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OMNITROPE® 3,3 mg/ml et 6,7 mg/ml


somatropine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Solution injectable (SC) à 3,3 mg/ml et à 6,7 mg/ml (limpide et incolore) :  Cartouches de 1,5 ml, boîtes de 1, de 5 et de 10.


  • COMPOSITION

    Solution injectable à 3,3 mg (10 UI)/ml :p cartouche
    Somatropine*  (DCI) 
    5 mg (15 UI)
    Solution injectable à 6,7 mg (20 UI)/ml :p cartouche
    Somatropine*  (DCI) 
    10 mg (30 UI)
    Excipients :

    Solution à 3,3 mg/ml : phosphate disodique heptahydraté, phosphate monosodique dihydraté, mannitol, poloxamère 188, alcool benzylique, eau ppi.

    Solution à 6,7 mg/ml : phosphate disodique heptahydraté, phosphate monosodique dihydraté, glycine, poloxamère 188, phénol, eau ppi.


    Teneur en alcool benzylique : 9 mg/ml (solution à 3,3 mg/ml).


    *  produit par Escherichia coli par la technologie de l’ADN recombinant

    INDICATIONS

    Nourrisson, enfant et adolescent :
    • Retard de croissance lié à un déficit somatotrope.
    • Retard de croissance lié à un syndrome de Turner.
    • Retard de croissance lié à une insuffisance rénale chronique.
    • Retard de croissance (taille actuelle < – 2,5 SDS [score de déviation standard] et taille parentale ajustée < – 1 SDS) chez les enfants/adolescents nés petits pour l’âge gestationnel avec un poids et/ou une taille de naissance < – 2 déviations standard (DS), n’ayant pas rattrapé leur retard de croissance (vitesse de croissance [VC] < 0 SDS au cours de la dernière année) à l’âge de 4 ans ou plus.
    • Syndrome de Prader-Willi (SPW), afin d’améliorer la croissance et la composition corporelle. Le diagnostic de SPW doit être confirmé par le test génétique approprié.
    Adulte :
    Traitement substitutif chez les adultes présentant un déficit somatotrope sévère.
    Les patients présentant un déficit somatotrope sévère acquis à l’âge adulte sont définis comme ayant une pathologie hypothalamo-hypophysaire connue et au moins un autre déficit hormonal hypophysaire, excepté la prolactine. Un seul test dynamique sera pratiqué afin de diagnostiquer ou d’exclure un déficit en hormone de croissance chez ces patients.
    Chez les patients présentant un déficit somatotrope acquis dans l’enfance (sans antécédent de pathologie hypothalamo-hypophysaire ni d’irradiation encéphalique), deux tests dynamiques doivent être pratiqués, sauf en cas de taux bas d’IGF-1 (< – 2 SDS), ce qui peut être considéré comme un test.
    Les valeurs limites des tests dynamiques doivent être strictement définies.

    POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Le diagnostic et le traitement par la somatropine doivent être réalisés et suivis par un médecin spécialisé et expérimenté dans le diagnostic et la prise en charge des patients présentant un retard de croissance.
  • Posologie :
    Population pédiatrique :
    La posologie et le schéma d’administration doivent être adaptés à chaque patient.
    Retard de croissance lié à un déficit de sécrétion en hormone de croissance chez le patient pédiatrique :
    En général, la posologie recommandée est de 0,025 à 0,035 mg/kg de poids corporel par jour ou de 0,7 à 1 mg/m2 de surface corporelle par jour. Des doses plus élevées ont été utilisées.
    Syndrome de Prader-Willi, afin d’améliorer la croissance et la composition corporelle chez le patient pédiatrique :
    En général, la posologie recommandée est de 0,035 mg/kg de poids corporel par jour, soit 1 mg/m2 de surface corporelle par jour. La dose quotidienne ne devra pas dépasser 2,7 mg. Les patients pédiatriques dont la vitesse de croissance est inférieure à 1 cm par an et dont les épiphyses sont presque soudées ne devront pas être traités.
    Retard de croissance dans le syndrome de Turner :
    La posologie recommandée est de 0,045 à 0,050 mg/kg de poids corporel par jour, soit 1,4 mg/m2 de surface corporelle par jour.
    Retard de croissance lié à une insuffisance rénale chronique :
    La posologie recommandée est de 1,4 mg/m2 de surface corporelle par jour (environ 0,045 à 0,050 mg/kg de poids corporel par jour). Des doses plus élevées peuvent être utilisées si la vitesse de croissance est trop faible. Il est possible qu’un ajustement de la posologie soit nécessaire après 6 mois de traitement (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    Retard de croissance chez les enfants/adolescents nés petits pour l’âge gestationnel :
    La posologie habituellement recommandée est de 0,035 mg/kg de poids corporel par jour (1 mg/m2 de surface corporelle par jour) jusqu’à ce que la taille finale soit atteinte (cf Pharmacodynamie). Le traitement devra être interrompu après la première année de traitement si la vitesse de croissance est inférieure à + 1 DS. Le traitement devra être interrompu si la vitesse de croissance est < 2 cm/an et, si une confirmation est nécessaire, l’âge osseux est > 14 ans (pour les filles) et > 16 ans (pour les garçons), correspondant à la soudure des épiphyses.
    Doses recommandées chez le patient pédiatrique :
    Indicationmg/kg de poids corporelmg/m2 de surface corporelle
    Déficit en hormone de croissance chez l’enfant0,025 à 0,0350,7 à 1,0
    Syndrome de Prader-Willi chez l’enfant0,0351,0
    Syndrome de Turner0,045 à 0,0501,4
    Insuffisance rénale chronique0,045 à 0,0501,4
    Enfants/adolescents nés petits pour l’âge gestationnel0,0351,0
    Coût du traitement journalier :
    • Déficit en hormone de croissance : 0,61 à 0,86 euro(s)/kg (bte de 10) ; 0,61 à 0,88 euro(s)/kg (bte de 5) ; 0,66 à 0,96 euro(s)/kg (bte de 1).
    • Syndrome de Prader-Willi/Enfants et adolescents nés petits pour l’âge gestationnel : 0,85 ou 0,86 euro(s)/kg (bte de 10) ; 0,86 ou 0,88 euro(s)/kg (bte de 5) ; 0,92 ou 0,96 euro(s)/kg (bte de 1).
    • Syndrome de Turner/Insuffisance rénale chronique : 1,09 à 1,23 euro(s)/kg (bte de 10) ; 1,10 à 1,25 euro(s)/kg (bte de 5) ; 1,18 à 1,37 euro(s)/kg (bte de 1).

    Déficit en hormone de croissance chez l’adulte :
    Le traitement doit débuter avec une faible dose, de 0,15 à 0,3 mg par jour. La dose peut être augmentée progressivement en fonction des besoins du patient, déterminés par le taux d’IGF-1 afin d’obtenir des concentrations d’IGF-1, en fonction de l’âge, ne dépassant pas la limite de 2 DS. Les patients dont le taux d’IGF-1 est normal au début du traitement devront recevoir de l’hormone de croissance jusqu’à atteindre un taux d’IGF-1 dans les limites supérieures de la normale, sans excéder 2 DS.
    La réponse clinique de même que les effets secondaires peuvent également guider l’adaptation de la posologie. La dose d’entretien quotidienne excède rarement 1 mg par jour.
    Coût du traitement journalier : 3,64 à 7,36 euro(s) (bte de 10) ; 3,68 à 7,52 euro(s) (bte de 5) ; 3,94 à 8,20 euro(s) (bte de 1).
    Les femmes peuvent avoir besoin de doses plus élevées que les hommes ; les hommes présentant une augmentation de la sensibilité de l’IGF-1 au cours du temps.
    Il existe donc un risque que les femmes, en particulier celles ayant un traitement substitutif oral par les estrogènes, soient sous-dosées alors que les hommes seraient surdosés. Par conséquent, la bonne adaptation de la dose d’hormone somatotrope devra être contrôlée tous les 6 mois. La sécrétion physiologique d’hormone de croissance diminuant avec l’âge, une réduction de la posologie est possible. La dose minimale efficace devra être utilisée.
    Populations particulières :
    Personnes âgées :
    Chez les patients âgés de plus de 60 ans, l’expérience clinique est limitée.
    Insuffisance rénale :
    Dans le cas d’une insuffisance rénale chronique, la fonction rénale devra être diminuée de 50 % par rapport à la normale avant d’initier le traitement. Afin de confirmer le retard de croissance, la croissance aura dû être suivie au préalable pendant un an avant de mettre en route le traitement. Au cours de cette période, un traitement de l’insuffisance rénale (incluant le contrôle de l’acidose, de l’hyperparathyroïdie et de l’état nutritionnel) devra avoir été instauré et devra être maintenu pendant la durée du traitement.
    Le traitement devra être interrompu en cas de transplantation rénale.
    Il n’existe pas, à ce jour, de données disponibles sur la taille définitive des patients atteints d’insuffisance rénale chronique traités par Omnitrope.

    Mode d’administration :

    L’injection doit être sous-cutanée et il est nécessaire d’alterner les sites d’injection pour éviter l’apparition de lipoatrophies.

    Instructions pour l’utilisation et la manipulation : cf Modalités de manipulation et d’élimination.


    CONTRE-INDICATIONS

    • Hypersensibilité à la somatropine ou à l’un des excipients.
    • La somatropine ne doit pas être utilisée en cas de tumeur en activité et tout traitement antitumoral devra être terminé avant de commencer le traitement.
    • La somatropine ne doit pas être utilisée pour améliorer la croissance des patients dont les épiphyses sont soudées.
    • Les patients présentant un état critique aigu, souffrant de complications secondaires à une intervention chirurgicale à coeur ouvert, une intervention chirurgicale abdominale, un polytraumatisme, une insuffisance respiratoire aiguë, ou à une situation similaire ne doivent pas être traités par de l’hormone de croissance (pour les patients recevant un traitement de substitution, cf Mises en garde et Précautions d’emploi).

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    Sensibilité à l’insuline :
    La somatropine peut induire une insulinorésistance ainsi qu’une hyperglycémie chez certains patients. En conséquence, une intolérance au glucose devra être recherchée.
    Dans de rares cas, le diagnostic de diabète de type 2 a pu être établi à la suite d’un traitement par somatropine. Toutefois, des facteurs de risque tels qu’une obésité (y compris celle observée chez les patients présentant un syndrome de Prader-Willi), des antécédents familiaux, une corticothérapie ou une intolérance au glucose préexistante étaient présents dans la majorité des cas, lors de la survenue de cet effet indésirable. En cas de diabète préexistant, on pourra être amené à modifier le traitement antidiabétique en début de traitement par la somatropine.
    Fonction thyroïdienne :
    Au cours d’un traitement par la somatropine, une augmentation de la conversion de T4 en T3 a été observée, ce qui entraîne une diminution de la concentration sérique en T4 et une augmentation de la concentration sérique en T3. En général, les taux périphériques d’hormones thyroïdiennes restent dans les normes de référence des sujets sains. Les effets de la somatropine sur le taux d’hormones thyroïdiennes peuvent avoir une conséquence clinique chez les patients atteints d’une hypothyroïdie infraclinique centrale chez qui une hypothyroïdie peut en théorie se développer. Inversement, chez les patients recevant un traitement substitutif par la thyroxine, une hyperthyroïdie modérée peut apparaître. Il est donc particulièrement conseillé de contrôler la fonction thyroïdienne après la mise en place d’un traitement par la somatropine et après ajustement de la posologie.
    Une diminution des taux de cortisol sérique a été rapportée avec la somatropine ; cette diminution peut être liée à la modification des protéines de transport ou à une augmentation de la clairance hépatique. Il est possible que la signification clinique de ces observations soit limitée. Toutefois, la corticothérapie de substitution devra être optimisée avant d’instaurer le traitement par Omnitrope.
    En cas de déficit somatotrope secondaire à un traitement antitumoral, il est recommandé de surveiller les signes éventuels de récidive du processus tumoral.
    Chez les patients présentant des affections endocriniennes, y compris ceux relatifs à un déficit en hormone de croissance, la survenue d’une épiphysiolyse de la hanche peut être plus fréquente que dans la population générale. Tout patient présentant une claudication au cours du traitement par la somatropine devra être examiné.
    Hypertension intracrânienne bénigne :
    En cas de céphalées sévères ou répétées, de troubles visuels, de nausées et/ou de vomissements, il est recommandé d’effectuer un fond d’oeil afin de dépister un éventuel oedème papillaire. Si celui-ci est confirmé, un diagnostic d’hypertension intracrânienne bénigne devra être considéré et, s’il y a lieu, le traitement par la somatropine devra être interrompu. L’état actuel des connaissances ne permet pas de recommander la poursuite du traitement par l’hormone de croissance chez des patients ayant une hypertension intracrânienne résolue. Cependant, l’expérience clinique a montré que la réintroduction du traitement était souvent possible sans récurrence de l’hypertension intracrânienne. Si le traitement par l’hormone de croissance est réinstauré, une surveillance attentive de la survenue de symptômes d’hypertension intracrânienne est nécessaire.
    Population pédiatrique :
    Syndrome de Prader-Willi :
    Chez les patients présentant un syndrome de Prader-Willi, le traitement devra toujours être associé à un régime hypocalorique.
    Des cas de décès associés à l’utilisation de l’hormone de croissance ont été rapportés chez des enfants présentant un syndrome de Prader-Willi et un ou plusieurs des facteurs de risque suivants : obésité sévère, antécédents d’insuffisance respiratoire, d’apnée du sommeil, ou d’infection respiratoire non spécifiée. Les patients présentant un SPW ayant un ou plusieurs de ces facteurs présenteraient un risque accru.
    Avant de débuter le traitement par la somatropine chez les patients atteints d’un syndrome de Prader-Willi, une recherche des signes d’obstruction des voies aériennes supérieures, d’apnée du sommeil ou d’infection respiratoire, devra être effectuée.
    En cas de signe d’obstruction des voies aériennes supérieures, le problème devra être résolu par un spécialiste ORL avant d’initier le traitement par l’hormone de croissance.
    L’apnée du sommeil devra être évaluée avant l’instauration du traitement par l’hormone de croissance par des méthodes reconnues telles que la polysomnographie ou l’oxymétrie durant la nuit, et surveillée si elle est suspectée.
    Si, lors du traitement par la somatropine, les patients présentent des signes d’obstruction des voies aériennes supérieures (incluant la survenue ou l’aggravation d’un ronflement), le traitement devra être interrompu, et une nouvelle évaluation du système ORL devra être effectuée.
    Tous les patients présentant un syndrome de Prader-Willi devront être suivis si une apnée du sommeil est suspectée.
    Tous les patients ayant un syndrome de Prader-Willi devront être suivis pour les signes d’infections respiratoires, qui devront être diagnostiqués aussi précocement que possible et traités efficacement.
    Tous les patients atteints d’un syndrome de Prader-Willi devront également faire l’objet d’un contrôle pondéral avant et pendant le traitement par l’hormone de croissance.
    Une scoliose est fréquemment observée chez les patients présentant un syndrome de Prader-Willi. Chez tous les enfants, la scoliose est susceptible d’évoluer lors d’une croissance rapide. Les signes de scoliose devront être recherchés au cours du traitement. Toutefois, il n’a pas été mis en évidence d’augmentation de l’incidence ou de la sévérité de la scoliose en cours de traitement par l’hormone de croissance.
    L’expérience d’un traitement au long cours par l’hormone de croissance chez l’adulte et les patients présentant un syndrome de Prader-Willi est limitée.
    Enfants/adolescents nés petits pour l’âge gestationnel :
    Chez les enfants/adolescents nés petits pour l’âge gestationnel, les autres causes ou traitements pouvant expliquer un retard de croissance doivent être exclus avant de commencer le traitement.
    Chez les enfants/adolescents nés petits pour l’âge gestationnel, il est recommandé de déterminer l’insulinémie et la glycémie à jeun avant de commencer le traitement puis annuellement. Chez les patients ayant un risque accru de diabète (antécédents familiaux de diabète, obésité, insulinorésistance sévère, Acanthosis nigricans), un test d’hyperglycémie provoqué par voie orale doit être réalisé. Si un diabète clinique apparaît, l’hormone de croissance ne devra pas être administrée.
    Chez les enfants/adolescents nés petits pour l’âge gestationnel, il est recommandé de mesurer le taux d’IGF-1 avant d’initier le traitement, et par la suite, 2 fois par an. Si, sur des mesures répétées, les taux d’IGF-1 sont supérieurs à + 2 DS comparés aux valeurs standard pour l’âge et le stade pubertaire, le ratio IGF-1/IGFBP-3 devra être pris en considération pour l’ajustement de la dose.
    L’expérience en ce qui concerne l’initiation du traitement juste avant la puberté chez les enfants nés petits pour l’âge gestationnel est limitée. Par conséquent, il n’est pas recommandé d’initier le traitement juste avant la puberté. L’expérience chez les patients présentant un syndrome de Silver Russel est limitée.
    Une partie du gain de taille chez les enfants/adolescents nés petits pour l’âge gestationnel traités par l’hormone de croissance pourrait disparaître si le traitement est arrêté avant que la taille finale ne soit atteinte.
    État critique aigu :
    Les effets de la somatropine sur l’évolution d’un état critique ont été étudiés dans 2 études contrôlées versus placebo chez 522 patients adultes présentant des complications secondaires à une intervention chirurgicale à coeur ouvert, une intervention chirurgicale abdominale, un polytraumatisme ou une insuffisance respiratoire aiguë. La mortalité était plus élevée chez les patients traités par 5,3 mg ou 8 mg de somatropine par jour comparée aux patients recevant le placebo, soit 42 % contre 19 %. Compte tenu de ces résultats, ces patients ne devront pas être traités par de la somatropine.
    Étant donné l’absence d’information disponible sur la sécurité d’un traitement substitutif par l’hormone de croissance chez les patients présentant un état critique aigu, les bénéfices de la poursuite du traitement par somatropine dans cette situation doivent être mis en balance avec les risques potentiels.
    Chez tous les patients qui développent un état critique aigu autre ou similaire, le bénéfice possible d’un traitement par de la somatropine doit être mis en balance avec le risque potentiel.
    – Omnitrope 3,3 mg/ml :
    En raison de la présence d’alcool benzylique, ce médicament ne doit pas être administré aux prématurés ni aux nouveau-nés. Il peut provoquer des réactions toxiques et des réactions anaphylactoïdes chez les nourrissons et les enfants de moins de 3 ans.

    INTERACTIONS

    Selon les résultats d’une étude d’interaction réalisée chez des adultes atteints d’un déficit en hormone de croissance, l’administration de somatropine peut augmenter la clairance des composés métabolisés par les isoenzymes du cytochrome P450. En particulier, la clairance des composés métabolisés par le cytochrome P450 3A4 (exemple : hormones sexuelles stéroïdes, corticostéroïdes, anticonvulsivants et ciclosporine) peut être augmentée, entraînant une diminution des taux plasmatiques de ces composés. La conséquence clinique de cet effet est inconnue.
  • Se reporter à la rubrique Mises en garde et Précautions d’emploi, concernant le diabète et les troubles thyroïdiens, et à la rubrique Posologie et Mode d’administration pour l’information concernant le traitement substitutif oral par les estrogènes.

  • FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Pour Omnitrope, il n’y a pas d’expérience clinique du traitement chez la femme enceinte. Les données expérimentales chez l’animal concernant la toxicité d’Omnitrope sur la reproduction ne sont pas disponibles. Le traitement par Omnitrope devra être interrompu en cas de grossesse.

    Lors d’une grossesse normale, les taux d’hormone de croissance hypophysaire diminuent de façon importante après 20 semaines de gestation, ceux-ci étant remplacés presque entièrement par l’hormone de croissance placentaire à environ 30 semaines. En conséquence, une substitution par la somatropine ne devrait pas être nécessaire en cas de carence en hormone de croissance chez la femme pendant le 3e trimestre de la grossesse.


    Allaitement :

    Il n’est pas connu que la somatropine passe dans le lait maternel ; cependant l’absorption gastro-intestinale de la protéine chez l’enfant est très improbable.

    Une attention particulière doit être apportée lorsqu’Omnitrope est administré à des femmes allaitantes.

    Fécondité :

    Aucune étude n’a été menée concernant les effets d’Omnitrope sur la fécondité.



    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Une diminution du volume extracellulaire est observée chez les patients atteints d’un déficit en hormone de croissance. Lorsqu’un traitement par la somatropine est initié, cette diminution est rapidement corrigée. Les effets indésirables liés à la rétention hydrique, tels que oedème périphérique, rigidité des extrémités, arthralgies, myalgies, paresthésies, sont fréquents chez les patients adultes. En général, ces effets indésirables sont peu sévères à modérés, ils surviennent dans les premiers mois du traitement et diminuent spontanément ou après une diminution de dose.
  • La fréquence de ces effets indésirables est liée à la dose administrée et à l’âge des patients ; elle peut être inversement liée à l’âge des patients lors de l’apparition du déficit en hormone de croissance. Chez les patients pédiatriques, de tels effets indésirables ne sont pas fréquents.
  • Omnitrope a provoqué la formation d’anticorps chez environ 1 % des patients. Le potentiel de liaison de ces anticorps est demeuré faible, et leur formation ne s’est accompagnée d’aucune manifestation clinique ; cf Mises en garde et Précautions d’emploi.
  • Les effets indésirables suivants ont été observés et signalés lors du traitement par Omnitrope, avec les fréquences suivantes : très fréquent (>= 1/10), fréquent (>= 1/100, < 1/10), peu fréquent (>= 1/1000, < 1/100), rare (>= 1/10 000, < 1/1000), très rare (< 1/10 000) :
    Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes) :
    • Très rare : leucémie*.
    Affections du système immunitaire :
    • Fréquent : formation d’anticorps.
    Affections endocriniennes :
    • Rare : diabète de type 2.
    Affections du système nerveux :
    • Fréquent : chez l’adulte : paresthésies .
    • Peu fréquent : chez l’adulte : syndrome du canal carpien ; chez l’enfant : paresthésies.
    • Rare : hypertension intracrânienne bénigne.
    Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
    • Fréquent : chez l’enfant : réactions cutanées localisées et passagères.
    Affections musculosquelettiques et systémiques :
    • Fréquent : chez l’adulte : rigidité des extrémités, arthralgies, myalgies.
    • Peu fréquent : chez l’enfant : rigidité des extrémités, arthralgies, myalgies.
    Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
    • Fréquent : chez l’adulte : oedème périphérique.
    • Peu fréquent : chez l’enfant : oedème périphérique.
    Une diminution des taux de cortisol sérique a été rapportée avec la somatropine ; cette diminution peut être liée à la modification des protéines de transport ou à une augmentation de la clairance hépatique. Il est possible que la signification clinique de ces observations soit limitée. Toutefois, la corticothérapie de substitution devra être optimisée avant d’instaurer le traitement par Omnitrope. *  De très rares cas de leucémies ont été rapportés chez les patients pédiatriques atteints d’un déficit en hormone de croissance et traités par Omnitrope ; cependant, la fréquence semble similaire à celle retrouvée chez les enfants ne présentant pas de déficit en hormone de croissance ; cf Mises en garde et Précautions d’emploi.

  • SURDOSAGE

    Le surdosage aigu peut conduire initialement à une hypoglycémie, puis secondairement à une hyperglycémie.
  • Un surdosage peut, à long terme, conduire à des signes et symptômes similaires aux effets connus de l’excès d’hormone de croissance chez l’homme.

  • PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : hormones hypophysaires, hypothalamiques et analogues, hormones de l’antéhypophyse et analogues (code ATC : H01AC01).

    Omnitrope est un médicament biosimilaire.

    Des informations détaillées sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne du médicament http://www.ema.europa.eu/.

    Mécanisme d’action :
    La somatropine est une hormone métabolique puissante jouant un rôle important dans le métabolisme des lipides, des glucides et des protéines. La somatropine stimule la croissance linéaire et augmente la vitesse de croissance chez les enfants présentant un déficit en hormone de croissance. Chez les adultes, comme chez les enfants, la somatropine maintient la composition corporelle normale en augmentant la rétention azotée, en stimulant la croissance du muscle squelettique, et en mobilisant les graisses corporelles. Le tissu adipeux viscéral est très sensible à la somatropine. La somatropine augmente la lipolyse et diminue l’entrée des triglycérides dans les réserves lipidiques de l’organisme. La somatropine augmente les concentrations sériques de IGF-1 (Insulin-like Growth Factor 1) et IGFBP-3 (Insulin-like Growth Factor Binding Protein 3).
    Par ailleurs, les propriétés suivantes ont été mises en évidence.
    Effets pharmacodynamiques :
    • Métabolisme lipidique : la somatropine est un inducteur des récepteurs hépatiques du LDL-cholestérol, et modifie le profil des lipides et des lipoprotéines sériques. En général, l’administration de somatropine chez les patients ayant un déficit en hormone de croissance entraîne une diminution des LDL et des apolipoprotéines B sériques. Une diminution du cholestérol total sérique peut aussi être observée.
    • Métabolisme glucidique : la somatropine augmente le taux d’insuline, mais la glycémie à jeun est généralement inchangée. Les enfants ayant un hypopituitarisme ont parfois des épisodes d’hypoglycémie lorsqu’ils sont à jeun, qui peuvent être corrigés par l’administration de somatropine.
    • Métabolisme hydroélectrolytique : le déficit en hormone de croissance s’accompagne d’une diminution des volumes plasmatique et extracellulaire qui augmentent rapidement avec un traitement par la somatropine. La somatropine entraîne une rétention sodée, potassique et phosphorique.
    • Métabolisme osseux : la somatropine stimule le renouvellement osseux. Le contenu minéral osseux et la densité osseuse au niveau des sites de charge corporelle augmentent après une administration à long terme de somatropine à des patients ayant un déficit en hormone de croissance et ayant une ostéopénie.
    • Capacité physique : la force musculaire et la capacité à l’exercice physique sont améliorées après un traitement à long terme avec la somatropine. La somatropine augmente aussi le débit cardiaque, mais le mécanisme n’a pas encore été élucidé. Une diminution de la résistance périphérique vasculaire peut contribuer à cet effet.
    Efficacité et sécurité clinique :
    Lors d’études cliniques sur des enfants/adolescents nés petits pour l’âge gestationnel, les dosages de 0,033 et 0,067 mg/kg/jour ont été utilisés jusqu’à la taille finale. Pour 56 patients traités en continu et qui ont atteint (ou presque) leur taille finale, la variation moyenne de taille depuis le début du traitement est de + 1,90 DS (0,033 mg/kg/jour) et + 2,19 DS (0,067 mg/kg/jour). Les données de la littérature suggèrent une croissance tardive de 0,5 DS chez les enfants/adolescents nés petits pour l’âge gestationnel non traités et sans rattrapage spontané précoce de croissance. Les données de sécurité à long terme sont encore limitées.

    PHARMACOCINÉTIQUE

    Absorption :
    La biodisponibilité de l’administration sous-cutanée de somatropine est d’environ 80 % chez les sujets sains et les patients déficitaires en hormone de croissance.
    • Après administration par voie sous-cutanée d’une dose de 5 mg d’Omnitrope 3,3 mg/ml solution injectable à des adultes sains, les valeurs des Cmax et Tmax sont respectivement de 72 µg/l ± 28 et 4,0 heures ± 2,0.
    • Après administration par voie sous-cutanée d’une dose de 5 mg d’Omnitrope provenant d’Omnitrope 6,7 mg/ml solution injectable à des adultes sains, les valeurs des Cmax et Tmax sont respectivement de 74 µg/l ± 22 et 3,9 heures ± 1,2.
    Élimination :
    La demi-vie moyenne terminale de la somatropine est d’environ 0,4 heure après administration intraveineuse à des adultes déficitaires en hormone de croissance. Cependant, après administration sous-cutanée d’Omnitrope, la demi-vie atteint 3 heures.
    Sous-populations :
    La biodisponibilité absolue de la somatropine semble être identique chez les patients de sexe masculin et féminin après administration sous-cutanée.
    Les données sur la pharmacocinétique de la somatropine en gériatrie, pédiatrie, dans les différentes races et chez les insuffisants rénaux ou cardiaques sont soit manquantes, soit incomplètes.

    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    Les données précliniques issues des études de toxicité subaiguë et de tolérance locale avec Omnitrope n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.

    Les données précliniques issues d’autres études de toxicité générale, de tolérance locale et des fonctions de reproduction avec la somatropine n’ont pas révélé d’effet cliniquement pertinent.

    Les études de génotoxicité in vitro et in vivo sur la mutation génétique et l’induction d’aberrations chromosomiques se sont révélées négatives avec la somatropine.

    Il a été observé une fragilité chromosomique accrue dans une étude in vitro sur les lymphocytes prélevés chez des patients après un traitement à long terme par la somatropine et ayant reçu le produit radiomimétique bléomycine. La signification clinique de cette donnée est peu claire.

    Dans une autre étude, il n’a pas été trouvé d’anomalie chromosomique dans les lymphocytes des patients qui avaient été traités par la somatropine à long terme.


    INCOMPATIBILITÉS

    En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.


    MODALITÉS DE CONSERVATION

    Durée de conservation :
    • Omnitrope 3,3 mg/ml : 2 ans.
    • Omnitrope 6,7 mg/ml : 18 mois.
    Cartouche fermée :
    A conserver et transporter réfrigéré (entre 2 °C et 8 °C). Ne pas congeler. A conserver dans l’emballage extérieur d’origine à l’abri de la lumière.
    En cours d’utilisation :
    Après la première utilisation, la cartouche doit demeurer dans le stylo et être conservée au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C) pendant un maximum de 28 jours. A conserver et à transporter réfrigéré (entre 2 °C et 8 °C). Ne pas congeler. A conserver dans le stylo d’origine à l’abri de la lumière.

    MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION

    Omnitrope est une solution stérile, prête à l’emploi, pour injection sous-cutanée contenue dans une cartouche en verre.

    Cette présentation est destinée à un usage multiple. Omnitrope 3,3 mg/ml doit être administrée uniquement avec Omnitrope Pen 5 et Omnitrope 6,7 mg/ml avec Omnitrope Pen 10, dispositifs d’injection spécialement conçus pour être utilisés avec Omnitrope 3,3 mg/ml et 6,7 mg/ml, solutions injectables. Elle doit être administrée en utilisant des aiguilles à stylo stériles jetables. Les patients et les soignants doivent recevoir une formation appropriée et des instructions sur l’utilisation correcte des cartouches d’Omnitrope et du stylo par le médecin ou autre professionnel de santé qualifié.

    Ci-dessous figure une description générale du procédé d’administration. Les instructions du fabricant avec chaque stylo doivent être suivies pour le chargement de la cartouche, la mise en place de l’aiguille et l’administration.

    1. Se laver les mains.
    2. Si la solution est trouble ou contient des particules, elle ne doit pas être utilisée. Le contenu doit être limpide et incolore.
    3. Désinfecter la membrane en caoutchouc de la cartouche avec un tampon de nettoyage.
    4. Insérer la cartouche dans le stylo Omnitrope Pen 5 (pour Omnitrope 3,3 mg/ml) ou Omnitrope Pen 10 (pour Omnitrope 6,7 mg/ml) en suivant les instructions d’utilisation fournies avec le stylo.
    5. Nettoyer le site d’injection avec un tampon d’alcool.
    6. Administrer la dose adéquate par injection sous-cutanée en utilisant une aiguille à stylo stérile. Retirer l’aiguille du stylo et la jeter conformément à la réglementation en vigueur.

    Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    Prescription initiale hospitalière annuelle réservée aux spécialistes en pédiatrie et/ou en endocrinologie et maladies métaboliques exerçant dans les services spécialisés en pédiatrie et/ou en endocrinologie et maladies métaboliques.
    AMMEU/1/06/332/004 ; CIP 3400938054835 (Omnitrope 3,3 mg/ml, bte de 1).
    EU/1/06/332/005 ; CIP 3400938055085 (Omnitrope 3,3 mg/ml, bte de 5).
    EU/1/06/332/006 ; CIP 3400938055146 (Omnitrope 3,3 mg/ml, bte de 10).
    EU/1/06/332/007 ; CIP 3400938294439 (Omnitrope 6,7 mg/ml, bte de 1).
    EU/1/06/332/008 ; CIP 3400938294668 (Omnitrope 6,7 mg/ml, bte de 5).
    EU/1/06/332/009 ; CIP 3400938294729 (Omnitrope 6,7 mg/ml, bte de 10).
    RCP révisés le 28.02.2011.
      
    Prix :136.75 euros (1 cartouche à 3,3 mg/ml).
    626.59 euros (5 cartouches à 3,3 mg/ml).
    1227.54 euros (10 cartouches à 3,3 mg/ml).
    262.39 euros (1 cartouche à 6,7 mg/ml).
    1227.54 euros (5 cartouches à 6,7 mg/ml).
    2429.43 euros (10 cartouches à 6,7 mg/ml).

    Remb Séc soc à 100 % dans toutes les indications thérapeutiques. Dans l’indication « retard de croissance chez les enfants nés petits pour l’âge gestationnel » : remb Séc soc à 100 % pour l’enfant avec une taille actuelle <= – 3 SDS.

    Médicament d’exception (prescription en conformité avec la fiche d’information thérapeutique).
    Collect.


    SANDOZ
    49, av Georges-Pompidou
    92593 Levallois-Perret cdx
    Tél : 01 49 64 48 00
    Info médic, pharmacovigilance et service client :
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