lanréotide
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
Poudre : | p dose minimale injectée | |
Lanréotide (DCI) acétate exprimé en lanréotide | 30 mg* |
Solvant : | p ampoule |
Mannitol | 16 mg |
Eau ppi | 2 g |
* Compte tenu des caractéristiques de la forme pharmaceutique, chaque flacon contient une quantité d’acétate de lanréotide correspondant à 40 mg de lanréotide.
INDICATIONS |
- Traitement de l’acromégalie : lorsque la sécrétion d’hormone de croissance n’est pas normalisée après chirurgie et (ou) radiothérapie.
- Traitement des symptômes cliniques des tumeurs carcinoïdes. Après une injection test : cf Posologie et Mode d’administration.
- Traitement des adénomes thyréotropes primitifs responsables d’une hyperthyroïdie : en préparation ou en complément de la chirurgie et/ou de la radiothérapie, ou lorsque ces thérapeutiques ne sont pas appropriées.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
Compte tenu du caractère variable de la sensibilité des tumeurs aux analogues de la somatostatine, il est recommandé de commencer le traitement par une injection test pour évaluer la qualité de la réponse (sécrétion de GH, symptômes en rapport avec la tumeur carcinoïde, sécrétions tumorales…). Une non-réponse à cette première injection doit remettre en cause l’intérêt du traitement.
- Acromégalie :
Le rythme d’administration de la forme à libération prolongée peut être fixé initialement à 1 injection intramusculaire tous les 14 jours. En cas de réponse insuffisante, jugée sur les taux d’hormone de croissance et d’IGF-1 (mesurés avant l’injection suivante), ce rythme peut être porté à 1 injection tous les 10 jours. - Tumeurs carcinoïdes :
Le rythme d’administration de la forme à libération prolongée peut être fixé initialement à 1 injection intramusculaire tous les 14 jours. En cas de réponse insuffisante, jugée sur les symptômes cliniques (flushes, selles diarrhéiques), ce rythme peut être porté à 1 injection tous les 10 jours.
- Adénomes thyréotropes primitifs responsables d’une hyperthyroïdie :
Le rythme d’administration de la forme à libération prolongée peut être fixé initialement à une injection intramusculaire tous les 14 jours. En cas de réponse insuffisante, jugée sur les taux d’hormones thyroïdiennes et la TSH, ce rythme peut être porté à 1 injection tous les 10 jours.
CONTRE-INDICATIONS |
- Grossesse et allaitement.
- Hypersensibilité à l’un des composants y compris le principe actif.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
- Chez le diabétique non insulino-dépendant, une surveillance stricte de l’équilibre glycémique doit être instaurée.
- Chez le diabétique insulino-traité, les doses d’insuline seront a priori réduites de 25 %, puis adaptées aux glycémies, qui devront être contrôlées attentivement chez ces patients dès l’instauration du traitement.
- Chez le sujet non diabétique, lors de contrôles systématiques, quelques cas d’élévation passagère de la glycémie ont été signalés, le plus souvent transitoire, n’ayant cependant pas nécessité le recours à l’insulinothérapie.
- Chez l’acromégale et chez les patients présentant un adénome thyréotrope primitif, l’utilisation du lanréotide ne dispense pas de la surveillance de l’évolution du volume tumoral hypophysaire.
- Dans les syndromes carcinoïdes, le lanréotide ne doit pas être prescrit avant d’avoir éliminé la présence d’une tumeur intestinale obstructive.
- Il est conseillé, lors des traitements prolongés, de pratiquer auparavant, et tous les 6 mois, une échographie de la vésicule biliaire (cf Effets indésirables).
- L’apparition d’une élévation franche et durable de la stéatorrhée justifie la prescription complémentaire d’extraits pancréatiques.
- En cas d’insuffisance hépatique ou rénale, les fonctions de ces deux organes doivent être contrôlées régulièrement, afin d’adapter, si nécessaire, l’intervalle des doses.
- Dans une étude de fertilité chez le rat ont été notées des anomalies testiculaires chez les animaux mâles ainsi que des anomalies modérées de la fécondité, de la gestation et de la croissance dans la descendance. Les effets sont en rapport avec l’activité physiopharmacologique exagérée du produit.
- L’attention des patients traités devra donc être attirée sur les anomalies possibles de leur fertilité et sur l’opportunité de pratiquer une contraception pendant le traitement et pendant les 3 mois qui suivent l’arrêt du traitement.
INTERACTIONS |
- Ciclosporine (voie orale) : baisse des concentrations plasmatiques de ciclosporine (diminution de l’absorption intestinale de la ciclosporine). Augmentation des doses de ciclosporine sous contrôle des concentrations plasmatiques circulantes et réduction de la posologie après l’arrêt du traitement par le lanréotide.
- Insuline : risque d’hypoglycémie ; diminution des besoins en insuline par diminution de la sécrétion de glucagon endogène. Prévenir le patient du risque d’hypoglycémie, renforcer la surveillance glycémique et adapter la posologie de l’insuline pendant le traitement par le lanréotide.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Les études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, il n’existe pas actuellement de données pertinentes sur un éventuel effet malformatif ou foetotoxique du lanréotide. Toutefois, compte tenu de l’activité pharmacologique (antagonisme de l’hormone de croissance) et des anomalies de la fertilité et de la descendance retrouvées chez les animaux mâles traités (cf Mises en garde et Précautions d’emploi), la grossesse représente une contre-indication à l’utilisation de ce produit.
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Localement : douleur modérée et transitoire au point d’injection, parfois associée à une rougeur locale.
- Troubles digestifs : diarrhées ou selles molles, douleurs abdominales, flatulences, anorexie, nausées, vomissements.
- Au plan biologique, ont été signalés quelques rares cas de perturbation de la glycorégulation.
- Lithiase vésiculaire : chez quelques patients, lors des traitements prolongés, des cas de lithiase vésiculaire asymptomatique ont été rapportés (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Hormones hypothalamiques (code ATC : H01CB03).
Comme la somatostatine naturelle, le lanréotide est un peptide inhibiteur de nombreux mécanismes endocriniens, neuro-endocriniens, exocrines et paracrines. Il présente une bonne affinité pour les récepteurs à la somatostatine périphériques (hypophysaires et pancréatiques). En revanche, son affinité pour les récepteurs centraux est beaucoup plus faible. Ceci lui confère une bonne spécificité d’action tant au niveau de la sécrétion de l’hormone de croissance qu’au niveau des sécrétions des hormones digestives.
Le lanréotide est nettement plus actif que la somatostatine naturelle et présente une durée d’action beaucoup plus longue.
De plus, sa sélectivité marquée vis-à-vis de la sécrétion de l’hormone de croissance par rapport à celle de l’insuline en fait un produit adapté au traitement de l’acromégalie.
En inhibant la sécrétion d’hormone thyréotrope (TSH), le lanréotide permet également de normaliser la fonction thyroïdienne des patients porteurs d’adénomes hypophysaires à TSH.
D’autre part, l’action inhibitrice du lanréotide sur la sécrétion exocrine intestinale, les hormones digestives et les mécanismes de prolifération cellulaire est particulièrement intéressante pour son application au traitement symptomatique des tumeurs endocrines digestives, notamment carcinoïdes.
PHARMACOCINÉTIQUE |
La cinétique d’absorption du lanréotide à partir de Somatuline LP 30 mg, administré par voie intramusculaire chez le volontaire sain, est caractérisée par une première phase de libération rapide, correspondant au relargage du peptide associé en superficie aux microsphères, puis par une seconde phase de libération, suivie d’une décroissance très lente.
Le premier pic plasmatique (Cmax 1 : 6,8 µg/l ± 3,8) survient à 1,4 h ± 0,8 et le second (Cmax 2 : 2,5 µg/l ± 0,9) à 1,9 jour ± 1,8. La biodisponibilité absolue est de 46,1 % ± 16,7.
Le temps de résidence moyen est de 8,0 jours ± 1 et la demi-vie apparente de 5,2 jours ± 2,5, confirmant la libération prolongée du produit.
Chez le patient acromégale, le profil pharmacocinétique est comparable et le taux d’hormone de croissance et d’IGF-1 sont significativement abaissés pendant une période d’au moins 14 jours après administration unique.
Lors d’administrations répétées pendant plusieurs mois, il n’a pas été mis en évidence d’accumulation du produit. Les études de liaison du lanréotide aux composants sanguins montrent que les interactions médicamenteuses sont peu probables à ce niveau.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Les études de toxicologie animale n’ont pas montré de toxicité spécifique de la molécule. Les effets observés sont liés aux propriétés pharmacologiques du produit sur le système endocrinien.
La résorption du produit est complète en 45 à 60 jours.
INCOMPATIBILITÉS |
Les microsphères doivent être mises en suspension extemporanément en utilisant exclusivement le solvant fourni dans le conditionnement.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 2 ans.
A conserver à une température comprise entre + 2 °C et + 8 °C (au réfrigérateur).
Après ouverture : le produit doit être utilisé immédiatement.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
La mise en suspension de la poudre dans le solvant spécifique doit être effectuée immédiatement avant l’injection, en agitant le flacon, doucement, 20 à 30 fois jusqu’à l’obtention d’une suspension homogène ayant un aspect laiteux.
Celle-ci ne doit pas être mélangée à d’autres médicaments.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
Prescription initiale hospitalière annuelle. | |
AMM | 3400933735234 (1994, RCP rév 31.01.2003). |
Prix : | 644.87 euros (nécessaire pour une injection). |
Remb Séc soc à 100 %. Collect. |
IPSEN Pharma
65, quai Georges-Gorse
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