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VALDOXAN ®


agomélatine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé pelliculé à 25 mg (de forme oblongue ; avec le logo de la société imprimé en bleu sur une face ; jaune orangé) : Boîte de 28, sous plaquettes thermoformées.Modèle hospitalier : Boîte de 100.


  • COMPOSITION

     p cp
    Agomélatine (DCI) 
    25 mg
    Excipients : Noyau : lactose monohydraté, amidon de maïs, povidone, glycolate d’amidon sodique de type A, acide stéarique, stéarate de magnésium, silice colloïdale anhydre. Pelliculage : hypromellose, oxyde de fer jaune (E 172), glycérol, macrogol, stéarate de magnésium, dioxyde de titane (E 171). Encre d’impression : gomme laque, propylèneglycol et laque aluminique indigo (E 132).

    Teneur en lactose monohydraté : 61,84 mg/cp.


    INDICATIONS

    Traitement des épisodes dépressifs majeurs (c’est-à-dire caractérisés) chez l’adulte.
  • Valdoxan est indiqué chez l’adulte.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Posologie :

    La posologie recommandée est de 25 mg une fois par jour par voie orale, au coucher.

    Coût du traitement journalier : 1,49 à 2,98 euro(s).

    En l’absence d’amélioration des symptômes après 2 semaines de traitement, la posologie peut être augmentée à 50 mg par jour, c’est-à-dire deux comprimés à 25 mg, en une prise unique au coucher.

    Un contrôle de la fonction hépatique doit être réalisé chez tous les patients à l’instauration du traitement, puis périodiquement : après environ 6 semaines (fin de la phase aiguë), 12 et 24 semaines (fin de la phase de maintien), et par la suite si cela s’avère cliniquement nécessaire (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).

    Les patients déprimés doivent être traités pendant une période suffisante d’au moins 6 mois afin de s’assurer de la disparition des symptômes.

    Les comprimés de Valdoxan peuvent être pris pendant ou en dehors des repas.

    Population pédiatrique :
    La sécurité d’emploi et l’efficacité de Valdoxan n’ont pas été établies chez les enfants de moins de 18 ans. Aucune donnée n’est disponible (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    Sujets âgés :
    L’efficacité n’a pas été clairement démontrée chez le sujet âgé (>= 65 ans). Les données cliniques disponibles sur l’utilisation de Valdoxan chez le sujet âgé de plus de 65 ans présentant des épisodes dépressifs majeurs sont limitées. Par conséquent, Valdoxan doit être prescrit avec précaution dans cette population (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    Patients insuffisants rénaux :
    Aucune modification notable des paramètres pharmacocinétiques de l’agomélatine n’a été observée chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère. Cependant, les données cliniques disponibles sur l’utilisation de Valdoxan chez les patients insuffisants rénaux sévères ou modérés et présentant des épisodes dépressifs majeurs sont limitées. Par conséquent, Valdoxan doit être prescrit avec précaution dans cette population.
    Patients insuffisants hépatiques :
    Valdoxan est contre-indiqué chez les patients présentant une insuffisance hépatique (cf Contre-indications, Mises en garde et Précautions d’emploi, Pharmacocinétique).
    Arrêt du traitement :
    L’arrêt du traitement ne nécessite pas de diminution progressive de la posologie.

    Mode d’administration :

    Les comprimés de Valdoxan peuvent être pris pendant ou en dehors des repas.


    CONTRE-INDICATIONS

    • Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients.
    • Insuffisance hépatique (c’est-à-dire cirrhose ou maladie hépatique évolutive) : cf Posologie et Mode d’administration, Mises en garde et Précautions d’emploi.
    • Inhibiteurs puissants du CYP1A2 (par exemple : fluvoxamine, ciprofloxacine) : cf Interactions.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    Population pédiatrique :
    Valdoxan n’est pas recommandé dans le traitement de la dépression chez les patients de moins de 18 ans, la sécurité d’emploi et l’efficacité de Valdoxan n’ayant pas été établies dans cette tranche d’âge. Dans des essais cliniques menés chez des enfants et des adolescents traités par d’autres antidépresseurs, des comportements suicidaires (tentative de suicide et idées suicidaires) et hostiles (en particulier agressivité, comportement d’opposition et colère) ont été plus fréquemment observés qu’avec un placebo (cf Posologie et Mode d’administration).
    Chez le sujet âgé atteint de démence :
    Valdoxan ne doit pas être utilisé dans le traitement des épisodes dépressifs majeurs du sujet âgé atteint de démence, la sécurité d’emploi et l’efficacité de Valdoxan n’ayant pas été établies chez ces patients.
    Manie/hypomanie :
    Valdoxan doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant des antécédents de manie ou d’hypomanie et doit être interrompu en cas d’apparition de symptômes maniaques (cf Effets indésirables).
    Suicide/idées suicidaires :
    La dépression est associée à un risque accru d’idées suicidaires, d’autoagression et de suicide (comportement de type suicidaire). Ce risque persiste jusqu’à l’obtention d’une rémission significative. L’amélioration pouvant ne pas survenir au cours des premières semaines ou plus de traitement, les patients devront être étroitement surveillés jusqu’à obtention de cette amélioration. De façon générale, l’expérience clinique montre que le risque de suicide peut augmenter aux premiers stades du rétablissement. Les patients ayant des antécédents de comportement de type suicidaire ou ceux exprimant des idées suicidaires significatives avant de débuter le traitement présentent un risque plus élevé de survenue d’idées suicidaires ou de comportements de type suicidaire, et doivent faire l’objet d’une surveillance étroite pendant le traitement. Une méta-analyse d’essais cliniques contrôlés versus placebo sur l’utilisation d’antidépresseurs chez l’adulte présentant des troubles psychiatriques a montré une augmentation du risque de comportement de type suicidaire chez les patients de moins de 25 ans traités par antidépresseurs par rapport à ceux recevant un placebo.
    Une surveillance étroite des patients, et en particulier de ceux à haut risque, devra accompagner le traitement, particulièrement au début du traitement et lors des changements de dose. Les patients (et leur entourage) devront être avertis de la nécessité de surveiller la survenue d’une aggravation clinique, l’apparition de comportement ou d’idées suicidaires et tout changement anormal du comportement, et de prendre immédiatement un avis médical si ces symptômes survenaient.
    Association aux inhibiteurs du CYP1A2 (cf Contre-indications, Interactions) :
    L’association aux inhibiteurs puissants du CYP1A2 est contre-indiquée. Valdoxan doit être prescrit avec précaution en cas d’association aux inhibiteurs modérés du CYP1A2 (par exemple : propranolol, grépafloxacine, énoxacine) ; il peut en résulter une augmentation de l’exposition plasmatique à l’agomélatine.
    Augmentation des transaminases sériques :
    Au cours des essais cliniques, une élévation des transaminases sériques (>  3 fois la limite supérieure des valeurs normales) a été observée chez des patients traités par Valdoxan plus particulièrement à la dose de 50 mg (cf Effets indésirables). Après l’arrêt du traitement, les transaminases sériques sont généralement revenues à des valeurs normales. Un contrôle de la fonction hépatique doit être réalisé chez tous les patients à l’instauration du traitement puis périodiquement : après environ 6 semaines (fin de la phase aiguë), après environ 12 et 24 semaines (fin de la phase de maintien), et par la suite si cela s’avère cliniquement nécessaire. Le contrôle doit être répété dans les 48 heures en cas d’élévation des transaminases sériques. Le traitement doit être arrêté si l’élévation des transaminases dépasse 3 fois la limite supérieure des valeurs normales et le contrôle devra être répété régulièrement jusqu’à un retour aux valeurs normales.
    Si un patient présente des symptômes suggérant une atteinte fonctionnelle hépatique, un contrôle de la fonction hépatique devra être réalisé. Dans l’attente des résultats biologiques, la décision de continuer le traitement avec Valdoxan dépendra de l’appréciation clinique. En cas d’ictère, le traitement devra être arrêté.
    Valdoxan doit être utilisé avec précaution chez les patients obèses/en surpoids/atteints d’une stéatose hépatique non alcoolique ou chez les patients consommant des quantités excessives d’alcool ou prenant des médicaments exposant à un risque d’atteinte hépatique.
    Intolérance au lactose  :
    Valdoxan contient du lactose. Ce médicament ne doit pas être prescrit chez les patients présentant une galactosémie congénitale, un déficit en lactase (Lapp) ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    Interactions potentielles avec l’agomélatine :
    L’agomélatine est principalement métabolisée par les cytochromes P450 1A2 (CYP1A2) [90 %] et CYP2C9/19 (10 %). Les médicaments interagissant avec ces isoenzymes peuvent réduire ou augmenter la biodisponibilité de l’agomélatine.
    La fluvoxamine, inhibiteur puissant du CYP1A2 et inhibiteur modéré du CYP2C9, entraîne une inhibition importante du métabolisme de l’agomélatine, augmentant l’exposition plasmatique à l’agomélatine de 60 fois (entre 12 et 412).
    Par conséquent, l’utilisation concomitante de Valdoxan et d’inhibiteurs puissants du CYP1A2 (par exemple : fluvoxamine, ciprofloxacine) est contre-indiquée.
    L’association de l’agomélatine avec les estrogènes (inhibiteurs modérés du CYP1A2) augmente l’exposition plasmatique à l’agomélatine de plusieurs fois. Bien qu’aucun problème spécifique de sécurité n’ait été signalé chez les 800 patientes traitées en association avec des estrogènes, l’agomélatine doit être prescrite avec précaution en cas d’association à d’autres inhibiteurs modérés du CYP1A2 (par exemple : propranolol, grépafloxacine, énoxacine) dans l’attente de données complémentaires (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    Effet potentiel de l’agomélatine sur d’autres médicaments :
    In vivo, l’agomélatine n’a pas d’effet inducteur sur les isoenzymes du CYP450. L’agomélatine n’inhibe ni le CYP1A2 in vivo ni les autres CYP450 in vitro. Par conséquent, l’agomélatine ne modifiera pas l’exposition des médicaments métabolisés par les CYP450.
    Médicaments fortement liés aux protéines plasmatiques :
    L’agomélatine ne modifie pas les concentrations de la fraction libre des médicaments fortement liés aux protéines plasmatiques ou vice versa.
    Autres médicaments :
    Aucun signe d’interaction pharmacocinétique ou pharmacodynamique avec des médicaments pouvant être prescrits avec Valdoxan dans la population cible n’a été constaté dans les essais cliniques de phase I : benzodiazépines, lithium, paroxétine, fluconazole et théophylline.
    Alcool :
    La prise d’alcool est déconseillée pendant le traitement par Valdoxan.
    Électroconvulsivothérapie (ECT) :
    Aucune donnée sur l’utilisation concomitante de l’agomélatine avec une électroconvulsivothérapie n’est disponible. Les études chez l’animal n’ont pas montré de propriétés proconvulsivantes (cf Sécurité préclinique). Par conséquent, l’association d’un traitement par Valdoxan et électroconvulsivothérapie ne devrait pas entraîner de conséquences cliniques.
    Population pédiatrique :
    Les études d’interaction n’ont été réalisées que chez l’adulte.

    FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT

    Fertilité :

    Les études de reproduction effectuées chez le rat et le lapin n’ont montré aucun effet de l’agomélatine sur la fertilité (cf Sécurité préclinique).


    Grossesse :

    Les études de reproduction effectuées chez le rat et le lapin n’ont montré aucun effet de l’agomélatine sur le développement embryofoetal et pré et postnatal (cf Sécurité préclinique). Il n’existe pas de données cliniques sur l’utilisation de l’agomélatine chez la femme enceinte.

    Les études chez l’animal n’ont pas montré d’effets délétères directs ou indirects sur la gestation, le développement embryonnaire ou foetal, la parturition ou le développement postnatal (cf Sécurité préclinique). L’agomélatine doit être prescrite avec précaution chez la femme enceinte.


    Allaitement :

    Le passage de l’agomélatine dans le lait maternel humain est inconnu. L’agomélatine ou ses métabolites passent dans le lait chez la rate. Des effets éventuels de l’agomélatine sur le nourrisson allaité n’ont pas été établis. Si un traitement par Valdoxan s’avère nécessaire, l’allaitement doit être interrompu.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas été étudiés. Cependant, les sensations vertigineuses et la somnolence étant des effets indésirables fréquents, les patients devront être mis en garde en cas de conduite de véhicules et d’utilisation de machines.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Dans les études cliniques, plus de 3900 patients déprimés ont été traités par Valdoxan.
  • Les effets indésirables sont généralement d’intensité légère ou modérée et sont apparus au cours des deux premières semaines de traitement. Les effets indésirables les plus fréquents ont été des nausées et des sensations vertigineuses.
  • Ces effets indésirables ont été habituellement transitoires et n’ont généralement pas nécessité d’arrêt du traitement.
  • Les patients déprimés présentent un certain nombre de symptômes liés à la nature même de la maladie. Il est donc parfois difficile d’établir quels symptômes relèvent de la maladie ou du traitement par Valdoxan. Les effets indésirables sont énumérés ci-dessous selon la convention suivante : très fréquent (>= 1/10) ; fréquent (>= 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (>= 1/1000, < 1/100) ; rare (>= 1/10 000, < 1/1000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence inconnue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Les fréquences n’ont pas été corrigées pour tenir compte d’un effet placebo.
  • Affections du système nerveux :
    • Fréquent : céphalée, sensation vertigineuse, somnolence, insomnie, migraine.
    • Peu fréquent : paresthésie.
    Affections psychiatriques :
    • Fréquent : anxiété.
    • Fréquence inconnue : idées ou comportement suicidaires (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
    • Manie/hypomanie. Ces symptômes peuvent également résulter de la maladie sous-jacente (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
      Agitation et symptômes apparentés (tels que irritabilité et nervosité).
    Affections oculaires :
    • Peu fréquent : vision trouble.
    Affections gastro-intestinales :
    • Fréquent : nausée, diarrhée, constipation, douleur abdominale haute.
    Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
    • Fréquent : hyperhidrose.
    • Peu fréquent : eczéma.
    • Rare : rash érythémateux.
    • Fréquence inconnue : prurit.
    Affections musculosquelettiques et systémiques :
    • Fréquent : douleur dorsale.
    Troubles généraux et anomalies au site d’administration :
    • Fréquent : fatigue.
    Affections hépatobiliaires :
    • Fréquent : augmentation (> 3 fois la limite supérieure des valeurs normales) des ALAT et/ou des ASAT (c’est-à-dire 1,1 % avec agomélatine 25/50 mg versus 0,7 % avec placebo).
    • Rare : hépatite.

    SURDOSAGE

    L’expérience de surdosage avec l’agomélatine est réduite. L’expérience acquise montre la survenue d’épigastralgie, de somnolence, de fatigue, d’agitation, d’anxiété, de tension, de sensations vertigineuses, de cyanose ou de malaise. Un individu, qui avait ingéré 2450 mg d’agomélatine, s’est rétabli spontanément sans anomalies cardiovasculaire ni biologique.
  • L’agomélatine n’a aucun antidote spécifique connu. En cas de surdosage, un traitement symptomatique et une surveillance de routine doivent être mis en place. Un suivi médical en milieu spécialisé est recommandé.

  • PHARMACODYNAMIE

    Classe pharmacothérapeutique : autres antidépresseurs (code ATC : NO6AX22).

    Mécanisme d’action :
    L’agomélatine est un agoniste mélatoninergique (récepteurs MT1 et MT2) et un antagoniste des récepteurs 5HT2c. Les études de fixation aux récepteurs montrent que l’agomélatine n’a aucun effet sur la capture des monoamines ni aucune affinité pour les récepteurs alpha, ß adrénergiques, histaminergiques, cholinergiques, dopaminergiques et les récepteurs aux benzodiazépines.
    L’agomélatine resynchronise les rythmes circadiens dans des modèles animaux de désynchronisation de ces rythmes.
    L’agomélatine augmente la libération de noradrénaline et de dopamine spécifiquement dans le cortex frontal et n’a aucun effet sur les concentrations extracellulaires de sérotonine.
    Effets pharmacodynamiques :
    L’agomélatine a démontré un effet de type antidépresseur dans des modèles animaux de dépression (test de résignation acquise, test de la nage forcée, test du stress chronique modéré) ainsi que dans des modèles avec désynchronisation des rythmes circadiens et dans des modèles de stress et d’anxiété.
    Chez l’homme, Valdoxan a une action positive de synchronisation des rythmes circadiens par avance de phase : il induit une avance de la phase du sommeil, de la phase de baisse de la température corporelle et de la sécrétion de mélatonine.
    Efficacité clinique et sécurité d’emploi :
    L’efficacité et la sécurité d’emploi de Valdoxan dans les épisodes dépressifs majeurs ont été étudiées dans un programme clinique incluant 5800 patients dont 3900 traités par Valdoxan.
    Six études contrôlées versus placebo ont évalué l’efficacité de Valdoxan à court terme chez des patients souffrant de troubles dépressifs majeurs : deux études à dose variable et quatre à dose fixe. A la fin du traitement (d’une durée de 6 ou 8 semaines), l’efficacité de l’agomélatine 25-50 mg a été démontrée de façon significative dans trois des six études court terme, réalisées en double insu et contrôlées versus placebo. L’agomélatine ne s’est pas différenciée du placebo dans une étude où le comparateur actif, la fluoxétine, a validé la sensibilité de l’essai. Dans deux autres études, il n’a pas été possible de conclure car les comparateurs actifs, la paroxétine et la fluoxétine, ne se sont pas différenciés du placebo.
    L’efficacité a également été observée chez des patients présentant une dépression plus sévère (score HAM-D initial >= 25) dans toutes les études positives contrôlées versus placebo.
    Les taux de réponse avec Valdoxan ont montré une supériorité statistiquement significative par rapport au placebo.
    Le maintien de l’efficacité antidépressive a été démontré dans une étude de prévention des rechutes. Les patients répondant à 8/10 semaines de traitement « en ouvert » par Valdoxan à la posologie de 25-50 mg une fois par jour ont été randomisés dans un groupe Valdoxan 25-50 mg une fois par jour, et dans un groupe placebo, pour une durée supplémentaire de 6 mois. Le traitement par Valdoxan (25-50 mg une fois par jour) a démontré une supériorité statistiquement significative (p = 0,0001) par rapport au placebo sur le critère primaire : prévention des rechutes mesurée par le délai d’apparition d’une rechute. L’incidence des rechutes pendant la période de suivi de 6 mois, réalisée en double insu, a été de 22 % sous Valdoxan et 47 % sous placebo.
    Chez des volontaires sains, Valdoxan n’altère ni la vigilance diurne, ni la mémoire. Chez les patients déprimés, le traitement par Valdoxan 25 mg a augmenté le sommeil lent profond sans modifier ni la quantité ni le délai d’apparition du sommeil paradoxal (REM : Rapid Eye Movement). Valdoxan 25 mg a également induit un raccourcissement du délai d’endormissement et du temps de survenue de la fréquence cardiaque minimale. Les patients ont attesté que l’endormissement et la qualité du sommeil étaient significativement améliorés dès la première semaine de traitement, sans altération des capacités diurnes.
    Chez des patients déprimés en rémission, une étude comparative évaluant spécifiquement l’émergence de dysfonctions sexuelles a montré que leur nombre sous Valdoxan tendait (non statistiquement significatif) à être inférieur à celui observé sous venlafaxine, d’après les scores SEXFX (Sex Effects Scale) relatifs au désir ou à l’orgasme. L’analyse combinée des études utilisant l’échelle ASEX (Arizona Sexual Experience Scale) a montré que Valdoxan n’était pas associé à des troubles de la fonction sexuelle. Chez les volontaires sains, Valdoxan a préservé la fonction sexuelle contrairement à la paroxétine.
    Valdoxan n’a modifié ni le poids, ni la fréquence cardiaque ni la pression artérielle dans les études cliniques.
    Dans une étude visant à évaluer les symptômes de sevrage à l’aide de l’échelle DESS (Discontinuation Emergent Signs and Symptoms) chez des patients déprimés en rémission, Valdoxan n’a pas induit de syndrome de sevrage après l’arrêt brutal du traitement.
    Valdoxan n’a pas de potentiel addictif, comme cela a été mesuré sur une échelle visuelle analogique spécifique ou à l’aide du questionnaire ARCI 49 (Addiction Research Center Inventory) chez des volontaires sains.

    PHARMACOCINÉTIQUE

    Absorption et biodisponibilité :
    L’agomélatine est rapidement et bien absorbée (>= 80 %) après administration orale. La biodisponibilité absolue est faible (< 5 % à la dose thérapeutique orale) et la variabilité interindividuelle est importante. La biodisponibilité est augmentée chez la femme par rapport à l’homme. La biodisponibilité est augmentée par la prise de contraceptifs oraux et réduite par la consommation de tabac. Le pic de concentration plasmatique est atteint en 1 à 2 heures.
    Aux doses thérapeutiques, l’exposition systémique à l’agomélatine augmente proportionnellement à la dose. Aux doses plus élevées, une saturation de l’effet de premier passage hépatique est observée. La prise alimentaire (repas standard ou riche en graisses) ne modifie pas la biodisponibilité ni le taux d’absorption. La variabilité de l’exposition est augmentée avec une alimentation riche en graisses.
    Distribution :
    Le volume de distribution à l’équilibre est d’environ 35 l. La liaison aux protéines plasmatiques est de 95 %, quelle que soit la concentration et n’est pas modifiée avec l’âge et en cas d’insuffisance rénale, mais la fraction libre est doublée chez les patients présentant une insuffisance hépatique.
    Biotransformation :
    Après administration orale, l’agomélatine est rapidement métabolisée, principalement par le CYP1A2 hépatique et pour une faible part par les isoenzymes CYP2C9 et CYP2C19. Les principaux métabolites (agomélatine hydroxylée et déméthylée) ne sont pas actifs et sont rapidement conjugués et éliminés dans les urines.
    Élimination :
    L’élimination est rapide. La demi-vie plasmatique moyenne est comprise entre 1 et 2 heures. La clairance est élevée (environ 1100 ml/min) et essentiellement métabolique.
    L’excrétion se fait principalement par voie urinaire (80 %) et sous forme de métabolites. L’excrétion urinaire sous forme inchangée est négligeable. La cinétique n’est pas modifiée après administration répétée.
    Insuffisance rénale :
    Aucune modification significative des paramètres pharmacocinétiques n’a été observée chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (n = 8, administration unique de 25 mg), mais l’utilisation doit se faire avec prudence chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée ou sévère en raison du peu de données cliniques disponibles chez ces patients (cf Posologie et Mode d’administration).
    Insuffisance hépatique :
    Dans une étude spécifique chez des patients cirrhotiques présentant une insuffisance hépatique chronique légère (Child-Pugh, classe A) ou modérée (Child-Pugh, classe B), l’exposition plasmatique à l’agomélatine 25 mg a été fortement augmentée (70 fois et 140 fois, respectivement), par rapport à celle de volontaires appariés (âge, poids et tabagisme) ne présentant pas d’insuffisance hépatique (cf Posologie et Mode d’administration, Contre-indications, Mises en garde et Précautions d’emploi).
    Groupes ethniques :
    Il n’y a pas de données disponibles évaluant l’influence de la race sur la pharmacocinétique de l’agomélatine.

    SÉCURITE PRÉCLINIQUE

    Chez la souris, le rat et le singe, des effets sédatifs ont été observés après administration unique et répétée à doses élevées.

    Chez les rongeurs, une induction marquée du CYP2B et modérée des CYP1A et CYP3A a été observée à partir de 125 mg/kg/jour alors que, chez le singe, l’induction des cytochromes CYP2B et CYP3A a été faible à 375 mg/kg/jour. Aucune hépatotoxicité n’a été observée chez les rongeurs ou le singe dans les études de toxicité à doses répétées.

    L’agomélatine passe le placenta et se retrouve dans les foetus de rates gravides.

    Les études de reproduction chez le rat et le lapin n’ont montré aucun effet de l’agomélatine sur la fertilité, le développement embryofoetal et le développement pré- et postnatal.

    Les tests standard de génotoxicité réalisés in vitro et in vivo n’ont révélé aucun potentiel mutagène ni clastogène de l’agomélatine.

    Dans les études de cancérogenèse, l’agomélatine a induit une augmentation de l’incidence de tumeurs hépatiques chez le rat et la souris à des doses au moins 110 fois supérieures à la dose thérapeutique. Les tumeurs hépatiques sont très probablement liées à une induction enzymatique spécifique aux rongeurs. La fréquence des fibroadénomes mammaires bénins observés chez le rat a été augmentée aux expositions élevées (60 fois la dose thérapeutique) mais est restée dans l’ordre de grandeur de celle des témoins.

    Les études de pharmacologie de sécurité n’ont montré aucun effet de l’agomélatine sur le courant hERG (human Ether-a-go-go Related Gene) ni sur le potentiel d’action des cellules de Purkinje de chien.

    L’agomélatine n’a pas présenté de propriétés proconvulsivantes lors d’administrations intrapéritonéales de doses allant jusqu’à 128 mg/kg chez la souris et le rat.


    MODALITÉS DE CONSERVATION

    Durée de conservation :
    3 ans.

    Pas de précautions particulières de conservation.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMMEU/1/08/499/003 ; CIP 3400939433059 (2009, RCP rév 21.01.2011) 28 cp.
    EU/1/08/499/008 ; CIP 3400957514556 (2009, RCP rév 21.01.2011) 100 cp.
      
    Prix :41.70 euros (28 cp à 25 mg).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.
    Modèle hospitalier : Collect.


    EUTHÉRAPIE
    Info médic :
    35, rue de Verdun. 92284 Suresnes cdx
    Tél : 01 55 72 60 00
    Site web :  http://www.servier.fr
    Les Laboratoires Servier
    22, rue Garnier. 92578 Neuilly-sur-Seine cdx

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