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ULTIVA®


rémifentanil

FORMES et PRÉSENTATIONS

Poudre (lyophilisée ; stérile ; sans endotoxine ; sans conservateur ; blanc à blanc cassé) pour solution injectable ou pour perfusion à 1 mg, à 2 mg et à 5 mg :  Flacons de, respectivement, 3 ml, 5 ml et 10 ml, boîtes de 5.


  • COMPOSITION

     p flacon
    Rémifentanil (DCI) chlorhydrate exprimé en rémifentanil 
    1 mg
    ou2 mg
    ou5 mg
    Excipients (communs) : glycine, acide chlorhydrique (pour ajuster le pH), hydroxyde de sodium (pour ajuster le pH si nécessaire).
  • Après reconstitution selon les recommandations (cf Modalités de manipulation et d’élimination), la solution contient 1 mg/ml de rémifentanil.


    INDICATIONS

    • Agent analgésique pendant l’induction et/ou l’entretien de l’anesthésie générale.
    • Analgésie des patients ventilés en unité de soins intensifs.

    POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Le rémifentanil doit être administré exclusivement dans un lieu entièrement équipé pour le monitoring et l’assistance des fonctions respiratoire et cardiovasculaire, et par des personnes spécialement formées à l’emploi des médicaments anesthésiques, mais aussi au diagnostic et à la prise en charge des effets indésirables attendus des morphiniques puissants, notamment à la réanimation cardiaque et respiratoire. Cette formation requise inclut la mise en place et le maintien de la perméabilité des voies aériennes et de la ventilation assistée.
  • Les perfusions continues de rémifentanil doivent être administrées grâce à un système de perfusion à débit contrôlé et par l’intermédiaire d’une tubulure à débit rapide (tubulure de calibre fin) ou d’une tubulure réservée au rémifentanil. Ces tubulures doivent être raccordées directement ou à proximité du cathéter veineux et amorcées, pour minimiser l’espace mort potentiel (cf Modalités de manipulation et d’élimination, incluant les tableaux guides pour déterminer les débits de perfusion de rémifentanil en fonction du poids et des besoins anesthésiques des patients).
  • Le rémifentanil peut également être administré par anesthésie intraveineuse à objectif de concentration (AIVOC, encore appelé en anglais TCI : Target Controlled Infusion) à l’aide d’un équipement agréé incluant le modèle pharmacocinétique de Minto avec prise en compte des variables, âge et masse maigre corporelle (LBM ; Anesthesiology 1997 ; 86 : 10-23).
  • Des précautions doivent être prises pour éviter que ces tubulures ne soient obstruées ou débranchées et pour éliminer correctement la fraction résiduelle de rémifentanil présente dans la tubulure (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
  • Le rémifentanil est exclusivement réservé à l’usage intraveineux et ne doit pas être injecté par voie péridurale ou intrathécale (cf Contre-indications).
  • Dilution :
    La solution d’Ultiva peut être diluée après reconstitution (cf Conditions de conservation, Modalités de manipulation et d’élimination pour les conditions de reconstitution/dilution et les solvants recommandés).
    Pour des perfusions effectuées manuellement, le rémifentanil peut être dilué à des concentrations allant de 20 à 250 µg/ml (50 µg/ml est la dilution recommandée chez les adultes et 20 à 25 µg/ml chez les enfants âgés de 1 an ou plus).
  • Pour des anesthésies en mode AIVOC, la dilution recommandée de rémifentanil est de 20 à 50 µg/ml.
  • Anesthésie générale :
    La posologie de rémifentanil doit être individualisée en fonction de la réponse du patient.
    Adulte :
    Administration en mode manuel :
    Le tableau suivant résume les débits d’injection et de perfusion initiaux, et les intervalles posologiques recommandés.
    Posologies de rémifentanil recommandées chez l’adulte :
    IndicationInjection IV bolus (µg/kg)Perfusion continue (µg/kg/min)
    débit initialintervalle posologique
    Induction de l’anesthésie1 (injecté en plus de 30 secondes)0,5 à 1
    Entretien de l’anesthésie chez les patients ventilés :               
    – protoxyde d’azote (66 %)
    0,5 à 10,400,10 à 2
    – isoflurane (dose initiale : 0,5 CAM)
    0,5 à 10,250,05 à 2
    – propofol (dose initiale : 100 µg/kg/min)
    0,5 à 10,250,05 à 2
    L’administration de rémifentanil par injection en bolus intraveineux lent doit être effectuée en plus de 30 secondes.
    Aux doses recommandées ci-dessus, le rémifentanil réduit significativement la dose d’hypnotique requise pour entretenir l’anesthésie. Par conséquent, l’isoflurane et le propofol doivent être administrés aux doses préconisées dans le tableau pour éviter une augmentation des effets hémodynamiques tels qu’une hypotension et une bradycardie (voir Médicaments associés).
    Il n’y a pas de données permettant des recommandations posologiques pour l’utilisation simultanée de rémifentanil avec d’autres hypnotiques que ceux listés dans le tableau.
    • Induction de l’anesthésie :
      Le rémifentanil doit être administré avec un hypnotique tel que le propofol, le thiopental ou l’isoflurane aux doses habituelles pour l’induction de l’anesthésie.
    • Le rémifentanil peut être administré à un débit de perfusion de 0,5 à 1 µg/kg/min, avec ou sans injection intraveineuse préalable d’un bolus lent de 1 µg/kg administré en plus de 30 secondes. Si l’intubation trachéale doit être réalisée plus de 8 à 10 minutes après le début de la perfusion de rémifentanil, l’injection d’un bolus n’est pas nécessaire.
    • Entretien de l’anesthésie chez les patients ventilés :
      Après intubation trachéale, le débit de perfusion de rémifentanil doit être réduit, selon la technique anesthésique, comme indiqué dans le tableau précédent. Comme le rémifentanil a un délai d’action court et une durée d’action brève, le débit administré pendant l’anesthésie peut être augmenté par paliers de 25 à 100 %, ou réduit par paliers de 25 à 50 %, toutes les 2 à 5 minutes, jusqu’à l’obtention du niveau désiré d’activité morphinique. En cas d’anesthésie insuffisante, des bolus lents peuvent être injectés en complément toutes les 2 à 5 minutes.
    • Anesthésie chez les patients anesthésiés en respiration spontanée avec une voie aérienne sécurisée (par exemple, anesthésie avec un masque laryngé) :
      Chez les patients anesthésiés en respiration spontanée avec une voie aérienne sécurisée, une dépression respiratoire risque de survenir. Une attention particulière est nécessaire pour adapter les doses aux besoins du patient et une assistance ventilatoire peut être requise.
    • Le débit initial de perfusion recommandé pour une analgésie supplémentaire chez les patients anesthésiés en respiration spontanée est de 0,04 µg/kg/min avec titration jusqu’à obtention de l’effet souhaité. Des débits de perfusion compris entre 0,025 et 0,1 µg/kg/min ont été étudiés.
    • Les injections en bolus ne sont pas recommandées chez les patients anesthésiés en respiration spontanée.
    • Ultiva ne doit pas être utilisé comme analgésique dans les interventions où les patients restent conscients ou ne reçoivent pas d’assistance respiratoire pendant l’intervention.
    • Médicaments associés :
      Le rémifentanil réduit les quantités ou les doses d’anesthésiques inhalés, d’hypnotiques et de benzodiazépines requises pour l’anesthésie (cf Interactions).
    • En cours d’anesthésie, l’administration concomitante de rémifentanil a permis de réduire les doses d’isoflurane, de thiopental, de propofol ou de témazépam dans des proportions allant jusqu’à 75 %.
    • Recommandations pour l’arrêt ou la poursuite du traitement durant la période postopératoire immédiate :
      La durée d’action du rémifentanil étant très courte, l’activité morphinique résiduelle ne persiste pas plus de 5 à 10 minutes après l’arrêt de l’administration. Lors d’interventions chirurgicales réputées douloureuses au réveil, des analgésiques doivent être administrés avant l’arrêt de la perfusion de rémifentanil. Un délai suffisant doit être respecté pour que les analgésiques de longue durée d’action atteignent leur effet maximal. Ces analgésiques doivent être choisis en fonction du type d’intervention chirurgicale et du niveau de surveillance postopératoire.
    • Dans le cas où le traitement par les analgésiques de longue durée d’action n’a pas été instauré avant la fin de l’intervention chirurgicale, l’administration de rémifentanil doit être poursuivie pour maintenir l’analgésie durant la période postopératoire immédiate, jusqu’à ce que les analgésiques de longue durée d’action atteignent leur effet maximal.
    • Des recommandations pour l’utilisation chez les patients ventilés en unité de soins intensifs sont données dans le paragraphe Utilisation en unité de soins intensifs.
    • Chez les patients en ventilation spontanée, le débit de perfusion de rémifentanil doit être initialement réduit à un débit de 0,1 µg/kg/min. Le débit de perfusion peut être ensuite augmenté ou diminué par paliers maximaux de 0,025 µg/kg/min toutes les 5 minutes en fonction du niveau d’analgésie et de la fréquence respiratoire du patient. Le rémifentanil doit toujours être administré dans un lieu entièrement équipé pour le monitoring et l’assistance des fonctions respiratoire et cardiovasculaire, sous la surveillance étroite de personnes spécialement formées au diagnostic et à la prise en charge des effets respiratoires des morphiniques puissants.
    • L’utilisation de bolus intraveineux de rémifentanil pour traiter la douleur pendant la période postopératoire n’est pas recommandée chez les patients en ventilation spontanée.
    Administration en mode AIVOC (anesthésie intraveineuse à objectif de concentration) :
    • Induction et entretien de l’anesthésie chez les patients ventilés :
      En cas d’administration en mode AIVOC, Ultiva doit être utilisé en association avec un agent hypnotique administré par voie inhalée ou intraveineuse, au cours de l’induction et de l’entretien de l’anesthésie chez les patients adultes ventilés (cf tableau ci-dessus : Administration en mode manuel). En association avec ces agents, une analgésie appropriée pour l’induction de l’anesthésie et la chirurgie peut généralement être obtenue avec des concentrations plasmatiques cibles en rémifentanil allant de 3 à 8 ng/ml. La dose d’Ultiva doit être adaptée (titration) en fonction de la réponse individuelle du patient. Certains actes chirurgicaux particulièrement algiques peuvent nécessiter des concentrations sanguines cibles allant jusqu’à 15 ng/ml.
    • Aux doses recommandées ci-dessus, le rémifentanil réduit de façon significative la quantité d’agent hypnotique requise pour maintenir l’anesthésie. En conséquence, l’isoflurane et le propofol doivent être administrés selon les recommandations préalablement énoncées afin d’éviter une augmentation des effets hémodynamiques tels qu’une hypotension et une bradycardie (cf ci-dessus : tableau et paragraphe concernant les médicaments associés).
    • Pour des informations sur les concentrations sanguines de rémifentanil obtenues sous perfusion en mode manuel, cf Modalités de manipulation et d’élimination : tableau 6.
    • Les données étant insuffisantes, l’utilisation d’Ultiva en mode AIVOC n’est pas recommandée pour l’anesthésie des patients en ventilation spontanée.
    • Recommandations pour poursuite/arrêt durant la période postopératoire immédiate :
      En mode AIVOC à la fin de l’acte chirurgical, lorsque la perfusion d’Ultiva est arrêtée ou lorsque sa concentration cible est réduite, la respiration spontanée du patient doit se rétablir à des concentrations de rémifentanil calculées allant de 1 à 2 ng/ml. Comme dans le cas de la perfusion manuelle, l’analgésie postopératoire doit être démarrée avant la fin de l’intervention chirurgicale à l’aide d’analgésiques de longue durée d’action (cf ci-dessus : Recommandations pour l’arrêt de la perfusion manuelle).
    • Les données étant insuffisantes, l’utilisation d’Ultiva en mode AIVOC n’est pas recommandée pour le contrôle de l’analgésie postopératoire.
    Enfant (de 1 à 12 ans) :
    L’utilisation du rémifentanil en association avec des agents anesthésiques pour l’induction n’a pas été étudiée.
    L’administration d’Ultiva en mode « AIVOC » n’a pas été étudiée chez les enfants. Aussi, l’administration d’Ultiva en mode « AIVOC » n’est pas recommandée chez ces patients.
    Les posologies ci-dessous sont recommandées pour l’entretien de l’anesthésie.
    Posologies de rémifentanil recommandées chez l’enfant de 1 à 12 ans :
    Agents anesthésiques associés*Injection IV bolus (µg/kg)Perfusion continue (µg/kg/min)
    débit initialintervalle posologique
    – Halothane (dose initiale 0,3 CAM)
    10,250,05 à 1,3
    – Sévoflurane (dose initiale 0,3 CAM)
    10,250,05 à 0,9
    – Isoflurane (dose initiale 0,5 CAM)
    10,250,06 à 0,9
    *  avec administration concomitante d’un mélange de protoxyde d’azote/oxygène dans un rapport de 2/1.
  • L’administration de rémifentanil par injection en bolus intraveineux doit être effectuée en plus de 30 secondes. La chirurgie doit débuter plus de 5 minutes après le début de la perfusion de rémifentanil, si l’injection d’un bolus intraveineux n’a pas été faite simultanément à la mise en route de la perfusion. En cas d’administration de rémifentanil avec du protoxyde d’azote (70 %), les débits d’entretien usuels en perfusion continue sont de 0,4 à 3 µg/kg/min. Bien qu’il n’y ait pas eu d’études spécifiques en pédiatrie, les données obtenues chez l’adulte suggèrent qu’un débit initial de 0,4 µg/kg/min serait recommandé. Les enfants doivent être monitorés et la titration des doses doit être adaptée pour obtenir une profondeur d’anesthésie correspondant au type d’intervention chirurgicale.
    • Médicaments associés :
      Aux doses recommandées ci-dessus, le rémifentanil réduit significativement la dose d’hypnotique requise pour entretenir l’anesthésie. Par conséquent, l’isoflurane, l’halothane et le sévoflurane doivent être administrés aux doses préconisées dans le tableau pour éviter une augmentation des effets hémodynamiques tels qu’une hypotension et une bradycardie. Il n’existe aucune recommandation posologique concernant une administration concomitante de rémifentanil avec les autres hypnotiques que ceux listés dans le tableau (cf Adultes : Médicaments associés).
    • Recommandation pour la prise en charge du patient durant la période postopératoire immédiate : mise en place d’un relais analgésique avant l’arrêt du rémifentanil.
    • Compte tenu de la disparition très rapide de l’effet analgésique du rémifentanil, l’activité résiduelle ne persiste pas plus de 5 à 10 minutes après l’arrêt de l’administration. Lors d’interventions chirurgicales réputées douloureuses au réveil, des analgésiques doivent être administrés avant l’arrêt de la perfusion du rémifentanil. Un délai suffisant doit être respecté pour que les analgésiques de longue durée d’action soient efficaces. Ces analgésiques doivent être choisis en fonction du type d’intervention et du niveau de surveillance postopératoire. La dose et le moment de leur administration doivent être planifiés à l’avance et de façon adaptée à chaque patient (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    Nouveau-né et nourrisson âgé de moins de 1 an :
    Le profil pharmacocinétique du rémifentanil chez le nouveau-né et le nourrisson âgé de moins de 1 an est comparable à celui observé chez l’adulte après ajustement en fonction du poids corporel. Néanmoins, les données cliniques disponibles étant insuffisantes, l’administration d’Ultiva n’est pas recommandée dans cette classe d’âge.
    Anesthésie générale pour chirurgie cardiaque :
    Administration par perfusion en mode manuel :
    Posologies de rémifentanil recommandées pendant l’anesthésie générale pour chirurgie cardiaque :
    IndicationInjection IV bolus (µg/kg)Perfusion continue (µg/kg/min)
    débit initialintervalle posologique
    Intubationnon recommandée1
    Entretien de l’anesthésie :               
    – isoflurane (dose initiale : 0,4 CAM)
    0,5 à 110,003 à 4
    – propofol (dose initiale : 50 µg/kg/min)
    0,5 à 110,01 à 4,3
    Poursuite de l’utilisation en analgésie postopératoire avant extubationnon recommandée10 à 1
    • Induction de l’anesthésie :
      Après administration d’un hypnotique pour obtenir la perte de conscience, le rémifentanil doit être administré à un débit de perfusion initial à 1 µg/kg/min.
    • L’utilisation de bolus intraveineux du rémifentanil durant l’induction chez les patients subissant une chirurgie cardiaque n’est pas recommandée.
    • L’intubation endotrachéale doit intervenir plus de 5 minutes après le début de la perfusion.
    • Entretien de l’anesthésie :
      Après l’intubation trachéale, le débit de perfusion du rémifentanil doit être adapté aux besoins du patient.
    • Des injections en bolus lents de doses supplémentaires peuvent être faites, si nécessaire.
    • Pour les patients ayant un risque cardiaque important (exemple : insuffisance ventriculaire sévère ou chirurgie valvulaire), une dose maximale de 0,5 µg/kg doit être administrée en bolus. Ces recommandations posologiques s’appliquent également pendant la circulation extracorporelle réalisée en hypothermie (cf Pharmacocinétique : Anesthésie en chirurgie cardiaque).
    • Médicaments associés :
      Aux posologies recommandées ci-dessus, le rémifentanil réduit de façon significative les quantités d’hypnotiques requises pour l’entretien de l’anesthésie.
    • En conséquence, l’isoflurane et le propofol doivent être administrés aux doses recommandées ci-dessus pour éviter une augmentation des effets hémodynamiques tels qu’une hypotension et une bradycardie.
    • Il n’existe aucune recommandation posologique concernant une administration concomitante de rémifentanil avec les autres hypnotiques que ceux listés dans le tableau (cf Adultes : Médicaments associés).
    • Recommandation pour la prise en charge du patient durant la période postopératoire immédiate :
      • Maintien du rémifentanil en analgésie postopératoire avant extubation :
        Il est recommandé de maintenir le débit de perfusion du rémifentanil au débit utilisé à la fin de l’intervention durant le transfert en salle de réveil.
      • A l’arrivée en salle de réveil, le niveau d’analgésie et de sédation du patient devra être étroitement monitoré et le débit de perfusion sera ajusté en fonction des besoins du patient (cf Utilisation en unité de soins intensifs).
      • Mise en place d’un relais analgésique avant l’arrêt du rémifentanil :
        Compte tenu de la disparition très rapide de l’effet du rémifentanil, l’activité morphinique résiduelle ne persiste pas plus de 5 à 10 minutes après l’arrêt de l’administration. Un relais par agents analgésiques et sédatifs devra être instauré avant l’arrêt de la perfusion du rémifentanil. Il est donc recommandé que le choix de ces agents, des doses et du moment de l’administration soit planifié avant le sevrage de la ventilation assistée du patient.
      • Recommandations pour l’arrêt :
        Compte tenu de la disparition très rapide de l’effet du rémifentanil, une hypertension, des tremblements et des douleurs ont été rapportés chez des patients en chirurgie cardiaque, immédiatement après l’arrêt de la perfusion (cf Effets indésirables). Pour réduire ce risque d’apparition d’événements indésirables, un relais analgésique adéquat doit être mis en place (comme décrit plus haut), avant d’arrêter la perfusion du rémifentanil. Jusqu’à cet arrêt, le débit de perfusion doit être réduit, par paliers, d’au moins 25 % en respectant des intervalles d’au moins 10 minutes.
      • Pendant le sevrage de la ventilation artificielle, le débit de perfusion du rémifentanil ne doit pas être augmenté. La titration doit uniquement être diminuée et accompagnée, si besoin, de l’administration d’autres analgésiques. Les variations de paramètres hémodynamiques du type hypertension et tachycardie doivent être traitées par des traitements appropriés.
      • Lors de l’administration d’agents morphiniques en relais analgésique, les patients doivent être étroitement monitorés. Le bénéfice d’une prise en charge optimale de l’analgésie postopératoire doit toujours être évalué en fonction du risque potentiel de dépression respiratoire de ces agents.
    Administration en mode AIVOC :
    • Induction et entretien de l’anesthésie :
      En cas d’administration en mode AIVOC, Ultiva doit être utilisé en association avec un agent hypnotique inhalé ou administré par voie intraveineuse au cours de l’induction et de l’entretien de l’anesthésie chez les patients adultes ventilés (cf Anesthésie générale pour chirurgie cardiaque : Administration par perfusion en mode manuel : tableau). En association avec ces agents, une analgésie appropriée à la chirurgie cardiaque est généralement atteinte pour des concentrations sanguines cibles de rémifentanil plus élevées que celles utilisées pour les actes de chirurgie générale.
    • Des concentrations sanguines allant jusqu’à 20 ng/ml ont été utilisées dans le cadre des études cliniques avec titration en fonction de la réponse individuelle du patient. Aux doses recommandées ci-dessus, le rémifentanil réduit de façon significative la quantité d’agent hypnotique requise pour maintenir l’anesthésie. En conséquence, l’isoflurane et le propofol doivent être administrés selon les recommandations préalablement énoncées afin d’éviter une augmentation des effets hémodynamiques tels qu’une hypotension et une bradycardie (cf  Anesthésie générale pour chirurgie cardiaque : Administration en mode manuel : tableau, Médicaments associés).
    • Pour des informations sur les concentrations sanguines de rémifentanil obtenues sous perfusion en mode manuel, cf Modalités de manipulation et d’élimination :  : tableau 6.
    • Recommandations pour poursuite/arrêt pendant la période postopératoire immédiate :
      En mode AIVOC à la fin de l’acte chirurgical, lorsque la perfusion d’Ultiva est arrêtée ou lorsque sa concentration cible est réduite, la respiration spontanée du patient doit se rétablir à des concentrations calculées de rémifentanil allant de 1 à 2 ng/ml. Comme dans le cas d’une perfusion manuelle, l’analgésie postopératoire doit être démarrée avant la fin de l’intervention chirurgicale à l’aide d’analgésiques de longue durée d’action (cf  ci-dessus : Recommandations pour l’arrêt sous perfusion manuelle).
    • Les données étant insuffisantes, l’utilisation d’Ultiva en mode AIVOC n’est pas recommandée pour le contrôle de l’analgésie postopératoire.
    Utilisation en unités de soins intensifs :
    Ultiva peut être utilisé pour l’analgésie des patients ventilés en unité de soins intensifs.
    Si nécessaire, des agents sédatifs seront associés.
    Lors d’essais cliniques contrôlés, la tolérance et l’efficacité du rémifentanil ont été établies pour des durées allant jusqu’à 3 jours chez les patients en unité de soins intensifs (cf Insuffisants rénaux en unité de soins intensifs ; Pharmacocinétique). Par conséquent, l’utilisation du rémifentanil n’est pas recommandée pour des durées de traitement supérieures à 3 jours.
    L’utilisation d’Ultiva en mode AIVOC n’ayant pas été étudiée chez les patients en unité de soins intensifs, ce mode d’administration n’est pas recommandé chez ces patients.
    Chez l’adulte, il est recommandé de démarrer la perfusion de rémifentanil à un débit allant de 0,1 µg/kg/min (6 µg/kg/h) à 0,15 µg/kg/min (9 µg/kg/h). Le débit de perfusion doit être augmenté par paliers de 0,025 µg/kg/min (1,5 µg/kg/h) jusqu’au niveau désiré d’analgésie. Un intervalle d’au moins 5 minutes devra être prévu entre 2 ajustements posologiques. L’état des patients doit être régulièrement évalué pour ajuster en conséquence le débit de perfusion du rémifentanil. Si un débit de perfusion de 0,2 µg/kg/min (12 µg/kg/h) est atteint et qu’une sédation est nécessaire, il est recommandé d’associer un agent sédatif approprié (voir ci-dessus). La dose d’agent sédatif doit être adaptée pour obtenir le niveau de sédation désiré. Si une analgésie supplémentaire est nécessaire, le débit de perfusion du rémifentanil peut être à nouveau augmenté par paliers de 0,025 µg/kg/min (1,5 µg/kg/h).
    Les tableaux suivants résument les débits de perfusion initiaux et les intervalles posologiques usuels pour l’analgésie.
    Posologies de rémifentanil recommandées pour l’utilisation en unités de soins intensifs :
    Perfusion continue µg/kg/min (µg/kg/h)
    débit initialintervalle posologique
    0,1 (6) à 0,15 (9)0,006 (0,38) à 0,74 (44,6)
    L’administration de rémifentanil en bolus n’est pas recommandée pour les patients en unité de soins intensifs.
    L’utilisation de rémifentanil réduit les posologies des agents sédatifs associés. Si nécessaire, les doses initiales usuelles d’agents sédatifs sont données ci-dessous.
    Dose initiale recommandée d’agents sédatifs (si besoin) :
    Agents sédatifsBolus (mg/kg)Perfusion (mg/kg/h)
    Propofoljusqu’à 0,50,5
    Midazolamjusqu’à 0,030,03
    Les agents sédatifs doivent être administrés séparément afin de permettre leur titration.
    • Analgésie complémentaire pour les patients ventilés subissant des stimulations douloureuses :
      Le débit de perfusion du rémifentanil peut être augmenté afin de fournir une couverture analgésique complémentaire pour les patients ventilés subissant des stimulations douloureuses telles qu’aspirations endotrachéales, pansements et kinésithérapie. Avant le début de la stimulation, il est recommandé de maintenir, pendant au moins 5 minutes, un débit minimum de perfusion d’au moins 0,1 µg/kg/min (6 µg/kg/h). D’autres ajustements posologiques peuvent être réalisés toutes les 2 à 5 minutes en augmentant le débit de perfusion par paliers de 25 à 50 %, en prévision ou en réponse à un besoin complémentaire en analgésie. Durant la stimulation douloureuse, le débit moyen de perfusion est de 0,25 µg/kg/min (15 µg/kg/h) avec un maximum de 0,74 µg/kg/min (45 µg/kg/h) pour obtenir une analgésie complémentaire.
    • Mise en place d’un relais analgésique avant l’arrêt du rémifentanil :
      Quelle que soit la durée de la perfusion et compte tenu de la disparition très rapide de l’effet analgésique du rémifentanil, l’activité résiduelle ne persiste pas plus de 5 à 10 minutes après l’arrêt. Après l’administration de rémifentanil, la possibilité d’un phénomène de tolérance et d’hyperalgie doit être envisagée. Par conséquent, avant l’arrêt de la perfusion de rémifentanil, un relais analgésique et sédatif doit être mis en place, pour prévenir l’hyperalgie et les modifications hémodynamiques associées. Ce relais doit être mis en place suffisamment tôt pour permettre à ces agents d’être efficaces. Parmi les différentes possibilités d’analgésie, il peut être envisagé l’administration d’agents analgésiques de longue durée d’action par voie orale, intraveineuse ou locorégionale. Cette administration sera contrôlée par l’infirmière ou le patient. Ces techniques devront systématiquement être adaptées aux besoins du patient, au fur et à mesure de la réduction du débit de perfusion du rémifentanil. Le choix de ces agents, des doses et du moment de l’administration est recommandé avant l’arrêt du rémifentanil.
    • Un phénomène de tolérance peut éventuellement se produire lors d’une administration prolongée d’agents morphiniques.
    • Recommandation pour l’extubation et l’arrêt du rémifentanil :
      Afin de permettre un réveil de qualité après administration de rémifentanil, il est recommandé d’adapter le débit de rémifentanil par paliers de 0,1 µg/kg/min (6 µg/kg/h) sur une période d’une heure avant l’extubation.
    • Après extubation, le débit de perfusion doit être réduit par paliers de 25 % en respectant des intervalles d’au moins 10 minutes entre chaque palier jusqu’à arrêt de la perfusion. Pendant le sevrage ventilatoire, le débit de perfusion du rémifentanil ne doit pas être augmenté, mais diminué et, si besoin, d’autres agents analgésiques peuvent être associés au rémifentanil.
    • A l’arrêt du rémifentanil, la tubulure de perfusion doit être purgée ou débranchée pour éviter toute administration accidentelle ultérieure.
    Lors de l’administration d’agents morphiniques en relais analgésique, les patients doivent faire l’objet d’un monitoring attentif. Le bénéfice d’une prise en charge optimale de l’analgésie doit toujours être évalué en fonction du risque potentiel de dépression respiratoire de ces agents.
    Enfants en unité de soins intensifs :
    Il n’y a pas de données disponibles chez les enfants.
    Insuffisants rénaux en unité de soins intensifs :
    Aucun ajustement des doses recommandées ci-dessus n’est nécessaire chez les patients insuffisants rénaux y compris ceux sous dialyse. Cependant, la clairance du métabolite acide carboxylique est diminuée chez les insuffisants rénaux (cf Pharmacocinétique).
    Terrains particuliers :
    Patient âgé (de plus de 65 ans) :
    • Anesthésie générale :
      Chez le patient âgé de plus de 65 ans, les posologies initiales recommandées pour l’adulte doivent être diminuées de moitié, puis adaptées aux besoins de chaque patient, étant donné la sensibilité accrue des sujets âgés aux effets pharmacologiques du rémifentanil. Cet ajustement des doses s’applique pour toutes les phases de l’anesthésie : induction, entretien de l’anesthésie générale et sédation de la douleur postopératoire immédiate.
    • En mode AIVOC, du fait d’une sensibilité accrue des patients âgés à Ultiva, la concentration initiale cible doit être de 1,5 à 4 ng/ml avec adaptation ultérieure (titration) en fonction de la réponse du patient.
    • Anesthésie générale pour chirurgie cardiaque : il n’est pas nécessaire de réduire la dose initiale (cf Anesthésie en chirurgie cardiaque : tableau).
    • Soins intensifs : Il n’est pas nécessaire de réduire la dose initiale (cf Utilisation en unité de soins intensifs).
    Patient obèse :
    • Administration par perfusion en mode manuel :
      En cas d’obésité, la posologie de rémifentanil doit être réduite et basée sur le poids idéal théorique du patient car la clairance et le volume de distribution du rémifentanil sont mieux corrélés au poids idéal théorique qu’au poids réel.
    • Administration d’Ultiva en mode AIVOC :
      Sur la base du calcul de la masse maigre corporelle (LBM) utilisé dans le modèle de Minto, le LBM peut être sous-évalué chez les femmes présentant un index de masse corporelle (BMI) supérieur à 35 kg/m2 et chez les hommes présentant un BMI supérieur à 40 kg/m2. Afin d’éviter un sous-dosage chez ces patients, Ultiva doit être soigneusement adapté (titration) à la réponse individuelle.
    Insuffisant rénal :
    Sur la base des données disponibles à ce jour, une adaptation posologique chez les patients ayant une altération de la fonction rénale n’est pas nécessaire y compris chez les patients en unités de soins intensifs.
    Insuffisant hépatique :
    Les résultats observés au cours des études menées sur un nombre limité de patients présentant une altération des fonctions hépatiques ne justifient pas d’adaptation posologique dans cette population. Toutefois, les patients atteints d’une insuffisance hépatique sévère peuvent être légèrement plus sensibles aux effets dépresseurs respiratoires du rémifentanil (cf Mises en garde et Précautions d’emploi). Ces patients nécessitent donc une surveillance étroite et la posologie de rémifentanil doit être adaptée aux besoins individuels de chaque patient.
    Neurochirurgie :
    L’expérience clinique limitée en neurochirurgie a montré que des recommandations posologiques particulières n’étaient pas nécessaires.
    Patient de classes ASA III/IV :
    • Anesthésie générale : comme les effets hémodynamiques des opioïdes puissants risquent d’être plus importants chez les patients de classes ASA III/IV, l’administration de rémifentanil doit être réalisée avec précaution dans cette population. Il est donc recommandé de réduire la dose initiale et d’adapter ultérieurement le débit jusqu’à obtention de l’effet souhaité.
    • Les données disponibles en pédiatrie sont insuffisantes pour permettre des recommandations posologiques.
    • En mode AIVOC chez les patients ASA III/IV, une concentration cible initiale plus faible (1,5 à 4 ng/ml) doit être utilisée, avec adaptation ultérieure (titration) en fonction de la réponse du patient.
    • Anesthésie générale pour chirurgie cardiaque : il n’est pas nécessaire de réduire la dose initiale (cf  Anesthésie en chirurgie cardiaque : tableau).

    CONTRE-INDICATIONS

    • Voie péridurale ou intrathécale (présence de glycine) : cf Sécurité préclinique.
    • Hypersensibilité à la substance active ou à d’autres dérivés du fentanyl, ou à l’un des excipients.
    • Utilisation de rémifentanil en monothérapie durant l’induction de l’anesthésie.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    • Le rémifentanil doit être administré exclusivement dans un lieu entièrement équipé pour le monitoring et l’assistance des fonctions respiratoire et cardiovasculaire, et par des personnes spécialement formées à l’utilisation des médicaments anesthésiques, mais aussi au diagnostic et à la prise en charge des effets indésirables attendus des morphiniques puissants, notamment à la réanimation cardiaque et respiratoire. La formation requise inclut la mise en place et le maintien de la perméabilité des voies aériennes et de la ventilation assistée. L’utilisation du rémifentanil chez les patients ventilés en unité de soins intensifs n’est pas recommandée pour des durées supérieures à 3 jours.
    • Action de courte durée/relais analgésique :
      Compte tenu de la disparition très rapide de l’effet analgésique du rémifentanil, l’activité résiduelle ne persiste pas plus de 5 à 10 minutes après l’arrêt de l’administration. Lors d’interventions chirurgicales réputées douloureuses au réveil, des analgésiques doivent être administrés avant l’arrêt de la perfusion du rémifentanil. La possibilité d’un phénomène de tolérance, d’une hyperalgie et de modifications hémodynamiques associées doit être envisagée lors de l’utilisation du rémifentanil en unité de soins intensifs. Avant l’arrêt du rémifentanil, un relais analgésique et sédatif doit être mis en place. Un délai suffisant doit être respecté pour que les analgésiques de longue durée d’action soient efficaces. Ces analgésiques doivent être choisis en fonction du type d’intervention chirurgicale et du niveau de surveillance postopératoire. La dose et le moment de leur administration doivent être planifiés à l’avance et de façon adaptée à chaque patient. Lors de l’administration d’agents morphiniques en relais analgésique, le bénéfice d’une prise en charge optimale de la douleur doit toujours être évalué en fonction du risque potentiel de dépression respiratoire de ces agents.
    • Arrêt du traitement :
      Suite à l’arrêt brutal d’Ultiva des symptômes liés au sevrage incluant tachycardie, hypertension et agitation ont été rapportés peu fréquemment en particulier après utilisation prolongée de plus de 3 jours. Dans ces cas, la reprise du traitement et son arrêt progressif ont été bénéfiques. L’utilisation d’Ultiva chez les patients ventilés mécaniquement en unité de soins intensifs n’est pas recommandée pour une durée de traitement supérieure à 3 jours.
    • Rigidité musculaire (prévention et prise en charge) :
      Aux doses recommandées, une rigidité musculaire peut survenir. Comme avec les autres morphiniques, l’incidence de la rigidité musculaire dépend de la dose et de la vitesse d’administration. C’est pourquoi les injections intraveineuses de rémifentanil sous forme de bolus lent ne doivent pas être effectuées en moins de 30 secondes.
    • La prise en charge de la rigidité musculaire induite par le rémifentanil doit être adaptée à l’état clinique du patient et repose sur l’assistance des fonctions vitales. L’apparition d’une rigidité musculaire excessive pendant l’induction de l’anesthésie doit être traitée par l’administration d’un curare et/ou l’adjonction d’agents hypnotiques. Les rigidités musculaires observées pendant l’administration de rémifentanil comme analgésique peuvent être traitées par l’arrêt ou la diminution du débit de la perfusion de rémifentanil. La rigidité musculaire disparaît quelques minutes après l’arrêt de la perfusion de rémifentanil. Il est également possible d’administrer un antagoniste morphinique mais l’effet analgésique du rémifentanil risque alors d’être atténué ou supprimé.
    • Dépression respiratoire (prévention et prise en charge) : comme avec tous les morphiniques puissants, l’analgésie intense s’accompagne d’une dépression respiratoire marquée. Par conséquent, le rémifentanil ne peut être administré que dans des lieux équipés des moyens nécessaires pour déceler et prendre en charge une dépression respiratoire. Des précautions particulières doivent être prises pour les patients ayant une insuffisance respiratoire. La survenue d’une dépression respiratoire impose une prise en charge adéquate, incluant une diminution de 50 % du débit de perfusion ou une interruption temporaire de la perfusion. A la différence des autres dérivés du fentanyl, le rémifentanil n’a jamais provoqué de dépression respiratoire récurrente, même après une administration prolongée. Cependant, comme de nombreux facteurs peuvent affecter le réveil, il est important de veiller à ce que le patient ait complètement repris conscience et récupéré une ventilation spontanée adaptée avant de le laisser quitter la salle de réveil.
    • Effets cardiovasculaires :
      Le risque d’effets cardiovasculaires tels que hypotension artérielle et bradycardie, qui peuvent rarement conduire à une asystolie ou un arrêt cardiaque (cf Interactions, Effets indésirables) peut être diminué en réduisant le débit de perfusion de rémifentanil ou la dose des anesthésiques administrés parallèlement, ou bien par un remplissage vasculaire ou encore par l’administration de vasopresseurs ou d’anticholinergiques.
    • Les patients en mauvais état général, hypovolémiques ou hypotendus et les personnes âgées peuvent être plus sensibles aux effets cardiovasculaires du rémifentanil.
    • Administration accidentelle : une quantité suffisante de rémifentanil peut être présente dans l’espace mort de la tubulure ou du cathéter et provoquer une dépression respiratoire, une apnée et/ou une rigidité musculaire si la tubulure est rincée avec une solution injectable ou avec d’autres médicaments injectables. Cela peut être évité en administrant le rémifentanil dans une tubulure à débit rapide ou dans une tubulure réservée au rémifentanil, qui sera débranchée à l’arrêt de l’administration.
    • Nouveau-né, nourrisson : il n’existe aucune donnée concernant l’utilisation du rémifentanil chez le nouveau-né et le nourrisson âgé de moins de 1 an.
    • Pharmacodépendance : comme les autres morphiniques, le rémifentanil peut induire une dépendance.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    Le rémifentanil n’étant pas métabolisé par les pseudocholinestérases plasmatiques, des interactions avec les médicaments métabolisés par ces enzymes ne sont pas attendues.
  • Comme les autres morphiniques, le rémifentanil, administré aussi bien par perfusion en mode manuel ou en mode AIVOC, réduit les doses d’anesthésiques inhalés ou intraveineux et de benzodiazépines requis pour l’anesthésie (cf Posologie et Mode d’administration). En cas de non-diminution des doses de médicaments dépresseurs du système nerveux central associés, les patients peuvent être exposés à une augmentation de l’incidence des effets indésirables liés à ces produits.
  • Les effets cardiovasculaires du rémifentanil (hypotension et bradycardie : cf Mises en garde et Précautions d’emploi, Effets indésirables) peuvent être majorés chez les patients recevant de façon concomitante des médicaments modifiant la fonction cardiaque de type bêtabloquant et inhibiteur calcique.

  • GROSSESSE et ALLAITEMENT

    • Aucune étude spécifique et contrôlée n’a été conduite chez des femmes enceintes. Le rémifentanil ne doit donc être administré pendant la grossesse que si les bénéfices attendus justifient les risques potentiels pour le foetus.
    • Le passage du rémifentanil dans le lait maternel n’est pas connu. Cependant, les dérivés du fentanyl sont excrétés dans le lait maternel chez la femme et des dérivés du rémifentanil ont été détectés dans le lait de rates après administration de rémifentanil. En conséquence, les femmes qui allaitent doivent être informées de ne pas donner le sein pendant les 24 heures suivant l’administration du rémifentanil.
    • Travail et accouchement : les données existantes sont insuffisantes pour recommander l’utilisation du rémifentanil pendant le travail et durant les césariennes. Le rémifentanil passe la barrière placentaire et les dérivés du fentanyl peuvent provoquer des dépressions respiratoires chez l’enfant.

    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Après une anesthésie comportant du rémifentanil, le patient ne doit ni conduire ni utiliser des machines. Seul le médecin peut décider du moment de la reprise de ces activités.
  • Il est prudent que le patient soit accompagné lors de son retour à domicile et qu’il ne consomme pas de boisson alcoolisée.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Les effets indésirables le plus fréquemment observés avec le rémifentanil découlent directement de la pharmacologie des agonistes morphiniques µ. Ces effets indésirables disparaissent dans les minutes suivant l’arrêt ou la diminution du débit d’administration du rémifentanil.
  • Les fréquences des effets indésirables ci-dessous sont définies comme : très fréquent (>= 10 %), fréquent (>= 1 % et < 10 %), peu fréquent (>= 0,1 % et < 1 %), rare (>= 0,01 % et < 0,1 %), très rare (< 0,01 %) et inconnu (ne peut être estimé à partir des données disponibles).
  • Affections du système immunitaire :
    • Rare : réactions allergiques incluant des réactions anaphylactiques en association avec un ou plusieurs agents anesthésiques.
    Affections psychiatriques :
    • Inconnu : dépendance.
    Affections du système nerveux :
    • Très fréquent : rigidité des muscles du squelette.
    • Rare : sédation (durant la phase de réveil).
    • Inconnu : convulsions.
    Affections cardiaques :
    • Fréquent : bradycardie.
    • Rare : asystolie/arrêt cardiaque, habituellement précédé de bradycardie et souvent en association avec d’autres agents anesthésiques.
    • Inconnu : bloc auriculoventriculaire.
    Affections vasculaires :
    • Très fréquent : hypotension.
    • Fréquent : hypertension postopératoire.
    Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
    • Fréquent : dépression respiratoire aiguë, apnée.
    • Peu fréquent : hypoxie.
    Affections gastro-intestinales :
    • Très fréquent : nausées, vomissements.
    • Peu fréquent : constipation.
    Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
    • Fréquent : prurit.
    Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
    • Fréquent : frissons postopératoires.
    • Peu fréquent : douleurs postopératoires.
    • Inconnu : accoutumance.
    Arrêt du traitement :
    Suite à l’arrêt brutal du rémifentanil, des symptômes liés au sevrage incluant tachycardie, hypertension et agitation ont été rapportés peu fréquemment, en particulier après utilisation prolongée de plus de 3 jours (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).

    SURDOSAGE

    Comme avec tous les analgésiques morphiniques puissants, un surdosage devrait se traduire par une accentuation des effets pharmacologiques prévisibles du rémifentanil. Compte tenu de la très courte durée d’action du rémifentanil, le risque d’effets délétères dus au surdosage est limité aux quelques minutes suivant l’administration du médicament. Après arrêt du traitement, le retour du patient à l’état initial se fait en moins de 10 minutes.
  • Dans l’éventualité d’un surdosage avéré ou suspecté, la conduite à tenir est la suivante : arrêter l’administration du rémifentanil, assurer la perméabilité des voies aériennes, entreprendre une ventilation assistée ou contrôlée avec une oxygénation et maintenir une fonction cardiovasculaire adaptée. Si la dépression respiratoire est associée à une rigidité musculaire, l’administration d’un curare peut être nécessaire pour faciliter la ventilation assistée ou contrôlée. Le remplissage vasculaire, l’administration de vasopresseurs pour corriger l’hypotension artérielle et d’autres mesures d’assistance des fonctions vitales peuvent être utiles.
  • En cas de dépression respiratoire sévère et de rigidité musculaire, un antagoniste morphinique, comme la naloxone, peut être administré par voie intraveineuse à titre d’antidote spécifique. La durée de la dépression respiratoire secondaire à un surdosage en rémifentanil a peu de chances d’excéder la durée d’action de l’antagoniste morphinique.

  • PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : anesthésique opioïde (code ATC : N01AH06).

    Le rémifentanil est un agoniste sélectif des récepteurs morphiniques µ, avec un court délai d’action et une durée d’action très brève. L’activité morphinique du rémifentanil est antagonisée par les antagonistes des morphiniques, comme la naloxone.

    Les dosages d’histamine effectués chez des patients et des volontaires sains ayant reçu jusqu’à 30 µg/kg de rémifentanil par injection intraveineuse en bolus n’ont pas révélé d’élévation des taux d’histamine.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    Après l’administration du rémifentanil aux doses recommandées, la demi-vie d’élimination effective varie de 3 à 10 minutes. Chez les jeunes adultes sains, la clairance moyenne du rémifentanil est de 40 ml/min/kg, le volume de distribution central de 100 ml/kg et le volume de distribution à l’état d’équilibre de 350 ml/kg.

    Aux doses recommandées, les concentrations sanguines du rémifentanil sont proportionnelles à la dose administrée.

    Pour chaque augmentation du débit de perfusion de 0,1 µg/kg/min, la concentration sanguine de rémifentanil s’accroît de 2,5 ng/ml. Le taux de liaison du rémifentanil aux protéines plasmatiques est voisin de 70 %.

    Métabolisme :
    Le rémifentanil est un dérivé morphinique, métabolisé par les estérases, notamment par des estérases non spécifiques du sang et des tissus. Le métabolisme du rémifentanil aboutit à la formation d’un métabolite, l’acide carboxylique, qui chez le chien est 4600 fois moins actif que le rémifentanil. Les études chez l’homme montrent que l’ensemble de l’activité pharmacologique est lié à la molécule mère. L’activité de ce métabolite n’a donc pas de conséquences cliniques. Chez les adultes sains, la demi-vie du métabolite est de 2 heures. Chez les patients ayant une fonction rénale normale, 95 % du métabolite principal du rémifentanil sont éliminés dans les urines, en 7 à 10 heures environ. Le rémifentanil n’est pas un substrat pour les cholinestérases plasmatiques (dont les pseudocholinestérases).
    Passage transplacentaire et dans le lait maternel :
    Les études menées sur le passage transplacentaire chez le rat et le lapin ont montré que les foetus étaient exposés au rémifentanil et/ou à ses métabolites pendant leur croissance et leur développement. Chez le rat, les métabolites du rémifentanil passent dans le lait. Dans un essai clinique chez l’homme, la concentration de rémifentanil dans le sang foetal était approximativement de 50 % de la concentration sanguine maternelle.
    Le rapport entre les concentrations artérielle et veineuse du rémifentanil est approximativement de 30 % chez le foetus, ce qui suggère l’existence d’un métabolisme du rémifentanil chez le nouveau-né.
    Anesthésie pour chirurgie cardiaque :
    La clairance du rémifentanil est réduite d’environ 20 % lors d’une circulation extracorporelle réalisée en hypothermie (28 °C).
    La baisse de la température corporelle diminue la clairance d’élimination de 3 % par degré centigrade.
    Insuffisance rénale :
    L’état de la fonction rénale n’affecte pas la récupération rapide observée après une sédation et une analgésie sous rémifentanil.
    Quel que soit le degré d’insuffisance rénale, la pharmacocinétique du rémifentanil n’est pas significativement modifiée chez ces patients, même après une administration allant jusqu’à 3 jours en unité de soins intensifs.
    La clairance du métabolite acide carboxylique est diminuée chez les patients insuffisants rénaux. En unité de soins intensifs, les patients atteints d’une insuffisance rénale modérée ou sévère ont une concentration du métabolite acide carboxylique qui peut atteindre 100 fois celle du rémifentanil à l’état d’équilibre. Chez ces patients, les données cliniques disponibles montrent que l’accumulation du métabolite n’a pas d’effet morphinique cliniquement significatif même après une administration d’une perfusion de rémifentanil allant jusqu’à 3 jours. Il n’y a pas de donnée disponible sur la tolérance et le profil pharmacocinétique du métabolite pour des perfusions de rémifentanil de plus de 3 jours chez les patients insuffisants rénaux.
    Il n’est pas prouvé que le rémifentanil soit éliminé par dialyse.
    L’hémodialyse permet d’éliminer au moins 30 % du métabolite acide carboxylique.
    Insuffisance hépatique :
    La pharmacocinétique du rémifentanil est inchangée chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère en attente d’une transplantation hépatique, ou pendant la phase anhépatique de la transplantation hépatique. Les patients atteints d’une insuffisance hépatique sévère peuvent être un peu plus sensibles aux effets dépresseurs respiratoires du rémifentanil. Ces patients nécessitent donc une surveillance étroite et la posologie du rémifentanil doit être adaptée à leurs besoins individuels.
    Enfant :
    La clairance moyenne et le volume de distribution à l’état d’équilibre du rémifentanil sont augmentés chez les plus jeunes enfants et diminuent ensuite pour atteindre les valeurs de l’adulte jeune vers 17 ans. La demi-vie d’élimination du rémifentanil n’est pas significativement différente chez le nouveau-né, comparativement à celle de l’adulte jeune. Les variations de l’effet analgésique après les modifications du débit de perfusion du rémifentanil devraient être rapides et similaires à celles observées chez l’adulte jeune. La pharmacocinétique du métabolite acide carboxylique chez les enfants de 2 à 17 ans est comparable à celle des adultes après ajustement en fonction du poids corporel.
    Patient âgé :
    La clairance du rémifentanil est légèrement réduite chez les patients âgés (de plus de 65 ans) par rapport à celle observée chez les jeunes patients. L’activité pharmacodynamique du rémifentanil augmente avec l’âge. Par comparaison aux sujets plus jeunes, la concentration efficace 50 (CE50) nécessaire chez les patients âgés pour la formation d’ondes delta sur l’électroencéphalogramme (EEG) est réduite de 50 % ; par conséquent, les posologies initiales recommandées de rémifentanil doivent être réduites de moitié chez les personnes âgées, puis adaptées avec soin aux besoins de chaque individu.

    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    • Comme certains autres analogues du fentanyl, le rémifentanil induit des augmentations de la durée du potentiel d’action (DPA) au niveau des fibres de Purkinje isolées de chien. Aucun effet n’a été observé à la concentration de 0,1 µM (38 ng/ml). Des effets ont été observés à la concentration de 1 µM (377 ng/ml) avec un effet statistiquement significatif à la concentration de 10 µM (3770 ng/ml). Ces concentrations représentent respectivement 12 fois et 119 fois les concentrations les plus élevées obtenues pour la forme libre du produit (ou respectivement, 3 et 36 fois les concentrations sanguines totales les plus élevées obtenues) après administration de la dose thérapeutique maximale recommandée.
    • Toxicité aiguë : les manifestations attendues d’intoxication par agonisme morphinique µ ont été observées chez la souris, le rat et le chien non ventilés, après l’administration d’une forte dose de rémifentanil injectée en bolus intraveineux. Dans ces études, l’espèce la plus sensible, le rat mâle, a survécu à l’administration d’une dose de 5 mg/kg. Des micro-hémorragies cérébrales provoquées par l’hypoxie, observées chez les chiens, ont été réversibles dans les 14 jours suivant l’arrêt de l’administration de rémifentanil.
    • Toxicité à doses répétées :
      Des doses de rémifentanil administrées en bolus chez le rat et le chien non ventilés ont entraîné une dépression respiratoire pour l’ensemble des doses étudiées et des micro-hémorragies cérébrales réversibles chez le chien.
    • Des investigations complémentaires ont montré que les micro-hémorragies résultaient de l’hypoxie et n’étaient pas spécifiques au rémifentanil.
    • Les micro-hémorragies cérébrales n’ont pas été observées dans les études de perfusion chez le rat et le chien non ventilés car celles-ci ont été réalisées à des doses qui ne provoquaient pas de dépression respiratoire sévère.
    • Les résultats des études précliniques font apparaître la dépression respiratoire et les séquelles associées comme étant la cause la plus probable des effets indésirables potentiellement sévères chez l’homme.
    • L’administration intrathécale de l’excipient seul (glycine), chez le chien, provoque une agitation, une douleur, une incoordination et un dysfonctionnement des membres postérieurs. Ces effets sont considérés comme étant liés à la glycine. En raison du pouvoir tampon du sang plus important, de la dilution plus rapide dans la circulation sanguine et de la faible concentration en glycine dans la formulation d’Ultiva, l’administration intraveineuse du produit est sans conséquence clinique.
    • Étude sur la fonction de reproduction :
      Le rémifentanil provoque une diminution de la fertilité chez le rat mâle, après une injection intraveineuse quotidienne, pendant au moins 70 jours. Une dose sans effet sur la fertilité n’a pas été mise en évidence. La fertilité chez le rat femelle n’est pas modifiée. Aucun effet tératogène n’a été observé chez le rat ou le lapin.
    • L’administration du rémifentanil chez la rate en fin de gestation ou durant l’allaitement n’a pas provoqué d’effet significatif sur la survie, le développement ou la reproduction de la génération F1 (1re génération).
    • Génotoxicité :
      Le rémifentanil n’entraîne pas de réponse positive dans une série de tests de génotoxicité in vitro et in vivo, à l’exception du test in vitro sur le lymphome TK de la souris qui s’est révélé positif avec activation métabolique.
    • Les résultats du test sur le lymphome TK de la souris n’ayant pas été confirmés par les autres tests réalisés in vitro et in vivo, le traitement par le rémifentanil n’est pas considéré comme présentant un risque génotoxique pour le patient.
    • Carcinogénicité : aucune étude de carcinogénicité à long terme n’a été réalisée.

    INCOMPATIBILITÉS

    Ultiva doit être reconstitué ou mélangé uniquement avec les solutions injectables recommandées (cf Modalités de manipulation et d’élimination).

    Il ne doit pas être reconstitué ou mélangé avec du soluté injectable de Ringer lactate ou du soluté injectable de Ringer lactate glucosé à 5 %.

    Ultiva ne doit pas être mélangé avec du propofol ni placé dans la même solution de perfusion.

    Il n’est pas recommandé de perfuser Ultiva par la même tubulure que le sang, le sérum ou le plasma, car les estérases non spécifiques contenues dans les produits sanguins risquent d’hydrolyser le rémifentanil en son métabolite inactif.

    Ultiva ne doit pas être mélangé avec d’autres spécialités pharmaceutiques avant son administration.


    MODALITÉS DE CONSERVATION

    Durée de conservation de la poudre à 1 mg :
    18 mois.
    Durée de conservation de la poudre à 2 mg :
    2 ans.
    Durée de conservation de la poudre à 5 mg :
    3 ans.

    A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.

    Solution reconstituée :
    La stabilité chimique et physique dans les conditions d’utilisation de la solution reconstituée a été démontrée pendant 24 heures à 25 °C. D’un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement.
    S’il n’est pas utilisé immédiatement, la durée de conservation et les conditions avant utilisation sont sous la responsabilité de l’utilisateur et ne devraient normalement pas excéder 24 heures entre 2 et 8 °C, à moins que la reconstitution ait eu lieu dans des conditions aseptiques contrôlées et validées.
    Solution diluée :
    Tout mélange de la solution reconstituée d’Ultiva avec des liquides injectables doit être utilisé immédiatement. Toute solution restante devra être jetée.

    MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION

    Ultiva doit être reconstitué par addition de 1 ml (Ultiva 1 mg), de 2 ml (Ultiva 2 mg) ou de 5 ml (Ultiva 5 mg) de solution injectable pour obtenir une solution reconstituée ayant une concentration en rémifentanil de 1 mg/ml. La solution reconstituée est limpide, incolore et pratiquement sans particule. Après reconstitution, examiner visuellement (si le conditionnement le permet) la solution pour les particules, la décoloration ou la détérioration du conditionnement. Jeter toute solution qui montre un quelconque défaut lié à ces trois paramètres. La solution reconstituée est à usage unique. Toute solution restante devra être jetée.

    En mode manuel :
    Après reconstitution, la solution d’Ultiva ne doit pas être administrée en l’état mais doit être diluée à des concentrations allant de 20 à 250 µg/ml (la dilution recommandée est de 50 µg/ml chez l’adulte et de 20 à 25 µg/ml chez l’enfant âgé de 1 an ou plus).
    En mode AIVOC :
    Après reconstitution, la solution d’Ultiva ne doit pas être administrée en l’état mais doit encore être diluée (la dilution recommandée est de 20 à 50 µg/ml).
    La dilution sera fonction des caractéristiques techniques du matériel de perfusion et des besoins estimés pour le patient.
    L’une des solutions injectables suivantes doit être utilisée pour la dilution :
    • eau pour préparations injectables,
    • solution de glucose à 5 % pour injection,
    • solution glucosée (5 %) sodique (chlorure de sodium 0,9 %) pour injection,
    • solution de chlorure de sodium à 0,9 % pour injection,
    • solution de chlorure de sodium à 0,45 % pour injection.
    Après dilution, examiner visuellement la solution pour s’assurer que celle-ci est limpide, incolore et pratiquement sans particule, et que le conditionnement n’est pas détérioré. Jeter toute solution qui montre un quelconque défaut lié à ces trois paramètres.
    Ultiva s’est révélé compatible avec les solutions pour injection intraveineuse suivantes lorsqu’il est injecté dans une tubulure en cours de perfusion :
    • solution injectable de Ringer lactate,
    • solution injectable de Ringer lactate glucosée à 5 %.
    Ultiva s’est révélé compatible avec le propofol lorsqu’il est injecté dans une tubulure en cours de perfusion.
    Les tableaux suivants sont des guides pour déterminer les débits de perfusion d’Ultiva en mode manuel.
    Tableau 1 : Débits de perfusion d’Ultiva injectable (ml/kg/h) :
    Vitesse d’administration (µg/kg/min)Débit de perfusion (ml/kg/h)
    solution à 20 µg/ml (1 mg/50 ml)solution à 25 µg/ml (1 mg/40 ml)solution à 50 µg/ml (1 mg/20 ml)solution à 250 µg/ml (10 mg/40 ml)
    0,01250,0380,030,015non recommandé
    0,0250,0750,060,03non recommandé
    0,050,150,120,060,012
    0,0750,230,180,090,018
    0,10,30,240,120,024
    0,150,450,360,180,036
    0,20,60,480,240,048
    0,250,750,60,30,06
    0,51,51,20,60,12
    0,752,251,80,90,18
    132,41,20,24
    1,253,7531,50,3
    1,54,53,61,80,36
    1,755,254,22,10,42
    264,82,40,48
    Tableau 2 : Débits de perfusion d’Ultiva injectable (ml/h) pour une solution à 20 µg/ml :
    Débit de perfusion (µg/kg/min)Poids du patient (kg)
    5102030405060
    0,01250,1880,3750,751,1251,51,8752,25
    0,0250,3750,751,52,2533,754,5
    0,050,751,534,567,59
    0,0751,1252,254,56,75911,2513,5
    0,11,5369121518
    0,152,254,5913,51822,527
    0,2361218243036
    0,253,757,51522,53037,545
    0,34,591827364554
    0,355,2510,52131,54252,563
    0,46122436486072
    Tableau 3 : Débits de perfusion d’Ultiva injectable (ml/h) pour une solution à 25 µg/ml :
    Débit de perfusion (µg/kg/min)Poids du patient (kg)
    102030405060708090100
    0,01250,30,60,91,21,51,82,12,42,73
    0,0250,61,21,82,433,64,24,85,46
    0,051,22,43,64,867,28,49,610,812
    0,0751,83,65,47,2910,812,614,416,218
    0,12,44,87,29,61214,416,819,221,624
    0,153,67,210,814,41821,625,228,832,436
    0,24,89,614,419,22428,833,638,443,248
    Tableau 4 : Débits de perfusion d’Ultiva injectable (ml/h) pour une solution à 50 µg/ml :
    Débit de perfusion (µg/kg/min)Poids du patient (kg)
    30405060708090100
    0,0250,91,21,51,82,12,42,73
    0,051,82,433,64,24,85,46
    0,0752,73,64,55,46,37,28,19
    0,13,64,867,28,49,610,812
    0,155,47,2910,812,614,416,218
    0,27,29,61214,416,819,221,624
    0,25912151821242730
    0,51824303642485460
    0,752736455463728190
    1364860728496108120
    1,2545607590105120135150
    1,5547290108126144162180
    1,756384105126147168189210
    27296120144168192216240
    Tableau 5 : Débits de perfusion d’Ultiva injectable (ml/h) pour une solution à 250 µg/ml :
    Débit de perfusion (µg/kg/min)Poids du patient (kg)
    30405060708090100
    0,10,720,961,21,441,681,922,162,4
    0,151,081,441,82,162,522,883,243,6
    0,21,441,922,42,883,363,844,324,8
    0,251,82,433,64,24,85,46
    0,53,64,867,28,49,610,812
    0,755,47,2910,812,614,416,218
    17,29,61214,416,819,221,624
    1,25912151821242730
    1,510,814,41821,625,228,832,436
    1,7512,616,82125,229,433,637,842
    214,419,22428,833,638,443,248
    Tableau 6 : Correspondance entre les concentrations sanguines cibles (ng/ml) de rémifentanil selon le modèle pharmacocinétique de Minto (1997) chez un patient pesant 70 kg, mesurant 1,70 m, âgé de 40 ans, de sexe masculin, et différents débits de perfusion (µg/kg/min) en mode manuel, à l’état d’équilibre :
    Débit de perfusion Ultiva (µg/kg/min)Concentration sanguine de rémifentanil (ng/ml)
    0,051,3
    0,12,6
    0,256,3
    0,410,4
    0,512,6
    125,2
    250,5

    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    STUPÉFIANTS  ; prescription limitée à 7 jours.
  • Prescription sur ordonnance répondant aux spécifications fixées par l’arrêté du 31 mars 1999.
    Réservé à l’usage hospitalier.
    Médicament pouvant être administré par tout médecin spécialisé en anesthésie-réanimation ou en médecine d’urgence dans les cas où il intervient en situation d’urgence ou dans le cadre d’une structure d’assistance médicale mobile ou de rapatriement sanitaire (article R. 5121-96 du code de la Santé publique).
    AMM3400956013944 (1996, RCP rév 12.04.2010) 1 mg.
    3400956014026 (1996, RCP rév 12.04.2010) 2 mg.
    3400956016495 (1996, RCP rév 12.04.2010) 5 mg.
    Mis sur le marché en 1997.
    Collect.


    Laboratoire GlaxoSmithKline
    100, route de Versailles. 78163 Marly-le-Roi cdx
    Tél : 01 39 17 80 00
    Info médic :
    Tél : 01 39 17 84 44. Fax : 01 39 17 84 45
    Pharmacovigilance : Tél : 01 39 17 80 16

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