommandé de débuter le traitement à la posologie de 0,5 mg/jour, pour l’ajuster par la suite à la réponse tensionnelle du patient.
- La créatininémie et la kaliémie seront contrôlées afin de détecter l’apparition d’une éventuelle insuffisance rénale fonctionnelle (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
- En cas d’insuffisance rénale, la posologie de trandolapril est ajustée au degré de cette insuffisance :
- si la clairance de la créatinine est supérieure à 30 ml/min, il n’est pas nécessaire de modifier la posologie ;
- si la clairance de la créatinine est comprise entre 10 ml/min et 30 ml/min, la dose initiale est de 0,5 mg/jour et la dose maximale ne doit pas excéder 1 mg/jour ;
- si la clairance de la créatinine est inférieure à 10 ml/min, la dose initiale et maximale est de 0,5 mg/jour.
- si la clairance de la créatinine est supérieure à 30 ml/min, il n’est pas nécessaire de modifier la posologie ;
- Les diurétiques à associer dans ce cas sont les diurétiques dits de l’anse.
- Chez l’hypertendu hémodialysé : le trandolapril est dialysable (cf Mises en garde et Précautions d’emploi : Hémodialyse).
- En cas d’insuffisance hépatique, une posologie initiale faible doit être envisagée puis adaptée en fonction de la réponse thérapeutique (cf Mises en garde et Précautions d’emploi, Pharmacocinétique).
- En l’absence de déplétion hydrosodée préalable ou d’insuffisance rénale (soit en pratique courante) : la posologie efficace est de 2 mg par jour en une prise unique. En fonction de la réponse au traitement, la posologie doit être adaptée, en respectant des paliers de 3 à 4 semaines, jusqu’à un maximum de 4 mg/24 heures.
- Suites d’infarctus du myocarde :
- Le traitement sera institué 3 à 7 jours après l’infarctus du myocarde dès que les conditions de mise sous traitement seront réunies (stabilité hémodynamique, prise en charge d’une éventuelle ischémie résiduelle).
- La dose initiale doit être faible (cf Mises en garde et Précautions d’emploi) surtout si les patients présentent une pression artérielle normale ou basse au départ. Le traitement sera initié à la dose de 0,5 mg. Cette dose sera augmentée le lendemain à 1 mg en prise unique pendant 2 jours, puis progressivement jusqu’à un maximum de 4 mg par jour en prise unique. En fonction de la tolérance hémodynamique, par exemple en cas d’hypotension symptomatique, cette augmentation posologique peut être temporairement suspendue.
- La mise en route du traitement sera réalisée en milieu hospitalier, sous surveillance médicale stricte, notamment tensionnelle (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
- En cas d’hypotension, les traitements hypotenseurs administrés conjointement (par exemple : vasodilatateurs y compris les dérivés nitrés, les diurétiques…) doivent être réévalués et leur posologie réduite si possible.
- Coût du traitement journalier : 0,11 euro(s) (0,5 mg, bte de 28), 0,09 euro(s) (0,5 mg, bte de 84) ; 0,28 euro(s) (2 mg, bte de 28), 0,25 euro(s) (2 mg, bte de 84) ; 0,43 euro(s) (4 mg, bte de 28), 0,39 euro(s) (4 mg, bte de 84).
CONTRE-INDICATIONS |
- Absolues :
-
- Hypersensibilité au trandolapril ou à l’un des excipients.
- Antécédent d’angio-oedème (oedème de Quincke) lié à la prise d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion et/ou angio-oedème héréditaire ou idiopathique.
- Grossesse (2e et 3e trimestres) : cf Mises en garde et Précautions d’emploi, Fertilité/Grossesse/Allaitement.
- Hypersensibilité au trandolapril ou à l’un des excipients.
- Relatives :
-
- Sténose bilatérale de l’artère rénale ou sur rein fonctionnellement unique.
- Diurétiques épargneurs de potassium, sels de potassium, estramustine et lithium : cf Interactions.
- Hyperkaliémie.
- Grossesse (1er trimestre).
- Allaitement.
- Sténose bilatérale de l’artère rénale ou sur rein fonctionnellement unique.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
- Hypotension :
- De rares cas d’hypotension ont été observés chez des patients présentant une hypertension non compliquée. Une hypotension symptomatique peut survenir plus particulièrement chez des patients hypertendus en état de déplétion hydrosodée suite à un traitement diurétique important, un régime hyposodé, une diarrhée, des vomissements ou une hémodialyse. La déplétion hydrosodée doit être corrigée avant d’administrer un inhibiteur de l’enzyme de conversion et une dose initiale plus faible doit être envisagée.
- Comme avec tout antihypertenseur, une baisse excessive de la pression artérielle peut augmenter le risque d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral chez les patients présentant une cardiopathie ischémique ou une pathologie vasculaire cérébrale.
- Si une hypotension se développe, le patient doit être placé en position allongée. Un remplissage volémique par une solution saline administrée par voie intraveineuse peut être nécessaire.
- Sténose aortique ou mitrale/cardiomyopathie hypertrophique :
- Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion doivent être utilisés avec précaution chez les patients présentant un rétrécissement valvulaire ou un obstacle à l’éjection ventriculaire gauche et évités en cas de choc cardiogénique et d’obstruction hémodynamique significative.
- Insuffisance rénale :
- En cas d’insuffisance rénale (clairance de la créatinine inférieure ou égale à 30 ml/min), le traitement est initié par une posologie initiale faible, puis celle-ci est éventuellement ajustée en fonction de la réponse thérapeutique.
- Chez ces malades et chez ceux atteints de néphropathie glomérulaire, la pratique médicale normale comprend un contrôle périodique du potassium et de la créatinine (cf Posologie et Mode d’administration).
- Hypertension rénovasculaire :
- Le risque d’hypotension et d’insuffisance rénale augmente chez les patients avec sténose bilatérale des artères rénales ou sténose artérielle rénale sur rein fonctionnellement unique traitée par inhibiteur de l’enzyme de conversion. L’altération de la fonction rénale peut survenir même en cas de modification légère de la créatinine sérique. Chez ces patients, le traitement doit être initié sous surveillance médicale étroite avec des posologies faibles, une titration prudente et un suivi de la fonction rénale.
- Transplantation rénale :
- Il n’y a aucune expérience concernant l’administration de trandolapril chez des patients ayant eu une transplantation rénale récente. Par conséquent, le traitement par trandolapril n’est pas recommandé chez ces patients.
- Insuffisance hépatique :
- Rarement, des IEC ont été associés à un syndrome débutant par un ictère cholestatique ou une hépatite et qui peut évoluer jusqu’à une nécrose fulminante hépatique et (quelquefois) un décès. Le mécanisme de ce syndrome n’est pas compris. Les patients recevant des IEC qui ont développé un ictère ou des élévations importantes des enzymes hépatiques doivent interrompre l’IEC et recevoir un suivi médical approprié.
- Neutropénie/agranulocytose :
- Neutropénie/agranulocytose, thrombocytopénie et anémie ont été rapportées chez des patients recevant des IEC. Chez des patients ayant une fonction rénale normale et sans autre facteur de complication, la neutropénie survient rarement. Le trandolapril sera utilisé avec une extrême prudence chez les patients ayant une collagénose vasculaire, un traitement immunosuppresseur, un traitement par allopurinol ou procaïnamide, ou une association de ces facteurs de complication, particulièrement si la fonction rénale pré-existante est altérée. Certains de ces patients ont développé des infections graves qui dans certains cas n’ont pas répondu à un traitement antibiotique intensif. Si le trandolapril est utilisé chez de tels patients, un contrôle périodique du nombre de leucocytes est conseillé et les patients doivent être avertis de signaler tout signe d’infection.
- Hypersensibilité/Angio-oedème :
- Un angio-oedème de la face, des extrémités, des lèvres, de la langue, de la glotte et/ou du larynx a été rapporté chez les patients traités par un inhibiteur de l’enzyme de conversion, y compris le trandolapril. Il peut survenir à n’importe quel moment du traitement. Dans de tels cas, le trandolapril doit être arrêté immédiatement et une surveillance appropriée doit être mise en place afin de s’assurer de la disparition complète des symptômes avant de laisser partir le malade. Lorsque l’oedème se limite à la face et aux lèvres, l’évolution est en général régressive sans traitement, bien que les antihistaminiques aient été utilisés pour soulager les symptômes. Même dans les cas où l’on n’observe qu’un gonflement de la langue, sans détresse respiratoire, les patients peuvent nécessiter une mise en observation prolongée car un traitement par antihistaminiques et corticostéroïdes peut s’avérer être insuffisant.
- L’angio-oedème associé à un oedème laryngé peut être fatal. Des décès ont été très rarement rapportés à la suite d’angio-oedème associé à un oedème du larynx ou de la langue. Les patients dont la langue, la glotte ou le larynx sont atteints, sont susceptibles de présenter une obstruction des voies aériennes, particulièrement s’ils ont un antécédent de chirurgie des voies aériennes.
- Lorsqu’il y a atteinte de la langue, de la glotte ou du larynx, susceptible d’entraîner une obstruction des voies aériennes, un traitement approprié, qui peut comporter une injection d’une solution d’adrénaline sous-cutanée au 1/1000 (0,3 ml à 0,5 ml), et/ou toutes mesures visant à désobstruer les voies aériennes doivent être mis en oeuvre. Il a été rapporté une incidence plus élevée d’angio-oedème chez les patients de race noire traités par IEC par rapport aux autres races.
- Les patients ayant un antécédent d’angio-oedème non lié à la prise d’un IEC peuvent présenter un risque accru d’angio-oedème sous traitement par IEC (cf Contre-indications).
- De rares cas d’angio-oedème intestinal ont été rapportés chez les patients traités par inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Ces patients présentaient des douleurs abdominales (avec ou sans nausées ou vomissements) ; dans certains cas il n’y avait pas d’angio-oedème facial au préalable et le taux de C1-esterase était normal. L’angio-oedème a été diagnostiqué lors d’examens tels que scanner abdominal, échographie ou au cours d’une chirurgie et les symptômes ont disparu à l’arrêt de l’IEC. L’angio-oedème intestinal doit être un diagnostic différentiel chez les patients traités par IEC se présentant pour douleur abdominale (cf Effets indésirables).
- Réactions anaphylactoïdes lors de désensibilisation aux piqûres d’hyménoptères :
- Rarement, des patients recevant des IEC lors de désensibilisation avec du venin d’hyménoptère ont présenté des réactions anaphylactoïdes potentiellement fatales. Ces réactions ont été évitées en arrêtant temporairement le traitement par l’IEC avant chaque désensibilisation.
- Réactions anaphylactoïdes lors d’une aphérèse des LDL :
- Rarement des patients recevant des IEC lors d’aphérèses des lipoprotéines de basse densité (LDL) avec du sulfate de dextran ont présenté des réactions anaphylactoïdes potentiellement fatales. Ces réactions furent évitées en arrêtant provisoirement le traitement par IEC avant chaque aphérèse.
- Patients hémodialysés :
- Des réactions anaphylactoïdes ont été rapportées chez des patients dialysés avec des membranes à haut débit (par exemple, AN 69®) et traités simultanément par un IEC. Chez ces patients, il faut envisager l’utilisation d’un autre type de membrane de dialyse ou une autre classe d’antihypertenseur.
- Patients diabétiques :
- Chez les patients diabétiques traités par des antidiabétiques oraux ou par insuline, la glycémie doit être étroitement surveillée pendant le premier mois de traitement par un IEC (cf Interactions).
- Toux :
- Une toux sèche a été rapportée avec l’utilisation des inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Elle est caractérisée par sa persistance ainsi que par sa disparition à l’arrêt du traitement.
- L’étiologie iatrogénique doit être envisagée en présence de ce symptôme. Dans le cas où la prescription d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion s’avère indispensable, la poursuite du traitement peut être envisagée.
- Intervention chirurgicale/anesthésie :
- Une hypotension peut survenir chez des patients subissant une intervention chirurgicale majeure ou traités par une agent anesthésique. L’interruption thérapeutique, lorsqu’elle est possible, est donc recommandée l’avant-veille de l’intervention pour les inhibiteurs de l’enzyme de conversion à durée d’action longue, comme le trandolapril.
- En cas d’hypotension, celle-ci pourra être corrigée par un remplissage volémique.
- Hyperkaliémie :
- Des élévations de potassium sérique ont été observées chez quelques patients traités par IEC, y compris le trandolapril. Les facteurs augmentant le risque de présenter une hyperkaliémie comprennent une insuffisance rénale, une aggravation de la fonction rénale, l’âge (> 70 ans), un diabète, des évènements intercurrents, en particulier déshydratation, décompensation cardiaque aiguë, acidose métabolique et prise concomitante de diurétiques épargneurs de potassium (par exemple, spironolactone, éplérénone, triamtérène ou amiloride), de suppléments potassiques ou de sels de remplacement contenant du potassium, ou de médicaments susceptibles d’augmenter la kaliémie (par exemple, héparine). L’utilisation de suppléments potassiques, de diurétiques épargneurs de potassium ou de sels de remplacement contenant du potassium en particulier chez les patients ayant une altération de la fonction rénale peut induire une augmentation importante du potassium sérique. L’hyperkaliémie peut entraîner des arythmies graves, parfois fatales. Si l’utilisation concomitante de trandolapril et de l’un des médicaments mentionnés ci-dessus est jugée nécessaire, ils doivent être administrés avec précaution, et sous contrôle fréquent de la kaliémie (cf Interactions).
- Sujet âgé :
- La fonction rénale et la kaliémie sont appréciées avant le début du traitement (cf Posologie et Mode d’administration). La dose de départ est ajustée ultérieurement en fonction de la réponse tensionnelle, a fortiori en cas de déplétion hydrosodée, afin d’éviter toute hypotension de survenue brutale.
- Enfant :
- L’efficacité et la tolérance du trandolapril chez l’enfant n’ont pas été établies.
- Grossesse :
- Les IEC ne doivent pas être débutés au cours de la grossesse. A moins que le traitement IEC soit considéré comme essentiel, il est recommandé de modifier le traitement antihypertenseur chez les patientes qui envisagent une grossesse pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté (cf Contre-indications, Fertilité/Grossesse/Allaitement).
- Allaitement :
- L’administration de trandolapril est déconseillée chez la femme qui allaite (cf Fertilité/Grossesse/Allaitement).
- Lactose :
- En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
- Associations médicamenteuses :
- Ce médicament est déconseillé en association avec les diurétiques épargneurs de potassium (sauf spironolactone à des doses comprises entre 12,5 mg et 50 mg/jour dans le traitement de l’insuffisance cardiaque), les sels de potassium, le lithium, l’estramustine (cf Interactions).
INTERACTIONS |
- Médicaments hyperkaliémiants :
- Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles de favoriser la survenue d’une hyperkaliémie : les sels de potassium, les diurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, les antagonistes de l’angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les héparines (de bas poids moléculaire ou non fractionnées), les immunosuppresseurs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, le triméthoprime.
- L’association de ces médicaments majore le risque d’hyperkaliémie. Ce risque est particulièrement important avec les diurétiques épargneurs de potassium, notamment lorsqu’ils sont associés entre eux ou avec des sels de potassium, tandis que l’association d’un IEC et d’un AINS, par exemple, est à moindre risque dès l’instant que sont mises en oeuvre les précautions recommandées.
- Pour connaître les risques et les niveaux de contrainte spécifiques aux médicaments hyperkaliémiants, il convient de se reporter aux interactions propres à chaque substance.
- Toutefois, certaines substances, comme le triméthoprime, ne font pas l’objet d’interactions spécifiques au regard de ce risque. Néanmoins, ils peuvent agir comme facteurs favorisants lorsqu’ils sont associés à d’autres médicaments déjà mentionnés dans ce chapeau.
Déconseillées :
- Diurétiques épargneurs de potassium seuls ou associés (amiloride, canrénoate de potassium, spironolactone, triamtérène), à l’exception de la spironolactone à des doses comprises entre 12,5 mg et 50 mg/jour dans le traitement de l’insuffisance cardiaque : hyperkaliémie potentiellement létale, surtout lors d’une insuffisance rénale (addition des effets hyperkaliémiants). Ne pas associer d’hyperkaliémiants à un inhibiteur de l’enzyme de conversion, sauf en cas d’hypokaliémie.
- Potassium (sels de) : hyperkaliémie potentiellement létale, surtout lors d’une insuffisance rénale (addition des effets hyperkaliémiants). Ne pas associer d’hyperkaliémiants à un inhibiteur de l’enzyme de conversion, sauf en cas d’hypokaliémie.
- Estramustine : risque de majoration des effets indésirables à type d’oedème angioneurotique.
- Lithium : augmentation de la lithémie, pouvant atteindre des valeurs toxiques (diminution de l’excrétion rénale du lithium). Si l’usage d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion est indispensable, surveillance stricte de la lithémie et adaptation de la posologie.
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Acide acétylsalicylique, pour des doses anti-inflammatoires d’acide acétylsalicylique (= 1 g par prise et/ou = 3 g par jour) ou pour des doses antalgiques ou antipyrétiques (= 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour) : insuffisance rénale aiguë chez le malade déshydraté, par diminution de la filtration glomérulaire secondaire à une diminution de la synthèse des prostaglandines rénales. Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur. Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement.
- AINS (voie générale) y compris les inhibiteurs sélectifs de cox-2 : insuffisance rénale aiguë chez le patient à risque (sujet âgé et/ou déshydraté), par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices due aux AINS ou à l’aspirine). Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur. Hydrater le malade, surveiller la fonction rénale en début de traitement.
- Antidiabétiques : insulines, sulfamides hypoglycémiants (décrit pour le captopril, l’énalapril) : l’utilisation des inhibiteurs de l’enzyme de conversion peut entraîner une majoration de l’effet hypoglycémiant chez le diabétique traité par insuline ou sulfamides hypoglycémiants. La survenue de malaises hypoglycémiques semble exceptionnelle (amélioration de la tolérance au glucose qui aurait pour conséquence une réduction des besoins en insuline). Renforcer l’autosurveillance glycémique.
- Baclofène : majoration de l’effet antihypertenseur. Surveillance de la tension artérielle et adaptation posologique de l’antihypertenseur si nécessaire.
- Diurétiques hypokaliémiants : risque d’hypotension artérielle brutale et/ou d’insuffisance rénale aiguë lors de l’instauration du traitement par un inhibiteur de l’enzyme de conversion en cas de déplétion hydrosodée préexistante.
-
- Dans l’hypertension artérielle : lorsqu’un traitement diurétique préalable a pu entraîner une déplétion hydrosodée, il faut :
- soit arrêter le diurétique avant de débuter le traitement par l’inhibiteur de l’enzyme de conversion, et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire ultérieurement,
- soit administrer des doses initiales réduites d’inhibiteur de l’enzyme de conversion et augmenter progressivement la posologie.
- soit arrêter le diurétique avant de débuter le traitement par l’inhibiteur de l’enzyme de conversion, et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire ultérieurement,
- Dans l’insuffisance cardiaque congestive traitée par diurétiques : commencer par une dose très faible d’inhibiteur de l’enzyme de conversion, éventuellement après réduction de la dose du diurétique hypokaliémiant associé.
- Dans tous les cas : surveiller la fonction rénale (créatininémie) dans les premières semaines du traitement par l’inhibiteur de l’enzyme de conversion.
- Dans l’hypertension artérielle : lorsqu’un traitement diurétique préalable a pu entraîner une déplétion hydrosodée, il faut :
- Spironolactone, avec la spironolactone à la posologie de 12,5 à 50 mg par jour, et avec des doses d’IEC < 75 mg en équivalent captopril ou < 10 mg en équivalent énalapril ou lisinopril. Dans le cas du traitement de l’insuffisance cardiaque de classe III ou IV (NYHA) avec fraction d’éjection < 35 % et préalablement traitée par l’association inhibiteur de l’enzyme de conversion + diurétique de l’anse : risque d’hyperkaliémie potentiellement létale en cas de non-respect des conditions de prescription de cette association. Vérifier au préalable l’absence d’hyperkaliémie et d’insuffisance rénale. Surveillance biologique étroite de la kaliémie et de la créatininémie (une fois par semaine pendant le premier mois, puis une fois par mois ensuite).
A prendre en compte :
- Alpha-bloquants à visée urologique (alfuzosine, doxazosine, prazosine, tamsulosine, térazosine) : majoration de l’effet hypotenseur. Risque majoré d’hypotension orthostatique.
- Antihypertenseurs alpha-bloquants : majoration de l’effet hypotenseur. Risque majoré d’hypotension orthostatique.
- Amifostine : majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
- Antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques : majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
- Dérivés nitrés et apparentés : majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
- Glucorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement substitutif) et minéralocorticoïdes : diminution de l’effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
- Sels d’or, avec les sels d’or administrés par voie IV : risque de réaction nitritoïde à l’introduction de l’IEC (nausées, vomissements, effets vasomoteurs à type de flush, hypotension, éventuellement collapsus).
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
L’utilisation d’IEC est déconseillée pendant le 1er trimestre de la grossesse (cf Mises en garde et Précautions d’emploi). L’utilisation des IEC est contre-indiquée aux 2e et 3e trimestres de la grossesse (cf Contre-indications, Mises en garde et Précautions d’emploi).
Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque de malformation après exposition aux IEC au 1er trimestre de la grossesse ne permettent pas de conclure. Cependant une petite augmentation du risque de malformation congénitale ne peut être exclue. A moins que le traitement IEC soit considéré comme essentiel, il est recommandé de modifier le traitement antihypertenseur chez les patientes qui envisagent une grossesse pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté.
L’exposition aux IEC au cours des 2e et 3e trimestres de la grossesse est connue pour entraîner une foetotoxicité (diminution de la fonction rénale, oligohydramnios, retard d’ossification des os du crâne) et une toxicité chez le nouveau-né (insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie). En cas d’exposition à partir du 2e trimestre de la grossesse, il est recommandé de faire une échographie foetale afin de vérifier la fonction rénale et les os de la voûte du crâne. Les nouveau-nés de mère traitée par IEC doivent être surveillés sur le plan tensionnel (cf Contre-indications, Mises en garde et Précautions d’emploi).
Allaitement :
Il n’existe pas de données concernant le passage dans le lait maternel. En conséquence, l’administration de ce médicament est déconseillée chez la femme qui allaite.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Au plan clinique :
- Ont été retrouvés :
- Céphalées, asthénie, sensations vertigineuses, malaise.
- Hypotension, orthostatique ou non (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
- Prurit, rash.
- Nausées, dysgueusie, pancréatites.
- Toux (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
- Exceptionnellement : angio-oedème (oedème de Quincke) : cf Mises en garde et Précautions d’emploi.
- Céphalées, asthénie, sensations vertigineuses, malaise.
- Au plan biologique :
-
- Augmentation modérée de l’urée et de la créatinine plasmatique, réversible à l’arrêt du traitement. Cette augmentation est plus fréquemment rencontrée en cas de sténose des artères rénales, hypertension artérielle traitée par diurétiques, insuffisance rénale.
- En cas de néphropathie glomérulaire, l’administration d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion peut occasionner une protéinurie.
- Hyperkaliémie, habituellement transitoire.
- Une anémie (cf Mises en garde et Précautions d’emploi) a été rapportée avec des inhibiteurs de l’enzyme de conversion, sur des terrains particuliers (transplantés rénaux, hémodialysés).
- Thrombopénie.
- Augmentation des enzymes hépatiques (ASAT et ALAT).
- Augmentation modérée de l’urée et de la créatinine plasmatique, réversible à l’arrêt du traitement. Cette augmentation est plus fréquemment rencontrée en cas de sténose des artères rénales, hypertension artérielle traitée par diurétiques, insuffisance rénale.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) non associé (code ATC : C09AA10).
- Mécanisme de l’action pharmacologique :
- Le trandolapril est un inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) de l’angiotensine I en angiotensine II, substance vasoconstrictrice mais également stimulant la sécrétion d’aldostérone par le cortex surrénalien.
- Il en résulte :
- une diminution de la sécrétion d’aldostérone,
- une élévation de l’activité rénine plasmatique, l’aldostérone n’exerçant plus de rétrocontrôle négatif,
- une baisse des résistances périphériques totales avec une action préférentielle sur les territoires musculaire et rénal, sans que cette baisse ne s’accompagne de rétention hydrosodée ni de tachycardie réflexe, en traitement chronique.
- une diminution de la sécrétion d’aldostérone,
- L’action antihypertensive du trandolapril se manifeste aussi chez les sujets ayant des concentrations de rénine basses ou normales.
- Le trandolapril agit par l’intermédiaire de son métabolite actif, le trandolaprilate, les autres métabolites étant inactifs.
- Caractéristiques de l’activité antihypertensive :
- Le trandolapril est actif à tous les stades de l’hypertension artérielle : légère, modérée ou sévère. On observe une réduction des pressions artérielles systolique et diastolique, en décubitus et en orthostatisme.
- L’activité antihypertensive après une prise unique se manifeste dès la 1re heure et se maintient au moins pendant 24 heures, sans modification du rythme circadien de la pression artérielle.
- Le blocage résiduel de l’enzyme de conversion à 24 heures est élevé : il se situe aux environs de 80 %.
- Chez les patients répondeurs, la normalisation tensionnelle intervient au bout de 3 semaines à 1 mois de traitement, et se maintient sans échappement.
- L’arrêt du traitement ne s’accompagne pas d’un rebond de l’hypertension artérielle.
- En cas de nécessité, l’adjonction d’un diurétique thiazidique (ou apparenté) entraîne une synergie de type additif. L’association d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion et d’un thiazidique diminue en outre le risque d’hypokaliémie induite par le diurétique seul.
- Caractéristiques dans le post-infarctus (étude Trace) :
- Chez les patients ayant eu un infarctus du myocarde et présentant une dysfonction ventriculaire gauche (fraction d’éjection <= 35 %), en présence ou non de symptômes d’insuffisance cardiaque, le trandolapril réduit :
- la mortalité totale,
- la mortalité cardiovasculaire,
- la mortalité par mort subite,
- l’évolution vers l’insuffisance cardiaque sévère ou réfractaire.
- la mortalité totale,
- Les effets bénéfiques du trandolapril ont été observés quels que soient l’âge, le sexe, la localisation et la gravité de l’infarctus, ainsi qu’en cas de traitement associé avec les thrombolytiques, l’aspirine, les bêta-bloquants, les inhibiteurs calciques, les dérivés nitrés, les anticoagulants, les diurétiques ou la digoxine.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Par voie orale, le trandolapril est rapidement absorbé.
La quantité absorbée représente 40 à 60 % de la dose administrée et n’est pas influencée par la prise d’aliments.
Il est hydrolysé en trandolaprilate, qui est un inhibiteur spécifique de l’enzyme de conversion de l’angiotensine. La quantité de trandolaprilate formée n’est pas modifiée par la prise d’aliments. Le pic de concentrations plasmatiques du trandolaprilate est atteint en 4 à 6 heures.
La liaison aux protéines plasmatiques est supérieure à 80 %.
Il se fixe avec une forte affinité et de façon saturable sur l’enzyme de conversion. La majeure partie du trandolaprilate circulant est par ailleurs fixée à l’albumine de façon non saturable.
Après administration répétée de trandolapril en prise unique quotidienne, l’état d’équilibre est atteint en 4 jours en moyenne, chez l’hypertendu ou chez l’insuffisant cardiaque. La demi-vie effective d’accumulation du trandolaprilate est comprise entre 16 et 24 heures.
Après administration orale de produit marqué chez l’homme, 33 % de la radioactivité sont retrouvés dans les urines et 66 % dans les fèces.
Environ 10 à 15 % de la dose de trandolapril administrée est excrétée sous forme de trandolaprilate dans les urines. Une quantité négligeable de trandolapril est excrétée sous forme inchangée dans les urines (< 0,5 %).
Il existe un passage des inhibiteurs de l’enzyme de conversion dans le placenta.
Groupe de patients spécifiques :- Patient âgé : la pharmacocinétique du trandolapril a été étudiée chez les patients âgés (> 65 ans) ayant une créatinine plasmatique <= 150 µmol/l. La concentration plasmatique du trandolapril est augmentée chez les patients hypertendus âgés mais la concentration du trandolaprilate et l’inhibition de l’activité de l’enzyme de conversion sont similaires chez les patients hypertendus âgés et jeunes (cf Posologie et Mode d’administration, Mises en garde et Précautions d’emploi).
- Insuffisance rénale : Chez les patients ayant une clairance de la créatinine inférieure à 30 ml/min et chez les patients hémodialysés, les concentrations plasmatiques de trandolaprilate sont environ 2 fois plus élevées et la clairance rénale est réduite d’environ 85 % par rapport aux sujets à fonction rénale normale.
- Un ajustement posologique est recommandé chez ces patients (cf Posologie et Mode d’administration, Mises en garde et Précautions d’emploi).
- Insuffisance hépatique : Après administration orale chez des patients présentant une cirrhose alcoolique légère à modérée, les concentrations plasmatiques de trandolapril et de trandolaprilate étaient respectivement 9 fois et 2 fois plus élevées par rapport aux sujets à fonction hépatique normale.
- L’inhibition de l’activité de l’enzyme de conversion n’était pas affectée (cf Posologie et Mode d’administration, Mises en garde et Précautions d’emploi).
CONDITIONS DE CONSERVATION |
A conserver à une température ne dépassant pas + 25 °C.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400933473136 (1992 rév 07.01.2009) 28 gél 0,5 mg. |
3400937146227 (2005 rév 07.01.2009) 84 gél 0,5 mg. | |
3400933473365 (1992 rév 07.01.2009) 28 gél 2 mg. | |
3400937152549 (2005 rév 07.01.2009) 84 gél 2 mg. | |
3400936441231 (2004 rév 07.01.2009) 28 gél 4 mg. | |
3400937137461 (2005 rév 07.01.2009) 84 gél 4 mg. |
Prix : | 2.94 euros (28 gélules à 0,5 mg). |
7.40 euros (84 gélules à 0,5 mg). | |
7.83 euros (28 gélules à 2 mg). | |
21.15 euros (84 gélules à 2 mg). | |
12.12 euros (28 gélules à 4 mg). | |
33.16 euros (84 gélules à 4 mg). | |
Remb Séc soc à 65 % sur la base du TFR : 2,94 euro(s) (28 gélules 0,5 mg), 7,40 euro(s) (84 gélules 0,5 mg), 7,83 euro(s) (28 gélules 2 mg), 21,15 euro(s) (84 gélules 2 mg), 12,12 euro(s) (28 gélules 4 mg), 33,16 euro(s) (84 gélules 4 mg). Collect. Boîtes de 84 (tous dosages) : Non remb Séc soc dans l’indication « Prévention secondaire après infarctus du myocarde, chez les patients non stabilisés avec dysfonction ventriculaire gauche (correspondant à une fraction d’éjection < 35 %) avec ou sans signes d’insuffisance cardiaque. |
ABBOTT FRANCE
10, rue d’Arcueil. BP 90233
94528 Rungis cdx. Tél : 01 45 60 25 00
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