thyrotropine alfa
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p ml* | |
Thyrotropine alfa (DCI) | 0,9 mg |
Chaque flacon de Thyrogen contient 1,1 mg de thyrotropine alfa. Après reconstitution avec 1,2 ml d’eau ppi, 1 ml de solution (égal à 0,9 mg de Thyrogen) est prélevé et administré au patient.
Un excès de volume (0,2 ml) est ajouté à chaque flacon afin de permettre le prélèvement d’un volume suffisant pour garantir une administration exacte de Thyrogen.
* de solution reconstituée.
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
La posologie recommandée est de deux injections uniquement intramusculaires de 0,9 mg de thyrotropine alfa, réalisées à 24 heures d’intervalle.
- Enfant :
- Étant donné le manque de données relatives à l’administration de Thyrogen chez l’enfant, elle doit être exceptionnelle.
- Patient âgé :
- Les résultats des essais contrôlés ne montrent aucune différence en termes de sécurité et d’efficacité de Thyrogen entre les patients adultes de moins de 65 ans et ceux de plus de 65 ans, lorsque Thyrogen est utilisé à des fins diagnostiques.
- Aucun ajustement de dose n’est nécessaire chez les patients âgés (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
- Insuffisance rénale/hépatique :
- Les informations issues de la surveillance après commercialisation, ainsi que les informations publiées, laissent penser que l’élimination de Thyrogen est significativement plus lente chez les patients dialysés en insuffisance rénale chronique terminale (IRCT), ce qui entraîne une augmentation des taux de TSH pendant plusieurs jours après le traitement. Cela pourrait entraîner une augmentation des risques de céphalées et de nausées. Il n’existe aucune étude portant sur d’autres schémas posologiques de Thyrogen chez les patients atteints d’IRCT pour recommander une diminution de dose dans cette population.
- Chez les patients atteints d’insuffisance rénale, la dose d’iode radioactif administrée doit être évaluée avec soin par le spécialiste en médecine nucléaire.
- L’administration de Thyrogen à des patients atteints d’insuffisance hépatique ne nécessite pas de précautions particulières.
Mode d’administration :
Après reconstitution avec de l’eau pour préparations injectables, 1,0 ml de solution (0,9 mg de thyrotropine alfa) est administré par injection intramusculaire dans la fesse. Cf Modalités de manipulation et d’élimination pour les instructions de manipulation.
Pour la scintigraphie à l’iode radioactif ou l’ablation, l’iode radioactif doit être administré 24 heures après la dernière injection de Thyrogen. L’examen scintigraphique de diagnostic doit avoir lieu 48 à 72 heures après l’administration de l’iode radioactif, alors que la scintigraphie post-ablation peut être retardée de quelques jours pour permettre à l’activité de fond de diminuer.
Pour le dosage de la thyroglobuline sérique (Tg) dans le cadre du suivi, l’échantillon de sérum doit être prélevé 72 heures après la dernière injection de Thyrogen.
Dans le cadre du suivi post-thyroïdectomie de patients atteints de cancer bien différencié de la thyroïde, le dosage de Tg après stimulation par Thyrogen doit suivre les recommandations officielles.
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité à la thyréostimuline bovine ou humaine ou à l’un des excipients.
- Grossesse : cf Fertilité/Grossesse/Allaitement.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
- Effet sur la croissance et/ou la taille tumorale :
- Chez des patients atteints de cancer de la thyroïde, plusieurs cas de stimulation de la croissance tumorale pendant le sevrage en hormones thyroïdiennes pour des procédures diagnostiques ont été attribués à l’élévation prolongée de la concentration circulante de thyréostimuline (TSH).
- Il existe une possibilité théorique que Thyrogen, tout comme l’élévation de la TSH endogène lors de l’arrêt du traitement hormonal substitutif thyroïdien, entraîne une stimulation de la croissance tumorale. Lors des essais cliniques avec la thyrotropine alfa, qui produit une augmentation de courte durée de la concentration sérique de TSH, aucun cas de croissance tumorale n’a été signalé.
- Du fait de l’élévation des concentrations en TSH après l’administration de Thyrogen, les patients présentant un cancer de la thyroïde avec métastases, en particulier lorsque ces dernières sont situées dans des espaces restreints tels que le cerveau, la moelle épinière et l’orbite ou lorsque la maladie infiltre le cou, peuvent présenter un oedème local ou une hémorragie focale au site des métastases provoquant une augmentation de la taille tumorale. Ceci peut entraîner des symptômes aigus en fonction de la localisation anatomique du tissu. Par exemple, des cas d’hémiplégie, d’hémiparésie ou de perte de la vision ont été signalés chez les patients atteints de métastases du SNC. Un oedème laryngé, une détresse respiratoire nécessitant une trachéotomie et une douleur des foyers métastatiques ont également été signalés après l’administration de Thyrogen. Il est recommandé d’envisager un traitement préalable par corticostéroïdes chez les patients dont le développement local de la tumeur peut compromettre les structures anatomiques vitales.
- Informations importantes concernant certains composants de Thyrogen :
- Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par injection, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
INTERACTIONS |
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes) :
- Fréquence inconnue : gonflement de la tumeur, douleur métastatique.
- Fréquent : vertiges, céphalées, paresthésie.
- Fréquence inconnue : tremblement.
- Fréquence inconnue : palpitations.
- Peu fréquent : bouffée de chaleur.
- Fréquence inconnue : bouffées vasomotrices.
- Fréquence inconnue : dyspnée.
- Très fréquent : nausées.
- Fréquent : vomissements, diarrhée.
- Peu fréquent : urticaire, éruption.
- Fréquence inconnue : prurit, hyperhidrose.
- Fréquence inconnue : arthralgie, myalgie.
- Fréquent : fatigue, asthénie.
- Peu fréquent : affection pseudogrippale, pyrexie, frissons, dorsalgie.
- Fréquence inconnue : gêne, douleur, prurit, éruption et urticaire au site d’injection intramusculaire.
- Fréquence inconnue : diminution de la TSH.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : hormones hypophysaires et de l’hypothalamus et analogues, hormones du lobe antérieur de l’hypophyse et analogues (code ATC : H01AB01).
La thyrotropine alfa (thyréostimuline humaine recombinante) est une glycoprotéine hétérodimère produite par la technologie de l’ADN recombinant. Elle est constituée de deux sous-unités liées de manière non covalente. Les ADNc codent pour une sous-unité alpha de 92 résidus d’acides aminés comportant deux sites de N-glycosylation et pour une sous-unité bêta de 118 résidus d’acides aminés comportant un site de N-glycosylation. Elle possède des propriétés biochimiques comparables à la thyréostimuline humaine naturelle (TSH). La liaison de Thyrogen aux récepteurs de la TSH sur les cellules épithéliales thyroïdiennes stimule la captation et la fixation de l’iode, ainsi que la synthèse et la libération de thyroglobuline, de triiodothyronine (T3) et de thyroxine (T4).
Chez les patients atteints de cancer de la thyroïde bien différencié, une thyroïdectomie quasi totale ou totale est pratiquée. La détection optimale de reliquats thyroïdiens ou de cancer par scintigraphie à l’iode131 ou par dosage de la thyroglobuline et le traitement des reliquats thyroïdiens par iode radioactif nécessitent une concentration sérique élevée de TSH afin de stimuler l’incorporation de l’iode radioactif et/ou la sécrétion de thyroglobuline. La procédure standard pour augmenter la concentration sérique de TSH consiste à interrompre le traitement freinateur par les hormones thyroïdiennes, ce qui fait généralement ressentir chez les patients les signes et symptômes d’hypothyroïdie. Avec l’utilisation de Thyrogen, la stimulation de TSH nécessaire pour la captation de l’iode radioactif et la production de thyroglobuline est effectuée alors que les patients sont en état d’euthyroïdie sous TFHT, ce qui permet d’éviter la morbidité associée à l’hypothyroïdie.
- Utilisation diagnostique :
- Deux études ont démontré l’efficacité et la sécurité de Thyrogen utilisé pour permettre la scintigraphie à l’iode radioactif couplée au dosage de la thyroglobuline sérique pour la mise en évidence de tissu tumoral ou résiduel. L’une des études a évalué deux injections intramusculaires de 0,9 mg à 24 heures d’intervalle et trois injections intramusculaires de 0,9 mg à 72 heures d’intervalle. Les deux posologies se sont révélées efficaces et les résultats des scintigraphies à l’iode radioactif ne différaient pas significativement de ceux obtenus après sevrage en hormones thyroïdiennes. Les deux posologies ont amélioré la sensibilité, l’exactitude et la valeur prédictive négative du dosage sérique de la thyroglobuline par rapport au dosage effectué pendant le traitement freinateur par les hormones thyroïdiennes.
- Lors des essais cliniques pour la mise en évidence de tissu résiduel ou de récidive de cancer chez des patients thyroïdectomisés, une limite inférieure de positivité de 0,5 ng/ml pour le dosage de thyroglobuline a été choisie. Des concentrations sériques de thyroglobuline de 3 ng/ml, 2 ng/ml et 1 ng/ml obtenues après stimulation par Thyrogen, ont la même signification que respectivement 10 ng/ml, 5 ng/ml et 2 ng/ml obtenues après arrêt du traitement freinateur par les hormones thyroïdiennes. Dans ces études, l’utilisation de Thyrogen pour le dosage sérique de la thyroglobuline a amélioré la sensibilité par rapport au dosage réalisé pendant le traitement freinateur par les hormones thyroïdiennes. Un essai de phase III, portant sur 164 patients, a montré que le taux de détection du tissu d’origine thyroïdienne grâce au dosage sérique de thyroglobuline, pratiqué après administration de Thyrogen, se situait entre 73 et 87 %, contre 42 à 62 % sous traitement freinateur par les hormones thyroïdiennes.
- Dans une série de 35 patients ayant des métastases démontrées par la scintigraphie post-thérapeutique à l’iode radioactif ou par biopsie ganglionnaire, une concentration de Tg supérieure à 2 ng/ml a été observée chez les 35 patients ayant reçu une stimulation par Thyrogen, alors que la thyroglobuline sous traitement freinateur d’hormones thyroïdienne (TFHT) était supérieure à 2 ng/ml chez 79 % d’entre eux.
- Stimulation en préparation à l’ablation :
- Une étude comparative portant sur 60 patients à faible risque a montré que le taux de réussite de l’ablation des reliquats thyroïdiens par 100 mCi/3,7 GBq (± 10 %) d’iode radioactif chez les patients thyroïdectomisés ayant un cancer de la thyroïde était comparable chez les patients traités après arrêt des hormones thyroïdiennes et chez les patients traités après administration de Thyrogen. Les patients étudiés étaient des adultes âgés de plus de 18 ans, atteints d’un cancer différencié de la thyroïde, papillaire ou folliculaire (variante papillaire-folliculaire incluse), récemment diagnostiqué, caractérisés principalement (54 sur 60) par T1-T2, N0-N1, M0 (classification TNM). La réussite de l’ablation des reliquats a été évaluée par scintigraphie à l’iode et dosage sérique de la thyroglobuline 8 mois (± 1) après le traitement. Les 28 patients (100 %) traités après arrêt du TFHT et les 32 patients (100 %) traités après administration de Thyrogen ne présentaient pas de captation visible de l’iode radioactif dans le lit thyroïdien ou, si elle était visible, une captation < 0,1 % de l’activité de l’iode radioactif administré. Le critère du dosage de la concentration de la Tg sérique après stimulation par Thyrogen < 2 ng/ml huit mois après l’ablation a également servi à évaluer la réussite de l’ablation des reliquats thyroïdiens, mais seulement chez les patients dont les anticorps anti-Tg étaient négatifs. L’utilisation de ce critère a montré que l’ablation des reliquats thyroïdiens a été une réussite chez 18/21 patients (86 %) et 23/24 patients (96 %) appartenant respectivement au groupe sevrage et au groupe Thyrogen. La littérature médicale tend à prouver une efficacité moindre de l’administration de Thyrogen par rapport au sevrage avec l’utilisation de 30 mCi d’iode radioactif. Les données concernant l’efficacité de Thyrogen avec une activité de 131I < 100 mCi sont très limitées.
Après l’utilisation de Thyrogen dans les deux indications, on n’observe pas d’altération de la qualité de vie habituellement observée après sevrage en hormones thyroïdiennes.
Une étude de suivi a été menée chez les patients qui ont terminé l’étude initiale et les données sont disponibles pour 51 patients. L’objectif principal de l’étude de suivi était de confirmer la réussite de l’ablation des reliquats thyroïdiens au moyen d’une scintigraphie statique du cou à l’iode avec stimulation par Thyrogen après un suivi médian de 3,7 ans (fourchette : 3,4-4,4 ans) en postopératoire. Un dosage de la thyroglobuline après stimulation par Thyrogen a également été réalisé.
L’ablation était considérée comme réussie si aucune fixation au niveau de la loge thyroïdienne n’était visible à l’imagerie ou, en cas de fixation visible, si elle était inférieure à 0,1 %. La réussite de l’ablation a été constatée lors de l’étude de suivi chez tous les patients dont l’ablation était jugée réussie dans l’étude initiale. Par ailleurs, aucun patient n’a montré de récidive certaine au cours des 3,7 ans de suivi. Au total, 48/51 patients (94 %) n’ont montré aucun signe de récidive du cancer, un patient a montré une récidive possible (bien qu’il n’ait pas été possible de déterminer de façon sûre s’il s’agissait d’une récidive vraie ou d’une persistance tumorale régionale observée au début de l’étude d’origine) et deux patients n’ont pas pu être évalués.
En résumé, durant cette étude et l’étude de suivi correspondante, Thyrogen était non-inférieur à l’arrêt de l’hormone thyroïdienne en matière d’élévation des taux de TSH pour la stimulation préthérapeutique associée à de l’iode radioactif en vue de l’ablation postopératoire des reliquats de tissus thyroïdiens.
PHARMACOCINÉTIQUE |
La pharmacocinétique de Thyrogen a été étudiée chez des patients atteints de cancer bien différencié de la thyroïde après une injection intramusculaire unique de 0,9 mg. Après l’injection, le pic moyen (Cmax) s’élevait à 116 mU/l ± 38 et se situait à environ 13 heures ± 8 après l’administration. La demi-vie était de 22 heures ± 9. On suppose que la voie d’élimination principale de la thyrotropine alfa est rénale et, dans une moindre mesure, hépatique.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Les données non cliniques de l’utilisation de Thyrogen sont limitées, mais ne révèlent aucun danger particulier pour l’homme.
INCOMPATIBILITÉS |
Étant donné l’absence d’études de compatibilité, Thyrogen ne doit pas être mélangé à d’autres médicaments au cours de la même injection.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation (flacons non ouverts) :
- 3 ans.
A conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).
Conserver le flacon dans sa boîte en carton, à l’abri de la lumière.
- Après reconstitution :
- Il est recommandé que la solution de Thyrogen soit injectée dans les trois heures suivant la reconstitution.
- La solution reconstituée peut être stockée jusqu’à 24 heures à une température comprise entre 2 °C et 8 °C à l’abri de la lumière et d’une contamination microbienne.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
La poudre pour solution injectable doit être reconstituée avec de l’eau pour préparations injectables. Utiliser un seul flacon de Thyrogen par injection. Chaque flacon de Thyrogen est à usage unique.
Respecter les règles d’asepsie.
Ajouter 1,2 ml d’eau pour préparations injectables dans le flacon contenant la poudre de Thyrogen. Mélanger doucement le contenu du flacon jusqu’à dissolution complète du produit. Ne pas agiter la solution. Après dissolution de la poudre, le volume total contenu dans le flacon est de 1,2 ml. Le pH de la solution de Thyrogen est d’environ 7,0.
Vérifier visuellement l’absence de particules étrangères ou d’une coloration anormale de la solution reconstituée. La solution de Thyrogen doit former une solution transparente et incolore. Ne pas utiliser les flacons contenant des particules étrangères, présentant un trouble ou une couleur anormale.
Prélever 1,0 ml de solution de Thyrogen du flacon. Cela correspond à 0,9 mg de thyrotropine alfa à injecter.
Thyrogen ne contient pas de conservateur. Toute solution non utilisée doit être jetée sans délai.
Il n’y a pas d’exigence spéciale pour l’élimination.
La solution de Thyrogen reconstituée doit être administrée dans un délai de 3 heures ; toutefois, la solution de Thyrogen reste chimiquement stable pendant 24 heures au maximum, à condition de la conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C). Il est important de noter que la sécurité bactériologique est conditionnée par le respect des règles d’asepsie au cours de la préparation de la solution.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
Médicament réservé aux spécialistes en oncologie, en médecine interne, en maladies métaboliques, en endocrinologie, et en médecine nucléaire. | |
AMM | EU/1/99/122/002 ; CIP 3400935777058 (RCP rév 06.09.2010). |
Collect. |
Prix ou tarif de responsabilité (HT) par UCD : | UCD 9206921 (flacon) : 391.00 euros. |
Inscrit sur la liste de rétrocession avec prise en charge à 65 %. Inscrit sur la liste des spécialités prises en charge en sus des GHS. |
GENZYME SAS
33-35, boulevard de la Paix
78105 Saint-Germain-en-Laye cdx
Tél n° Indigo : 08 25 82 58 63
Pharmacovigilance : n° Indigo : 08 25 80 10 51
Info médic : n° Indigo : 08 25 80 14 03
Site web : http://www.genzyme.fr
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