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SÉMAP®


penfluridol

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé à 20 mg (blanc) :  Boîte de 6, sous plaquette thermoformée.


  • COMPOSITION

     p cp
    Penfluridol (DCI) 
    20 mg
    Excipients : hydrogénophosphate de calcium, cellulose microcristalline, amidon de riz, stéarate de magnésium, silice hydrophobe.

  • INDICATIONS

    États psychotiques chroniques (schizophrénies, délires chroniques non schizophréniques : délires paranoïaques, psychoses hallucinatoires chroniques).

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Voie orale.
  • Réservé à l’adulte.
  • La posologie minimale efficace sera toujours recherchée.
  • Le traitement sera instauré à dose faible, puis augmenté progressivement par paliers de 1 comprimé.
  • La posologie moyenne est de 1 à 3 comprimés en une seule prise hebdomadaire.
  • Coût du traitement hebdomadaire : 0,60 à 1,80 euro(s).

    CONTRE-INDICATIONS

    • Hypersensibilité connue au penfluridol ou à l’un des composants du produit.
    • État comateux, dépression du système nerveux central due à l’alcool ou à d’autres agents dépresseurs.
    • Syndrome dépressif.
    • Agonistes dopaminergiques hors Parkinson (cabergoline, quinagolide) en dehors du cas du patient parkinsonien, torsadogènes (sauf antiparasitaires, neuroleptiques, méthadone) : cf Interactions.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Mises en garde :
    • Syndrome malin des neuroleptiques :
      En cas d’hyperthermie inexpliquée, il est impératif de suspendre le traitement, car ce signe peut être l’un des éléments du syndrome malin décrit avec les neuroleptiques (pâleur, hyperthermie, troubles végétatifs, altération de la conscience, rigidité musculaire).
    • Les signes de dysfonctionnement végétatif, tels que sudation et instabilité artérielle, peuvent précéder l’apparition de l’hyperthermie et constituer par conséquent des signes d’appel précoces.
    • Bien que cet effet des neuroleptiques puisse avoir une origine idiosyncrasique, certains facteurs de risque semblent y prédisposer, tels que la déshydratation ou des atteintes organiques cérébrales.
    • Allongement de l’intervalle QT :
      Le penfluridol prolonge de façon dose-dépendante l’intervalle QT. Cet effet, connu pour potentialiser le risque de survenue de troubles du rythme ventriculaire graves à type de torsades de pointes, est majoré par l’existence d’une bradycardie, d’une hypokaliémie, d’un intervalle QT long congénital ou acquis (association à un médicament augmentant l’intervalle QT).
    • Il convient donc, lorsque la situation clinique le permet, de s’assurer avant toute administration de l’absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble du rythme :
      • bradycardie inférieure à 55 battements par minute ;
      • hypokaliémie ;
      • allongement congénital de l’intervalle QT ;
      • traitement en cours par un médicament susceptible d’entraîner une bradycardie marquée (< 55 battements par minute), une hypokaliémie, un ralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l’intervalle QT.
      Hormis les situations d’urgence, il est recommandé d’effectuer un ECG dans le bilan initial des patients devant être traités par un neuroleptique.
    • En dehors de situations exceptionnelles, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas de maladie de Parkinson.
    • Accident vasculaire cérébral :
      Dans des études cliniques randomisées versus placebo réalisées chez des patients âgés atteints de démence et traités avec certains antipsychotiques atypiques, il a été observé un risque plus élevé d’accident vasculaire cérébral comparé au placebo. Le mécanisme d’une telle augmentation de risque n’est pas connu. Une élévation du risque avec d’autres antipsychotiques ou chez d’autres populations de patients ne peut être exclue. Ce médicament doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant des facteurs de risque d’accident vasculaire cérébral.
    • Patients âgés déments :
      Le risque de mortalité est augmenté chez les patients âgés atteints de psychose associée à une démence et traités par antipsychotiques.
    • Les analyses de 17 études contrôlées versus placebo (durée moyenne de 10 semaines), réalisées chez des patients prenant majoritairement des antipsychotiques atypiques, ont mis en évidence un risque de mortalité 1,6 à 1,7 fois plus élevé chez les patients traités par ces médicaments comparativement au placebo.
    • A la fin du traitement d’une durée moyenne de 10 semaines, le risque de mortalité a été de 4,5 % dans le groupe de patients traités comparé à 2,6 % dans le groupe placebo.
    • Bien que les causes de décès dans les essais cliniques avec les antipsychotiques atypiques aient été variées, la plupart de ces décès semblait être soit d’origine cardiovasculaire (par exemple insuffisance cardiaque, mort subite) soit d’origine infectieuse (par exemple pneumonie).
    • Des études épidémiologiques suggèrent que, comme avec les antipsychotiques atypiques, le traitement avec les antipsychotiques classiques peut augmenter la mortalité.
    • La part respective de l’antipsychotique et des caractéristiques des patients dans l’augmentation de la mortalité dans les études épidémiologiques n’est pas claire.
    • Thromboembolie veineuse :
      Des cas de thromboembolies veineuses (TEV) ont été rapportés avec les antipsychotiques. Les patients traités par des antipsychotiques présentant souvent des facteurs de risque acquis de TEV, tout facteur de risque potentiel de TEV doit être identifié avant et pendant le traitement par Sémap et des mesures préventives doivent être mises en oeuvre (cf Effets indésirables).
    • La prise de ce médicament est déconseillée en association avec l’alcool, la lévodopa, les antiparkinsoniens dopaminergiques, les antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes, la méthadone, d’autres neuroleptiques et médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes (cf Interactions).
    Précautions d’emploi :

    L’absorption d’alcool est fortement déconseillée pendant la durée du traitement.

    Populations à risque :

    • Sujet âgé : en raison d’une plus grande sensibilité à la sédation, à l’hypotension orthostatique et aux effets extrapyramidaux, la posologie initiale de penfluridol ne devra pas dépasser 1 comprimé par semaine.
    • Affections cardiovasculaires graves (cf Mises en garde, Effets indésirables).
    • Épilepsie, convulsions :
      Le penfluridol peut abaisser le seuil épileptogène, notamment chez les patients épileptiques et les sujets présentant d’autres facteurs prédisposant aux convulsions (désintoxication alcoolique, atteinte cérébrale).
    • La surveillance (clinique et éventuellement électrique) doit être renforcée chez les épileptiques.
    • Insuffisant hépatique et/ou rénal : en raison d’un risque d’accumulation, le penfluridol doit être utilisé avec prudence.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    Médicament abaissant le seuil épileptogène :
    L’utilisation conjointe de médicaments proconvulsivants, ou abaissant le seuil épileptogène, devra être soigneusement pesée, en raison de la sévérité du risque encouru. Ces médicaments sont représentés notamment par la plupart des antidépresseurs (imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine), les neuroleptiques (phénothiazines et butyrophénones), la méfloquine, la chloroquine, le bupropion, le tramadol.
    Médicaments sédatifs :
    Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substances peuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central et contribuer à diminuer la vigilance. Il s’agit des dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques, des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que les benzodiazépines (par exemple le méprobamate), des hypnotiques, des antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurs centraux, du baclofène et du thalidomide.
    Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes :
    Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certain nombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L’hypokaliémie (voir médicaments hypokaliémiants) est un facteur favorisant, de même que la bradycardie (voir médicaments bradycardisants) ou un allongement préexistant de l’intervalle QT, congénital ou acquis.
    Les médicaments concernés sont notamment des antiarythmiques de classe Ia et III, certains neuroleptiques.
    Pour l’érythromycine, la spiramycine et la vincamine, seules les formes administrées par voie intraveineuse sont concernées par cette interaction.
    L’utilisation d’un médicament torsadogène avec un autre médicament torsadogène est contre-indiquée en règle générale.
    Toutefois, la méthadone, ainsi que certaines sous-classes font exception à cette règle :
    • des antiparasitaires (halofantrine, luméfantrine, pentamidine) sont seulement déconseillés avec les autres torsadogènes ;
    • les neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes sont également déconseillés, et non contre-indiqués, avec les autres torsadogènes.

    Contre-indiquées :
    • Dopaminergiques hors Parkinson (cabergoline, quinagolide) : antagonisme réciproque de l’agoniste dopaminergique et des neuroleptiques.
    • Torsadogènes (sauf antiparasitaires, neuroleptiques, méthadone) ; risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    Déconseillées :
    • Consommation d’alcool : majoration par l’alcool de l’effet sédatif des neuroleptiques. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.
    • Lévodopa : antagonisme réciproque de la lévodopa et des neuroleptiques.
    • Chez le patient parkinsonien, utiliser les doses minimales efficaces de chacun des deux médicaments.
    • Antiparkinsoniens dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine, entacapone, lisuride, pergolide, piribédil, pramipexole, rasagiline, ropinirole, sélégiline) : antagonisme réciproque du dopaminergique et des neuroleptiques. L’agoniste dopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques. En cas de nécessité d’un traitement par neuroleptiques chez les parkinsoniens traités par agonistes dopaminergiques, ces derniers doivent être diminués progressivement jusqu’à l’arrêt (l’arrêt brutal des dopaminergiques expose à un risque de « syndrome malin des neuroleptiques »).
    • Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointes : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre l’un des deux traitements. Si l’association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
    • Méthadone : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
    • Neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointes : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Bêtabloquants dans l’insuffisance cardiaque : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
    • Bradycardisants : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
    • Hypokaliémiants : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le produit et réaliser une surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.

    A prendre en compte :
    • Antihypertenseurs (tous) : majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
    • Autres médicaments sédatifs : majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.
    • Autres médicaments abaissant le seuil épileptogène : risque accru de convulsions.
    • Bêtabloquants (sauf esmolol et sotalol) : effet vasodilatateur et risque d’hypotension, notamment orthostatique (effet additif).
    • Dérivés nitrés et apparentés : majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.

    FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Le maintien d’un bon équilibre psychique maternel est souhaitable tout au long de la grossesse pour éviter toute décompensation. Si une prise en charge médicamenteuse est nécessaire pour assurer cet équilibre, elle doit être instituée ou poursuivie à dose efficace tout au long de la grossesse.

    Les données cliniques, bien que limitées, ne vont pas dans le sens d’une augmentation du risque malformatif.

    Bien qu’aucun cas n’ait été décrit chez le nouveau-né, le penfluridol pourrait en théorie être responsable, s’il est poursuivi en fin de grossesse, en particulier à fortes doses, d’effets extrapyramidaux (hypertonie, trémulations) et de sédation.

    Compte tenu de ces données, il est préférable d’éviter d’utiliser le penfluridol au cours de la grossesse quel qu’en soit le terme. S’il s’avère indispensable de prescrire un traitement par le penfluridol au cours de la grossesse, tenir compte, pour la surveillance du nouveau-né, des effets mentionnés ci-dessus.


    Allaitement :

    Il existe un passage des neuroleptiques butyrophénones dans le lait maternel ; par conséquent, l’allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    L’attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de diminution de la vigilance, somnolence, vertiges, troubles de la vision, liés à ce médicament.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Les caractéristiques pharmacologiques de la molécule sont à l’origine d’effets indésirables d’inégale intensité et liés ou non à la dose (cf Pharmacodynamie).
  • Neuropsychiques :
    • Dyskinésies précoces (torticolis spasmodique, crises oculogyres, trismus…).
    • Dyskinésies tardives survenant lors de cures prolongées. Les antiparkinsoniens anticholinergiques sont sans action ou peuvent provoquer une aggravation des symptômes qui peuvent être permanents chez certains patients.
    • Syndrome extrapyramidal :
      • akinétique avec ou sans hypertonie, et cédant partiellement aux antiparkinsoniens anticholinergiques ;
      • hyperkinéto-hypertonique, excitomoteur ;
      • avec akathisie.
    • Sédation ou somnolence, plus marquée en début de traitement.
    Neurovégétatifs :
    • Syndrome malin des neuroleptiques (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
    • Hypotension orthostatique.
    Cardiovasculaires :
    • Allongement de l’intervalle QT (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
    • Occasionnellement : tachycardie, hypotension.
    Gastro-intestinaux :
    • Nausées, vomissements ont été rapportés.
    Endocriniens et métaboliques :
    • Hyperprolactinémie : aménorrhée, galactorrhée, gynécomastie, impuissance, frigidité.
    • Variations pondérales.
    Divers :
    • Les autres effets indésirables occasionnellement rapportés sont : troubles de la vision, sensations de vertige, céphalées, manifestations cutanées, cas isolés d’atteinte hépatique, hypersalivation, hypersudation, fatigue.
    • Des cas de thromboembolies veineuses, y compris des cas d’embolies pulmonaires ainsi que de thromboses veineuses profondes, ont été rapportés avec les antipsychotiques – fréquence inconnue (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).

    SURDOSAGE

    Symptômes :
    L’apparition de symptômes correspondant à une exacerbation des effets pharmacologiques du produit est possible.
    Les symptômes les plus marqués sont des réactions extrapyramidales, une hypotension modérée et/ou une sédation.
    Traitement :
    Il n’existe pas d’antidote spécifique. Bien que le traitement soit essentiellement symptomatique, il est recommandé de pratiquer un lavage gastrique ou d’induire les vomissements (sauf chez les patients inconscients, ou présentant des convulsions).
    Traitement symptomatique, surveillance respiratoire et cardiaque continue (risque d’allongement de l’intervalle QT), qui sera poursuivie jusqu’à rétablissement du patient. Tenir compte de la longue demi-vie.

    PHARMACODYNAMIE

    Antipsychotique neuroleptique, dérivé de la diphénylbutylpipéridine (N : système nerveux).

    Le penfluridol est un neuroleptique qui se caractérise par :

    • une action prolongée durant 7 jours après une prise orale unique,
    • une action antiautistique et antidélirante puissante,
    • un effet désinhibiteur marqué dans les états d’apragmatisme et d’athymhormie,
    • un effet hypnosédatif et hypotenseur peu marqué.

    PHARMACOCINÉTIQUE

    Après administration orale, le penfluridol est pratiquement complètement absorbé. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en 4 à 8 heures.

    La liaison aux protéines plasmatiques est d’environ 98 %.

    Le penfluridol est fortement métabolisé, principalement par N-déalkylation oxydative. Les métabolites sont dépourvus d’activité neuroleptique.

    Environ 30 % de la dose hebdomadaire sont excrétés sous forme inchangée dans les fèces et moins de 0,25 % dans les urines.

    La demi-vie d’élimination (t½ bêta) est de 4 à 10 jours, justifiant l’administration hebdomadaire.


    MODALITÉS DE CONSERVATION

    Durée de conservation :
    36 mois.

    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400931760993 (1974/86, RCP rév 16.12.2009).
      
    Prix :3.60 euros (6 comprimés).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.


    Laboratoires GENOPHARM
    Parc de l’Esplanade. 2, rue Niels-Bohr
    77400 Saint-Thibault-des-Vignes
    Tél : 01 64 12 21 12. Fax : 01 64 12 37 14 E-mail : genopharm@aol.com

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