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XANAX®

alprazolam

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé sécable à 0,25 mg (blanc) :  Boîte de 30, sous plaquettes thermoformées.
  • Comprimé sécable à 0,50 mg (rose) :  Boîte de 30, sous plaquettes thermoformées.Modèles hospitaliers : Boîtes de 100.


  • COMPOSITION

     p cp
    Alprazolam (DCI) 
    0,25 mg
    ou0,50 mg
    Excipients (communs) : lactose monohydraté, cellulose microcristalline, silice colloïdale anhydre, mélange de docusate de sodium (85 %) et de benzoate de sodium (15 %), amidon de maïs, stéarate de magnésium, laque aluminique d’érythrosine (cp 0,50 mg).

  • INDICATIONS

    • Traitement symptomatique des manifestations anxieuses sévères et/ou invalidantes.
    • Prévention et traitement du delirium tremens et des autres manifestations du sevrage alcoolique.

    POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Voie orale.
  • Le comprimé à 0,50 mg est réservé à l’adulte.
  • Comprimé à 0,25 mg : l’utilisation de l’alprazolam n’est pas recommandée chez l’enfant, en l’absence d’étude. De plus, le comprimé n’est pas une forme adaptée à l’enfant de moins de 6 ans (risque de fausse-route).
  • Le dosage à 0,25 mg est plus particulièrement adapté au sujet âgé, à l’insuffisant rénal ou hépatique.
  • Dose :
    Dans tous les cas, le traitement sera initié à la dose efficace la plus faible et la dose maximale de 4 mg/jour ne sera pas dépassée.
    En général, chez l’adulte, le traitement sera débuté à la posologie de 0,75 mg à 1 mg par jour, réparti en 3 prises de la manière suivante : 0,25 mg le matin et à midi, et 0,25 à 0,50 mg le soir.
    La posologie sera ensuite adaptée individuellement en fonction de la réponse thérapeutique.
    La posologie moyenne se situe entre 1 et 2 mg par jour.
    Chez l’enfant (cp à 0,25 mg), le sujet âgé, l’insuffisant rénal ou hépatique : il est recommandé de diminuer la posologie, de moitié par exemple. Le dosage 0,25 mg est plus particulièrement adapté dans ces cas.
    Durée :
    Le traitement doit être aussi bref que possible. L’indication sera réévaluée régulièrement, surtout en l’absence de symptômes. La durée globale du traitement ne devrait pas excéder 8 à 12 semaines pour la majorité des patients, y compris la période de réduction de la posologie (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
    Dans certains cas, il pourra être nécessaire de prolonger le traitement au-delà des périodes préconisées. Ceci suppose des évaluations précises et répétées de l’état du patient.
    Prévention et traitement du delirium tremens et des autres manifestations du sevrage alcoolique : traitement bref de l’ordre de 8 à 10 jours.

    CONTRE-INDICATIONS

    • Hypersensibilité au principe actif ou à l’un des autres constituants.
    • Insuffisance respiratoire sévère.
    • Syndrome d’apnée du sommeil.
    • Insuffisance hépatique sévère, aiguë ou chronique (risque de survenue d’une encéphalopathie).
    • Myasthénie.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Mises en garde :

    En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en lactase.

    Tolérance pharmacologique :
    L’effet anxiolytique des benzodiazépines et apparentés peut diminuer progressivement malgré l’utilisation de la même dose en cas d’administration durant plusieurs semaines.
    Dépendance :
    Tout traitement par les benzodiazépines et apparentés, et plus particulièrement en cas d’utilisation prolongée, peut entraîner un état de pharmacodépendance physique et psychique.
    Divers facteurs semblent favoriser la survenue de la dépendance :
    • durée du traitement,
    • dose,
    • antécédents d’autres dépendances médicamenteuses ou non, y compris alcoolique.
    Une pharmacodépendance peut survenir à doses thérapeutiques et/ou chez des patients sans facteur de risque individualisé.
    Cet état peut entraîner à l’arrêt du traitement un phénomène de sevrage.
    Certains symptômes sont fréquents et d’apparence banale : insomnie, céphalées, anxiété importante, myalgies, tension musculaire, irritabilité.
    D’autres symptômes sont plus rares : agitation, voire épisode confusionnel, paresthésies des extrémités, hyperréactivité à la lumière, au bruit, et au contact physique, dépersonnalisation, déréalisation, phénomènes hallucinatoires, convulsions.
    Les symptômes du sevrage peuvent se manifester dans les jours qui suivent l’arrêt du traitement. Pour les benzodiazépines à durée d’action brève, et surtout si elles sont données à doses élevées, les symptômes peuvent même se manifester dans l’intervalle qui sépare deux prises.
    L’association de plusieurs benzodiazépines risque, quelle qu’en soit l’indication, anxiolytique ou hypnotique, d’accroître le risque de pharmacodépendance.
    Des cas d’abus ont également été rapportés.
    Phénomène de rebond :
    Ce syndrome transitoire peut se manifester sous la forme d’une exacerbation de l’anxiété qui avait motivé le traitement par les benzodiazépines et apparentés.
    Amnésie et altérations des fonctions psychomotrices :
    Une amnésie antérograde ainsi que des altérations des fonctions psychomotrices sont susceptibles d’apparaître dans les heures qui suivent la prise.
    Troubles du comportement :
    Chez certains sujets, les benzodiazépines et produits apparentés peuvent entraîner un syndrome associant à des degrés divers une altération de l’état de conscience et des troubles du comportement et de la mémoire.
    Peuvent être observés :
    • aggravation de l’insomnie, cauchemars, agitation, nervosité ;
    • idées délirantes, hallucinations, état confuso-onirique, symptômes de type psychotique ;
    • désinhibition avec impulsivité ;
    • euphorie, irritabilité ;
    • amnésie antérograde ;
    • suggestibilité.
    Ce syndrome peut s’accompagner de troubles potentiellement dangereux pour le patient ou pour autrui, à type de :
    • comportement inhabituel pour le patient ;
    • comportement auto- ou hétéro-agressif, notamment si l’entourage tente d’entraver l’activité du patient ;
    • conduites automatiques avec amnésie post-événementielle.
    Ces manifestations imposent l’arrêt du traitement.
    Risque d’accumulation :
    Les benzodiazépines et apparentés (comme tous les médicaments) persistent dans l’organisme pour une période de l’ordre de 5 demi-vies (cf Pharmacocinétique).
    Chez des personnes âgées ou souffrant d’insuffisance rénale ou hépatique, la demi-vie peut s’allonger considérablement. Lors de prises répétées, le médicament ou ses métabolites atteignent le plateau d’équilibre beaucoup plus tard et à un niveau beaucoup plus élevé. Ce n’est qu’après l’obtention d’un plateau d’équilibre qu’il est possible d’évaluer à la fois l’efficacité et la sécurité du médicament.
    Une adaptation posologique peut être nécessaire (cf Posologie/Mode d’administration).
    Sujet âgé :
    Les benzodiazépines et produits apparentés doivent être utilisés avec prudence chez le sujet âgé, en raison du risque de sédation et/ou d’effet myorelaxant qui peuvent favoriser les chutes, avec des conséquences souvent graves dans cette population.
    Précautions d’emploi :

    La plus grande prudence est recommandée en cas d’antécédents d’alcoolisme ou d’autres dépendances, médicamenteuses ou non (cf Interactions).

    Chez le sujet présentant un épisode dépressif majeur :
    Les benzodiazépines et apparentés ne doivent pas être prescrits seuls car ils laissent la dépression évoluer pour son propre compte avec persistance ou majoration du risque suicidaire.
    Modalités d’arrêt progressif du traitement :
    Elles doivent être énoncées au patient de façon précise.
    Outre la nécessité de décroissance progressive des doses, les patients devront être avertis de la possibilité d’un phénomène de rebond, afin de minimiser l’anxiété qui pourrait découler des symptômes liés à cette interruption, même progressive.
    Le patient doit être prévenu du caractère éventuellement inconfortable de cette phase.
    Enfant (cp à 0,25 mg) :
    Plus encore que chez l’adulte, le rapport bénéfice/risque sera scrupuleusement évalué et la durée du traitement aussi brève que possible. Aucune étude clinique n’a été conduite chez l’enfant avec l’alprazolam.
    Sujet âgé, insuffisant rénal, insuffisant hépatique :
    Le risque d’accumulation conduit à réduire la posologie, de moitié par exemple (cf supra).
    Insuffisant respiratoire :
    Chez l’insuffisant respiratoire, il convient de prendre en compte l’effet dépresseur des benzodiazépines et apparentés (d’autant que l’anxiété et l’agitation peuvent constituer des signes d’appel d’une décompensation de la fonction respiratoire qui justifie le passage en unité de soins intensifs).

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses : Déconseillées :
    • Alcool : majoration par l’alcool de l’effet sédatif des benzodiazépines et apparentés. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.

    A prendre en compte :
    • Autres dépresseurs du système nerveux central : dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution autres que buprénorphine) ; neuroleptiques ; barbituriques ; autres anxiolytiques ; hypnotiques ; antidépresseurs sédatifs ; antihistaminiques H1 sédatifs ; antihypertenseurs centraux ; baclofène ; thalidomide, pizotifène : majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.
      De plus, pour les dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), barbituriques : risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
    • Buprénorphine : risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale. Évaluer attentivement le rapport bénéfice/risque de cette association. Informer le patient de la nécessité de respecter les doses prescrites.

    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    A ce jour, aucun effet malformatif n’est attribué à l’exposition aux benzodiazépines au cours du 1er trimestre de la grossesse.

    En cas de prise de benzodiazépines à fortes doses aux 2e et/ou 3e trimestres de grossesse, une diminution des mouvements actifs foetaux et de la variabilité du rythme cardiaque foetal ont été décrits.

    Un traitement en fin de grossesse par benzodiazépine, même à faibles doses, peut être responsable chez le nouveau-né de signes d’imprégnation tels qu’hypotonie axiale, troubles de la succion entraînant une mauvaise prise de poids. Ces signes sont réversibles, mais peuvent durer 1 à 3 semaines en fonction de la demi-vie de la benzodiazépine prescrite. A doses élevées, une dépression respiratoire ou des apnées, et une hypothermie réversibles peuvent apparaître chez le nouveau-né. Par ailleurs, un syndrome de sevrage néonatal est possible, même en l’absence de signes d’imprégnation. Il est caractérisé notamment par une hyperexcitabilité, une agitation et des trémulations du nouveau-né survenant à distance de l’accouchement. Le délai de survenue dépend de la demi-vie d’élimination du médicament et peut être important quand celle-ci est longue.

    Compte tenu de ces données, l’utilisation de l’alprazolam est envisageable au cours de la grossesse quel qu’en soit le terme, dans le strict respect des indications et des posologies.

    En fin de grossesse, s’il s’avère nécessaire d’instaurer un traitement par alprazolam, éviter de prescrire des doses élevées et tenir compte, pour la surveillance du nouveau-né, des effets précédemment décrits.


    Allaitement :

    L’utilisation de ce médicament pendant l’allaitement est déconseillée.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Prévenir les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines du risque possible de somnolence.
  • L’association avec d’autres médicaments sédatifs doit être déconseillée ou prise en compte en cas de conduite automobile ou d’utilisation de machines (cf Interactions).
  • Si la durée de sommeil est insuffisante, le risque d’altération de la vigilance est encore accru.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Ils sont en rapport avec la dose ingérée, la sensibilité individuelle du patient.
  • Effets indésirables neuropsychiatriques (cf Mises en garde/Précautions d’emploi) :
    • Amnésie antérograde, qui peut survenir aux doses thérapeutiques, le risque augmentant proportionnellement à la dose.
    • Troubles du comportement, modifications de la conscience, irritabilité, agressivité, agitation.
    • Dépendance physique et psychique, même à doses thérapeutiques avec syndrome de sevrage ou de rebond à l’arrêt du traitement.
    • Sensations ébrieuses, céphalées, ataxie.
    • Confusion, baisse de vigilance voire somnolence (particulièrement chez le sujet âgé), insomnie, cauchemars, tension.
    • Modifications de la libido.
    Effets indésirables cutanés :
    • Éruptions cutanées, prurigineuses ou non.
    Effets indésirables généraux :
    • Hypotonie musculaire, asthénie.
    Effets indésirables oculaires :
    • Diplopie.
    Effets indésirables hépatiques :
    • Très rares cas d’augmentation des enzymes hépatiques, ictère, hépatites cytolytiques ou cholestatiques.

    SURDOSAGE

    Le pronostic vital peut être menacé, notamment dans les cas de polyintoxication impliquant d’autres dépresseurs du système nerveux central (y compris l’alcool).
  • En cas de prise massive, les signes de surdosage se manifestent principalement par une dépression du SNC pouvant aller de la somnolence jusqu’au coma, selon la quantité ingérée. Les cas bénins se manifestent par des signes de confusion mentale, une léthargie. Les cas plus sérieux se manifestent par une ataxie, une hypotonie, une hypotension, une dépression respiratoire, exceptionnellement un décès.
  • En cas de surdosage oral antérieur à 1 heure, l’induction de vomissement sera pratiquée si le patient est conscient ou, à défaut, un lavage gastrique avec protection des voies aériennes. Passé ce délai, l’administration de charbon activé peut permettre de réduire l’absorption.
  • Une surveillance particulière des fonctions cardiorespiratoires en milieu spécialisé est recommandée.
  • L’administration de flumazénil peut être utile pour le diagnostic et/ou le traitement d’un surdosage intentionnel ou accidentel en benzodiazépines.
  • L’antagonisme par le flumazénil de l’effet des benzodiazépines peut favoriser l’apparition de troubles neurologiques (convulsions), notamment chez le patient épileptique.

  • PHARMACODYNAMIE

    Anxiolytiques (code ATC : N05BA12 ; N : système nerveux central).

    L’alprazolam appartient à la classe des 1-4 benzodiazépines et a une activité pharmacodynamique qualitativement semblable à celle des autres composés de cette classe :
    • myorelaxante,
    • anxiolytique,
    • sédative,
    • hypnotique,
    • anticonvulsivante,
    • amnésiante.

    Ces effets sont liés à une action agoniste spécifique sur un récepteur central faisant partie du complexe récepteurs macromoléculaires GABA-OMEGA, également appelés BZ1 et BZ2, et modulant l’ouverture du canal chlore.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    Absorption :
    La résorption de l’alprazolam est rapide : le Tmax est compris entre 0,5 et 2 heures. La biodisponibilité est de l’ordre de 90 %.
    Distribution :
    Le volume de distribution varie de 0,5 à 1 l/kg. La liaison aux protéines est proche de 70 %. La demi-vie d’élimination plasmatique de l’alprazolam est comprise entre 10 et 20 heures. L’état d’équilibre des concentrations plasmatiques est atteint en 3 jours environ.
    Une relation concentration-effet n’a pu être établie pour cette classe de produits, en raison de l’intensité de leur métabolisme et du développement d’une tolérance.
    Les benzodiazépines passent la barrière hémato-encéphalique, ainsi que dans le placenta et le lait maternel.
    Métabolisme et élimination :
    Le foie joue un rôle majeur dans le processus de métabolisation des benzodiazépines, ce qui explique le pourcentage négligeable d’alprazolam inchangé retrouvé au niveau urinaire. Le métabolite principal de l’alprazolam est l’hydroxy-alprazolam, à demi-vie équivalente mais avec une activité deux fois moindre que celle de la molécule mère. L’inactivation se fait par glucuroconjugaison, aboutissant à des substances hydrosolubles éliminées dans les urines.
    Populations à risque :
    • Sujet âgé : le métabolisme hépatique diminue, ainsi que la clairance totale, avec augmentation des concentrations à l’équilibre et des demi-vies. Il importe de diminuer les doses.
    • Insuffisant rénal : on note une augmentation de la fraction libre (et donc du volume de distribution).
    • Insuffisant hépatique : la clairance totale diminue, avec augmentation de la demi-vie.

    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    Durée de prescription limitée à 12 semaines.
    AMM3400932644490 (1982 rév 10.10.2007) 30 cp 0,25 mg.
    3400955421832 (1982 rév 10.10.2007) 100 cp 0,25 mg.
    3400932644551 (1982 rév 10.10.2007) 30 cp 0,50 mg.
    3400955422082 (1982 rév 10.10.2007) 100 cp 0,50 mg.
    Mis sur le marché en 1984.
      
    Prix :1.99 euros (30 comprimés à 0,25 mg).
    2.90 euros (30 comprimés à 0,50 mg).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.
    Modèles hospitaliers : Collect.


    PFIZER
    23-25, av du Dr-Lannelongue. 75014 Paris
    Tél : 01 58 07 30 00
    Info médic : Tél : 01 58 07 34 40

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