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SAIZEN®


somatropine

FORMES et PRÉSENTATIONS


Saizen 1,33 mg :
Poudre (lyophilisée, blanche) et solvant (solution limpide, incolore) pour solution injectable SC/IM :  Flacon de poudre + ampoule de solvant (1 ml), boîte unitaire. Saizen Clickeasy 8 mg :
Poudre (lyophilisée, blanche) et solvant (solution limpide, incolore) pour solution injectable SC :  Flacon de poudre + cartouche de solvant bactériostatique (1,37 ml) préassemblés dans un dispositif de reconstitution click.easy (comprenant un boîtier et une canule de transfert stérile), boîte unitaire.
  • Les flacons et les cartouches sont fermés par des bouchons en caoutchouc.


  • COMPOSITION


    Saizen 1,33 mg :
    Poudre :p flacon
    Somatropine* (DCI) ou hormone de croissance humaine recombinante 
    1,33 mg
    Excipients : mannitol, phosphate disodique dihydraté, phosphate monosodique monohydraté, chlorure de sodium.
  • Solvant : chlorure de sodium à 0,9 % (p/v) dans de l’eau ppi.
  • Après reconstitution avec le solvant fourni, chaque flacon contient 1,33 mg de Saizen par ml.

    Le pH de la solution reconstituée se situe entre 7,4 et 8,5.


    Saizen Clickeasy 8 mg :
    Poudre :p flacon
    Somatropine* (DCI) ou hormone de croissance humaine recombinante 
    8 mg
    Excipients : saccharose, acide phosphorique et hydroxyde de sodium (ajustement du pH).
  • Solvant : solution de métacrésol (conservateur à 0,3 % [p/v]) dans de l’eau ppi.
  • La reconstitution avec le contenu de la cartouche de solvant bactériostatique donne une concentration de 5,83 mg/ml.
  • Le pH de la solution reconstituée se situe entre 6,5 et 8,5.


    *  produite par la technique de l’ADN recombinant dans des cellules de mammifère.

  • INDICATIONS

    Enfant et adolescent :
    • Traitement du retard de croissance lié à un déficit ou à une absence de sécrétion d’hormone de croissance endogène chez l’enfant.
    • Traitement du retard de croissance chez les filles atteintes de dysgénésie gonadique (syndrome de Turner) confirmée par analyse chromosomique.
    • Traitement du retard de croissance lié à une insuffisance rénale chronique (IRC) chez l’enfant prépubère.
    • Traitement du retard de croissance (taille actuelle < – 2,5 DS et taille des parents ajustée < – 1 DS) chez les enfants nés petits pour l’âge gestationnel avec un poids et/ou une taille de naissance < – 2 DS, n’ayant pas rattrapé leur retard de croissance (vitesse de croissance < 0 DS au cours de la dernière année) à l’âge de 4 ans ou plus.
    Adulte :
    Traitement substitutif chez l’adulte présentant un déficit marqué en hormone de croissance documenté par un test dynamique unique démontrant le déficit somatotrope. Les patients doivent également remplir les critères suivants :
    • Déficit acquis pendant l’enfance : les patients dont le déficit somatotrope a été diagnostiqué pendant l’enfance doivent être réévalués et leur déficit somatotrope doit être confirmé avant de débuter le traitement substitutif par Saizen.
    • Déficit acquis à l’âge adulte : les patients doivent présenter un déficit somatotrope secondaire à une atteinte hypothalamique ou hypophysaire et au moins un autre déficit hormonal (excepté la prolactine), et un traitement substitutif adéquat aura dû être instauré avant de débuter le traitement substitutif par hormone de croissance.

    POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Posologie :

    Saizen 1,33 mg est destiné à un usage unique.

    Saizen Clickeasy 8 mg est destiné à un usage multidose.

    La posologie de Saizen doit être adaptée à chaque patient, en fonction de la surface corporelle (m2) ou du poids corporel (kg).

    Il est recommandé d’administrer Saizen au moment du coucher selon la posologie suivante :

    Chez l’enfant et l’adolescent :
    • Retard de croissance lié à une sécrétion inadéquate d’hormone de croissance endogène : 0,7 à 1 mg/m2 de surface corporelle par jour ou 0,025 à 0,035 mg/kg de poids corporel par jour, administrés par voie sous-cutanée ou intramusculaire (uniquement sous-cutanée pour Saizen Clickeasy 8 mg).
    • Coût du traitement journalier : 0,82 à 1,15 euro(s)/kg.
    • Retard de croissance chez les filles atteintes de dysgénésie gonadique (syndrome de Turner) : 1,4 mg/m2 de surface corporelle par jour ou 0,045 à 0,050 mg/kg de poids corporel par jour, administrés par voie sous-cutanée.
    • Un traitement concomitant par des stéroïdes anabolisants non androgéniques chez les patientes présentant un syndrome de Turner peut augmenter la réponse au traitement.
    • Coût du traitement journalier : 1,47 à 1,64 euro(s)/kg.
    • Retard de croissance lié à une insuffisance rénale chronique (IRC) chez l’enfant prépubère : 1,4 mg/m2 de surface corporelle par jour correspondant à environ 0,045 à 0,050 mg/kg de poids corporel par jour, administrés par voie sous-cutanée.
    • Coût du traitement journalier : 1,47 à 1,64 euro(s)/kg.
    • Retard de croissance chez les enfants nés petits pour l’âge gestationnel : la dose quotidienne recommandée est de 0,035 mg/kg de poids corporel (ou 1 mg/m2 correspondant à 0,1 UI/kg ou 3 UI/m2) administrés par voie sous-cutanée.
    • Coût du traitement journalier : 1,14 à 1,15 euro(s)/kg.
    Durée du traitement :
    • Le traitement doit être interrompu lorsque le patient a atteint une taille adulte satisfaisante ou lorsque les épiphyses sont soudées.
    • Retard de croissance chez les enfants nés petits pour l’âge gestationnel : le traitement est habituellement recommandé jusqu’à ce que la taille finale soit atteinte. Le traitement devra être interrompu après la première année si la vitesse de croissance est inférieure à + 1 DS. Il devra être interrompu lorsque la taille finale sera atteinte (vitesse de croissance < 2 cm/an) et, lorsqu’une confirmation s’avère nécessaire, si l’âge osseux est > 14 ans (filles) ou > 16 ans (garçons), correspondant à la soudure des épiphyses.
    Chez l’adulte :
    Déficit en hormone de croissance : au début du traitement par somatropine, il est recommandé d’administrer des doses faibles : 0,15 à 0,3 mg/jour par voie sous-cutanée.
    Coût du traitement journalier : 4,89 à 9,84 euro(s).
    La dose doit être ensuite adaptée progressivement et contrôlée par les valeurs du facteur de croissance (IGF-1). La dose d’entretien recommandée dépasse rarement 1 mg/jour. En général, il convient d’administrer la dose efficace la plus faible. Chez les patients plus âgés ou en surcharge pondérale, des doses plus faibles peuvent s’avérer nécessaires.

    Mode d’administration :
    Saizen 1,33 mg :
    La poudre pour solution injectable doit être utilisée avec le solvant pour usage parentéral fourni. Pour les instructions de reconstitution, cf Modalités de manipulation et d’élimination.
    Saizen Clickeasy 8 mg :
    Pour l’administration de la solution injectable reconstituée de Saizen Clickeasy 8 mg, suivre les instructions de la notice et du manuel d’instructions fourni avec chaque auto-injecteur : auto-injecteur one.click, auto-injecteurs sans aiguille cool.click ou auto-injecteur easypod.
    Les principaux utilisateurs auxquels easypod est destiné sont les enfants à partir de 7 ans et jusqu’à l’âge adulte. L’utilisation d’un dispositif par un enfant doit toujours s’effectuer sous la surveillance d’un adulte.
    La poudre pour solution injectable doit être reconstituée avec le solvant bactériostatique pour usage parentéral fourni (solution de métacrésol à 0,3 % [p/v] dans de l’eau pour préparations injectables), en utilisant le dispositif de reconstitution click.easy. Pour les instructions de reconstitution, cf Modalités de manipulation et d’élimination.

    CONTRE-INDICATIONS

    • Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients.
    • Tout signe témoin de tumeurs malignes actives. En présence d’une néoplasie intracrânienne, son inactivité doit être avérée et tout traitement antitumoral doit être terminé avant d’instaurer le traitement.
    • Les patients présentant un état critique aigu, souffrant de complications secondaires à une intervention chirurgicale à coeur ouvert, une intervention chirurgicale abdominale, un polytraumatisme accidentel, une insuffisance respiratoire aiguë ou à des situations similaires ne doivent pas être traités par somatropine.
    • La somatropine ne doit pas être utilisée pour stimuler la croissance chez les enfants dont les épiphyses sont soudées.
    • Chez les enfants souffrant d’insuffisance rénale chronique, le traitement par somatropine devra être interrompu pendant la transplantation rénale.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    • Le traitement doit être réalisé et suivi par un médecin expérimenté dans le diagnostic et le traitement de patients atteints d’un déficit en hormone de croissance.
    • Les patients présentant une néoplasie intra- ou extracrânienne en période de rémission qui reçoivent un traitement par hormone de croissance devront être examinés attentivement et à intervalles réguliers par leur médecin.
    • Lorsque le déficit en hormone de croissance est secondaire à une tumeur intracrânienne, les patients devront être examinés fréquemment afin de surveiller une progression ou une récidive du processus tumoral.
    Syndrome de Prader-Willi :
    Saizen n’est pas indiqué dans le traitement à long terme des patients pédiatriques atteints d’un retard de croissance secondaire à un syndrome de Prader-Willi confirmé par test génétique, sauf s’ils présentent également un déficit en hormone de croissance. Des cas d’apnée du sommeil et de mort subite ont été rapportés après l’instauration du traitement par hormone de croissance chez des patients pédiatriques atteints du syndrome de Prader-Willi et qui présentaient un ou plusieurs des facteurs de risque suivants : obésité sévère, antécédents d’obstruction des voies aériennes supérieures ou d’apnée du sommeil, ou infection respiratoire non identifiée.
    Leucémie :
    Des cas de leucémie ont été rapportés chez un petit nombre de patients atteints de déficit en hormone de croissance, dont certains avaient été traités par somatropine. Toutefois, une incidence accrue de la leucémie chez les personnes sans facteurs prédisposants traitées par hormone de croissance n’a pas été démontrée.
    Sensibilité à l’insuline :
    La somatropine pouvant réduire la sensibilité à l’insuline, les patients devront être surveillés afin de détecter tout signe d’intolérance au glucose. Chez les patients atteints de diabète, il conviendra, si nécessaire, d’ajuster la dose d’insuline après l’instauration d’un traitement par un produit contenant de la somatropine. Les patients présentant un diabète ou une intolérance au glucose doivent faire l’objet d’une surveillance particulière durant le traitement par somatropine.
    Une rétinopathie débutante stable ne doit pas conduire à l’arrêt du traitement substitutif par somatropine. En cas de rétinopathie au stade préprolifératif et prolifératif, le traitement substitutif par somatropine doit être arrêté.
    Fonction thyroïdienne :
    L’hormone de croissance augmente la conversion extra-thyroïdienne de T4 en T3 et peut ainsi révéler une hypothyroïdie infraclinique. Un suivi de la fonction thyroïdienne doit donc être effectué chez tous les patients. Chez les patients atteints d’hypopituitarisme, le traitement substitutif standard doit être étroitement contrôlé en cas d’administration d’un traitement par somatropine.
    Hypertension intracrânienne bénigne :
    En cas de céphalées sévères ou récidivantes, de problèmes visuels, de nausées et/ou de vomissements, il est conseillé de pratiquer un examen du fond de l’oeil à la recherche d’un oedème papillaire.
    En cas d’oedème papillaire confirmé, il faut envisager un diagnostic d’hypertension intracrânienne bénigne (ou pseudotumeur cérébrale) et, si cela est justifié, le traitement par Saizen devra être interrompu. A l’heure actuelle, il n’y a pas suffisamment de données pour orienter la décision clinique chez les patients ayant une hypertension intracrânienne normalisée. Si le traitement par hormone de croissance est réinstauré, une surveillance rapprochée à la recherche de signes d’hypertension intracrânienne s’impose.
    Anticorps :
    Comme avec tous les autres médicaments à base de somatropine, un faible pourcentage de patients est susceptible de développer des anticorps anti-somatropine. La capacité de liaison de ces anticorps est faible et ils n’ont pas d’effet sur le taux de croissance. La recherche d’anticorps anti-somatropine doit être effectuée chez tous les patients qui ne répondent pas au traitement.
    Autres mises en garde et précautions d’emploi :
    • Une épiphysiolyse de la tête fémorale est souvent associée à des troubles endocriniens, tels que déficit en hormone de croissance et hypothyroïdie, ainsi qu’à des poussées de croissance. Chez les enfants traités par hormone de croissance, une épiphysiolyse de la tête fémorale peut être due soit à des troubles endocriniens sous-jacents, soit à une augmentation de la vitesse de croissance, liée au traitement. Les poussées de croissance peuvent accroître le risque de troubles articulaires, la hanche étant particulièrement sollicitée lors de la poussée de croissance prépubertaire. Les médecins et les parents devront être alertés par la survenue, au cours du traitement par Saizen, d’une claudication ou de douleurs à la hanche ou au genou.
    • Les patients atteints d’insuffisance rénale chronique devront être examinés périodiquement afin de détecter toute progression d’ostéodystrophie rénale. Une épiphysiolyse ou une nécrose de la tête fémorale peut être observée chez les enfants atteints d’ostéodystrophie rénale avancée, mais la relation avec le traitement par hormone de croissance n’a pas été établie. Une radiographie de la hanche doit être pratiquée avant d’initier le traitement.
    • Chez les enfants atteints d’insuffisance rénale chronique, la fonction rénale devra être diminuée d’au moins 50 % par rapport à la normale avant de débuter le traitement. Afin de confirmer le retard de croissance, la croissance devra avoir été suivie pendant un an préalablement à l’instauration du traitement. Un traitement conservateur de l’insuffisance rénale (comprenant des contrôles de l’acidose, de l’hyperparathyroïdie et du statut nutritionnel pendant l’année précédant le traitement) devra avoir été établi et être maintenu pendant le traitement. Le traitement devra être interrompu en cas de transplantation rénale.
    • Chez les enfants nés petits pour l’âge gestationnel, les autres causes, médicales ou thérapeutiques, pouvant expliquer ce retard de croissance doivent être exclues avant d’initier le traitement.
    • Chez les enfants nés petits pour l’âge gestationnel, il est recommandé de mesurer l’insulinémie et la glycémie à jeun avant le début du traitement, puis tous les ans. Chez les patients présentant un risque accru de diabète (par exemple antécédents familiaux de diabète, obésité, indice de masse corporelle élevé, insulinorésistance sévère, acanthosis nigricans), un test d’hyperglycémie provoquée par voie orale doit être effectué. Si un diabète clinique apparaît, l’hormone de croissance ne doit pas être administrée.
    • Chez les enfants nés petits pour l’âge gestationnel, il est recommandé de mesurer le taux d’IGF-1 avant la mise en route du traitement, puis deux fois par an. Si, à l’occasion de mesures répétées, les taux d’IGF-1 sont supérieurs à +2 DS comparés aux valeurs standard pour l’âge et le stade pubertaire, le ratio IGF-1/IGFBP-3 pourrait être pris en considération pour envisager un ajustement de la dose.
    • L’expérience de l’initiation d’un traitement chez des patients nés petits pour l’âge gestationnel en période prépubertaire est limitée. Par conséquent, il n’est pas recommandé d’initier le traitement juste avant la puberté. L’expérience chez les patients nés petits pour l’âge gestationnel présentant un syndrome de Silver-Russell est limitée.
    • Une partie du gain de taille, chez des enfants de petite taille nés petits pour l’âge gestationnel traités par la somatropine, peut être perdue si le traitement est interrompu avant que la taille finale ne soit atteinte.
    • Une rétention hydrique est un effet attendu chez les patients adultes recevant un traitement substitutif par hormone de croissance.
    • En cas d’oedème persistant ou de paresthésie sévère, la posologie doit être diminuée afin d’éviter le développement d’un syndrome du canal carpien.
    • Les sites d’injection doivent varier afin d’éviter une lipoatrophie.
    • Le déficit en hormone de croissance chez l’adulte est une maladie de longue durée et elle doit être traitée comme telle, bien que l’expérience chez les patients âgés de plus de 60 ans et l’expérience d’un traitement à long terme soient limitées.
    • Chez tous les patients développant un état critique aigu, le bénéfice possible du traitement par somatropine doit être évalué au regard du risque potentiellement encouru.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    L’administration concomitante de glucocorticoïdes inhibe les effets de la somatropine sur la croissance.
  • Chez les patients atteints d’un déficit en hormone corticotrope (ACTH), la posologie du traitement substitutif par glucocorticoïdes doit être soigneusement adaptée afin d’éviter tout effet inhibiteur sur l’hormone de croissance.
  • Des données issues d’une étude d’interaction réalisée chez des adultes atteints de déficit en hormone de croissance suggèrent que l’administration de somatropine peut augmenter la clairance de substances connues pour être métabolisées par les isoenzymes du cytochrome P450. La clairance des substances métabolisées par le cytochrome P450 3A4 (exemple : stéroïdes sexuels, corticostéroïdes, anticonvulsivants et ciclosporine) peut être particulièrement augmentée, ce qui se traduit par une diminution des concentrations plasmatiques de ces substances. L’importance clinique de cet effet n’est pas connue.

  • GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Les études animales sont insuffisantes et/ou il n’y a pas de données disponibles chez l’animal concernant les effets sur la gestation, le développement embryonnaire/foetal, la parturition ou le développement post-natal (cf Sécurité préclinique). Il n’y a pas de données cliniques disponibles concernant l’exposition chez les femmes enceintes. Par conséquent, les médicaments à base de somatropine ne sont pas recommandés, ni au cours de la grossesse, ni chez la femme en âge de procréer et qui n’utilise pas de moyen de contraception.


    Allaitement :

    Aucune étude clinique concernant la somatropine n’a été réalisée chez des femmes durant l’allaitement. Il n’existe aucune donnée concernant le passage de la somatropine dans le lait maternel. C’est pourquoi la somatropine doit être administrée avec prudence chez la femme qui allaite.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Les médicaments à base de somatropine n’ont aucun effet sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    • Jusqu’à 10 % des patients peuvent voir apparaître rougeurs et démangeaisons au site d’injection, particulièrement en cas d’administration par voie sous-cutanée.
    • Une rétention hydrique est un effet attendu chez les patients adultes recevant un traitement substitutif par hormone de croissance. OEdème, gonflement articulaire, arthralgie, myalgie et paresthésie peuvent être des manifestations cliniques de rétention hydrique. Cependant, ces symptômes ou signes cliniques sont généralement transitoires et dose-dépendants.
    • Les patients adultes atteints d’un déficit en hormone de croissance, diagnostiqué dès l’enfance, ont rapporté des effets indésirables moins fréquemment que ceux présentant un déficit en hormone de croissance acquis à l’âge adulte.
    • Certains patients développent des anticorps anti-somatropine ; l’importance clinique de ces anticorps est inconnue, bien qu’à ce jour ces anticorps aient une capacité de liaison réduite et n’aient pas été associés à une diminution de la croissance, excepté chez les patients atteints de délétion génétique. Dans de très rares cas, lorsque la petite taille est due à une délétion du gène de l’hormone de croissance, le traitement par hormone de croissance peut induire le développement d’anticorps limitant la croissance.
    • Des cas de leucémie ont été rapportés chez un petit nombre de patients atteints de déficit en hormone de croissance, parmi lesquels certains avaient été traités par somatropine. Toutefois, une incidence accrue de la leucémie chez les personnes traitées par hormone de croissance sans facteurs prédisposants n’a pas été démontrée.
    Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont classés suivant un ordre décroissant de gravité.
  • Fréquent (>= 1/100, < 1/10), peu fréquent (>= 1/1000, < 1/100), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée.
  • Affections du système nerveux :
    • Peu fréquent : hypertension intracrânienne idiopathique (hypertension intracrânienne bénigne), syndrome du canal carpien.
    • Fréquence indéterminée : maux de tête (isolés).
    Affections musculosquelettiques et systémiques :
    • Très rare : épiphysiolyse de la tête fémorale (Epiphysiolysis capitis femoris) ou nécrose de la tête fémorale.
    Affections endocriniennes :
    • Très rare : hypothyroïdie.
    Troubles du métabolisme et de la nutrition :
    • Fréquent (chez l’adulte), peu fréquent (chez l’enfant) : rétention hydrique : oedème périphérique, raideur, arthralgie, myalgie, paresthésie.
    • Fréquence indéterminée : résistance à l’insuline pouvant conduire à un hyperinsulinisme et, dans de rares cas, à une hyperglycémie.
    Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
    • Fréquent : réactions au site d’injection : lipoatrophie localisée, qui peut être évitée en variant les sites d’injection.

    SURDOSAGE

    Aucun cas de surdosage aigu n’a été rapporté. Cependant, dépasser les doses recommandées peut entraîner des effets indésirables. Un surdosage peut provoquer une hypoglycémie, suivie d’une hyperglycémie. De plus, un surdosage de somatropine pourrait déclencher des manifestations de rétention hydrique.

  • PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : hormones de l’anté-hypophyse et analogues (code ATC : H01AC01).

    Saizen contient une hormone de croissance humaine recombinante obtenue par génie génétique à partir de cellules de mammifère.

    Il s’agit d’un polypeptide formé de 191 acides aminés dont la séquence en acides aminés, la composition, la carte peptidique, le point isoélectrique, le poids moléculaire, la structure isomérique et la bioactivité sont identiques à l’hormone de croissance hypophysaire humaine.

    L’hormone de croissance est synthétisée à partir d’une lignée cellulaire murine, modifiée par addition du gène codant pour l’hormone de croissance hypophysaire.

    Saizen est un agent anabolique et anticatabolique qui agit non seulement sur la croissance mais aussi sur la composition corporelle et le métabolisme. Il interagit avec des récepteurs spécifiques sur divers types de cellules, telles les myocytes, hépatocytes, adipocytes, lymphocytes et les cellules hématopoïétiques. Certains de ces effets sont transmis par une autre catégorie d’hormone, les somatomédines (IGF-1 et IGF-2).

    En fonction de la posologie, l’administration de Saizen provoque un accroissement des IGF-1, IGFBP-3, acides gras non estérifiés et glycérol, une diminution de l’urée sanguine et des excrétions urinaires d’azote, de sodium et de potassium. La durée d’augmentation des taux d’hormone de croissance peut influencer l’amplitude des effets.

    Une saturation relative des effets de Saizen à fortes doses est probable. Ce n’est pas le cas pour la glycémie et l’excrétion urinaire du peptide-C, qui ne sont significativement élevées qu’après de fortes doses (20 mg).

    Au cours d’un essai clinique randomisé, le traitement d’enfants prépubères nés petits pour l’âge gestationnel, à la dose de 0,067 mg/kg/jour pendant 3 ans, a conduit à un gain de taille moyen de + 1,8 DS. Les enfants qui n’ont pas poursuivi le traitement après 3 ans ont perdu une partie du bénéfice thérapeutique ; toutefois, ces patients ont conservé un gain de taille significatif de + 0,7 DS lorsqu’ils ont atteint leur taille finale (p < 0,01 par rapport à la taille initiale). Les patients qui ont poursuivi le traitement après une période d’observation de durée variable ont bénéficié d’un gain total de taille de + 1,3 DS lorsqu’ils ont atteint leur taille finale (p = 0,001 par rapport à la taille initiale). [Dans ce 2e groupe, la durée cumulative moyenne de traitement était de 6,1 ans.] Dans ce groupe, le gain de taille à taille finale (+ 1,3 ± 1,1 DS) était significativement différent (p < 0,05) du gain de taille observé dans le 1er groupe (+ 0,7 ± 0,8 DS) traité pendant 3 ans en moyenne.

    Un second essai clinique a évalué deux schémas posologiques distincts pendant 4 ans. Un groupe a été traité par 0,067 mg/kg/jour pendant 2 ans puis observé sans traitement pendant 2 ans. Le 2e groupe a reçu 0,067 mg/kg/jour au cours des 1re et 3e années, et n’a reçu aucun traitement au cours des 2e et 4e années. Quel que soit le schéma posologique, la dose cumulative administrée au cours de l’essai correspondait à 0,033 mg/kg/jour sur 4 ans. Au terme des 4 ans de l’essai, les deux groupes ont montré une accélération comparable de la croissance avec des gains de taille significatifs s’élevant respectivement à + 1,55 DS (p < 0,0001) et + 1,43 DS (p < 0,0001). Les données de sécurité à long terme sont encore limitées.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    La pharmacocinétique de Saizen est linéaire jusqu’à une dose de 2,67 mg (8 UI). A des doses supérieures à 20 mg (60 UI), un certain degré de non-linéarité ne peut être écarté, bien que sans pertinence clinique.

    Après administration par voie intraveineuse à des volontaires sains, le volume de distribution à l’état d’équilibre est d’environ 7 l, la clairance totale est d’environ 15 l/h, tandis que la clairance rénale est négligeable et la demi-vie d’élimination du médicament est de 20 à 35 minutes.

    Après injection unique de Saizen par voie SC ou IM, la demi-vie finale apparente est nettement plus longue, environ 2 à 4 heures, en raison d’une limitation de la vitesse d’absorption.

    Les concentrations sériques maximales en hormone de croissance (GH) sont atteintes après approximativement 4 heures et les taux sériques retournent à la normale en 24 heures ; cela indique qu’aucune accumulation d’hormone de croissance ne se produira au cours d’administrations répétées.

    La biodisponibilité absolue, par les deux voies d’administration, est de 70 à 90 %.


    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    Les données précliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie après administration répétée et génotoxicité, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.

    Aucune étude conventionnelle de carcinogénicité n’a été réalisée. Cela est justifié, étant donné la nature protéique de la substance active et le résultat négatif des études de génotoxicité. Les effets potentiels de la r-hGH sur la croissance de tumeurs préexistantes ont été évalués par le biais d’études in vitro et in vivo. Ces études ont montré que la r-hGH ne devrait pas provoquer, ni stimuler des tumeurs chez les patients. Les études toxicologiques de reproduction n’indiquent aucun effet indésirable sur la fertilité et la reproduction, malgré l’administration de doses suffisamment élevées pour induire des effets pharmacologiques sur la croissance.

    Chez l’animal, la tolérance locale de solutions de Saizen Clickeasy 8 mg contenant 0,3 % de métacrésol était considérée comme bonne et adaptée à l’administration sous-cutanée ou intramusculaire.


    INCOMPATIBILITÉS

    En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.


    MODALITÉS DE CONSERVATION

    Saizen 1,33 mg :
    Durée de conservation :
    2 ans.
    A conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C), dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de la lumière.
    Après reconstitution :
    Une utilisation immédiate est recommandée. Toutefois, la stabilité a été démontrée pendant 24 heures au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).
    Ne pas congeler.
    Saizen Clickeasy 8 mg :
    Durée de conservation :
    3 ans.
    A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C, dans l’emballage extérieur d’origine. Ne pas congeler.
    Après reconstitution :
    Le médicament doit être conservé pendant un maximum de 28 jours au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).
    Lorsqu’ils contiennent une cartouche de solution reconstituée de Saizen, les auto-injecteurs easypod et one.click doivent être conservés au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C). Lorsque les auto-injecteurs sans aiguille cool.click sont utilisés, seule la cartouche de la solution reconstituée de Saizen doit être conservée au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).

    MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION

    La solution injectable reconstituée doit être claire et dépourvue de particules. Si celle-ci contient des particules, elle ne doit pas être injectée.

    Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

    Utilisation avec une seringue (Saizen 1,33 mg) :
    Pour reconstituer Saizen, injecter le solvant dans le flacon de Saizen 1,33 mg, en faisant couler le liquide contre la paroi de verre. Tourner le flacon par rotation douce jusqu’à dissolution complète. Éviter d’agiter vigoureusement.
    Utilisation avec un auto-injecteur (Saizen Clickeasy 8 mg) :
    La cartouche contenant la solution reconstituée de Saizen Clickeasy 8 mg ne doit être utilisée qu’avec l’auto-injecteur easypod, l’auto-injecteur one.click ou les auto-injecteurs sans aiguille cool.click.
    Pour la conservation des auto-injecteurs contenant une cartouche, cf Modalités de conservation.

    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    Prescription initiale hospitalière annuelle réservée aux spécialistes en pédiatrie et/ou en endocrinologie et maladies métaboliques exerçant dans les services spécialisés en pédiatrie et/ou en endocrinologie et maladies métaboliques.
    AMM3400934193088 (1989, RCP rév 27.05.2010) 1,33 mg.
    3400935676122 (1998, RCP rév 20.05.2010) Clickeasy 8 mg.
      
    Prix :43.36 euros (1 flacon Saizen 1,33 mg).
    262.45 euros (1 flacon Saizen Clickeasy 8 mg).

    Remb Séc soc à 100 % dans toutes les indications thérapeutiques. Dans l’indication « Retard de croissance chez les enfants nés petits pour l’âge gestationnel », remb Séc soc à 100 % pour l’enfant avec une taille actuelle <= – 3 DS.

    Médicament d’exception (prescription en conformité avec la fiche d’information thérapeutique).

    Collect.


    Titulaire de l’AMM : Merck Santé s.a.s.


    MERCK SERONO
    37, rue Saint-Romain. 69379 Lyon cdx 08
    Tél : 04 72 78 25 25
    Info médic/Pharmacovigilance :
    Tél Vert : 08 00 88 80 24 E-mail : infoqualit@merck.fr
    Site web :  http://www.merckserono.fr

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