lévofloxacine
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Lévofloxacine (DCI) | 500 mg |
(sous forme hémihydratée : 512,46 mg/cp) |
INDICATIONS |
Elles sont limitées chez l’adulte au traitement des infections bactériennes dues aux germes sensibles à la lévofloxacine telles que :
- Sinusites aiguës.
- Exacerbations aiguës des bronchites chroniques.
- Pneumonies communautaires.
- Prostatites.
- Pyélonéphrites aiguës.
- Infections biliaires.
- Infections intestinales.
- Situations particulières :
- Traitement prophylactique post-exposition et traitement curatif de la maladie du charbon.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Adulte à fonction rénale normale (clairance de la créatinine > 50 ml/min) :
-
Indication Posologie quotidienne Voie d’administration Sinusites aiguës 1 × 500 mg/24 h orale Exacerbations aiguës des bronchites chroniques 1 × 500 mg/24 h orale Pneumonies communautaires 1 à 2 × 500 mg/24 h orale
IV/orale*Prostatites 1 × 500 mg/24 h orale
IV/orale*Pyélonéphrites aiguës 1 × 500 mg/24 h IV/orale* Infections biliaires** 1 × 500 mg/24 h IV/orale* Infections intestinales 1 × 500 mg/24 h orale -
*
Traitement oral en relais du traitement IV initial, à la même posologie et selon la même fréquence d’administration quotidienne.
-
**
En association à un nitro-imidazolé en cas de suspicion d’infection mixte aérobie-anaérobie.
- Coût du traitement journalier : 5,02 euro(s) dans les sinusites aiguës, EABC, les prostatites, les pyélonéphrites aiguës, les infections biliaires et les infections intestinales ; 5,02 à 10,04 euro(s) dans les pneumonies communautaires.
- Situations particulières :
Maladie du charbon : traitement prophylactique post-exposition et traitement curatif des personnes symptomatiques pouvant recevoir un traitement per os, soit d’emblée, soit en relais d’un traitement parentéral : 500 mg/jour en une prise. La durée du traitement est de 8 semaines lorsque l’exposition au charbon est avérée.
- Insuffisant rénal (clairance de la créatinine <= 50 ml/min) :
-
Clairance de la créatinine Posologie : 1 × 500 mg/24 h Posologie : 2 × 500 mg/24 h dose initiale : 500 mg dose initiale : 500 mg 50 – 20 ml/min puis : 250 mg/24 h puis : 250 mg/12 h 19 – 10 ml/min puis : 125 mg/24 h puis : 125 mg/12 h < 10 ml/min (y compris hémodialyse et DPCA)* puis : 125 mg/24 h puis : 125 mg/24 h -
*
Aucune dose supplémentaire n’est nécessaire après hémodialyse ou dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA).
- Insuffisant hépatique :
- Pas d’adaptation posologique.
- Personne âgée :
- Adaptation posologique selon la valeur de la clairance de la créatinine calculée à l’aide de la formule de Cockcroft à partir d’un poids récent du sujet :
- Chez l’homme :
- Clcr (ml/min) = [ poids (kg) × (140 – âge en année) ] / [ 0,814 × créatininémie (µmol/l) ]
- Chez la femme :
- Clcr (ml/min) = 0,85 × clairance de la créatinine de l’homme.
- Enfant :
- L’utilisation de la lévofloxacine chez l’enfant et l’adolescent en phase de croissance est contre-indiquée (cf Contre-indications).
Mode d’administration :
Les comprimés doivent être administrés par voie orale.
Les comprimés peuvent être pris pendant ou entre les repas (cf Interactions, Pharmacocinétique).
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité à la lévofloxacine, ou à un produit de la famille des quinolones, ou à l’un des excipients.
- Épilepsie.
- Antécédents de tendinopathies avec une fluoroquinolone (cf Mises en garde/Précautions d’emploi, Effets indésirables).
- Enfant jusqu’à la fin de la période de croissance et adolescent, en raison de la toxicité articulaire démontrée chez l’animal (cf Sécurité préclinique).
- Allaitement (cf Grossesse/Allaitement).
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
- Infections à Clostridium difficile : Comme avec d’autres antibactériens à large spectre, de rares cas de colite pseudomembraneuse ont été signalés pendant ou après un traitement par la lévofloxacine (cf Effets indésirables). Il convient alors d’arrêter le traitement par la lévofloxacine si celui-ci est en cours, de mettre en route une antibiothérapie adaptée. Dans ce cas, l’utilisation d’inhibiteurs du péristaltisme est contre-indiquée.
- Tendinites :
Les tendinites intéressent plus particulièrement le tendon d’Achille et peuvent conduire à une rupture. Elles peuvent survenir dès les premières 48 heures de traitement et devenir bilatérales. Elles touchent préférentiellement les sujets à risque : sujets âgés de plus de 65 ans, sujets soumis à une corticothérapie (y compris inhalée). La présence de ces deux facteurs majore très nettement le risque de tendinite. Il est nécessaire d’adapter la dose quotidienne chez le sujet âgé en fonction de la clairance de la créatinine (cf Posologie/Mode d’administration). - L’apparition de signes de tendinite demande un arrêt du traitement, la mise au repos des deux tendons d’Achille par une contention appropriée ou des talonnettes et un avis en milieu spécialisé (cf Contre-indications, Effets indésirables).
- Myasthénie : La lévofloxacine doit être utilisée avec prudence chez les sujets atteints de myasthénie (cf Effets indésirables).
- Sujet prédisposé aux convulsions : La lévofloxacine doit être utilisée avec prudence chez des sujets ayant des antécédents de convulsions ou des facteurs prédisposant à la survenue de convulsions (cf Interactions).
- Insuffisant rénal : Du fait de l’excrétion essentiellement rénale de la lévofloxacine, une adaptation posologique est nécessaire chez les insuffisants rénaux (cf Posologie/Mode d’administration).
- Photosensibilisation : Éviter l’exposition au soleil ou aux rayonnements UV (lampe à bronzer, solarium…) pendant la durée du traitement et pendant les 48 heures suivant l’arrêt de celui-ci en raison du risque de photosensibilisation (cf Effets indésirables).
- Interférences avec les examens biologiques : La lévofloxacine peut inhiber la croissance de Mycobacterium tuberculosis et ainsi faussement négativer le diagnostic bactériologique de tuberculose.
- La lévofloxacine appartient à la famille des quinolones.
- Chez les sujets porteurs d’un déficit enzymatique en G6PD, des cas d’hémolyse aiguë ont été rapportés avec la lévofloxacine administrée par voie orale ou injectable. Sa prescription doit donc être de principe écartée, et le recours à une alternative thérapeutique, si elle existe, est fortement recommandé.
- En l’absence d’alternative, la décision doit prendre en compte pour chaque patient, le danger d’hémolyse et le bénéfice potentiel attendu du traitement. Si la prescription de ce médicament est nécessaire, la survenue d’une hémolyse éventuelle devra être dépistée.
INTERACTIONS |
La lévofloxacine ne modifie pas la pharmacocinétique de la théophylline ni de la digoxine. Nécessitant des précautions d’emploi :
- Didanosine (DDI) : diminution de l’absorption digestive de la lévofloxacine en raison de l’augmentation du pH gastrique (présence d’un anti-acide dans le comprimé ou la poudre de DDI). Prendre la didanosine à distance de la lévofloxacine (plus de 2 heures si possible).
- Fer (sels), voie orale : diminution de l’absorption digestive de la lévofloxacine. Prendre les sels de fer à distance de la lévofloxacine (plus de 2 heures si possible).
- Topiques gastro-intestinaux : sels, oxydes, hydroxydes de magnésium, d’aluminium et de calcium : diminution de l’absorption digestive de la lévofloxacine. Prendre les topiques gastro-intestinaux à distance de la lévofloxacine (plus de 4 heures si possible).
- Zinc (sels), voie orale (décrit pour des quantités de sels de zinc supérieures à 30 mg/jour) : diminution de l’absorption digestive de la lévofloxacine. Prendre les sels de zinc à distance de la lévofloxacine (plus de 2 heures si possible).
- Sucralfate : diminution de l’absorption digestive de la lévofloxacine. Prendre le sucralfate à distance de la lévofloxacine (plus de 2 heures si possible).
- Anticoagulants oraux : augmentation de l’effet de l’anticoagulant oral et du risque hémorragique. Contrôle plus fréquent de l’INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l’anticoagulant oral pendant le traitement par la lévofloxacine et après son arrêt.
A prendre en compte :
- Probénécide, cimétidine : diminution de la sécrétion tubulaire rénale de la lévofloxacine. La coadministration avec la lévofloxacine ne doit pas avoir de conséquences chez le sujet aux fonctions rénales normales. Prendre en compte cette interaction lors d’une prescription chez le malade insuffisant rénal.
L’alimentation est sans conséquence clinique sur l’absorption de la lévofloxacine (cf Pharmacocinétique).
Problèmes particuliers du déséquilibre de l’INR :De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l’âge et l’état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classes d’antibiotiques sont davantage impliquées : il s’agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Il est préférable, par mesure de précaution, de ne pas utiliser la lévofloxacine pendant la grossesse. En effet, bien que les études effectuées chez l’animal n’aient pas mis en évidence d’effet tératogène, les données cliniques sont encore insuffisantes.
Des atteintes articulaires ont été décrites chez des enfants traités par des quinolones, mais à ce jour, aucun cas d’arthropathie secondaire à une exposition in utero n’est rapporté.
Allaitement :
Les fluoroquinolones passent dans le lait maternel. En raison du risque d’atteinte articulaire chez l’enfant, l’allaitement est contre-indiqué au cours d’un traitement par fluoroquinolone.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Appareil digestif, métabolisme : fréquemment, nausées, diarrhée ; occasionnellement, anorexie, vomissements, douleurs abdominales, dyspepsie ; rarement, diarrhée sanglante, entérocolite, colite pseudomembraneuse (cf Mises en garde/Précautions d’emploi) ; très rarement, hypoglycémie, en particulier chez le diabétique.
- Système nerveux : occasionnellement, céphalées, vertiges, somnolence, insomnie ; rarement, paresthésies, tremblements, anxiété, agitation, confusion, convulsions ; très rarement, hypoesthésie, troubles visuels et auditifs, troubles du goût et de l’odorat, hallucinations.
- Cardiovasculaire : rarement, tachycardie, hypotension ; très rarement, allongement de l’intervalle QT (cf Surdosage).
- Appareil locomoteur : rarement, arthralgies, myalgies, tendinites touchant principalement le tendon d’Achille, pouvant survenir dans les premières 48 heures de traitement et devenir bilatérales ; très rarement, rupture tendineuse (cf Contre-indications, Mises en garde/Précautions d’emploi), faiblesse musculaire qui peut revêtir une importance particulière chez les patients atteints de myasthénie (cf Mises en garde/Précautions d’emploi) ; cas isolés de rhabdomyolyse et de rupture musculaire.
- Manifestations cutanéomuqueuses, anaphylactiques ou anaphylactoïdes, pouvant survenir lors de la première prise ; occasionnellement, prurit, éruption cutanée ; rarement, urticaire, bronchospasme/dyspnée ; très rarement, photosensibilisation, oedème de Quincke, hypotension, choc de type anaphylactique ; cas isolés d’éruptions bulleuses graves telles que syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell ou érythème polymorphe.
- Foie : fréquemment, augmentation des enzymes hépatiques (ASAT, ALAT), occasionnellement, augmentation de la bilirubine ; très rarement, hépatite.
- Rein : occasionnellement, augmentation de la créatininémie ; très rarement, insuffisance rénale aiguë (néphrite interstitielle aiguë).
- Hématologie : occasionnellement, éosinophilie, leucopénie ; rarement, neutropénie, thrombocytopénie ; très rarement, agranulocytose ; cas isolés d’anémie hémolytique, pancytopénie.
- Autres : occasionnellement, asthénie ; très rarement, pneumopathie allergique.
SURDOSAGE |
En cas de surdosage, un traitement symptomatique doit être mis en oeuvre. Une surveillance électrocardiographique doit être effectuée en raison de possibles allongements de l’intervalle QT.
L’hémodialyse, incluant la dialyse péritonéale et la dialyse péritonéale continue ambulatoire, n’est pas efficace pour éliminer la lévofloxacine. Il n’existe pas d’antidote spécifique.
PHARMACODYNAMIE |
Antibiotique antibactérien de la famille des quinolones, groupe fluoroquinolones (code ATC : J01MA).
La lévofloxacine est un antibiotique de synthèse à large spectre, appartenant au groupe des fluoroquinolones. La lévofloxacine est l’énantiomère S (-), forme lévogyre du racémique ofloxacine.
- Mode d’action :
- Comme les autres antibiotiques de la famille des fluoroquinolones, la lévofloxacine agit sur le complexe ADN-ADN-gyrase et sur la topo-isomérase IV.
- Spectre d’activité antibactérienne :
- Les concentrations critiques provisoires sont proposées ci-dessous. Elles séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire, et ces dernières, des résistantes : S <= 1 mg/l et R > 2 mg/l pour toutes les bactéries, excepté pour le pneumocoque dont les concentrations sont : S <= 2 mg/l et R > 2 mg/l.
- La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d’informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d’infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu’une orientation sur les probabilités de la sensibilité d’une souche bactérienne à cet antibiotique.
- Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, la fréquence de résistance acquise en France (> 10 % ; valeurs extrêmes) est indiquée entre parenthèses.
- Espèces sensibles :
- Aérobies à Gram + : Bacillus anthracis*, Staphylococcus aureus méti-S**, staphylococcus coagulase négative méti-S, Staphylococcus saprophyticus, streptococcus, Streptococcus pneumoniae péni- S/I/R**.
- Aérobies à Gram – : Acinetobacter baumannii (50-75 %), Branhamella catarrhalis**, Citrobacter freundii** (15-20 %), Enterobacter cloacae** (10-20 %), Escherichia coli** (5-15 %), Haemophilus influenzae**, Haemophilus para-influenzae**, Klebsiella oxytoca (3-15 %), Klebsiella pneumoniae** (10-15 %), Morganella morganii**, Proteus mirabilis**, Proteus vulgaris, Pseudomonas aeruginosa** (20-50 %), salmonella**, Serratia marcescens, shigella**.
- Anaérobies : fusobacterium, peptostreptococcus (10 %), propionibacterium.
- Autres micro-organismes : Chlamydia pneumoniae**, Chlamydia psittaci, Chlamydia trachomatis, Legionella pneumophila**, Mycoplasma hominis, Mycoplasma pneumoniae**, Ureaplasma urealyticum.
- Aérobies à Gram + : Bacillus anthracis*, Staphylococcus aureus méti-S**, staphylococcus coagulase négative méti-S, Staphylococcus saprophyticus, streptococcus, Streptococcus pneumoniae péni- S/I/R**.
- Espèces modérément sensibles (in vitro de sensibilité intermédiaire) :
- Aérobies à Gram + : Enterococcus faecalis (0-30 %).
- Anaérobies : Bacteroides fragilis (20 %), prevotella.
- Aérobies à Gram + : Enterococcus faecalis (0-30 %).
- Espèces résistantes :
- Aérobies à Gram + : Enterococcus faecium, staphylococcus aureus méti-R, staphylococcus coagulase négative méti-R.
- Aérobies à Gram + : Enterococcus faecium, staphylococcus aureus méti-R, staphylococcus coagulase négative méti-R.
- Résistance croisée :
- Il existe une résistance croisée, in vitro, entre la lévofloxacine et les autres fluoroquinolones.
- Étant donné le mécanisme d’action, il n’existe pas en général de résistance croisée entre la lévofloxacine et les autres classes d’antibactériens.
- Il existe une résistance croisée, in vitro, entre la lévofloxacine et les autres fluoroquinolones.
-
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Une étude animale d’infection expérimentale dans la maladie du charbon effectuée par inhalation de spores de Bacillus anthracis chez la souris a montré une efficacité de la lévofloxacine administrée en prophylaxie post-exposition.
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Efficacité clinique démontrée pour les souches sensibles dans les indications cliniques approuvées.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Sujet aux fonctions rénales normales :
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- Absorption :
- Après administration orale de 500 mg 1 fois par jour, les pics plasmatiques moyens à J1 et à l’état d’équilibre sont respectivement de 5,2 mg/l et de 5,7 mg/l à 1,1 heure.
- Après administration orale de 500 mg 2 fois par jour, les pics plasmatiques moyens à J1 et à l’état d’équilibre sont respectivement de 5,2 mg/l et de 7,8 mg/l à 1,1 heure.
- Après administration orale de 500 mg 1 fois par jour et de 500 mg 2 fois par jour, les concentrations minimales sont respectivement de 0,51 mg/l et de 2,97 mg/l à l’état d’équilibre.
- La biodisponibilité absolue est d’environ 100 %. La lévofloxacine suit une pharmacocinétique linéaire pour les doses allant de 50 à 600 mg.
- La prise d’aliments a peu d’effets sur l’absorption de la lévofloxacine (non cliniquement décelable).
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- Distribution plasmatique :
- Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est de 30 à 40 % pour la lévofloxacine. L’administration répétée de 500 mg 1 fois par jour entraîne une très faible accumulation plasmatique du produit. Pour des doses supérieures à 500 mg 2 fois par jour, il existe une accumulation faible mais prévisible. L’état d’équilibre est atteint en trois jours.
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- Pénétration dans les tissus et les liquides de l’organisme :
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- Pénétration dans la muqueuse bronchique, le film épithélial alvéolaire : après administration de 500 mg per os, la lévofloxacine pénètre rapidement dans la muqueuse bronchique et le film épithélial alvéolaire avec respectivement des concentrations maximales de 8,3 µg/g et de 10,8 µg/g et des rapports de pénétration muqueuse bronchique/sérum et film épithélial alvéolaire/sérum respectivement de 0,9 à 1,8 et de 0,8 à 3.
- Pénétration dans le parenchyme pulmonaire : la lévofloxacine pénètre rapidement dans le parenchyme pulmonaire. Après administration de 500 mg per os, les concentrations maximales sont de 11,3 µg/g et sont atteintes entre 4 et 6 heures, avec des rapports poumons/plasma allant de 2 à 5. Les concentrations pulmonaires sont constamment supérieures aux concentrations plasmatiques.
- Pénétration dans le liquide interstitiel : la lévofloxacine pénètre rapidement dans le liquide interstitiel. Les concentrations maximales obtenues 2 à 4 heures après l’administration pendant 3 jours de 500 mg 1 à 2 fois par jour sont respectivement de 4,0 µg/ml et de 6,7 µg/ml avec un rapport liquide interstitiel/plasma d’environ 1.
- Pénétration dans la bile et la paroi vésiculaire :
La lévofloxacine pénètre rapidement dans la bile et la paroi vésiculaire. Après administration de 500 mg/j de lévofloxacine (IV/per os), les concentrations moyennes mesurées sont respectivement, dans la bile et la paroi vésiculaire, de 9,68 mg/l ± 13,97 et 6,05 mg/l ± 3,56 entre 0 et 3 heures, de 4,40 mg/l ± 2,62 et 1,84 mg/l ± 0,65 entre 6 et 12 heures, de 2,88 mg/l ± 1,29 et 1,73 mg/l ± 1,44 entre 13 et 18 heures, et enfin de 8,70 mg/l ± 12,26 et 0,86 mg/l ± 0,44 entre 19 et 24 heures. - Le degré d’obstruction biliaire explique la variabilité des concentrations biliaires observées.
- Pénétration dans le tissu hépatique : après administration de 500 mg de lévofloxacine par voie intraveineuse en dose unique, les concentrations moyennes observées dans le tissu hépatique 1 h 30 après injection sont de 18,0 µg/g ± 5,4.
- Pénétration dans le tissu prostatique : après administration de 500 mg 1 fois par jour pendant 3 jours, les moyennes des concentrations obtenues 2, 6 et 24 heures après la prise sont respectivement de 8,7 µg/g ± 4,3, 8,2 µg/g ± 3,4 et 2,0 µg/g ± 1,6 avec un rapport prostate/plasma de 1,84.
- Concentration dans les urines : après administration de 500 mg de lévofloxacine per os en une prise unique, les concentrations urinaires moyennes obtenues de 0 à 4 heures, de 4 à 8 heures et de 8 à 12 heures, de 12 à 24 heures sont respectivement de 237 mg/l ± 111, 289 mg/l ± 167, 200 mg/l ± 156 et de 108 mg/l ± 52.
- Pénétration dans la muqueuse bronchique, le film épithélial alvéolaire : après administration de 500 mg per os, la lévofloxacine pénètre rapidement dans la muqueuse bronchique et le film épithélial alvéolaire avec respectivement des concentrations maximales de 8,3 µg/g et de 10,8 µg/g et des rapports de pénétration muqueuse bronchique/sérum et film épithélial alvéolaire/sérum respectivement de 0,9 à 1,8 et de 0,8 à 3.
-
- Métabolisme :
- La lévofloxacine est très peu métabolisée, ses métabolites étant la déméthyl-lévofloxacine et la lévofloxacine N-oxyde. Ces métabolites représentent moins de 5 % de la dose excrétée dans l’urine. La lévofloxacine est stéréochimiquement stable et ne subit pas d’inversion chirale.
-
- Élimination :
- Après administration orale et intraveineuse, la demi-vie d’élimination de la lévofloxacine est de 6 à 8 heures environ. Son excrétion est essentiellement rénale avec 85 % de la dose administrée retrouvée dans les urines et 12,8 % dans les fèces.
- Il n’existe pas de différences majeures entre la pharmacocinétique de la lévofloxacine après administration intraveineuse ou orale.
- Insuffisant rénal :
- L’insuffisance rénale modifie la pharmacocinétique de la lévofloxacine. Lorsque la fonction rénale diminue, l’élimination et la clairance rénale (Clr) de la lévofloxacine diminuent et les demi-vies apparentes d’élimination augmentent.
-
Clcr (ml/min) < 20 20-40 50-80 Clr (ml/min) 13 26 57 t ½ (heure) 35 27 9
- Sujet âgé :
- Il n’existe pas de différence majeure entre la cinétique de la lévofloxacine chez le sujet jeune et chez le sujet âgé, à l’exception des différences liées à la clairance de la créatinine.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
- Toxicité aiguë :
- Les doses létales 50 (DL50) observées chez la souris et le rat après administration orale de lévofloxacine se situent entre 1500 et 2000 mg/kg. L’administration de 500 mg/kg par voie orale chez le singe a induit très peu d’effets, en dehors de vomissements.
- Toxicité chronique :
- Des études de un et six mois ont été réalisées par gavage chez le rat et le singe. Les « doses sans effets toxiques », observées dans les études de six mois, sont respectivement chez le rat et le singe de 20 et de 62,5 mg/kg/jour.
- Effets sur la reproduction :
- Administrée durant la phase sensible de l’embryogenèse, la lévofloxacine administrée chez le rat par voie orale à la dose de 810 mg/kg/jour ou par voie IV de 160 mg/kg/jour n’a provoqué aucun effet tératogène visible. De même, aucun effet malformatif n’a été rapporté chez le lapin après administration par voie orale de 50 mg/kg/jour ou par voie IV de 25 mg/kg/jour. Aucun effet sur la fertilité et la reproduction n’a été observé chez le rat après administration avant fécondation de 360 mg/kg/jour par voie orale ou de 100 mg/kg/jour par voie IV.
- Génotoxicité :
- In vitro, la lévofloxacine n’a pas manifesté d’effet mutagène sur des cellules procaryotes ou eucaryotes. Par contre, elle a induit des aberrations chromosomiques en l’absence d’activation métabolique, à partir de la concentration de 100 µg/ml, chez des cellules pulmonaires de hamster chinois. Les essais in vivo (micronucleus, échange de chromatides soeurs, synthèse non programmée d’ADN, dominant létal) n’ont mis en évidence aucun pouvoir génotoxique.
- Phototoxicité, photomutagenèse :
- Des études sur la souris ont montré une activité phototoxique seulement avec des doses très élevées de lévofloxacine administrée par voies orale ou intraveineuse. Dans un essai de photomutagénicité, la lévofloxacine n’a montré aucun pouvoir génotoxique.
- Pouvoir carcinogène, photocarcinogenèse :
- Aucune potentialité carcinogène n’a été rapportée chez le rat après administration orale (produit mélangé à la nourriture) d’une dose de 100 mg/kg/jour. Aucun pouvoir photocarcinogène n’a été observé lors d’un essai chez la souris.
- Toxicité articulaire :
- Comme avec la plupart des fluoroquinolones, des atteintes du cartilage articulaire ont été signalées chez le rat et le chien, particulièrement chez de jeunes animaux.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400934965562 (1998 rév 02.08.2005) 5 cp. |
3400956190461 (1998 rév 02.08.2005) 50 cp. | |
3400957490799 (2009) 100 cp. |
Prix : | 25.11 euros (5 comprimés). |
Remb Séc soc à 65 % pour les seules indications thérapeutiques suivantes : | |
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Collect. | |
Modèles hospitaliers : Collect. |
Soit présence d’au moins deux parmi les facteurs de risque suivants :
- âge supérieur à 65 ans ;
- comorbidité associée telle que diabète sucré mal équilibré, insuffisance rénale, insuffisance respiratoire, BPCO, insuffisance cardiaque congestive, hospitalisation antérieure dans l’année, vie en institution, alcoolisme, drépanocytose…
- immunodépression : corticothérapie prolongée par voie générale dans les 6 derniers mois, splénectomie, sida… ;
- étiologie à haut risque : pneumopathie post-grippale ou de déglutition, facteurs d’inhalation, pneumopathie sur obstruction.
sanofi-aventis France
1-13, bd Romain-Rolland. 75014 Paris
Info médic et pharmacovigilance :
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