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TALOXA®


felbamate

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé à 400 mg (en forme de gélule, avec une barre* verticale coupant l’axe longitudinal, marqué « 400 » et Schering-Plough de part et d’autre de cette barre verticale ; blanc) : Boîte de 80, sous plaquettes thermoformées.
  • Comprimé à 600 mg (en forme de gélule, avec une barre* verticale coupant l’axe longitudinal, marqué « 600 » et Schering-Plough de part et d’autre de cette barre verticale ; blanc) :  Boîte de 60, sous plaquettes thermoformées. *  La barre de cassure n’est là que pour faciliter la prise du comprimé, elle ne le divise pas en deux demi-doses égales.
  • Suspension buvable à 600 mg/5 ml (opaque et visqueuse ; blanche à blanchâtre) :  Flacon de 230 ml, avec cuillère-mesure graduée à 1,25 ml, 2,5 ml et 5 ml.


  • COMPOSITION

    Comprimé :p cp
    Felbamate (DCI) 
    400 mg
    ou600 mg
    Excipients (communs) : amidon de maïs prégélatinisé, cellulose microcristalline, croscarmellose sodique, lactose monohydraté, stéarate de magnésium.
  • Teneur en lactose : 40 mg/cp à 400 mg : 60 mg/cp à 600 mg.

    Suspension buvable :p graduation de
     1,25 ml2,5 ml5 ml
    Felbamate (DCI) 
    150 mg300 mg600 mg
    Excipients : sorbitol (E  420), glycérol, cellulose dispersible (cellulose microcristalline + carmellose sodique), émulsion de siméticone, saccharine sodique, parahydroxybenzoates de méthyle (E 218) et de propyle (E 216), polysorbate 80, benzoate de sodium (E 211), Prosweet G#859 (glycérol, vanilline, éthylmaltol), eau purifiée.
  • Teneur en sorbitol : 1,5 g/5 ml de suspension.

    Teneur en parahydroxybenzoates : de méthyle (E 218) : 6,5 mg/5 ml de suspension, de propyle (E 216) : 1 mg/5 ml de suspension.


    INDICATIONS

    Taloxa n’est pas indiqué comme traitement antiépileptique de première intention. Taloxa peut être prescrit dans l’indication suivante après une évaluation soigneuse du rapport risque/bénéfice prenant en compte le risque de toxicité hématologique, en particulier d’aplasie médullaire, et d’hépatotoxicité sévère. Le risque potentiel lié à l’utilisation de Taloxa doit être mis en balance avec les risques associés à l’absence de traitement médical approprié.
  • Syndrome de Lennox-Gastaut : en complément du traitement antérieur, traitement du syndrome de Lennox-Gastaut de l’adulte et de l’enfant à partir de 4 ans, non contrôlé par les autres médicaments antiépileptiques appropriés disponibles.
  • Une évaluation rigoureuse de l’efficacité de Taloxa doit être effectuée après 2 à 3 mois de traitement. Seuls les patients pour lesquels une amélioration clinique majeure (par exemple, la réduction marquée de la fréquence des crises ou de leur sévérité) aura été constatée dans ce laps de temps devront continuer le traitement par Taloxa (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
  • Les patients doivent être informés, avant l’instauration du traitement, du risque potentiel lié à l’utilisation du felbamate (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
    Les patients doivent être avertis que l’utilisation de Taloxa a été associée à la survenue d’aplasie médullaire et d’insuffisance hépatique, toutes deux potentiellement mortelles (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Taloxa doit uniquement être utilisé sous la surveillance d’un neurologue ou d’un pédiatre possédant une expérience dans le traitement de l’épilepsie.
  • Syndrome de Lennox-Gastaut :
    En association avec d’autres antiépileptiques :
    • Chez l’adulte et l’adolescent à partir de 14 ans :
      Le felbamate administré en association avec la carbamazépine, la phénytoïne, le phénobarbital ou l’acide valproïque peut augmenter l’incidence de leurs effets indésirables respectifs (cf Interactions). La posologie initiale recommandée pour Taloxa est de 600 mg à 1200 mg/jour, administrée en 2 ou 3 prises. Chez les patients déjà traités par carbamazépine, phénytoïne, phénobarbital et/ou acide valproïque, la posologie de ces produits doit être réduite de 20 % à 30 % lors de l’introduction de Taloxa. La posologie quotidienne de Taloxa peut alors être augmentée par paliers de 600 à 1200 mg/jour à intervalles d’environ une semaine, jusqu’à un maximum de 3600 mg/jour administrés en 3 à 4 prises. Une adaptation des doses de carbamazépine, de phénytoïne, de phénobarbital et d’acide valproïque peut être nécessaire en fonction de l’augmentation de la posologie de Taloxa. Cependant, les interactions médicamenteuses sont dose-dépendantes et sont sujettes à variabilité interindividuelle. Par conséquent, tout ajustement de posologie des antiépileptiques associés doit être basé non seulement sur les taux plasmatiques à l’état d’équilibre, mais aussi sur l’observation clinique.
    • Chez l’enfant de 4 à 11 ans et l’adolescent de 12 à 14 ans :
      Le felbamate administré en association avec la carbamazépine, la phénytoïne, le phénobarbital ou l’acide valproïque peut augmenter l’incidence de leurs effets indésirables respectifs (cf Interactions). La posologie initiale recommandée pour Taloxa est de 7,5 mg/kg/jour à 15 mg/kg/jour, administrés en 2 ou 3 prises. Chez les patients déjà traités par carbamazépine, phénytoïne, phénobarbital et/ou acide valproïque, la posologie de ces produits doit être réduite de 20 % à 30 % dès l’introduction de Taloxa. La posologie quotidienne de Taloxa peut alors être augmentée par paliers de 7,5 mg/kg à 15 mg/kg à intervalles d’une semaine au moins, jusqu’à un maximum de 45 mg/kg/jour (sans dépasser 3600 mg/jour) administrés en 3 à 4 prises. Une adaptation des doses de carbamazépine, de phénytoïne, de phénobarbital et/ou d’acide valproïque peut être nécessaire en fonction de l’augmentation de la posologie de Taloxa. Cependant, les interactions médicamenteuses sont dose-dépendantes et sont sujettes à variabilité interindividuelle. Par conséquent, tout ajustement de posologie des antiépileptiques associés doit être basé non seulement sur les taux plasmatiques à l’état d’équilibre, mais aussi sur l’observation clinique.
    Chez le sujet âgé :
    Les données cliniques limitées sur l’administration du felbamate à des patients de plus de 65 ans n’indiquent aucune nécessité de restriction d’utilisation du produit dans cette population. Cependant, d’une manière générale, l’adaptation de la posologie doit être déterminée avec prudence chez le sujet âgé.
    Chez l’enfant de moins de 4 ans :
    L’efficacité et l’innocuité du felbamate n’ont pas été établies.
    Chez l’insuffisant rénal :
    Chez les patients avec une clairance de la créatinine < 50 ml/min, les doses initiales de Taloxa doivent être diminuées de moitié, puis augmentées avec précaution.
    Effet de l’alimentation :
    La prise d’un repas n’affecte pas la vitesse et le degré d’absorption du felbamate.

    CONTRE-INDICATIONS

    • Antécédent de troubles hématologiques ou hépatiques.
    • Hypersensibilité au felbamate ou à l’un des excipients.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Information pour les patients :
    Les patients doivent être informés avant le début du traitement que l’utilisation de Taloxa a été associée à la survenue d’aplasie médullaire et d’insuffisance hépatique, toutes deux potentiellement mortelles.


    Troubles hématologiques :
    Plusieurs cas d’effets indésirables graves de type hématologique, tels que thrombopénie, leucopénie, pancytopénie, anémie et aplasie médullaire, ont été rapportés lors de l’utilisation de Taloxa.

    L’aplasie médullaire représente l’effet le plus grave, mortel dans 30 % des cas. L’incidence a été estimée à 1 cas pour 4000 patients traités environ, ce qui correspond à une forte augmentation (100 fois) de l’incidence dite normale (2 à 5 par million de personnes par an). En conséquence, le felbamate ne doit être prescrit que chez les patients souffrant d’un syndrome de Lennox-Gastaut réfractaire, lorsqu’aucune autre alternative médicamenteuse n’est disponible.
  • Les cas d’aplasie médullaire sont survenus 2 à 12 mois après le début du traitement par le felbamate. Cependant, l’atteinte des cellules de la moelle osseuse conduisant finalement à l’aplasie peut se produire plusieurs semaines à plusieurs mois plus tôt. De même, le risque de survenue d’une aplasie médullaire peut persister pendant plusieurs mois après l’arrêt du traitement par felbamate. On ne sait pas s’il existe une corrélation entre le risque de survenue d’aplasie médullaire et la durée du traitement. On ne peut donc être certain qu’un patient traité par felbamate pendant plusieurs mois sans signe d’anomalies hématologiques soit exempté de risque.
    • Une numération formule sanguine/plaquettes doit être pratiquée avant le début du traitement par Taloxa et toutes les 2 semaines pendant le traitement.
    • En présence d’une neutropénie (polynucléaires neutrophiles < 1500/mm3) et/ou d’une thrombopénie (plaquettes < 150 000/mm3), le traitement par Taloxa doit être arrêté et des investigations doivent être menées afin de rechercher une aplasie médullaire.
    • Une surveillance clinique soigneuse à la recherche de symptômes tels qu’ecchymoses, pétéchies, saignement ou signes d’infection et/ou d’anémie (fatigue, faiblesse, etc.) doit être effectuée. Si ces symptômes sont retrouvés, une numération formule sanguine/plaquettes doit être pratiquée immédiatement.

    Hépatotoxicité :
    Des cas sévères d’insuffisance hépatique aiguë (mortels dans 30 % des cas) ont été rapportés chez des patients traités par Taloxa.

    • Un bilan hépatique (ASAT, ALAT, bilirubine) doit être pratiqué avant le début du traitement. Les patients avec une fonction hépatique anormale ne doivent pas être traités par le felbamate.
    • Pendant toute la durée du traitement, un bilan hépatique doit être effectué toutes les 2 semaines. Le traitement par le felbamate doit être interrompu chez les patients présentant des anomalies cliniquement significatives de la fonction hépatique.
    • L’apparition de signes cliniques tels qu’ictère, anorexie, nausées, vomissements et douleurs abdominales devra conduire à un bilan hépatique immédiat.
    Des cas de cristallurie ont été rapportés très rarement. Pour éviter leur survenue, un apport liquidien adéquat est nécessaire pendant le traitement par Taloxa.
  • Suspension buvable :
    Taloxa suspension buvable contient du sorbitol. Les patients présentant des problèmes héréditaires rares d’intolérance au fructose ne doivent pas prendre ce médicament.
    Taloxa suspension buvable contient des parahydroxybenzoates de méthyle et de propyle, et peut provoquer des réactions allergiques (éventuellement retardées).
    Taloxa suspension buvable contient du sodium. Le taux de sodium est inférieur à 1 mmol (2,9 mg) pour 5 ml, c’est-à-dire « sans sodium ».
    Comprimé :
    Taloxa comprimé contient du lactose. Les patients présentant des problèmes héréditaires rares d’intolérance au galactose, de déficit de lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ne doivent pas prendre ce médicament.
    Taloxa comprimé contient du sodium. Le taux de sodium est inférieur à 1 mmol (23 mg) par dose, c’est-à-dire « sans sodium ».
    Réactions d’hypersensibilité :
    • Le felbamate doit être utilisé avec prudence en cas d’hypersensibilité connue à d’autres carbamates.
    • Des réactions sévères d’hypersensibilité, y compris choc anaphylactique, syndrome de Stevens-Johnson, éruption bulleuse et épidermolyse nécrosante, ont été rapportées avec le felbamate. Elles sont survenues 2 à 3 semaines après le début du traitement. Les symptômes décrits ont été à type de rash, fièvre, oedème des muqueuses et anaphylaxie, leucopénie, thrombopénie, élévation des valeurs biologiques hépatiques, arthralgie, myalgie et angine. En cas d’hypersensibilité au felbamate, arrêter le traitement et débuter un traitement symptomatique approprié.
    Arrêt du traitement :
    Les antiépileptiques, notamment le felbamate, ne doivent pas, en général, être interrompus brutalement, en raison d’une possible augmentation de la fréquence des crises convulsives. Cependant, si la gravité du ou des effet(s) indésirable(s) justifie un arrêt immédiat, une surveillance médicale attentive est obligatoire. Les patients chez qui le felbamate a été arrêté à cause d’effets indésirables graves ne doivent pas reprendre le traitement.
    Augmentation de la fréquence des crises :
    Comme rapporté avec les autres antiépileptiques, certains patients peuvent présenter une augmentation de la fréquence des crises ou l’apparition de nouveaux types de crises (cf Effets indésirables). Ces phénomènes peuvent résulter d’un surdosage, d’une diminution des concentrations plasmatiques du traitement antiépileptique administré parallèlement, ou d’un effet paradoxal.
    Idées et comportements suicidaires :
    Des idées et comportements suicidaires ont été rapportés chez des patients traités par des antiépileptiques dans plusieurs indications. Une méta-analyse d’essais randomisés, contrôlés versus placebo portant sur des antiépileptiques a également montré une légère augmentation du risque d’idées et de comportements suicidaires. Les causes de ce risque ne sont pas connues et les données disponibles n’excluent pas la possibilité d’une augmentation de ce risque pour le felbamate.
    Par conséquent les patients doivent être étroitement surveillés pour tout signe d’idées et de comportements suicidaires et un traitement approprié doit être envisagé. Il doit être recommandé aux patients (et leur entourage) de demander un avis médical en cas de survenue de signes d’idées et de comportements suicidaires.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    Le felbamate modifie les taux plasmatiques de la carbamazépine, de la phénytoïne, du phénobarbital, de l’acide valproïque et/ou de leurs métabolites. Pour réduire le risque d’effets indésirables liés aux interactions médicamenteuses, la posologie de la carbamazépine, de la phénytoïne, du phénobarbital et de l’acide valproïque doit être diminuée si nécessaire en se basant sur l’observation clinique et, le cas échéant, sur les taux plasmatiques à l’état d’équilibre (cf Posologie/Mode d’administration).
  • Effets du felbamate sur les autres médicaments antiépileptiques :
    • Carbamazépine : le felbamate diminue d’environ 25 % les concentrations plasmatiques de la carbamazépine à l’état d’équilibre, et augmente d’environ 50 % celles de son époxyde.
    • Phénytoïne : le felbamate inhibe la clairance de la phénytoïne de manière dose-dépendante, d’où une élévation possible de sa concentration plasmatique de 20 à 60 %.
    • Phénobarbital : le felbamate à la dose de 1200 mg, deux fois par jour, augmente l’ASC du phénobarbital d’environ 25 %.
    • Acide valproïque : administré à raison de 600 mg ou 1200 mg, deux fois par jour, le felbamate élève les concentrations plasmatiques du valproate à l’état d’équilibre de façon linéaire et dose-dépendante. Pour la dose la plus faible de felbamate, l’ASC moyenne du valproate et le nadir des concentrations sont augmentés respectivement de 28 % et 18 % ; une élévation proportionnelle de ces valeurs est observée pour la dose la plus forte.
    • Clonazépam, oxcarbazépine, vigabatrin et lamotrigine : bien que le felbamate administré à la dose de 1200 mg toutes les 12 heures produise des modifications statistiquement significatives des paramètres pharmacocinétiques du clonazépam, de la lamotrigine et du vigabatrin, ces modifications sont minimes et ne semblent pas avoir de conséquence clinique. Aucun changement n’a été observé parmi les paramètres pharmacocinétiques du métabolite actif monohydroxy de l’oxcarbazépine. Étant donné qu’une interaction pharmacodynamique du felbamate avec l’un de ces produits ne peut être exclue, l’ajustement des posologies devra toujours être basé sur la réponse clinique et la tolérance.
    Effets des autres médicaments antiépileptiques sur le felbamate :
    • Carbamazépine, phénytoïne, phénobarbital : lorsque la carbamazépine ou la phénytoïne sont associées avec le felbamate, la diminution des taux plasmatiques du felbamate à l’état d’équilibre peut être proche de 20 %. L’association de phénobarbital engendre une diminution de 35 % des taux plasmatiques du felbamate à l’état d’équilibre.
    • Acide valproïque : l’acide valproïque semble avoir un effet minime sur la clairance du felbamate ; dans une étude, cependant, le nadir des concentrations du felbamate était d’environ 50 % supérieur à celui de Taloxa administré seul.
    Autres interactions médicamenteuses du felbamate :
    • Contraceptifs oraux : le felbamate réduit l’ASC du gestodène et de l’éthinylestradiol de 42 % et de 13 % respectivement chez les femmes traitées par un contraceptif oral combiné faiblement dosé. L’efficacité et la tolérance des contraceptifs oraux peuvent être altérées. Les autres associations n’ont pas été étudiées.
    Effet du felbamate sur le cytochrome P450 :
    Le felbamate semble être à la fois un inhibiteur et un inducteur modéré du cytochrome P450 chez l’homme. Par conséquent, la possibilité d’interactions avec des produits métabolisés par ce système enzymatique hépatique ne peut être exclue. Il a été montré que le felbamate était un substrat du CYP3A4 et du CYP2E1, mais l’inhibition de ces voies mineures n’a pas de conséquences pharmacocinétiques attendues.

    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    L’innocuité de ce médicament pendant la grossesse n’a pas été établie. Les études de reproduction conduites sur le rat et le lapin n’ont pas mis en évidence d’altération de la fertilité ou de risque pour le foetus dû au felbamate. Cependant, un passage transplacentaire du felbamate a été observé chez le rat. Comme les études de reproduction conduites chez l’animal ne permettent pas toujours de prédire la réponse dans l’espèce humaine et étant donné le risque potentiel d’atteinte de la moelle osseuse du foetus, Taloxa ne doit pas être utilisé pendant la grossesse.


    Allaitement :

    Le felbamate est excrété dans le lait maternel. Étant donné le risque potentiel d’atteinte de la moelle osseuse du foetus recevant du lait maternel, Taloxa ne doit pas être administré chez la femme allaitant.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Les effets du felbamate sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés. Les patients qui ont des vertiges ou une somnolence doivent être avertis avant de s’engager dans des activités potentiellement dangereuses.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Le traitement par le felbamate est associé à une augmentation de l’incidence de troubles hématologiques (cf Mises en garde/Précautions d’emploi), y compris d’aplasie médullaire. Les autres effets indésirables graves d’ordre hématologique comprennent de rares cas de thrombocytopénie, leucopénie, neutropénie, anémie ou des associations de ces effets, y compris la pancytopénie. Certains apparaissent lors d’une réaction d’hypersensibilité aiguë (cf Mises en garde/Précautions d’emploi). Des cas d’hépatite sévère, allant jusqu’à l’insuffisance hépatique aiguë mortelle, ont été rapportés avec le felbamate (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
  • Les effets indésirables rapportés chez les patients adultes traités par Taloxa en association à d’autres antiépileptiques lors des essais cliniques et considérés comme étant liés au traitement sont listés ci-dessous, par système classe-organe et par fréquence.
  • Effets indésirables rapportés lors du traitement : très fréquent (>= 1/10) ; fréquent (>= 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (>= 1/1000, < 1/100) ; rare (>= 1/10 000, < 1/1000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) [CIOMS III].
  • Affections hématologiques et du système lymphatique :
    • Rare : thrombocytopénie, leucopénie, neutropénie, anémie ou associations de ces effets y compris la pancytopénie, troubles hématologiques y compris aplasie médullaire (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
    Affections du système immunitaire :
    • Rare : choc anaphylactique (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
    Troubles du métabolisme et de la nutrition :
    • Fréquent : perte de poids, anorexie.
    • Peu fréquent : hypophosphatémie.
    Affections psychiatriques :
    • Peu fréquent : troubles de l’élocution, dépression, stupeur, anxiété.
    Affections du système nerveux :
    • Fréquent : insomnie, somnolence, ataxie, vertiges, céphalées.
    • Rare : augmentation de la fréquence des crises convulsives (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
    Affections oculaires :
    • Fréquent : diplopie, vision anormale.
    Affections gastro-intestinales :
    • Fréquent : nausées, vomissements, dyspepsie, douleur abdominale.
    • Très rare : constipation.
    Affections hépatobiliaires :
    • Très rare : hépatite sévère, insuffisance hépatique aiguë (parfois fatale) : cf Mises en garde/Précautions d’emploi.
    Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
    • Peu fréquent : rash.
    • Rare : réactions d’hypersensibilité (syndrome de Stevens-Johnson, éruption bulleuse, nécrolyse épidermique toxique) : cf Mises en garde/Précautions d’emploi.
    Affections du rein et des voies urinaires :
    • Très rare : cristallurie.
    Troubles généraux et anomalies du site d’administration :
    • Fréquent : démarche anormale.
    • Peu fréquent : fatigue.
    Le profil d’effets indésirables chez les enfants était identique. En plus, des infections des voies respiratoires hautes ont été plus fréquemment observées chez les enfants ; cependant, le lien avec le traitement n’est pas probable.

  • SURDOSAGE

    Lors des études cliniques, des doses allant de 4000 à 12 000 mg/jour furent involontairement absorbées par des patients traités en poly ou en monothérapie. La sévérité des effets indésirables observés fut faible à modérée. Ils comprenaient vertige, constipation, purpura, céphalées, nausées, vomissements, perte de poids, fièvre, otite, somnolence et légère tachycardie (100 bpm).
  • Après commercialisation du produit, des surdosages allant jusqu’à 40 000 mg de felbamate ont été rapportés. La grande majorité des patients s’est rétablie sans incident. Les effets indésirables comprenaient ataxie, nystagmus, diplopie, agitation, cristallurie ou coma. Des décès ont été rapportés chez des patients qui avaient pris de multiples médicaments, y compris Taloxa.
  • En cas de surdosage, une thérapeutique symptomatique globale doit être instituée. On ignore si le felbamate est dialysable.

  • PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : système nerveux, antiépileptique (code ATC : N03AX10).

    Le felbamate est un nouvel antiépileptique, tant du point de vue chimique que pharmacologique. Il s’agit d’un dicarbamate dont la structure diffère de celle des autres carbamates connus. Son mécanisme d’action précis n’est pas élucidé.

    Les études de liaison aux récepteurs conduites in vitro ont montré un effet inhibiteur faible ou nul du felbamate sur les systèmes de liaison aux récepteurs du GABA et des benzodiazépines. De plus, le felbamate est dénué de propriétés excitotoxiques et n’antagonise pas les effets neurotoxiques du NMDA, du kaïnate ou du quisqualate in vitro ; ce n’est donc pas un antagoniste du NMDA.

    Lors des études précliniques pharmacologiques, le profil anticonvulsivant du felbamate a été démontré grâce à de nombreux modèles animaux. Chez la souris, le felbamate est efficace tant sur les crises induites par électrochoc maximal que par injection sous-cutanée de pentylène-tétrazole. Il est également efficace sur les crises déclenchées par la picrotoxine et la bicuculline. L’efficacité du felbamate sur les modèles de crises déclenchées chimiquement ou par électrochoc maximal suggère que le produit agit en élevant le seuil épileptogène et en inhibant la généralisation des crises.

    Le felbamate a montré son efficacité thérapeutique grâce à 5 essais contrôlés, menés chez des patients souffrant de crises partielles se généralisant secondairement ou non, et un essai mené chez des patients souffrant du syndrome de Lennox-Gastaut. Dans ce dernier essai, ont été traités des patients présentant des crises atoniques, des absences atypiques ou des crises tonico-cloniques généralisées. Les résultats de cet essai, pendant lequel des doses pouvant aller jusqu’à 45 mg/kg/jour ou 3600 mg/jour ont été administrées, ont mis en évidence une relation entre les concentrations plasmatiques du produit et le contrôle des crises.

    Le felbamate a été administré à des doses uniques allant jusqu’à 1200 mg ou des doses multiples de 200 mg à 600 mg, 2 fois par jour pendant 28 jours, chez des volontaires sains. Des sujets épileptiques (avec crises partielles) ont été traités jusqu’à 28 jours et 6 semaines par des doses de 800 mg et 1200 mg 2 fois par jour, respectivement. Ces essais n’ont montré aucun effet indésirable significatif au niveau des principaux systèmes de l’organisme : SNC, appareil cardiovasculaire, système hématopoïétique, rénal, hépatique ou respiratoire.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    Biodisponibilité :
    Après administration orale de felbamate 14C à des volontaires sains, 90 % environ de chaque dose sont retrouvés dans l’urine, et moins de 5 % dans les fèces. La biodisponibilité systémique absolue n’a pas été étudiée. Le felbamate est bien absorbé.
    Métabolisme :
    La comparaison des ASC a montré que plus de 85 % de la radioactivité plasmatique correspondait à du felbamate sous forme inchangée. Outre le felbamate inchangé, les métabolites suivants ont pu être identifiés dans l’urine : le p-hydroxy felbamate, le 2-hydroxy felbamate, des dérivés monocarbamates du felbamate et des métabolites polaires du felbamate (notamment des dérivés conjugués). Des études à doses uniques et multiples, conduites chez des sujets sains et chez des patients épileptiques, ont montré que le Tmax apparaissait 2 à 6 heures après la prise. La demi-vie d’élimination terminale du felbamate est comprise entre 15 et 23 heures. Après administration en doses uniques ou multiples, par voie orale, à des sujets sains de sexe masculin, le felbamate a montré une cinétique linéaire pour des doses allant jusqu’à 3600 mg/jour, la Cmax et l’ASC augmentant linéairement avec la dose.
    Liaison aux protéines plasmatiques :
    Chez l’homme, 22 à 25 % du felbamate sont liés aux protéines plasmatiques, essentiellement à l’albumine.
    Taux plasmatiques :
    Des essais cliniques contrôlés ont montré que les concentrations plasmatiques moyennes efficaces du produit étaient comprises entre 32 et 82 µg/ml. Dans un essai sur le syndrome de Lennox-Gastaut, un effet sur les crises atoniques a pu être observé dès la concentration plasmatique de 18 µg/ml. Des taux de felbamate atteignant 137 µg/ml ont été observés chez certains patients traités dans la gamme posologique recommandée, sans problème de tolérance.
    Distribution :
    Le felbamate et ses métabolites traversent la barrière hémato-encéphalique.
    Patient ayant une insuffisance rénale :
    Lors d’un essai de pharmacocinétique à dose unique, la clairance et l’excrétion du felbamate ont été diminuées et la demi-vie augmentée en fonction du degré d’insuffisance rénale. L’ASC du felbamate chez les patients ayant une clairance de la créatinine < 50 ml/min a été augmentée d’environ 100 % par rapport à celle des sujets du groupe témoin (cf Posologie/Mode d’administration).

    La prise d’un repas n’affecte pas la vitesse et le degré d’absorption du felbamate.


    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    Des études effectuées sur cellules bactériennes et de mammifères n’ont mis en évidence aucun pouvoir mutagène du produit. Les études conduites chez le rat et le lapin ont montré que le felbamate n’était pas toxique pour la reproduction, était dénué de pouvoir tératogène et demeurait sans effet sur la parturition et la lactation.

    Des études de toxicité aiguë ont été conduites chez la souris (per os, intrapéritonéal), chez le rat (per os, intrapéritonéal) et chez le chien (per os). La DL 50 orale fut supérieure à 5 g/kg tant chez la souris que chez le rat et supérieure à 2 g/kg chez le chien. La toxicité s’est manifestée par un ptosis, une ataxie, des tremblements, une diminution de l’activité et du tonus musculaire.

    Lors d’études de toxicité conduites chez l’animal sur une durée maximale de 1 an, des modifications hépatiques suggérant des phénomènes d’induction enzymatique sont apparues chez le rat. Chez le rat et la souris, des études conduites sur 2 ans n’ont montré aucune élévation de l’incidence des tumeurs bénignes et malignes ni de l’incidence totale des tumeurs. Une augmentation d’incidence des tumeurs testiculaires interstitielles, observée chez des rats traités à dose élevée, n’a pas été retrouvée avec la dose faible ni lors d’études conduites pendant 1 an chez le rat et le chien, et pendant 2 ans chez la souris. L’observation de ce type de tumeur n’est pas rare chez le rat. Cependant, chez l’homme, les tumeurs des cellules interstitielles des testicules sont rares. La pertinence de ces données pour l’évaluation du risque chez l’homme est douteuse.


    CONDITIONS DE CONSERVATION

    A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.

    Comprimé :
    Conserver les plaquettes thermoformées dans l’emballage extérieur, à l’abri de l’humidité.
    Suspension buvable :
    Conserver le flacon soigneusement fermé, à l’abri de l’humidité.
    Après première ouverture du flacon : 1 mois.

    MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION

    Suspension buvable :
    Agiter avant l’emploi. Une cuillère-mesure marquée CE est fournie avec Taloxa, suspension buvable. La graduation 1,25 ml permet de mesurer une dose de 150 mg ; celle de 2,5 ml, une dose de 300 mg ; celle de 5 ml, une dose de 600 mg de felbamate.

    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    Médicament soumis à prescription initiale hospitalière de 6 mois, réservée aux spécialistes en neurologie ou en pédiatrie. Renouvellement réservé aux spécialistes en neurologie ou en pédiatrie.
    Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
    AMM3400955916840 (1994, RCP rév 03.04.2009) cp 400 mg.
    3400955924593 (1994, RCP rév 03.04.2009) cp 600 mg.
    3400955915898 (1994, RCP rév 03.04.2009) susp buv.
    Collect.

    Prix ou tarif de responsabilité (HT) par UCD :UCD 9180073 (comprimé à 400 mg) : 1.60 euros.
    UCD 9180096 (comprimé à 600 mg) : 2.40 euros.
    UCD 9180104 (flacon) : 110.01 euros.
    Inscrit sur la liste de rétrocession avec prise en charge à 65 %.


    SCHERING-PLOUGH
    34, av Léonard-de-Vinci. 92400 Courbevoie
    Standard : Tél : 01 80 46 40 00
    Info médic : Tél : 01 80 46 40 40
    Pharmacovigilance : Tél : 01 80 46 46 46

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