vérapamil, trandolapril
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Vérapamil (DCI) chlorhydrate | 180 mg |
Trandolapril (DCI) | 2 mg |
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
CONTRE-INDICATIONS |
- Liées au vérapamil :
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- Blocs auriculoventriculaires du 2e et du 3e degré non appareillés.
- Insuffisance cardiaque non contrôlée.
- Hypotension artérielle (systolique inférieure à 90 mm Hg).
- Dysfonctions sinusales.
- Enfant, en l’absence de travaux cliniques effectués sur cette catégorie de sujets.
- Dantrolène (perfusion), sultopride : cf Interactions.
- Blocs auriculoventriculaires du 2e et du 3e degré non appareillés.
- Liées au trandolapril :
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- Hypersensibilité au trandolapril.
- Antécédent d’angio-oedème (oedème de Quincke) lié à la prise d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion.
- Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <= 30 ml/min).
- 2e et 3e trimestres de la grossesse (cf Mises en garde et Précautions d’emploi, Fertilité/Grossesse/Allaitement).
- Hypersensibilité au trandolapril.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
Tenir compte de la présence de lactose en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en lactase.
- Liées au trandolapril :
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- Ce médicament est généralement déconseillé en cas de :
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- Sténose bilatérale de l’artère rénale ou sur rein fonctionnellement unique.
- Hyperkaliémie.
- Allaitement.
- Grossesse :
Les IEC ne doivent pas être débutés au cours de la grossesse. A moins que le traitement IEC soit considéré comme essentiel, il est recommandé de modifier le traitement antihypertenseur chez les patientes qui envisagent une grossesse pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et, si nécessaire, un traitement alternatif sera débuté (cf Contre-indications, Fertilité/Grossesse/Allaitement).
- Sténose bilatérale de l’artère rénale ou sur rein fonctionnellement unique.
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- Risque de neutropénie/agranulocytose sur terrain immunodéprimé :
- Des inhibiteurs de l’enzyme de conversion ont exceptionnellement entraîné une agranulocytose et/ou une dépression médullaire lorsqu’ils étaient administrés :
- à doses élevées ;
- chez des patients insuffisants rénaux associant des maladies de système (collagénoses telles que lupus érythémateux disséminé ou sclérodermie) avec un traitement immunosuppresseur et/ou potentiellement leucopéniant.
- à doses élevées ;
- Le strict respect des posologies préconisées semble constituer la meilleure prévention de la survenue de ces événements. Toutefois, si un inhibiteur de l’enzyme de conversion doit être administré chez ce type de patients, le rapport bénéfice/risque sera soigneusement mesuré.
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- Angio-oedème (oedème de Quincke) :
- Un angio-oedème de la face, des extrémités, des lèvres, de la langue, de la glotte et/ou du larynx a été rarement signalé chez les patients traités par un inhibiteur de l’enzyme de conversion, trandolapril inclus.
- Dans de tels cas, le trandolapril doit être arrêté immédiatement et le patient surveillé jusqu’à disparition de l’oedème.
- Lorsque l’oedème n’intéresse que la face et les lèvres, l’évolution est en général régressive sans traitement, bien que les antihistaminiques aient été utilisés pour soulager les symptômes.
- L’angio-oedème associé à un oedème laryngé peut être fatal. Lorsqu’il y a atteinte de la langue, de la glotte ou du larynx, pouvant entraîner une obstruction des voies aériennes, une solution d’adrénaline sous-cutanée à 1/1000 (0,3 ml à 0,5 ml) doit être administrée rapidement et les autres traitements appropriés doivent être appliqués.
- La prescription d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion ne doit plus être envisagée par la suite chez ces patients (cf Contre-indications).
- Les patients ayant un antécédent d’oedème de Quincke non lié à la prise d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion ont un risque accru d’oedème de Quincke sous inhibiteur de l’enzyme de conversion.
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- Hémodialyse :
- Des réactions anaphylactoïdes (oedèmes de la langue et des lèvres avec dyspnée et baisse tensionnelle) ont également été observées au cours d’hémodialyses utilisant des membranes de haute perméabilité (polyacrylonitrile) chez des patients traités par inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Il est recommandé d’éviter cette association.
- Liées au vérapamil :
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- Insuffisance cardiaque :
- Celle-ci doit être contrôlée avant la mise sous traitement.
- Dans le cas où un digitalique est prescrit, il est nécessaire :
- de surveiller étroitement la conduction auriculoventriculaire (effets additifs) ;
- de contrôler les concentrations de digoxine et d’adapter la posologie (car le vérapamil peut augmenter de façon importante les concentrations plasmatiques de digoxine).
- de surveiller étroitement la conduction auriculoventriculaire (effets additifs) ;
-
- Bloc auriculoventriculaire du 1er degré :
- Celui-ci peut être majoré et conduire à un bloc complet (en particulier au pic de concentration).
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- Fibrillation/flutter auriculaires et voie accessoire :
- Le vérapamil peut faciliter la conduction antérograde dans la voie accessoire, aboutissant à une accélération marquée de la fréquence ventriculaire.
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- Insuffisance hépatique :
- La métabolisation est dans ce cas considérablement ralentie ; la demi-vie apparente d’élimination est très allongée. La posologie doit être fortement diminuée, par exemple par un facteur 5.
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- Atteinte hépatique :
- Des atteintes cytolytiques et cholestatiques d’origine immunoallergique, accompagnées ou non de symptômes cliniques à type de malaise, fièvre, ictère et/ou douleurs du quadrant supérieur droit de l’abdomen ont été rarement rapportées chez les patients recevant du vérapamil. Si de tels symptômes apparaissent, il est recommandé de procéder à un dosage des enzymes hépatiques. En cas d’élévation des enzymes hépatiques et à plus forte raison, en cas d’ictère, le traitement doit être interrompu de manière définitive.
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- Sujet âgé :
- Le volume de distribution et la clairance totale sont fortement diminués ; par ailleurs, la biodisponibilité du vérapamil est plus élevée chez ce sujet que chez l’adulte. Il faut donc réduire la posologie et ne l’augmenter que progressivement.
- Liées au trandolapril :
-
- Toux :
- Une toux sèche a été rapportée avec l’utilisation des inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Elle est caractérisée par sa persistance ainsi que par sa disparition à l’arrêt du traitement. L’étiologie iatrogénique doit être envisagée en présence de ce symptôme. Dans le cas où la prescription d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion s’avère indispensable, la poursuite du traitement peut être envisagée.
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- Enfant :
- L’efficacité et la tolérance du trandolapril chez l’enfant n’ont pas été établies.
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- Risque d’hypotension artérielle et/ou d’insuffisance rénale (en cas d’insuffisance cardiaque, de déplétion hydrosodée, etc.) :
- Une stimulation importante du système rénine-angiotensine-aldostérone est observée, en particulier au cours des déplétions hydrosodées importantes (régime désodé strict ou traitement diurétique prolongé), chez les patients à pression artérielle initialement basse, en cas de sténose artérielle rénale, de cirrhose oedémato-ascitique ou d’insuffisance cardiaque congestive.
- Le blocage de ce système par un inhibiteur de l’enzyme de conversion peut alors provoquer, surtout lors de la première prise et au cours des deux premières semaines de traitement, une brusque chute tensionnelle et/ou, quoique rarement et dans un délai plus variable, une élévation de la créatinine plasmatique traduisant une insuffisance rénale fonctionnelle parfois aiguë.
- L’hypotension artérielle peut comporter un risque particulier chez les sujets ayant une insuffisance coronaire ou une insuffisance circulatoire cérébrale.
- Dans tous ces cas de figure, la mise en route du traitement doit alors être progressive.
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- Sujet âgé :
- La fonction rénale et la kaliémie sont appréciées avant le début du traitement. La dose de départ est ajustée ultérieurement en fonction de la réponse tensionnelle, a fortiori en cas de déplétion hydrosodée, afin d’éviter toute hypotension de survenue brutale.
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- Sujet ayant une athérosclérose connue :
- Puisque le risque d’hypotension existe chez tous les patients, on sera particulièrement prudent chez ceux ayant une cardiopathie ischémique ou une insuffisance circulatoire cérébrale, en débutant le traitement à faible posologie.
- Ne pas interrompre brutalement un traitement par bêtabloquant chez un hypertendu atteint d’insuffisance coronarienne : l’inhibiteur de l’enzyme de conversion sera ajouté dans un premier temps au bêtabloquant.
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- Hypertension rénovasculaire :
- Le traitement de l’hypertension artérielle rénovasculaire est la revascularisation. Néanmoins, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion peuvent être utiles aux malades présentant une hypertension rénovasculaire dans l’attente de l’intervention correctrice ou lorsque cette intervention n’est pas possible. Une surveillance de la fonction rénale et de la kaliémie doit être exercée, certains patients ayant développé une insuffisance rénale fonctionnelle, réversible à l’arrêt du traitement.
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- Autres populations à risque :
- Chez les patients en insuffisance cardiaque sévère (stade IV) ou chez les patients diabétiques insulino-dépendants (tendance spontanée à l’hyperkaliémie), l’instauration du traitement se fera sous surveillance médicale avec une posologie initiale réduite.
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- Anémie :
- Une anémie avec baisse du taux d’hémoglobine a été mise en évidence chez des patients transplantés rénaux ou hémodialysés, baisse d’autant plus importante que les valeurs de départ sont élevées. Cet effet ne semble pas dose-dépendant mais serait lié au mécanisme d’action des inhibiteurs de l’enzyme de conversion.
- Cette baisse est modérée : elle survient dans un délai de 1 à 6 mois puis reste stable. Elle est réversible à l’arrêt du traitement. Celui-ci peut être poursuivi chez ce type de patients, en pratiquant un contrôle hématologique régulier.
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- Intervention chirurgicale :
- En cas d’anesthésie, et plus encore lorsque l’anesthésie est pratiquée avec des agents à potentiel hypotenseur, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion sont à l’origine d’une hypotension. L’interruption thérapeutique, lorsqu’elle est possible, est donc recommandée l’avant-veille de l’intervention chirurgicale, notamment pour les inhibiteurs de l’enzyme de conversion à durée d’action longue, comme le trandolapril.
INTERACTIONS |
Le vérapamil a des propriétés antiarythmiques et, du point de vue des interactions médicamenteuses, il est à considérer comme tel. Sa coprescription avec les antiarythmiques est déconseillée du fait de l’augmentation possible des effets indésirables cardiaques par effets additifs.
Son association à un autre antiarythmique est en effet très délicate, nécessitant une surveillance clinique étroite et un contrôle de l’ECG.
Contre-indiquées :
- Dantrolène (perfusion), par mesure de prudence : chez l’animal, des cas de fibrillations ventriculaires mortelles sont constamment observés lors de l’administration de vérapamil et de dantrolène par voie IV. L’association de vérapamil et de dantrolène est donc potentiellement dangereuse. Cependant, quelques patients ont reçu l’association nifédipine et dantrolène sans inconvénient.
- Sultopride : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Déconseillées :
- Certains bêtabloquants indiqués dans le traitement de l’insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol, métoprolol) : effet inotrope négatif avec risque de décompensation de l’insuffisance cardiaque, troubles de l’automatisme (bradycardie, arrêt sinusal) et troubles de la conduction sino-auriculaire et auriculoventriculaire (synergie des effets).
- Esmolol (en cas d’altération de la fonction ventriculaire gauche) : troubles de l’automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction sino-auriculaire et auriculoventriculaire et défaillance cardiaque (synergie des effets).
- Triazolam : augmentation des concentrations plasmatiques de triazolam (diminution de son métabolisme hépatique avec majoration de la sédation).
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Lithium : risque de neurotoxicité avec éventuellement augmentation de la lithémie. Surveillance clinique et adaptation de la posologie du lithium.
- Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques (carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, primidone) : diminution des concentrations plasmatiques de l’antagoniste du calcium par augmentation de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l’antagoniste du calcium pendant le traitement par l’inducteur et après son arrêt.
- Carbamazépine : augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine avec signes de surdosage (inhibition de son métabolisme hépatique). Surveillance clinique et réduction éventuelle de la posologie de la carbamazépine.
- Autres bêtabloquants (sauf esmolol) : troubles de l’automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction sino-auriculaire et auriculoventriculaire, et défaillance cardiaque (synergie des effets). Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez le sujet âgé et en début de traitement.
- Rifampicine : diminution des concentrations plasmatiques de l’antagoniste du calcium par augmentation de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de l’antagoniste du calcium pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
- Anticholinestérasiques (donépézil, galantamine, rivastigmine, tacrine, néostigmine, pyridostigmine, ambénonium) : risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants). Surveillance clinique régulière.
- Atorvastatine, simvastatine : risque majoré d’effets indésirables (dose-dépendants) à type de rhabdomyolyse (diminution du métabolisme hépatique de l’hypocholestérolémiant). Surveillance clinique et adaptation de la posologie de l’hypocholestérolémiant, utilisation d’une autre statine.
- Buspirone : augmentation des concentrations plasmatiques de la buspirone (diminution de son métabolisme hépatique) avec augmentation de ses effets indésirables. Surveillance clinique et adaptation de la posologie de la buspirone si nécessaire.
- Ciclosporine, tacrolimus : augmentation des concentrations sanguines de l’immunosuppresseur (diminution de son métabolisme hépatique). Dosage des concentrations sanguines de l’immunosuppresseur, contrôle de la fonction rénale et adaptation de la posologie pendant l’association et après l’arrêt.
- Esmolol (si la fonction ventriculaire gauche est normale) : troubles de l’automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction sino-auriculaire et auriculoventriculaire et défaillance cardiaque (synergie des effets). Surveillance clinique et ECG.
- Médicaments donnant des torsades de pointes (sauf sultopride) : antiarythmiques de classe I a (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) ; antiarythmiques de classe III (amiodarone, dofétilide, ibutilide, sotalol) ; certains neuroleptiques : phénothiaziniques (chlorpromazine, cyamémazine, lévomépromazine, thioridazine), benzamides (amisulpride, sulpiride, tiapride), butyrophénones (dropéridol, halopéridol), autres neuroleptiques (pimozide) ; autres (bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycine IV, halofantrine, mizolastine, moxifloxacine, pentamidine, spiramycine IV, vincamine IV) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Surveillance clinique et électrocardiographique.
- Midazolam : augmentation des concentrations plasmatiques de midazolam (diminution de son métabolisme hépatique avec majoration de la sédation). Surveillance clinique et réduction de la posologie pendant le traitement par le vérapamil.
- Digoxine (et, par extension, deslanoside) : bradycardie excessive et bloc auriculoventriculaire, par majoration des effets de la digoxine sur l’automatisme et la conduction et par diminution de l’élimination rénale et extrarénale de la digoxine. Surveillance clinique, ECG et éventuellement de la digoxinémie ; s’il y a lieu, adaptation de la posologie de la digoxine pendant le traitement par le vérapamil et après son arrêt.
- Érythromycine : bradycardie et/ou troubles de la conduction auriculoventriculaire, par diminution du métabolisme hépatique du vérapamil par l’érythromycine. Surveillance clinique et ECG ; s’il y a lieu, adaptation de la posologie du vérapamil pendant le traitement par l’érythromycine et après son arrêt.
A prendre en compte :
- Clonidine, guanfacine : troubles de l’automatisme et/ou troubles de la conduction auriculoventriculaire par addition des effets indésirables.
Liées au trandolapril :
Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles de favoriser la survenue d’une hyperkaliémie : les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, les sels de potassium, les diurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l’angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les héparines (de bas poids moléculaire ou non fractionnées), la ciclosporine et le tacrolimus, le triméthoprime. La survenue d’une hyperkaliémie peut dépendre de l’existence de facteurs de risque associés. Ce risque est majoré en cas d’association aux médicaments sus-cités.
Déconseillées :
- Diurétiques épargneurs de potassium seuls ou associés (amiloride, canrénoate de potassium, spironolactone, triamtérène) : hyperkaliémie (potentiellement létale), surtout lors d’une insuffisance rénale (addition des effets hyperkaliémiants). Association déconseillée, sauf s’il existe une hypokaliémie.
- Potassium (sels) : hyperkaliémie (potentiellement létale), surtout lors d’une insuffisance rénale (addition des effets hyperkaliémiants). Association déconseillée, sauf s’il existe une hypokaliémie.
- Lithium : augmentation de la lithémie, pouvant atteindre des valeurs toxiques (diminution de l’excrétion rénale du lithium). Si l’usage d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion est indispensable, surveillance stricte de la lithémie et adaptation de la posologie.
- Estramustine : risque de majoration des effets indésirables à type d’oedème angioneurotique.
Nécessitant des précautions d’emploi :
- AINS (voie générale), y compris les inhibiteurs sélectifs de cox-2 et acide acétylsalicylique (Aspirine) >= 3 g/j : insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/ou déshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices due aux AINS ou à l’Aspirine). Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur. Hydrater le malade ; surveiller la fonction rénale en début de traitement.
- Diurétiques épargneurs de potassium seuls ou associés (amiloride, canrénoate de potassium, spironolactone, triamtérène) :
Pour en moyenne 25 mg de spironolactone par jour :
Dans le cas du traitement de l’insuffisance cardiaque classe III ou IV (NYHA) avec fraction d’éjection inférieure à 35 % et préalablement traitée par l’association IEC et diurétique de l’anse : risque d’hyperkaliémie, potentiellement létale, en cas de non-respect des conditions de prescription de cette association. - Vérifier l’absence d’hyperkaliémie et d’insuffisance rénale préalables. Surveillance biologique étroite de la kaliémie et de la créatininémie (1 fois par semaine pendant le premier mois, puis 1 fois par mois ensuite).
- Diurétiques hypokaliémiants :
Risque d’hypotension artérielle brutale et/ou d’insuffisance rénale aiguë lors de l’instauration du traitement par un inhibiteur de l’enzyme de conversion en cas de déplétion hydrosodée préexistante. - Dans l’hypertension artérielle, lorsqu’un traitement diurétique préalable a pu entraîner une déplétion hydrosodée (en particulier, chez les patients récemment traités par diurétiques, en cas de régime hyposodé, chez les hémodialysés), il faut :
- soit arrêter le diurétique avant de débuter le traitement par l’inhibiteur de l’enzyme de conversion, et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire ultérieurement ;
- soit administrer des doses initiales réduites d’inhibiteur de l’enzyme de conversion et augmenter progressivement la posologie.
- soit arrêter le diurétique avant de débuter le traitement par l’inhibiteur de l’enzyme de conversion, et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire ultérieurement ;
- Antidiabétiques (insulines, sulfamides hypoglycémiants), décrit pour le captopril, l’énalapril : l’utilisation des inhibiteurs de l’enzyme de conversion peut entraîner une majoration de l’effet hypoglycémiant chez le diabétique traité par insuline ou sulfamides hypoglycémiants. La survenue de malaises hypoglycémiques semble exceptionnelle (amélioration de la tolérance au glucose qui aurait pour conséquence une réduction des besoins en insuline). Renforcer l’autosurveillance glycémique.
Liées à l’association :
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Baclofène : majoration de l’effet antihypertenseur. Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l’antihypertenseur si nécessaire.
A prendre en compte :
- Alphabloquants à visée urologique (alfuzosine, doxazosine, prazosine, térazosine, tamsulosine) : majoration de l’effet hypotenseur. Risque d’hypotension orthostatique majoré.
- Antidépresseurs imipraminiques (tricycliques), neuroleptiques : effet antihypertenseur et risque d’hypotension orthostatique majorés (effet additif).
- Corticoïdes, tétracosactide (voie générale), sauf hydrocortisone employée comme traitement substitutif dans la maladie d’Addison : diminution de l’effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
- Amifostine : majoration de l’effet antihypertenseur.
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
L’utilisation de Tarka LP est déconseillée au cours du premier trimestre de la grossesse.
La découverte fortuite d’une grossesse à ce terme ne justifie pas une interruption de celle-ci.
En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par Tarka LP doit être arrêté immédiatement et, si nécessaire, un traitement alternatif sera débuté.
L’utilisation de Tarka LP est contre-indiquée à partir du second trimestre de la grossesse.
- Données liées au trandolapril :
-
- L’utilisation d’IEC est déconseillée pendant le 1er trimestre de la grossesse (cf Mises en garde et Précautions d’emploi). L’utilisation des IEC est contre-indiquée au 2e et 3e trimestres de la grossesse (cf Contre-indications, Mises en garde et Précautions d’emploi).
-
- Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque de malformation après exposition aux IEC au 1er trimestre de la grossesse ne permettent pas de conclure. Cependant une petite augmentation du risque de malformation congénitale ne peut être exclue. A moins que le traitement IEC ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé de modifier le traitement antihypertenseur chez les patientes qui envisagent une grossesse pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et, si nécessaire, un traitement alternatif sera débuté.
- L’exposition aux IEC au cours des 2e et 3e trimestres de la grossesse est connue pour entraîner une foetotoxicité (diminution de la fonction rénale, oligoamnios, retard d’ossification des os du crâne) et une toxicité chez le nouveau-né (insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie) : cf Sécurité préclinique. En cas d’exposition à partir du 2e trimestre de la grossesse, il est recommandé de faire une échographie foetale afin de vérifier la fonction rénale et les os de la voûte du crâne. Les nouveau-nés de mère traitée par IEC doivent être surveillés sur le plan tensionnel (cf Contre-indications, Mises en garde et Précautions d’emploi).
- Liée au vérapamil :
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- Premier et second trimestres :
Les données cliniques sont insuffisantes, bien que les données animales soient rassurantes. - Troisième trimestre :
Les données animales ainsi que les données cliniques en nombre limité sont rassurantes.
- Premier et second trimestres :
Allaitement :
L’allaitement est déconseillé lors de l’utilisation de Tarka LP.
Le trandolapril et le vérapamil sont excrétés dans le lait maternel.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Liés au vérapamil :
-
- Cardiovasculaires : hypotension, bradycardie, bloc auriculoventriculaire, insuffisance cardiaque congestive.
- Digestifs : essentiellement constipation.
- Des atteintes hépatiques cytolytiques et cholestatiques d’origine immuno-allergique à traduction clinique (ictère et/ou douleurs abdominales, malaise, fièvre) ou purement biologique (augmentation des transaminases et/ou des phosphatases alcalines) réversibles à l’arrêt du traitement ont été rapportées.
- Ont été rapportées : rarement, des atteintes gingivales de type gonflement léger des gencives, gingivite ou hyperplasie gingivale. Ces atteintes sont le plus souvent régressives à l’arrêt du traitement et nécessitent une hygiène buccodentaire soignée.
- Neurologiques : des cas exceptionnels de syndrome extrapyramidal ont été rapportés avec certains inhibiteurs calciques.
- Cardiovasculaires : hypotension, bradycardie, bloc auriculoventriculaire, insuffisance cardiaque congestive.
- Liés au trandolapril :
- Au plan clinique :
- Ont été retrouvés :
- céphalées, asthénie, sensations vertigineuses, malaise ;
- hypotension, orthostatique ou non (cf Mises en garde et Précautions d’emploi) ;
- prurit, rash ;
- nausées, dysgueusie ;
- toux (cf Mises en garde et Précautions d’emploi) ;
- exceptionnellement, angio-oedème (oedème de Quincke) : cf Mises en garde et Précautions d’emploi.
- céphalées, asthénie, sensations vertigineuses, malaise ;
- Au plan biologique :
- Augmentation modérée de l’urée et de la créatinine plasmatique, réversible à l’arrêt du traitement. Cette augmentation est plus fréquemment rencontrée en cas de sténose des artères rénales, hypertension artérielle traitée par diurétiques, insuffisance rénale.
- En cas de néphropathie glomérulaire, l’administration d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion peut occasionner une protéinurie.
- Hyperkaliémie, habituellement transitoire.
- Une anémie (cf Mises en garde et Précautions d’emploi) a été rapportée avec des inhibiteurs de l’enzyme de conversion, sur des terrains particuliers (transplantés rénaux, hémodialysés).
- Augmentation modérée de l’urée et de la créatinine plasmatique, réversible à l’arrêt du traitement. Cette augmentation est plus fréquemment rencontrée en cas de sténose des artères rénales, hypertension artérielle traitée par diurétiques, insuffisance rénale.
SURDOSAGE |
- Lié au trandolapril :
- En cas de surdosage par trandolapril, l’événement le plus probable est l’hypotension.
- La dose maximale administrée au cours des essais a été de 16 mg. Il n’y a pas eu de manifestation d’intolérance.
- Si une hypotension importante se produit, elle peut être combattue par la mise du patient en décubitus, tête basse, et au besoin par une perfusion IV de soluté isotonique de chlorure de sodium ou par tout autre moyen d’expansion volémique.
- Le trandolaprilate, forme active du trandolapril, est de surcroît dialysable.
- Lié au vérapamil :
- En cas de surdosage par le vérapamil peuvent être constatés des troubles conductionnels graves : hypotension marquée, voire choc cardiogénique.
- L’antidote est représenté par l’isoprénaline (voie intraveineuse).
- Les troubles conductionnels peuvent bénéficier d’un entraînement électrosystolique ; le glucagon et les sels de calcium peuvent être utilisés en cas de choc cardiogénique.
PHARMACODYNAMIE |
Inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) et inhibiteur calcique (code ATC : C09BB10, trandolapril et inhibiteurs calciques).
- Liée au vérapamil :
- Le vérapamil est un antagoniste calcique spécifique, c’est-à-dire qu’il diminue les mouvements transmembranaires du calcium sans modifier, aux concentrations représentatives des concentrations thérapeutiques, les mouvements des autres ions.
- Au niveau cardiaque :
- Dépression de l’activité du noeud sinusal.
- Ralentissement de la vitesse de conduction et allongement des périodes réfractaires au niveau du noeud auriculoventriculaire proportionnels aux concentrations.
- Ces effets expliquent que le vérapamil soit le prototype des antiarythmiques de classe IV et qu’il soit efficace sur les troubles du rythme impliquant la jonction auriculoventriculaire.
- Dépression de l’activité du noeud sinusal.
-
- Le vérapamil ne modifie ni la vitesse de conduction, ni les périodes réfractaires des oreillettes, du système His-Purkinje, des ventricules, des voies accessoires.
- Le vérapamil déprime la contractilité du myocarde (effet inotrope négatif).
- Le vérapamil ne modifie ni la vitesse de conduction, ni les périodes réfractaires des oreillettes, du système His-Purkinje, des ventricules, des voies accessoires.
- Au niveau artériel :
- Le vérapamil entraîne une relaxation et s’oppose à la contraction des fibres musculaires lisses artérielles.
- L’abaissement des résistances s’observe dans tous les territoires et entraîne une baisse de la pression artérielle.
- La bradycardie (habituellement modérée), la dépression de la contractilité, la diminution de la postcharge concourent à une diminution du travail cardiaque et donc à une diminution de la consommation d’oxygène par le myocarde. La vasodilatation coronaire entraîne une augmentation du débit coronaire sans effet de vol.
- Le débit sanguin rénal est augmenté.
- Chez la plupart des malades, l’effet dépresseur myocardique est contrebalancé par la diminution de la postcharge et par la mise en jeu réflexe du système sympathique, comme en témoigne l’absence de diminution de l’index cardiaque. Cependant, chez les sujets à fonction cardiaque altérée, une détérioration de la fonction ventriculaire peut se produire en cas de prise de bêtabloquants ou d’autres médicaments dépresseurs cardiaques.
- Le vérapamil entraîne une relaxation et s’oppose à la contraction des fibres musculaires lisses artérielles.
- Liée au trandolapril :
-
- Mécanisme de l’action pharmacologique :
- Le trandolapril est un inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) de l’angiotensine I en angiotensine II, substance vasoconstrictrice mais également stimulant la sécrétion d’aldostérone par le cortex surrénalien.
- Il en résulte :
-
- une diminution de la sécrétion d’aldostérone ;
- une élévation de l’activité rénine plasmatique, l’aldostérone n’exerçant plus de rétrocontrôle négatif ;
- une baisse des résistances périphériques totales avec une action préférentielle sur les territoires musculaire et rénal, sans que cette baisse ne s’accompagne de rétention hydrosodée ni de tachycardie réflexe, en traitement chronique.
- une diminution de la sécrétion d’aldostérone ;
- L’action antihypertensive du trandolapril se manifeste aussi chez les sujets ayant des concentrations de rénine basses ou normales.
- Le trandolapril agit par l’intermédiaire de son métabolite actif, le trandolaprilate, les autres métabolites étant inactifs.
-
- Caractéristiques de l’activité antihypertensive :
- Le trandolapril est actif à tous les stades de l’hypertension artérielle : légère, modérée ou sévère. On observe une réduction des pressions artérielles systolique et diastolique, en décubitus et en orthostatisme.
- L’activité antihypertensive après une prise unique se manifeste dès la 1re heure et se maintient au moins pendant 24 heures, sans modification du rythme circadien de la pression artérielle.
- Le blocage résiduel de l’enzyme de conversion à 24 heures est élevé : il se situe aux environs de 80 %.
- Chez les patients répondeurs, la normalisation tensionnelle intervient au bout de 3 semaines à 1 mois de traitement, et se maintient sans échappement.
- L’arrêt du traitement ne s’accompagne pas d’un rebond de l’hypertension artérielle.
- Liée à l’association :
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- Les études qui ont été effectuées, que ce soit chez l’animal ou chez le volontaire sain, n’ont pas mis en évidence d’interactions pharmacocinétiques entre vérapamil et trandolapril. L’activité synergique qui a été observée avec les deux produits doit donc être due à leurs effets pharmacodynamiques complémentaires.
- Au cours des essais cliniques, l’effet antihypertenseur de Tarka s’est montré plus important que celui de chacun de ses composants utilisé seul. Dans les essais à long terme, la sécurité d’emploi et la tolérance de Tarka se sont révélées aussi satisfaisantes que celles de chacun des composants utilisé seul.
- Tarka n’a pas eu d’effet sur les taux lipidiques, la glycémie, l’uricémie ni la créatininémie.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Liée au vérapamil :
- Le vérapamil sous forme à libération prolongée administré par voie orale :
- est absorbé à plus de 90 % ;
- subit un intense effet de premier passage hépatique expliquant sa faible biodisponibilité absolue (20 à 35 %) ;
- le pic de concentration est établi en 6 heures environ ;
- la demi-vie apparente d’élimination est d’environ 11 heures ;
- la liaison aux protéines plasmatiques est d’environ 90 % ;
- la très forte métabolisation hépatique conduit à de nombreux métabolites (plus de 12) dont le plus important est le nor-vérapamil qui peut atteindre, à l’équilibre, des concentrations voisines de celles de la substance mère. Il s’agit d’un métabolite actif ;
- l’élimination, presque exclusivement sous forme de métabolites, est rénale pour 70 %, digestive pour 20 à 25 %.
- est absorbé à plus de 90 % ;
- Liée au trandolapril :
- Par voie orale, le trandolapril est rapidement absorbé.
- La quantité absorbée représente 40 à 60 % de la dose administrée et n’est pas influencée par la prise d’aliments.
- Il est hydrolysé en trandolaprilate, qui est un inhibiteur spécifique de l’enzyme de conversion de l’angiotensine. La quantité de trandolaprilate formée n’est pas modifiée par la prise d’aliments. Le pic de concentrations plasmatiques du trandolaprilate est atteint en 4 à 6 heures.
- La liaison aux protéines plasmatiques est supérieure à 80 %.
- Il se fixe avec une forte affinité et de façon saturable sur l’enzyme de conversion. La majeure partie du trandolaprilate circulant est par ailleurs fixée à l’albumine de façon non saturable. Après administration répétée de trandolapril en prise unique quotidienne, l’état d’équilibre est atteint en 4 jours en moyenne, chez l’hypertendu ou chez l’insuffisant cardiaque. La demi-vie effective d’accumulation du trandolaprilate est comprise entre 16 et 24 heures.
- Le trandolaprilate éliminé dans les urines sous forme inchangée représente 10 à 15 % de la dose administrée.
- Après administration orale de produit marqué chez l’homme, 33 % de la radioactivité sont retrouvés dans les urines et 66 % dans les fèces.
- Chez l’insuffisant rénal, la clairance rénale du trandolaprilate est proportionnelle à la clairance de la créatinine. Les concentrations plasmatiques de trandolaprilate sont significativement plus élevées chez les patients ayant une clairance de la créatinine inférieure ou égale à 30 ml/min.
- Chez le cirrhotique, la cinétique du trandolapril ne nécessite pas d’ajustement posologique particulier.
- Il existe un passage des inhibiteurs de l’enzyme de conversion dans le placenta.
- Liée à l’association :
- La prise de ce comprimé au cours du repas augmente légèrement, mais significativement, l’exposition au vérapamil et à son métabolite actif, le nor-vérapamil.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 2 ans.
A conserver à une température ne dépassant pas à 25 °C.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400935759719 (2001, RCP rév 31.01.2011) 28 cp. |
3400937136631 (2005, RCP rév 31.01.2011) 84 cp. |
Prix : | 21.07 euros (28 comprimés). |
55.11 euros (84 comprimés). | |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
ABBOTT FRANCE
10, rue d’Arcueil. BP 90233
94528 Rungis cdx. Tél : 01 45 60 25 00
Site web : http://www.abbott.fr
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