FORMES et PRÉSENTATIONS |
Comprimé sécable à 2,5 mg (bâtonnet jaune) : Boîte de 30, sous plaquettes thermoformées.
COMPOSITION |
p cp | |
Lorazépam (DCI) | 1 mg |
ou | 2,5 mg |
INDICATIONS |
- Traitement symptomatique des manifestations anxieuses sévères et/ou invalidantes.
- Prévention et traitement du delirium tremens et des autres manifestations du sevrage alcoolique.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
Dans tous les cas, le traitement sera initié à la dose efficace la plus faible et la dose maximale ne sera pas dépassée.
- Témesta 1 mg :
- L’utilisation du lorazépam n’est pas recommandée chez l’enfant, en l’absence d’étude. De plus, le comprimé n’est pas une forme adaptée à l’enfant de moins de 6 ans (risque de fausse-route).
-
- La posologie habituelle chez l’adulte est :
-
- les premiers jours de traitement : ½ comprimé le matin (0,5 mg), ½ comprimé à midi (0,5 mg), 1 comprimé le soir (1 mg),
- les jours suivants : la posologie sera adaptée graduellement, en fonction de l’évolution (posologie quotidienne moyenne : 2 à 4 comprimés, soit 2 à 4 mg par jour).
- les premiers jours de traitement : ½ comprimé le matin (0,5 mg), ½ comprimé à midi (0,5 mg), 1 comprimé le soir (1 mg),
-
- Enfant, sujet âgé, insuffisant rénal, insuffisant hépatique :
- Il est recommandé de diminuer la posologie, de moitié par exemple.
-
- Dans les cas sévères et en psychiatrie, où des posologies plus élevées peuvent être justifiées, utiliser les comprimés dosés à 2,5 mg.
- Coût du traitement journalier : 0,11 euro(s) (2 mg) à 0,23 euro(s) (4 mg).
- Témesta 2,5 mg :
- Réservé à l’adulte.
-
- La posologie habituelle chez l’adulte est :
-
- les premiers jours de traitement : ½ comprimé le matin (1,25 mg), ½ comprimé à midi (1,25 mg), 1 comprimé le soir (2,5 mg),
- les jours suivants : la posologie sera adaptée graduellement en fonction de l’évolution (posologie quotidienne moyenne : 5 à 7,5 mg).
- les premiers jours de traitement : ½ comprimé le matin (1,25 mg), ½ comprimé à midi (1,25 mg), 1 comprimé le soir (2,5 mg),
-
- Sujet âgé, insuffisant rénal, insuffisant hépatique :
- Il est recommandé de diminuer la posologie, de moitié par exemple.
- Coût du traitement journalier : 0,22 euro(s) (5 mg) à 0,33 euro(s) (7,5 mg).
Mode d’administration :
- Durée du traitement :
- Le traitement doit être aussi bref que possible. L’indication sera réévaluée régulièrement, surtout en l’absence de symptômes. La durée globale du traitement ne devrait pas excéder 8 à 12 semaines pour la majorité des patients, y compris la période de réduction de la posologie (cf Mises en garde/Précautions d’emploi). Dans certains cas, il pourra être nécessaire de prolonger le traitement au-delà des périodes préconisées. Ceci suppose des évaluations précises et répétées de l’état du patient.
- Prévention et traitement du delirium tremens et des autres manifestations du sevrage alcoolique :
- Traitement bref de l’ordre de 8 à 10 jours.
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité au principe actif ou à l’un des autres constituants.
- Insuffisance respiratoire sévère.
- Syndrome d’apnée du sommeil.
- Insuffisance hépatique sévère, aiguë ou chronique (risque de survenue d’une encéphalopathie),
- Myasthénie.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
- Tolérance pharmacologique :
- L’effet anxiolytique des benzodiazépines et apparentés peut diminuer progressivement malgré l’utilisation de la même dose en cas d’administration durant plusieurs semaines.
- Dépendance :
- Tout traitement par les benzodiazépines et apparentés, et plus particulièrement en cas d’utilisation prolongée, peut entraîner un état de pharmacodépendance physique et psychique. Divers facteurs semblent favoriser la survenue de la dépendance :
-
- durée du traitement,
- dose,
- antécédents d’autres dépendances, médicamenteuses ou non, y compris alcoolique.
- durée du traitement,
- Une pharmacodépendance peut survenir à doses thérapeutiques et/ou chez des patients sans facteur de risque individualisé.
- Cet état peut entraîner à l’arrêt du traitement un phénomène de sevrage. Certains symptômes sont fréquents et d’apparence banale : insomnie, céphalées, anxiété importante, myalgies, tension musculaire, irritabilité. D’autres symptômes sont plus rares : agitation voire épisode confusionnel, paresthésies des extrémités, hyperréactivité à la lumière, au bruit, et au contact physique, dépersonnalisation, déréalisation, phénomènes hallucinatoires, convulsions.
- Les symptômes du sevrage peuvent se manifester dans les jours qui suivent l’arrêt du traitement. Pour les benzodiazépines à durée d’action brève, et surtout si elles sont données à doses élevées, les symptômes peuvent même se manifester dans l’intervalle qui sépare deux prises.
- L’association de plusieurs benzodiazépines risque, quelle qu’en soit l’indication anxiolytique ou hypnotique, d’accroître le risque de pharmacodépendance. Des cas d’abus ont également été rapportés.
- Phénomène de rebond :
- Ce syndrome transitoire peut se manifester sous la forme d’une exacerbation de l’anxiété qui avait motivé le traitement par les benzodiazépines et apparentés.
- Amnésie et altérations des fonctions psychomotrices :
- Une amnésie antérograde ainsi que des altérations des fonctions psychomotrices sont susceptibles d’apparaître dans les heures qui suivent la prise.
- Troubles du comportement :
- Chez certains sujets, les benzodiazépines et produits apparentés peuvent entraîner un syndrome associant à des degrés divers une altération de l’état de conscience et des troubles du comportement et de la mémoire :
- Peuvent être observés :
- aggravation de l’insomnie, cauchemars, agitation, nervosité ;
- idées délirantes, hallucinations, état confuso-onirique, symptômes de type psychotique ;
- désinhibition avec impulsivité ;
- euphorie, irritabilité ;
- amnésie antérograde ;
- suggestibilité.
- aggravation de l’insomnie, cauchemars, agitation, nervosité ;
- Ce syndrome peut s’accompagner de troubles potentiellement dangereux pour le patient ou pour autrui, à type de :
- comportement inhabituel pour le patient ;
- comportement auto ou hétéroagressif, notamment si l’entourage tente d’entraver l’activité du patient ;
- conduites automatiques avec amnésie post-événementielle.
- comportement inhabituel pour le patient ;
- Ces manifestations imposent l’arrêt du traitement.
- Risque d’accumulation :
- Les benzodiazépines et apparentés (comme tous les médicaments) persistent dans l’organisme pour une période de l’ordre de 5 demi-vies (cf Pharmacocinétique).
- Chez des personnes âgées ou souffrant d’insuffisance rénale ou hépatique, la demi-vie peut s’allonger considérablement. Lors de prises répétées, le médicament ou ses métabolites atteignent le plateau d’équilibre beaucoup plus tard et à un niveau beaucoup plus élevé. Ce n’est qu’après l’obtention d’un plateau d’équilibre qu’il est possible d’évaluer à la fois l’efficacité et la sécurité du médicament.
- Une adaptation posologique peut être nécessaire (cf Posologie/Mode d’administration).
- Sujet âgé :
- Les benzodiazépines et produits apparentés doivent être utilisés avec prudence chez le sujet âgé, en raison du risque de sédation et/ou d’effet myorelaxant qui peuvent favoriser les chutes, avec des conséquences souvent graves dans cette population.
La plus grande prudence est recommandée en cas d’antécédents d’alcoolisme ou d’autres dépendances, médicamenteuses ou non (cf Interactions).
- Sujet présentant un épisode dépressif majeur :
- Les benzodiazépines et apparentés ne doivent pas être prescrits seuls car ils laissent la dépression évoluer pour son propre compte avec persistance ou majoration du risque suicidaire.
- Modalités d’arrêt progressif du traitement :
- Elles doivent être énoncées au patient de façon précise. Outre la nécessité de décroissance progressive des doses, les patients devront être avertis de la possibilité d’un phénomène de rebond, afin de minimiser l’anxiété qui pourrait découler des symptômes liés à cette interruption, même progressive. Le patient doit être prévenu du caractère éventuellement inconfortable de cette phase.
- Enfant (Témesta 1 mg) :
- Plus encore que chez l’adulte, le rapport bénéfice/risque sera scrupuleusement évalué et la durée du traitement aussi brève que possible. Aucune étude clinique n’a été conduite chez l’enfant avec le lorazépam.
- Sujet âgé, insuffisant rénal ou hépatique :
- Le risque d’accumulation conduit à réduire la posologie, de moitié par exemple (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Insuffisant respiratoire :
- Il convient de prendre en compte l’effet dépresseur des benzodiazépines et apparentés (d’autant que l’anxiété et l’agitation peuvent constituer des signes d’appel d’une décompensation de la fonction respiratoire qui justifie le passage en unité de soins intensifs).
INTERACTIONS |
- Alcool : majoration par l’alcool de l’effet sédatif des benzodiazépines et apparentés. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.
A prendre en compte :
- Médicaments sédatifs : dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution autres que buprénorphine) ; neuroleptiques ; barbituriques ; benzodiazépines ; anxiolytiques autres que benzodiazépines ; hypnotiques ; antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine) ; antihistaminiques H1 sédatifs ; antihypertenseurs centraux ; autres : baclofène, thalidomide, pizotifène : majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.
- Dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution) : risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
- Barbituriques : risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
- Buprénorphine : risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale. Évaluer attentivement le rapport bénéfice/risque de cette association. Informer le patient de la nécessité de respecter les doses prescrites.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
A ce jour, aucun effet malformatif n’est attribué à l’exposition aux benzodiazépines au cours du 1er trimestre de la grossesse.
En cas de prise de benzodiazépines à fortes doses aux 2e et/ou 3e trimestres de grossesse, une diminution des mouvements actifs foetaux et une variabilité du rythme cardiaque foetal ont été décrites.
Un traitement en fin de grossesse par benzodiazépine, même à faibles doses, peut être responsable chez le nouveau-né de signes d’imprégnation tels qu’hypotonie axiale, troubles de la succion entraînant une mauvaise prise de poids. Ces signes sont réversibles, mais peuvent durer 1 à 3 semaines en fonction de la demi-vie de la benzodiazépine prescrite. A doses élevées, une dépression respiratoire ou des apnées, et une hypothermie, réversibles peuvent apparaître chez le nouveau-né. Par ailleurs, un syndrome de sevrage néonatal est possible, même en l’absence de signes d’imprégnation. Il est caractérisé notamment par une hyperexcitabilité, une agitation et des trémulations du nouveau-né survenant à distance de l’accouchement. Le délai de survenue dépend de la demi-vie d’élimination du médicament et peut être important quand celle-ci est longue.
Compte tenu de ces données, l’utilisation de lorazépam est envisageable au cours de la grossesse, quel qu’en soit le terme, dans le strict respect des indications et des posologies.
En fin de grossesse, s’il s’avère nécessaire d’instaurer un traitement par lorazépam, éviter de prescrire des doses élevées et tenir compte, pour la surveillance du nouveau-né, des effets précédemment décrits.
Allaitement :
L’utilisation de ce médicament pendant l’allaitement est déconseillée.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Effets indésirables neuropsychiatriques (cf Mises en garde/Précautions d’emploi) :
-
- Amnésie antérograde, qui peut survenir aux doses thérapeutiques, le risque augmentant proportionnellement à la dose.
- Troubles du comportement, modifications de la conscience, irritabilité, agressivité, agitation.
- Dépendance physique et psychique, même à doses thérapeutiques avec syndrome de sevrage ou de rebond à l’arrêt du traitement.
- Sensations ébrieuses, céphalées.
- Très fréquents : baisse de vigilance, voire somnolence (particulièrement chez le sujet âgé).
- Fréquents : ataxie, confusion.
- Insomnie, cauchemars, tension.
- Peu fréquents : modifications de la libido.
- Amnésie antérograde, qui peut survenir aux doses thérapeutiques, le risque augmentant proportionnellement à la dose.
- Effets indésirables cutanés :
- Éruptions cutanées, prurigineuses ou non.
- Effets indésirables généraux :
- Fréquents : hypotonie musculaire, asthénie.
- Effets indésirables oculaires :
- Diplopie.
- Les effets indésirables suivants, de fréquence indéterminée, ont été décrits avec le lorazépam :
- Réactions d’hypersensibilité, anaphylactiques ou anaphylactoïdes ; hyponatrémie ; thrombocytopénie ; vertiges ; dysarthrie, troubles de l’élocution.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Anxiolytique (code ATC : N05BA06 ; N : système nerveux central).
Le lorazépam appartient à la classe des 1-4 benzodiazépines et a une activité pharmacodynamique qualitativement semblable à celle des autres composés de cette classe :- myorelaxante,
- anxiolytique,
- sédative,
- hypnotique,
- anticonvulsivante,
- amnésiante.
Ces effets sont liés à une action agoniste spécifique sur un récepteur central faisant partie du complexe « récepteurs macromoléculaires GABA-OMÉGA », également appelés BZ1 et BZ2, et modulant l’ouverture du canal chlore.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Absorption :
- La résorption du lorazépam est rapide : le Tmax est compris entre 0,5 et 4 heures. La biodisponibilité est élevée, de l’ordre de 90 %, et n’est pas altérée en cas d’administration intramusculaire.
- Distribution :
- Le volume de distribution est de 1 l/kg. La clairance totale plasmatique du lorazépam est de 55 ml/min.
- La liaison aux protéines est importante, en moyenne de 93 %.
- La demi-vie d’élimination plasmatique du lorazépam est comprise entre 10 et 20 heures. L’état d’équilibre des concentrations plasmatiques est atteint en 3 jours environ.
- Une relation concentration-effet n’a pu être établie pour cette classe de produits, en raison de l’intensité de leur métabolisme et du développement d’une tolérance.
- Les benzodiazépines passent la barrière hémato-encéphalique ainsi que dans le placenta et le lait maternel.
- Métabolisme et élimination :
- Le foie joue un rôle majeur dans le processus de métabolisation des benzodiazépines, ce qui explique le pourcentage négligeable (< 10 %) de lorazépam inchangé retrouvé au niveau urinaire.
- L’inactivation du lorazépam se fait par glucuroconjugaison, aboutissant à des substances hydrosolubles éliminées dans les urines.
- Populations à risque :
-
- Sujet âgé : les paramètres pharmacocinétiques ne sont pas modifiés.
- Insuffisant hépatique (cirrhose) : on note un doublement de la demi-vie.
- Insuffisant rénal : ralentissement de l’élimination des métabolites glucuroconjugués mais sans augmentation de la demi-vie du lorazépam.
- Hémodialyse : elle permet d’éliminer partiellement le lorazépam.
- Sujet âgé : les paramètres pharmacocinétiques ne sont pas modifiés.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
A conserver à une température inférieure à 25 °C.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
Prescription limitée à 12 semaines. |
AMM | 3400935746931 (1972/92 rév 16.02.2009) 1 mg. |
3400931489962 (1972/96 rév 16.02.2009) 2,5 mg. |
Prix : | 1.69 euros (30 comprimés à 1 mg). |
3.28 euros (30 comprimés à 2,5 mg). | |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
Laboratoire BIODIM
84, rue de Grenelle. 75007 Paris
Tél : 01 53 63 42 90. Fax : 01 45 48 48 44
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