FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p ampoule | |
Alprostadil (DCI) | 0,5 mg |
INDICATIONS |
Obstacles droits :
- sténose ou atrésie pulmonaire,
- atrésie tricuspide,
- tétralogie de Fallot,
- transposition des gros vaisseaux.
- coarctation de l’aorte,
- interruption de la crosse de l’aorte,
- transposition des gros vaisseaux avec septum interventriculaire intact.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
Important : ne jamais administrer le produit par voie intraveineuse directe et toujours diluer préalablement.
La voie d’administration recommandée pour Prostine VR est une perfusion IV dans une grosse veine. Une autre possibilité est celle d’un cathéter dont l’embout est placé en regard de l’abouchement du canal artériel, par l’intermédiaire de l’artère ombilicale.
- La posologie initiale est de 0,1 µg d’alprostadil par kilogramme de poids corporel par minute (0,1 µg par kg par min). Lorsqu’une réponse est obtenue (augmentation de la PaO2 dans les obstacles droits, de la pression artérielle systémique et du pH sanguin dans les obstacles gauches), réduire le débit de perfusion afin d’administrer la posologie minimale permettant le maintien d’une réponse thérapeutique. Ainsi le débit de perfusion peut être réduit de 0,1 à 0,05, puis 0,025 et 0,01 µg par kg par min. Si la réponse obtenue à la posologie de 0,01 µg/kg/min est insuffisante, le débit peut être réaugmenté jusqu’à 0,4 µg/kg/min, bien que, en général, des débits de perfusion plus élevés ne produisent pas d’effets plus marqués.
- La perfusion sera poursuivie jusqu’à ce que l’acte chirurgical puisse être réalisé, ce qui n’est, en général, qu’une question d’heures.
- L’alprostadil est recommandé chez des enfants âgés de moins de 10 jours. Des exceptions peuvent être envisagées si l’utilisation d’un tel traitement paraît justifiée aux yeux du médecin utilisateur.
- Jusqu’à présent, aucun fait ne permet de penser que l’évolution de lésions inopérables, telles qu’une hypoplasie du ventricule gauche, puisse être aggravée par l’utilisation d’alprostadil.
La dilution et le débit de perfusion pour apporter 0,1 µg/kg/min se font selon le tableau ci-dessous :
Volume (ml) pour diluer 500 µg d’alprostadil | Concentration approximative obtenue (µg/ml) | Débit de perfusion (ml/kg/min) |
250 | 2 | 0,05 |
100 | 5 | 0,02 |
50 | 10 | 0,01 |
25 | 20 | 0,005 |
Débit de perfusion :
- 0,02 ml/kg/min x 2,5 kg = 0,05 ml/min ou 3,0 ml/h de solution contenant 5 µg /ml d’alprostadil.
- Réduire la posologie de 0,1 µg/kg/min à 0,05 µg/kg/min en réduisant le débit de la pompe lorsque l’effet désiré sur le canal artériel est obtenu.
poids du nouveau-né (en kg) | Prostine VR par minute (µg/min) | Prostine VR par heure (µg/h) | Prostine VR sol 5 µg/ml débit perf (ml/h) |
0,5 | 0,05 | 3 | 0,6 |
1 | 0,10 | 6 | 1,2 |
1,5 | 0,15 | 9 | 1,8 |
2 | 0,20 | 12 | 2,4 |
2,5 | 0,25 | 15 | 3 |
3 | 0,30 | 18 | 3,6 |
3,5 | 0,35 | 21 | 4,2 |
4 | 0,40 | 24 | 4,8 |
4,5 | 0,45 | 27 | 5,4 |
5 | 0,50 | 30 | 6 |
5,5 | 0,55 | 33 | 6,6 |
poids du nouveau-né (en kg) | Prostine VR par minute (µg/min) | Prostine VR par heure (µg/h) | Prostine VR sol 5 µg/ml débit perf (ml/h) |
0,5 | 0,025 | 1,5 | 0,3 |
1 | 0,050 | 3 | 0,6 |
1,5 | 0,075 | 4,5 | 0,9 |
2 | 0,100 | 6 | 1,2 |
2,5 | 0,125 | 7,5 | 1,5 |
3 | 0,150 | 9 | 1,8 |
3,5 | 0,175 | 10,5 | 2,1 |
4 | 0,200 | 12 | 2,4 |
4,5 | 0,225 | 13,5 | 2,7 |
5 | 0,250 | 15 | 3 |
5,5 | 0,275 | 16,5 | 3,3 |
Pour les obstacles droits :
- une augmentation de la PaO2,
- l’observation de l’ouverture du canal artériel lors de la chirurgie ou, éventuellement, l’angiocardiographie.
- une diminution du gradient de pression entre l’artère pulmonaire et l’aorte,
- une augmentation des pouls fémoraux,
- une diminution de l’acidose,
- une augmentation de la diurèse,
- une amélioration de l’insuffisance cardiaque congestive,
- une confirmation de la dilatation du canal artériel par angiocardiographie et/ou chirurgie.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
Des manifestations osseuses à type d’hyperostose, réversibles après l’arrêt du traitement, ayant été rapportées chez l’animal et l’enfant lors de traitements supérieurs à douze jours, toute perfusion durant plus de sept jours est à éviter.
Précautions d’emploi :- Une étude suggère que l’administration de la PGE1 provoque un affaiblissement de la paroi du ductus arteriosus rendant possible une fragilisation vasculaire. Il peut y avoir également une diminution de la musculature de l’artère pulmonaire après des perfusions prolongées de PGE1, lesquelles peuvent être la cause de problèmes lors de l’intervention chirurgicale.
- La pression artérielle sera contrôlée périodiquement par un cathéter placé dans l’artère ombilicale, par auscultation ou par Doppler. En cas de chute importante de la pression artérielle, le débit de perfusion sera réduit immédiatement.
- Prostine VR sera utilisée avec précaution chez les nouveau-nés à risques hémorragiques.
- Prostine VR ne sera pas utilisée chez les nouveau-nés souffrant d’insuffisance respiratoire (maladie des membranes hyalines).
EFFETS INDÉSIRABLES |
- appareil cardiovasculaire : flush (10 %), bradycardie (6,7 %), hypotension (3,9 %), tachycardie (2,8 %), arrêt cardiaque (1,1 %) et oedème (1,1 %) ;
- système nerveux central : fièvre (13,8 %) et apoplexie (4,1 %) ;
- système respiratoire : apnée (11,5 %) observée le plus souvent chez les nouveau-nés cyanosés, particulièrement ceux ayant un poids de naissance inférieur à 2 kg, et apparaissant généralement au cours de la première heure de perfusion. Ainsi, l’alprostadil ne doit être utilisé qu’en présence de moyens de réanimation respiratoire ;
- système digestif : diarrhée (1,6 %) ;
- hématologie : coagulation intravasculaire disséminée (1,1 %) ;
- métabolisme : hypokaliémie (1,1 %).
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
L’alprostadil (ou prostaglandine E1) appartient à une famille d’acides gras naturels ayant des effets pharmacologiques variés. La vasodilatation, l’inhibition de l’agrégation plaquettaire et la stimulation des muscles lisses de l’intestin et de l’utérus sont parmi les effets les plus notables. Des injections intraveineuses de 1 à 10 µg d’alprostadil par kg de poids corporel abaissent la pression sanguine chez les mammifères en réduisant la résistance périphérique. La baisse de la pression artérielle s’accompagne d’une augmentation réflexe du débit cardiaque. Le muscle lisse du canal artériel est spécialement sensible à l’alprostadil et des lambeaux de ductus d’agneau se relâchent sensiblement en présence du produit. En outre, l’administration d’alprostadil rouvre le ductus déjà fermé chez les rats, lapins et agneaux nouveau-nés. Ces observations ont entraîné des recherches chez des enfants ayant des malformations congénitales conduisant à une baisse du débit sanguin pulmonaire ou général et qui nécessitent la présence d’un canal artériel perméable pour obtenir une oxygénation sanguine suffisante et l’irrigation des muscles inférieurs. Chez les nouveau-nés ayant un débit pulmonaire diminué, l’augmentation de l’oxygénation du sang est inversement proportionnelle à la PaO2 initiale. Ainsi, les enfants ayant une PaO2 basse (inférieure à 40 Torr) répondent le mieux à l’alprostadil, alors que ceux ayant une PaO2 élevée (supérieure à 40 Torr) présentent généralement une réponse faible. Chez les nouveau-nés ayant une diminution du débit systémique, l’action de l’alprostadil conduit à une diminution du rapport pression artère pulmonaire/pression aortique, une élévation du pH lorsqu’existent une acidose et une élévation de la pression artérielle systémique.
PHARMACOCINÉTIQUE |
L’alprostadil, administré par voie orale, n’est pas retrouvé dans la circulation générale ; il est dégradé en partie dans la lumière intestinale ; la fraction absorbée est captée au premier passage par le foie.
Administré par voie intraveineuse, l’alprostadil disparaît rapidement de la circulation générale avec une demi-vie de l’ordre de 5 minutes.
L’alprostadil est fixé à plus de 95 % aux protéines plasmatiques mais cette fixation protidique à relativement faible affinité ne limite pas le captage tissulaire, puisqu’au premier passage, les poumons captent 70 % de l’alprostadil.
L’alprostadil se fixe fortement au niveau du myomètre.
L’alprostadil est éliminé complètement par biotransformation au niveau de différents organes, dont les poumons, qui dégradent rapidement l’alprostadil qu’ils ont capté.
Les métabolites sont pharmacologiquement inactifs et excrétés en majorité par voie rénale.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
A conserver à + 4 °C.
- Après dilution :
- La solution doit être utilisée dans les 24 heures suivant sa préparation.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
Réservé à l’usage hospitalier. | |
Prescription réservée aux services de réanimation et de chirurgie néonatale. | |
AMM | 3400955415510 (1982 rév 22.04.1987). |
Collect. |
PFIZER
23-25, av du Dr-Lannelongue. 75014 Paris
Tél : 01 58 07 30 00
Info médic : Tél : 01 58 07 34 40
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