pimozide
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Pimozide (DCI) | 1 mg |
ou | 4 mg |
INDICATIONS |
- Adulte :
- États psychotiques chroniques (schizophrénies ; délires chroniques non schizophréniques : délires paranoïaques, psychoses hallucinatoires chroniques).
- Adulte et enfant de plus de 6 ans :
- Chorées, maladie des tics de Gilles de la Tourette.
- Enfant de plus de 6 ans :
- Troubles graves du comportement (agitation, automutilations, stéréotypies), notamment dans le cadre des syndromes autistiques.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- États psychotiques chroniques (schizophrénies ; délires chroniques non schizophréniques : délires paranoïaques, psychoses hallucinatoires chroniques) :
- Réservé à l’adulte : 6 à 10 mg/jour.
- Coût du traitement journalier : 0,30 à 0,47 euro(s).
- Dans certains cas exceptionnels, la posologie pourra être augmentée jusqu’à 16 mg par jour maximum.
- Coût du traitement journalier : 0,68 euro(s).
- Chorées, maladie des tics de Gilles de la Tourette :
-
- Adulte : 6 à 10 mg/jour.
- Coût du traitement journalier : 0,30 à 0,47 euro(s).Dans certains cas exceptionnels, la posologie pourra être augmentée jusqu’à 16 mg par jour maximum.
- Coût du traitement journalier : 0,68 euro(s).
- Enfant de plus de 6 ans : 0,02 à 0,2 mg/kg/jour.
- Coût du traitement journalier : 0,001 à 0,01 euro(s)/kg/jour.
- Adulte : 6 à 10 mg/jour.
- Troubles graves du comportement (agitation, automutilations, stéréotypies), notamment dans le cadre des syndromes autistiques :
- Enfant de plus de 6 ans : 0,02 à 0,2 mg/kg/jour.
- Coût du traitement journalier : 0,001 à 0,01 euro(s)/kg/jour.
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité connue au pimozide ou à l’un des composants du produit.
- État comateux, dépression du système nerveux central due à l’alcool ou à d’autres agents dépresseurs du SNC.
- Maladie de Parkinson.
- Manifestations cardiaques cliniquement significatives (infarctus du myocarde récent, insuffisance cardiaque décompensée, arythmie traitée par antiarythmique de la classe Ia et III).
- Syndrome congénital d’allongement de l’intervalle QT ou antécédents familiaux d’allongement de l’intervalle QT, patients ayant des antécédents d’arythmie cardiaque ou de torsades de pointes. Un ECG est donc recommandé avant initiation du traitement pour exclure ces pathologies.
- Syndrome acquis d’allongement de l’intervalle QT, tel que lors d’une association avec des médicaments susceptibles d’allonger l’intervalle QT (cf Interactions), lors d’une hypokaliémie ou d’une hypomagnésémie connue, lors d’une bradycardie cliniquement significative.
- Bradycardie cliniquement significative.
- Bloc auriculoventriculaire du second ou troisième degré.
- En association avec :
- dopaminergiques non antiparkinsoniens (sauf lévodopa) ;
- antifongiques azolés (itraconazole, kétoconazole, fluconazole, miconazole [voie générale et gel buccal], voriconazole) ;
- inhibiteurs de protéases, efavirenz ;
- citalopram, escitalopram, certains macrolides, stiripentol, sultopride, triclabendazole, diltiazem, sertraline, paroxétine, cisapride, antiarythmiques de classe Ia) ;
- dopaminergiques non antiparkinsoniens (sauf lévodopa) ;
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
- Syndrome malin :
- Comme pour d’autres antipsychotiques, Orap a été associé à la survenue du syndrome malin des neuroleptiques, réponse idiosyncrasique caractérisée par une hyperthermie, une rigidité musculaire généralisée, une instabilité végétative, une altération de la conscience. L’hyperthermie est souvent un signe précoce de ce syndrome. Le traitement antipsychotique doit être immédiatement arrêté et un traitement symptomatique approprié et une surveillance régulière doivent être mis en place.
- Suivi cardiaque :
- Allongement de l’intervalle QT : les neuroleptiques de la classe des diphénylbutylpipéridines prolongent de façon dose-dépendante l’intervalle QT. Cet effet, connu pour potentialiser le risque de survenue de troubles du rythme ventriculaire graves, notamment à type de torsades de pointes, est majoré par l’existence d’une bradycardie, d’une hypokaliémie, d’un QT long congénital ou acquis [association à un médicament augmentant l’intervalle QT] (cf Effets indésirables).
- Il convient donc, lorsque la situation clinique le permet, de s’assurer avant toute administration de l’absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble du rythme :
- bradycardie inférieure à 55 battements par minute ;
- hypokaliémie ;
- allongement congénital de l’intervalle QT ;
- traitement en cours par un médicament susceptible d’entraîner une bradycardie marquée (< 55 battements par minute), une hypokaliémie, un ralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l’intervalle QT (cf Contre-indications, Interactions).
- bradycardie inférieure à 55 battements par minute ;
- Un ECG doit être réalisé avant initiation du traitement par le pimozide et périodiquement au cours du traitement.
- Lorsque des modifications de la repolarisation (prolongation de l’intervalle QT, modifications de l’onde T ou apparition de l’onde U) apparaissent ou lorsqu’une arythmie se développe, la nécessité du traitement par le pimozide devra être réévaluée chez ces patients.
- Un suivi régulier devra être mis en place et la dose de pimozide devra être réduite ou le traitement par le pimozide arrêté. Si l’allongement de l’intervalle QT ou QTc dépasse 500 msec, le pimozide devra être arrêté.
- Comme pour d’autres neuroleptiques, la prudence est recommandée chez les patients présentant des maladies cardiovasculaires, des antécédents familiaux d’allongement de l’intervalle QT ou recevant des médicaments susceptibles d’allonger l’intervalle QT.
- Une surveillance régulière de la kaliémie et de la magnésémie est recommandée en cours de traitement.
- Accident vasculaire cérébral :
- Dans des études cliniques randomisées versus placebo réalisées chez des patients âgés atteints de démence et traités avec certains antipsychotiques atypiques, il a été observé un risque plus élevé d’accident vasculaire cérébral comparé au placebo. Le mécanisme d’une telle augmentation de risque n’est pas connu. Une élévation du risque avec d’autres antipsychotiques ou chez d’autres populations de patients ne peut être exclue. Ce médicament doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant des facteurs de risque d’accident vasculaire cérébral.
- Maladie de Parkinson :
- En dehors de situations exceptionnelles, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas de maladie de Parkinson.
- Dyskinésie tardive :
- Comme avec tous les antipsychotiques, une dyskinésie tardive peut survenir chez certains patients au cours de traitements à long terme ou après arrêt du traitement. Ce syndrome est principalement caractérisé par des mouvements rythmiques involontaires de la langue, du visage, de la bouche ou de la mâchoire. Ces manifestations peuvent être permanentes chez certains patients. Le syndrome peut être masqué lorsque le traitement est réintroduit, lorsque le dosage est augmenté ou lors du passage à un autre antipsychotique. Le traitement doit être arrêté dès que possible.
- Utilisation chez l’enfant :
- Chez l’enfant, du fait du retentissement cognitif, un examen clinique annuel évaluant les capacités d’apprentissage est recommandé. La posologie sera régulièrement adaptée en fonction de l’état clinique de l’enfant.
- La prise de comprimé est contre-indiquée chez l’enfant avant 6 ans, car elle peut entraîner une fausse-route.
- Alcool :
- L’absorption d’alcool est fortement déconseillée pendant la durée du traitement.
- Hyperglycémie :
- Des cas d’hyperglycémie ou d’intolérance au glucose et la survenue ou l’exacerbation d’un diabète ont été rapportés chez des patients traités par des antipsychotiques (cf Effets indésirables).
- Les patients traités par Orap doivent faire l’objet d’une surveillance clinique et biologique conforme aux recommandations en vigueur. Il est recommandé de porter une attention particulière aux patients diabétiques ou ayant des facteurs de risque de diabète.
- Thromboembolies veineuses :
- Des cas de thromboembolie veineuse (TEV) ont été rapportés avec les médicaments antipsychotiques. Étant donné que les patients traités par antipsychotiques présentent souvent des facteurs de risque acquis de TEV, tous les facteurs de risque de survenue de TEV doivent être identifiés avant et au cours du traitement par Orap, et des mesures préventives doivent être prises le cas échéant.
- Liées aux excipients (cp à 1 mg) :
- Ce médicament contient un colorant azoïque (laque aluminique de jaune orangé S [E110]) et peut provoquer des réactions allergiques.
- Schizophrénie :
Dans la schizophrénie, la réponse au traitement par les neuroleptiques peut être retardée. - Après un arrêt brusque de fortes doses de neuroleptiques, il a été très rarement rapporté des symptômes aigus de sevrage incluant nausées, vomissements, signes transitoires de dyskinésie et insomnie. Un arrêt progressif du traitement est donc recommandé.
- Après arrêt du traitement, même progressif, une rechute peut être observée. La réapparition des symptômes peut ne devenir évidente que quelques semaines à quelques mois après cet arrêt.
- Effets extrapyramidaux :
Comme tous les neuroleptiques, des symptômes extrapyramidaux peuvent survenir (cf Effets indésirables). Les antiparkinsoniens de type cholinergique peuvent être prescrits si nécessaire, mais ne doivent pas être administrés en routine à titre préventif.
- Régulation thermique :
Des troubles de la capacité corporelle à diminuer la température corporelle centrale ont été associés aux antipsychotiques. Une attention particulière est recommandée en cas de prescription chez des patients susceptibles d’être exposés à des situations qui peuvent contribuer à une élévation de la température corporelle centrale, par exemple exercice physique intense, exposition à des températures très élevées, traitement par des médicaments ayant une activité cholinergique ou patients sujets à déshydratation.
- Effets endocriniens :
Les effets hormonaux des neuroleptiques antipsychotiques incluent une hyperprolactinémie qui peut entraîner une galactorrhée, une gynécomastie, une oligoménorrhée ou une aménorrhée et des troubles de l’érection.
- Populations à risque :
-
- Sujet âgé : en raison d’une plus grande sensibilité à la sédation, à l’hypotension orthostatique et aux effets extrapyramidaux, le pimozide doit être utilisé avec prudence.
- Affections cardiovasculaires graves (cf Mises en garde et Précautions d’emploi, Effets indésirables).
- Épilepsie, convulsions :
Comme d’autres antipsychotiques, le pimozide peut abaisser le seuil épileptogène, notamment chez les patients épileptiques et les sujets présentant d’autres facteurs prédisposant aux convulsions (désintoxication alcoolique, atteinte cérébrale). Des états de grand mal ont également été rapportés chez des patients traités par Orap. - La surveillance (clinique et éventuellement électrique) doit être renforcée chez les épileptiques.
- Insuffisant hépatique et/ou rénal : en raison d’un risque d’accumulation, le pimozide doit être utilisé avec prudence.
- Sujet âgé : en raison d’une plus grande sensibilité à la sédation, à l’hypotension orthostatique et aux effets extrapyramidaux, le pimozide doit être utilisé avec prudence.
INTERACTIONS |
- Médicaments abaissant le seuil épileptogène :
- L’utilisation conjointe de médicaments proconvulsivants, ou abaissant le seuil épileptogène, devra être soigneusement pesée, en raison de la sévérité du risque encouru (risque accru de convulsions). Ces médicaments sont représentés notamment par la plupart des antidépresseurs (imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), les neuroleptiques (phénothiazines et butyrophénones), la méfloquine, le bupropion, le tramadol.
- Médicaments sédatifs :
- Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s’agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.
Contre-indiquées :
- Dopaminergiques non antiparkinsoniens (cabergoline, quinagolide) : antagonisme réciproque du dopaminergique et du neuroleptique.
- Inhibiteurs du CYP3A4 : la voie métabolique principale du pimozide implique le CYP3A4. Les données in vitro suggèrent que l’administration concomitante de médicaments qui inhibent le CYP3A4 de façon importante peut entraîner l’augmentation des concentrations plasmatiques du pimozide. Des concentrations plasmatiques élevées de pimozide peuvent conduire à un risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
- Les inhibiteurs du CYP3A4 incluent :
- antifongiques azolés (itraconazole, kétoconazole, fluconazole, miconazole [voie générale et gel buccal], voriconazole) ;
- aprépitant ;
- certains macrolides (clarithromycine, érythromycine, josamycine, télithromycine) ;
- inhibiteurs de protéases tels que amprénavir, atazanavir, darunavir, fosamprénavir, indinavir, lopinavir, nelfinavir, ritonavir, saquinavir, tipranavir ;
- diltiazem.
- antifongiques azolés (itraconazole, kétoconazole, fluconazole, miconazole [voie générale et gel buccal], voriconazole) ;
- Inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine tels que citalopram, escitalopram, paroxétine, sertraline : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
- Autres substances : stiripentol, sultopride, efavirenz, triclabendazole, cisapride, antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Déconseillées :
- Alcool : majoration par l’alcool de l’effet sédatif des neuroleptiques. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.
- Antiparkinsoniens dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, entacapone, lisuride, pergolide, piribédil, pramipexole, ropinirole, sélégiline) : antagonisme réciproque du dopaminergique et du neuroleptique. Le dopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques. En cas de nécessité d’un traitement par neuroleptique, diminuer progressivement la posologie du dopaminergique jusqu’à l’arrêt (l’arrêt brutal du dopaminergique expose à un risque de « syndrome malin des neuroleptiques »).
- Lévodopa : antagonisme réciproque du dopaminergique et du neuroleptique. Chez le parkinsonien, utiliser les doses minimales efficaces de chacun de ces deux médicaments.
- Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes (sauf sultopride) : antiarythmiques de classe III (amiodarone, dofétilide, ibutilide, sotalol) ; neuroleptiques phénothiaziniques (chlorpromazine, cyamémazine, lévomépromazine, thioridazine) ; neuroleptiques benzamides (amisulpride, sulpiride, tiapride) ; neuroleptiques butyrophénones (dropéridol, halopéridol) ; autres (bépridil, diphémanil, érythromycine IV, méthadone, mizolastine, moxifloxacine, spiramycine IV, vincamine IV) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
- Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes (halofantrine, luméfantrine, pentamidine) risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre le médicament torsadogène non anti-infectieux. Si l’association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
- Quinupristine, dalfopristine : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Bradycardisants : antiarythmiques de classe Ia, bêtabloquants, certains antiarythmiques de classe III, certains antagonistes du calcium, digitaliques, pilocarpine, anticholinestérasiques : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
- Médicaments entraînant des modifications électrolytiques, en particulier hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants, laxatifs stimulants, amphotéricine B [voie IV], glucominéralo corticoïdes, tétracosactide) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Corriger auparavant toute hypokaliémie et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
- Bêtabloquants dans l’insuffisance cardiaque (carvédilol, bisoprolol, métoprolol, nébivolol) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
A prendre en compte :
- Antihypertenseurs (tous) : effet antihypertenseur et risque d’hypotension orthostatique majoré (effet additif).
- Dérivés nitrés et apparentés : majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
- Bêtabloquants (sauf esmolol et sotalol) : effet vasodilatateur et risque d’hypotension, notamment orthostatique (effet additif).
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Le maintien d’un bon équilibre psychique maternel est souhaitable tout au long de la grossesse pour éviter toute décompensation. Si une prise en charge médicamenteuse est nécessaire pour assurer cet équilibre, elle doit être instituée ou poursuivie à dose efficace tout au long de la grossesse.
Les études animales ont montré une toxicité de la reproduction (cf Sécurité préclinique).
Au cours du 1er trimestre de la grossesse, les données cliniques sont insuffisantes pour conclure.
Chez le nouveau-né, si le traitement est poursuivi en fin de grossesse, le pimozide, par analogie aux butyrophénones, peut être, en théorie, responsable de syndromes extrapyramidaux (hypertonie, mouvements anormaux…) et de sédation.
Compte tenu de ces données, il est préférable d’éviter d’utiliser le pimozide au cours de la grossesse quel qu’en soit le terme. S’il s’avère indispensable de prescrire un traitement par le pimozide au cours de la grossesse, tenir compte, pour la surveillance du nouveau-né, des effets mentionnés ci-dessus.
Allaitement :
Il existe un passage des neuroleptiques butyrophénones dans le lait maternel ; par conséquent, l’allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
Système Organe/Classe | |
Fréquences | Effets indésirables |
Affections endocrines : | |
Indéterminée | Hyperglycémie, hyperprolactinémie |
Troubles du métabolisme et de la nutrition : | |
Fréquent | Anorexie |
Indéterminée | Hyponatrémie (due à une polydipsie ou à un SIADH) |
Affections psychiatriques : | |
Fréquent | Dépression, insomnie, agitation, impatience |
Indéterminée | Trouble de l’humeur, anxiété |
Affections du système nerveux : | |
Très fréquent | Vertige, somnolence |
Fréquent | Trouble extrapyramidal, akathisie, céphalées, tremblement, léthargie |
Peu fréquent | Bradykinésie, roue dentée (phénomène de), dyskinésie, dystonie, dysarthrie |
Indéterminée | Syndrome malin des neuroleptiques, état de grand mal (épileptique), dyskinésie tardive |
Affections oculaires : | |
Fréquent | Vision trouble |
Peu fréquent | Révulsion oculaire |
Affections cardiaques : | |
Indéterminée | Arythmies ventriculaires telles que torsades de pointes, tachycardie ventriculaire, fibrillation ventriculaire, arrêt cardiaque ; mort subite inexpliquée (cf Mises en garde et Précautions d’emploi). |
Affections vasculaires : | |
Indéterminée | Hypotension orthostatique |
Affections gastro-intestinales : | |
Fréquent | Constipation, sécheresse buccale, vomissement, hypersialorrhée |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané : | |
Très fréquent | Hyperhidrose |
Fréquent | Hyperséborrhée |
Indéterminée | Urticaire, prurit, rash |
Affections musculosquelettiques et systémiques : | |
Fréquent | Rigidité musculaire |
Peu fréquent | Spasmes musculaires |
Indéterminée | Rigidité de la nuque |
Affections du rein et des voies urinaires : | |
Très fréquent | Nycturie |
Fréquent | Pollakiurie |
Indéterminée | Glycosurie, rétention urinaire |
Affections hématologiques : | |
Indéterminée | Thrombopénie |
Affections des organes de reproduction et des seins : | |
Fréquent | Dysfonction érectile |
Peu fréquent | Aménorrhée |
Indéterminée | Galactorrhée, gynécomastie, diminution de la libido |
Manifestations générales et anomalies au site d’administration : | |
Fréquent | Fatigue |
Peu fréquent | OEdème de la face |
Indéterminée | Troubles de la thermorégulation |
Investigations : | |
Indéterminée | Allongement de l’intervalle QT sur l’électrocardiogramme, électroencéphalogramme anormal, prise de poids, élévation des enzymes hépatiques |
SURDOSAGE |
- Symptômes :
- Les symptômes correspondent à une exacerbation des effets pharmacologiques du produit.
- Les symptômes les plus fréquents sont des réactions extrapyramidales.
- Le risque de troubles du rythme ventriculaire pouvant être associé à un allongement de l’espace QT et à une arythmie ventriculaire incluant une torsade de pointes doit être pris en compte. Les troubles du rythme ventriculaire peuvent, lorsqu’ils sont sévères, s’accompagner d’une hypotension et d’un collapsus circulatoire.
- Traitement :
- Il n’existe pas d’antidote spécifique. Bien que le traitement soit essentiellement symptomatique, il est recommandé de pratiquer un lavage gastrique ou d’induire les vomissements (sauf chez les patients inconscients, ou présentant des convulsions), puis d’administrer du charbon activé.
- Un suivi ECG en continu doit être réalisé du fait du risque d’allongement de l’intervalle QT et d’arythmie ventriculaire avec torsades de pointes, et les fonctions vitales doivent être monitorées.
- Du fait de la longue demi-vie du pimozide, la surveillance clinique devra être maintenue pendant plusieurs jours (>= 4 jours).
PHARMACODYNAMIE |
Antipsychotique (code ATC : N05AG02 ; N : système nerveux central).
Le pimozide est un neuroleptique caractérisé par :- son action sur les symptômes psychotiques productifs (délires et hallucinations) ;
- son activité sur les éléments déficitaires (retrait autistique, inhibition) ;
- la discrétion des effets secondaires neurologiques et hypnosédatifs ;
- une action prolongée sur 24 heures, permettant une prise quotidienne.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Le pimozide est une molécule fortement basique et très lipophile.
Chez le chien, les concentrations cérébrales les plus élevées sont observées au niveau des aires des terminaisons nerveuses dopaminergiques telles que le noyau caudé ou l’hypophyse.
Chez l’homme, il a été montré que :- le pic plasmatique du pimozide est atteint 8 heures après l’administration orale ;
- la demi-vie d’élimination du pimozide est d’environ 53 heures, identique chez le malade (55 heures) ;
- la voie prépondérante du métabolisme du pimozide procède par une N-déalkylation oxydative ; les métabolites formés sont éliminés essentiellement par voie urinaire, la molécule inchangée composant moins de 1 % de l’excrétion urinaire et 95 % de l’excrétion fécale ;
- les propriétés pharmacologiques du pimozide sont dues à la molécule inchangée.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Des études de toxicité à doses répétées par voie orale allant jusqu’à 12 mois chez le chien et 18 mois chez le rat ont révélé un effet sur la glande mammaire. La dose sans effet est 0,04 mg/kg de poids corporel par jour chez le rat. Les autres effets centraux observés semblent être liés à l’activité pharmacologique du pimozide.
Le pimozide n’est pas mutagène. Les études de cancérogenèse ne révèlent pas de tumeurs induites par le traitement chez le rat ou la souris mâle. Par contre, on note une augmentation de l’incidence des adénomes hypophysaires et des adénocarcinomes au niveau de la glande mammaire chez la souris femelle. Les modifications histopathologiques au niveau de la glande mammaire et de l’hypophyse sont probablement dues à la prolactine et ont été observées chez des rongeurs après hyperprolactinémie consécutive à des traitements par neuroleptiques, la signification pour l’homme est incertaine.
Des études de reproduction par voie orale et sous-cutanée chez le rat et le lapin ont montré une embryotoxicité à des doses similaires à celles de l’exposition maximale humaine. Un retard de croissance foetal et une toxicité foetale ont été observés à des doses 6 fois supérieures à celles de l’exposition maximale humaine exprimée en mg/kg. Aucun effet tératogène n’a été observé.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 3 ans.
A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400931307143 (1971/89, RCP rév 17.03.2011) cp 1 mg. |
3400931307204 (1971/89, RCP rév 28.03.2011) cp 4 mg. |
Prix : | 1.92 euros (30 comprimés à 1 mg). |
5.11 euros (30 comprimés à 4 mg). | |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
JANSSEN-CILAG
1, rue Camille-Desmoulins. TSA 91003
92787 Issy-les-Moulineaux cdx 9
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