FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p gélule | |
Triamtérène (DCI) | 50 mg |
Hydrochlorothiazide (DCI) | 25 mg |
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
CONTRE-INDICATIONS |
- Absolues :
-
- Insuffisance rénale (créatininémie > 150 µmol/l ou clairance de la créatinine < 60 ml/min). La clairance de la créatinine sera estimée selon la formule de Cockcroft : Clcr = (140 – âge) × poids/0,184 × créatininémie (avec l’âge exprimé en années, le poids en kg, la créatininémie en µmol/l). Cette formule est valable pour les sujets de sexe masculin et doit être corrigée pour les femmes en multipliant le résultat par 0,85.
- Hyperkaliémie.
- Stade terminal de l’insuffisance hépatique.
- Hypersensibilité aux sulfamides.
- Hypersensibilité au triamtérène.
- Sels de potassium ou autres diurétiques hyperkaliémiants (sauf en cas d’hypokaliémie) : cf Interactions.
- Allaitement.
- Insuffisance rénale (créatininémie > 150 µmol/l ou clairance de la créatinine < 60 ml/min). La clairance de la créatinine sera estimée selon la formule de Cockcroft : Clcr = (140 – âge) × poids/0,184 × créatininémie (avec l’âge exprimé en années, le poids en kg, la créatininémie en µmol/l). Cette formule est valable pour les sujets de sexe masculin et doit être corrigée pour les femmes en multipliant le résultat par 0,85.
- Relatives :
-
- Cirrhotique quand la natrémie est inférieure à 125 mmol/l. Chez le cirrhotique, il existe un risque d’acidose hyperkaliémique. Quelques cas d’anémie macrocytaire ou de pancytopénie aiguë ont été observés chez ces malades.
- Sujet susceptible de présenter une acidose.
- Cirrhotique quand la natrémie est inférieure à 125 mmol/l. Chez le cirrhotique, il existe un risque d’acidose hyperkaliémique. Quelques cas d’anémie macrocytaire ou de pancytopénie aiguë ont été observés chez ces malades.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
L’association d’un diurétique épargneur de potassium et d’un natriurétique n’exclut pas la survenue d’une hyperkaliémie ou d’une hypokaliémie.
- Hypokaliémie :
- Le risque de survenue d’une hypokaliémie (< 3,5 mmol/l) doit être prévenu dans certaines populations à risque comme les sujets âgés et/ou dénutris et/ou polymédiqués, les cirrhotiques avec oedèmes et ascite, les coronariens, les insuffisants cardiaques. En effet, dans ces cas, l’hypokaliémie majore la toxicité cardiaque des digitaliques et le risque de trouble du rythme.
- Les sujets présentant un espace QT long sont également à risque, que l’origine en soit congénitale ou iatrogénique. L’hypokaliémie (de même que la bradycardie) agit alors comme facteur favorisant la survenue de troubles du rythme sévères (en particulier des torsades de pointes potentiellement létales).
- Hyperkaliémie :
- Toute prescription d’un médicament agissant sur le système rénine-angiotensine-aldostérone est susceptible de provoquer une hyperkaliémie. Ce risque, potentiellement mortel, est majoré chez les sujets âgés, les insuffisants rénaux et les diabétiques, et/ou en cas d’association de plusieurs médicaments hyperkaliémiants, et/ou lors de la survenue d’événements intercurrents (cf également Interactions).
- Avant d’envisager une association de plusieurs médicaments bloquant le système rénine-angiotensine-aldostérone, il faut évaluer soigneusement le rapport bénéfice/risque et l’existence d’alternatives éventuelles.
- Les principaux facteurs de risque d’hyperkaliémie à prendre en considération sont :
- Diabète, altération de la fonction rénale, âge (> 70 ans).
- Association avec un ou plusieurs autres médicaments bloquant le système rénine-angiotensine-aldostérone et/ou d’autres médicaments hyperkaliémiants et/ou de suppléments potassiques. Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont en effet susceptibles de favoriser la survenue d’une hyperkaliémie : sels de potassium, diurétiques hyperkaliémiants, inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), antagonistes de l’angiotensine II (ARA II), anti-inflammatoires non stéroïdiens (y compris inhibiteurs sélectifs de la COX 2), héparines (de bas poids moléculaires ou non fractionnées), immunosuppresseurs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, le triméthoprime.
- Événements intercurrents, en particulier : déshydratation, décompensation cardiaque aiguë, acidose métabolique, altération de la fonction rénale, altération importante et soudaine de l’état général (par exemple lors de maladies infectieuses), souffrance et lyse cellulaire (par exemple : ischémie aiguë d’un membre, rhabdomyolyse, traumatismes étendus).
Le suivi des patients, et notamment des patients à risque, devra comporter un ionogramme sanguin, avec en particulier un contrôle de la kaliémie, de la natrémie, et de la fonction rénale :- avant l’instauration du traitement puis une semaine à 15 jours après,
- de même, avant et après chaque augmentation de dose ou modification de traitement.
- avant l’instauration du traitement puis une semaine à 15 jours après,
- Diabète, altération de la fonction rénale, âge (> 70 ans).
- Puis en traitement d’entretien, les contrôles devront être réalisés régulièrement ou lors de la survenue d’un événement intercurrent.
- Risque d’encéphalopathie hépatique en cas d’atteinte hépatique, surtout quand la natrémie est inférieure à 125 mmol/l et chez les sujets susceptibles de présenter une acidose.
- Dans ce cas, l’administration de cette association diurétique doit être immédiatement interrompue.
- En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en lactase.
- Des cas de réaction de photosensibilité ont été rapportés lors de l’utilisation des diurétiques thiazidiques.
- En cas de survenue de réaction de photosensibilité sous traitement, il est recommandé d’interrompre le traitement. Si une réadministration du traitement est indispensable, il est recommandé de protéger les zones exposées au soleil ou aux UVA artificiels.
- Équilibre hydroélectrolytique :
-
- Natrémie : elle doit être contrôlée avant la mise en route du traitement, puis à intervalles réguliers par la suite, plus particulièrement chez les sujets âgés et les cirrhotiques chez lesquels l’administration est déconseillée lorsque la natrémie est inférieure à 125 mmol/l.
- Calcémie : les diurétiques thiazidiques et apparentés peuvent diminuer l’excrétion urinaire du calcium et entraîner une augmentation légère et transitoire de la calcémie. Une hypercalcémie franche peut être en rapport avec une hyperparathyroïdie méconnue (interrompre le traitement avant d’explorer la fonction parathyroïdienne).
- Acide urique : chez les patients hyperuricémiques avec ou sans crise de goutte, la tendance aux accès de goutte peut être augmentée.
- Fonction rénale :
Le triamtérène et l’hydrochlorothiazide ne sont pleinement efficaces que lorsque la fonction rénale est normale ou peu altérée (créatininémie inférieure à des valeurs de l’ordre de 25 mg/l, soit 220 µmol/l pour un adulte). - La valeur de la créatininémie peut être faussement rassurante quant à la fonction rénale ; celle-ci peut être mieux évaluée par un ionogramme ou une formule comme celle de Cockcroft qui tient compte de l’âge, du poids et du sexe :
Clcr = [ (140 – âge) × poids ] / [ 0,814 × créatininémie ]
(avec l’âge exprimé en années, le poids en kg, la créatininémie en µmol/l). - Cette formule est valable pour les sujets de sexe masculin, et doit être corrigée pour les femmes en multipliant le résultat par 0,85.
- L’hypovolémie, secondaire à la perte d’eau et de sodium induite par le diurétique en début de traitement, entraîne une réduction de la filtration glomérulaire. Il peut en résulter une augmentation de l’urée sanguine et de la créatininémie. Cette insuffisance rénale fonctionnelle transitoire est sans conséquence chez le sujet à fonction rénale normale, mais peut aggraver une insuffisance rénale préexistante.
- Sportifs : l’attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
- Natrémie : elle doit être contrôlée avant la mise en route du traitement, puis à intervalles réguliers par la suite, plus particulièrement chez les sujets âgés et les cirrhotiques chez lesquels l’administration est déconseillée lorsque la natrémie est inférieure à 125 mmol/l.
INTERACTIONS |
Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles de favoriser la survenue d’une hyperkaliémie : les sels de potassium, les diurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, les antagonistes de l’angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les héparines (de bas poids moléculaire ou non fractionnées), les immunosuppresseurs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, le triméthoprime. L’association de ces médicaments majore le risque d’hyperkaliémie. Ce risque est particulièrement important avec les diurétiques épargneurs de potassium, notamment lorsqu’ils sont associés entre eux ou avec des sels de potassium, tandis que l’association d’un IEC et d’un AINS, par exemple, est à moindre risque dès l’instant que sont mises en oeuvre les précautions recommandées.
Toutefois, certaines substances, comme le triméthoprime, ne font pas l’objet d’interactions spécifiques au regard de ce risque. Néanmoins, ils peuvent agir comme facteurs favorisants lorsqu’ils sont associés à d’autres médicaments déjà mentionnés dans cette rubrique. Liées au triamtérène :
Contre-indiquées (sauf s’il existe une hypokaliémie) :
- Autres diurétiques épargneurs de potassium, seuls ou associés (amiloride, canrénoate de potassium, triamtérène) : hyperkaliémie potentiellement létale, notamment chez l’insuffisant rénal (addition des effets hyperkaliémiants).
- Sels de potassium : hyperkaliémie potentiellement létale, en particulier chez l’insuffisant rénal (addition des effets hyperkaliémiants).
Déconseillées :
- Ciclosporine, tacrolimus : hyperkaliémie potentiellement létale, notamment chez l’insuffisant rénal (addition des effets hyperkaliémiants).
- Inhibiteurs de l’enzyme de conversion (sauf s’il existe une hypokaliémie), sauf pour la spironolactone à des doses comprises entre 12,5 mg et 50 mg/jour dans le traitement de l’insuffisance cardiaque : risque d’hyperkaliémie (potentiellement létale), notamment chez l’insuffisant rénal (addition des effets hyperkaliémiants).
- Antagonistes des récepteurs de l’angiotensine (sauf s’il existe une hypokaliémie) II : hyperkaliémie potentiellement létale, notamment chez l’insuffisant rénal (addition des effets hyperkaliémiants).
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Diurétiques hypokaliémiants : l’association rationnelle, utile pour certains patients, n’exclut pas la survenue d’hypokaliémie ou, en particulier chez l’insuffisant rénal et le diabétique, d’hyperkaliémie. Surveiller la kaliémie, éventuellement l’ECG et, s’il y a lieu, reconsidérer le traitement.
- Inhibiteurs de l’enzyme de conversion dans le cas de l’insuffisance cardiaque (traitée par l’association IEC à faibles doses + diurétique hypokaliémiant à faibles doses), avec la spironolactone à la posologie de 12,5 à 50 mg par jour, avec des doses d’IEC < à 75 mg en équivalent captopril ou < à 10 mg en équivalent énalapril ou lisinopril, dans le cas du traitement de l’insuffisance cardiaque de classe III ou IV (NYHA) avec fraction d’éjection < 35 % et préalablement traitée par l’association inhibiteur de l’enzyme de conversion + diurétique de l’anse : risque d’hyperkaliémie, potentiellement létale, en cas de non-respect des conditions de prescription de cette association. Vérifier au préalable l’absence d’hyperkaliémie et d’insuffisance rénale. Surveillance biologique étroite de la kaliémie et de la créatininémie (une fois par semaine pendant le premier mois, puis une fois par mois ensuite).
Liées à l’hydrochlorothiazide :
Déconseillées :
- Sultopride : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes (l’hypokaliémie est un facteur favorisant).
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Médicaments donnant des torsades de pointes : antiarythmiques de classe I a (quinidine, hydroquinidine, disopyramide…) et de classe III (amiodarone, ibutilide, dofétilide, sotalol…), certains neuroleptiques (chlorpromazine, cyamémazine, lévomépromazine, thioridazine, trifluopérazine, amisulpride, sulpiride, tiapride, halopéridol, dropéridol, pimozide…), certains anti-infectieux (halofantrine, pentamidine, sparfloxacine, moxifloxacine…), autres : bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, vincamine IV, mizolastine… : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes (l’hypokaliémie est un facteur favorisant). Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le traitement et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
- Autres hypokaliémiants : amphotéricine B par voie IV, gluco et minéralocorticoïdes par voie générale, tétracosactide, laxatifs stimulants : risque majoré d’hypokaliémie (effet additif). Surveillance de la kaliémie et, si besoin, correction ; à prendre particulièrement en compte en cas de thérapeutique digitalique. Utiliser des laxatifs non stimulants.
- Carbamazépine : risque d’hyponatrémie symptomatique. Surveillance clinique et biologique. Si possible, utiliser une autre classe de diurétiques.
- Digitaliques : hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques. Surveillance de la kaliémie et, éventuellement, ECG.
- Inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), antagonistes de l’angiotensine II : risque d’hypotension artérielle brutale et/ou d’insuffisance rénale aiguë lors de l’instauration du traitement par un IEC ou un antagoniste de l’angiotensine II en cas de déplétion sodée préexistante.
- Dans l’hypertension artérielle : lorsqu’un traitement diurétique préalable peut avoir entraîné une déplétion sodée, il faut, soit arrêter le diurétique durant 3 jours avant le début du traitement par l’IEC ou l’antagoniste de l’angiotensine II et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire ultérieurement, soit administrer des doses initiales réduites de l’IEC ou de l’antagoniste de l’angiotensine II et augmenter progressivement la posologie.
- Dans l’insuffisance cardiaque congestive : commencer par une dose très faible d’IEC ou d’antagoniste de l’angiotensine II, éventuellement après réduction de la dose du diurétique hypokaliémiant associé.
- Dans tous les cas : surveiller la fonction rénale (dosage de créatininémie) dans les premières semaines du traitement par l’IEC ou l’antagoniste de l’angiotensine II.
A prendre en compte :
- Ciclosporine : risque d’augmentation de la créatininémie sans modification des concentrations plasmatiques de ciclosporine, même en l’absence de déplétion hydrosodée.
- Sels de calcium : risque d’hypercalcémie par diminution de l’élimination urinaire du calcium.
Liées à l’association :
Déconseillées :
- Lithium : augmentation de la lithémie avec signes de surdosage, comme lors d’un régime désodé (diminution de l’excrétion urinaire du lithium). Si l’association ne peut être évitée, surveillance stricte de la lithémie et adaptation de la posologie du lithium.
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Anti-inflammatoires non stéroïdiens : insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/ou déshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices, due aux AINS). Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur. Hydrater le malade ; surveiller la fonction rénale en début de traitement.
- Acide acétylsalicylique, pour des doses anti-inflammatoires d’acide acétylsalicylique (= 1 g par prise et/ou = 3 g par jour) ou pour des doses antalgiques ou antipyrétiques (= 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour) : insuffisance rénale aiguë chez le malade déshydraté, par diminution de la filtration glomérulaire secondaire à une diminution de la synthèse des prostaglandines rénales. Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur. Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement.
- Metformine : acidose lactique due à la metformine déclenchée par une éventuelle insuffisance rénale fonctionnelle liée aux diurétiques et plus spécialement aux diurétiques de l’anse.
- Ne pas utiliser la metformine lorsque la créatininémie dépasse 15 mg/l (135 µmol/l) chez l’homme et 12 mg/l (110 µmol/l) chez la femme.
- Baclofène : majoration de l’effet antihypertenseur. Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique du diurétique si nécessaire.
- Produits de contraste iodés : en cas de déshydratation provoquée par les diurétiques, risque majoré d’insuffisance rénale aiguë, en particulier lors d’utilisation de doses importantes de produits de contraste iodés. Réhydratation avant administration du produit iodé.
A prendre en compte :
- Antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques : effet antihypertenseur et risque d’hypotension orthostatique majorés (effet additif).
- Corticoïdes : diminution de l’effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
- Alphabloquants à visée urologique (alfuzosine, doxazosine, prazosine, tamsulosine, térazosine) : majoration de l’effet hypotenseur. Risque majoré d’hypotension orthostatique.
- Antihypertenseurs alphabloquants : majoration de l’effet hypotenseur. Risque majoré d’hypotension orthostatique.
- Amifostine : majoration de l’hypotension par addition d’effets indésirables.
- Autres hyperkaliémiants : risque de majoration de l’hyperkaliémie, potentiellement létale.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
L’administration de ce produit est déconseillée pendant la grossesse.
Les diurétiques peuvent entraîner une ischémie foetoplacentaire avec un risque d’hypotrophie foetale.
Ils ne doivent jamais être prescrits au cours des oedèmes physiologiques (et ne nécessitant donc pas de traitement) de la grossesse.
Par ailleurs, dans de rares cas, des thrombocytopénies néonatales sévères ont été rapportées avec l’utilisation de diurétiques thiazidiques.
Ils demeurent néanmoins un élément essentiel du traitement des oedèmes d’origine cardiaque, hépatique et rénale survenant chez la femme enceinte.
Allaitement :
Chacun des composants de Prestole est excrété en faible quantité dans le lait maternel. Néanmoins, cette association ne doit pas être utilisée en période d’allaitement en raison :
- d’une diminution, voire d’une suppression, de la sécrétion lactée ;
- de ses effets indésirables, notamment biologiques (kaliémie) ;
- de l’appartenance de l’hydrochlorothiazide aux sulfamides avec risques d’hémolyse en cas de déficit en G6PD.
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Au plan biologique :
-
- Déplétion potassique avec hypokaliémie, notamment en cas de diurèse intensive, et particulièrement grave dans certaines populations à risque (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Possibilité plus rare d’hyperkaliémie, en particulier en cas d’insuffisance rénale ou de diabète.
- Élévation de l’uricémie et de la glycémie au cours du traitement : l’emploi de ces diurétiques sera soigneusement discuté chez les sujets goutteux et diabétiques.
- Possibilité d’élévation modérée de la créatininémie, de l’urée sanguine.
- Troubles hématologiques, beaucoup plus rares, thrombocytopénie, leucopénie, agranulocytose, aplasie médullaire, anémie hémolytique.
- Hypercalcémie exceptionnelle.
- Déplétion potassique avec hypokaliémie, notamment en cas de diurèse intensive, et particulièrement grave dans certaines populations à risque (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Au plan clinique :
-
- En cas d’insuffisance hépatique, possibilité de survenue d’encéphalopathie hépatique (cf Contre-indications, Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Possibilité de déshydratation avec hypovolémie, hyponatrémie et hypotension orthostatique justifiant l’arrêt du traitement ou la réduction de la posologie.
- Réactions d’hypersensibilité, essentiellement dermatologiques : rash, urticaire ; peu fréquent : des cas de réaction de photosensibilité ont été rapportés (cf Mises en garde/Précautions d’emploi), purpura.
- Possibilité d’aggravation d’un lupus érythémateux aigu disséminé préexistant, vascularite nécrosante, syndrome de Lyell exceptionnel.
- Nausées, vomissements, constipation, diarrhée ont été observés chez les patients traités au long cours.
- Crampes musculaires, céphalées, asthénie, vertige, bouche sèche, paresthésie.
- De rares cas de néphrites interstitielles d’origine immuno-allergique, réversibles à l’arrêt du traitement, ont été rapportés.
- De rares cas de lithiases rénales chez des patients ayant des antécédents de calculs néphrétiques, ont également été rapportés.
- Exceptionnellement, lithiases urinaires contenant du triamtérène.
- Très rares cas de néphrites interstitielles aiguës.
- Possibilité d’une coloration bleuâtre des urines par un métabolite du triamtérène.
- Exceptionnellement : pancréatite.
- En cas d’insuffisance hépatique, possibilité de survenue d’encéphalopathie hépatique (cf Contre-indications, Mises en garde/Précautions d’emploi).
SURDOSAGE |
Traitement :
- correction du déséquilibre hydroélectrolytique,
- lavage gastrique en cas d’ingestion massive,
- vasopresseurs en cas de collapsus.
PHARMACODYNAMIE |
Diurétique épargneur potassique en association (code ATC : C03EA01).
- L’hydrochlorothiazide, salidiurétique, agit principalement au niveau du segment cortical de dilution. Il augmente l’élimination du sodium, du chlore et de l’eau. L’accroissement de la concentration du sodium dans le tube contourné distal entraîne par effet de l’aldostérone une réabsorption partielle du sodium échangé avec du potassium qui est éliminé. L’usage prolongé de l’hydrochlorothiazide peut entraîner ainsi une perte excessive de potassium.
L’effet diurétique de l’hydrochlorothiazide se manifeste dès la première heure, atteint son maximum en 2 à 3 heures et se maintient jusqu’à environ la 9e heure après administration.
- Le triamtérène, diurétique modérément natriurétique, épargneur potassique, agit en inhibant le mécanisme d’échange ionique tubulaire distal ; il réduit la perte de potassium induite par l’hydrochlorothiazide tout en augmentant l’excrétion du sodium.
L’effet du triamtérène se manifeste le plus souvent dès la première heure, atteint son maximum en 2 à 3 heures, et se maintient jusqu’à environ la 9e heure après administration.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Liée au triamtérène :
-
- Après administration orale, le taux sérique maximal est atteint le plus souvent entre 45 et 60 minutes ; la concentration du triamtérène reste ensuite sensiblement en plateau jusqu’à la 2e heure puis s’abaisse peu à peu jusqu’à devenir très faible à partir de la 8e heure ; de petites quantités peuvent cependant être retrouvées jusqu’à la 24e et même la 36e heure.
- Le triamtérène est métabolisé, au moins en partie, sous forme de parahydroxytriamtérène puis de l’ester sulfurique acide de ce dernier.
- L’élimination rénale se fait par filtration glomérulaire et sécrétion tubulaire.
- Le triamtérène et ses métabolites sont retrouvés dans les urines dès la 1re heure. Le maximum d’élimination se situe entre la 2e et la 4e heure. En 24 heures, le pourcentage d’élimination est le plus souvent de 20 à 40 % de la dose absorbée, cette élimination se faisant pour 60 % dans les 6 premières heures.
- A l’arrêt d’une administration continue, l’élimination urinaire se poursuit de manière dégressive pendant 5 à 7 jours.
- Le triamtérène passe faiblement la barrière placentaire (3 % après 1 heure chez la brebis) et passe dans le lait maternel chez l’animal.
- Après administration orale, le taux sérique maximal est atteint le plus souvent entre 45 et 60 minutes ; la concentration du triamtérène reste ensuite sensiblement en plateau jusqu’à la 2e heure puis s’abaisse peu à peu jusqu’à devenir très faible à partir de la 8e heure ; de petites quantités peuvent cependant être retrouvées jusqu’à la 24e et même la 36e heure.
- Liée à l’hydrochlorothiazide :
-
- Après prise orale d’hydrochlorothiazide, l’absorption est rapide et porte sur 60-80 %. 1 à 2,5 heures après administration de 1 gélule de Prestole à 25 mg, la valeur moyenne de la concentration plasmatique maximale d’hydrochlorothiazide mesurée chez le bien-portant était de 514 mmol/l (153 ng/ml).
- La demi-vie d’élimination est d’environ 1,7 heure au cours des 10 premières heures, ensuite de 5,6 à 14,8 heures. Environ 70 % de la dose administrée sont éliminés dans l’urine en 48 heures, et plus de 95 % sous forme inchangée.
- L’hydrochlorothiazide franchit la barrière placentaire, est retrouvé dans le sang du cordon ombilical et passe également dans le lait maternel.
- Après prise orale d’hydrochlorothiazide, l’absorption est rapide et porte sur 60-80 %. 1 à 2,5 heures après administration de 1 gélule de Prestole à 25 mg, la valeur moyenne de la concentration plasmatique maximale d’hydrochlorothiazide mesurée chez le bien-portant était de 514 mmol/l (153 ng/ml).
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400931851356 (1975/86 rév 25.11.2008). |
Prix : | 6.17 euros (30 gélules). |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
ALMIRALL SAS
1, bd Victor. 75015 Paris
Tél : 01 46 46 19 20. Fax : 01 46 46 19 42
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