lidocaïne, épinéphrine
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
Xylocaïne 1 % adrénaline :
p flacon | |
Lidocaïne (DCI) chlorhydrate anhydre | 200 mg |
(sous forme monohydratée : 213,2 mg/flacon) | |
Épinéphrine (DCI) ou adrénaline | 100 µg |
(sous forme de tartrate : 182 µg/flacon) |
Xylocaïne 2 % adrénaline :
p flacon | |
Lidocaïne (DCI) chlorhydrate anhydre | 400 mg |
(sous forme monohydratée : 426,4 mg/flacon) | |
Épinéphrine (DCI) ou adrénaline | 100 µg |
(sous forme de tartrate : 182 µg/flacon) |
Teneur en sodium : 50 mg/flacon.
INDICATIONS |
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Adulte :
- Les formes les plus concentrées augmentent l’intensité du bloc moteur.
-
- En obstétrique :
- Pour l’analgésie obstétricale, une solution de concentration inférieure ou égale à 10 mg/ml devra être utilisée.
- Pour l’anesthésie pour césarienne, une concentration supérieure à 10 mg/ml devra être utilisée.
- Les doses recommandées de lidocaïne chez l’adulte sont indiquées dans le tableau 1.
-
Tableau 1 : Posologies recommandées chez l’adulte Technique Chlorhydrate de lidocaïne Concentration
(mg/ml)Volume
(ml)Dose totale
(mg)
recommandée*Anesthésie par infiltration 10 0,5-20 5-200 20 0,25-10 5-200 Anesthésie par blocs nerveux périphériques, par exemple : – Bloc intercostal – par segment
10 3-5
(max 40)30-50
(max 400 pour tous les segments)20 1,5-2,5
(max 20)30-50
(max 400 pour tous les segments)– Anesthésie paracervicale – de chaque côté
10 10 100 20 5 100 – Anesthésie paravertébrale
10 20 200 au total 20 10 200 au total – Bloc cervical
10 20-40 200-400 20 10-20 200-400 – Bloc lombaire
10 20-40 200-400 20 10-20 200-400 Anesthésie/analgésie péridurale, par exemple : Bloc péridural : – Anesthésie chirurgicale
10 20-40*** 200-400 20 10-20 200-400 Obstétrique : – Anesthésie pour césarienne
20 10-20 200-400 – Analgésie obstétricale**
10 20 200 Bloc caudal 10 20-40*** 200-400 20 10-20 200-400 -
*
La dose maximale ne doit pas dépasser 500 mg.
-
**
En obstétrique, pour l’anesthésie péridurale, la dose maximale ne doit pas dépasser 250 mg.
-
***
Volume non recommandé en injection péridurale (augmentation de la pression intracrânienne pour des volumes supérieurs à 30 ml).
- Enfant :
- Pour éviter toute toxicité systémique, la concentration efficace la plus faible et la dose efficace la plus faible doivent toujours être utilisées.
- Ne pas dépasser la concentration de 1/400 000 en adrénaline. Il est donc nécessaire de diluer la forme adrénalinée.
- Infiltration locale et anesthésie régionale (péridurale, caudale, plexique, tronculaire) : la dose maximale recommandée se situe entre 3 et 10 mg/kg, selon la technique utilisée.
- Sujet âgé ou fragilisé :
- Les patients âgés ou fragilisés peuvent être plus sensibles aux posologies standards, avec une augmentation du risque et de la sévérité des réactions toxiques sur le système nerveux central et sur le système cardiovasculaire nécessitant une surveillance clinique particulière. Néanmoins, il n’est pas recommandé de diminuer la dose de lidocaïne, car cela pourrait entraîner une anesthésie insuffisante.
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité connue au chlorhydrate de lidocaïne, aux anesthésiques locaux à liaison amide ou à l’un des excipients (sulfites).
- Patients atteints de porphyries récurrentes.
- Association aux bêtabloquants dans l’insuffisance cardiaque (cf Interactions).
- Administration par voie intraveineuse.
- Voie intravasculaire.
- Insuffisance coronarienne.
- Troubles du rythme ventriculaire.
- Hypertension artérielle sévère.
- Cardiomyopathie obstructive.
- Hyperthyroïdie.
- Anesthésie par infiltration locale au niveau des extrémités (doigt, verge).
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
La lidocaïne est métabolisée par le foie et doit être administrée avec précaution chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique. La demi-vie plasmatique de la lidocaïne peut être prolongée en cas de diminution du débit sanguin hépatique lors d’une insuffisance cardiaque et circulatoire.
INTERACTIONS |
De nombreux antiarythmiques sont dépresseurs de l’automatisme, de la conduction et de la contractilité cardiaques.
L’association d’antiarythmiques de classes différentes peut apporter un effet thérapeutique bénéfique, mais s’avère le plus souvent très délicate, nécessitant une surveillance clinique étroite et un contrôle de l’ECG. L’association d’antiarythmiques donnant des torsades de pointes (amiodarone, disopyramide, quinidiniques, sotalol…) est contre-indiquée.
L’association d’antiarythmiques de même classe est déconseillée, sauf cas exceptionnel, en raison du risque accru d’effets indésirables cardiaques.
L’association à des médicaments ayant des propriétés inotropes négatives bradycardisantes et/ou ralentissant la conduction auriculoventriculaire est délicate et nécessite une surveillance clinique et un contrôle de l’ECG.
Contre-indiquées :
- Bêtabloquants dans l’insuffisance cardiaque : effet inotrope négatif avec risque de décompensation cardiaque.
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Amiodarone : risque d’augmentation des concentrations plasmatiques de lidocaïne, avec possibilité d’effets indésirables neurologiques et cardiaques, par diminution de son métabolisme hépatique par l’amiodarone. Surveillance clinique, ECG et éventuellement contrôle des concentrations plasmatiques de lidocaïne. Si besoin, adaptation de la posologie de la lidocaïne pendant le traitement par l’amiodarone et après son arrêt.
- Cimétidine, avec la cimétidine utilisée à des doses supérieures ou égales à 800 mg/jour : augmentation des concentrations plasmatiques de lidocaïne avec risque d’effets indésirables neurologiques et cardiaques (inhibition du métabolisme hépatique de la lidocaïne). Surveillance clinique, ECG et éventuellement des concentrations plasmatiques de la lidocaïne ; s’il y a lieu, adaptation de la posologie de la lidocaïne pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
Dues à la présence d’adrénaline :
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Anesthésiques volatils halogénés : troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l’excitabilité cardiaque. Limiter l’apport, par exemple : moins de 0,1 mg d’adrénaline en 10 minutes ou 0,3 mg en 1 heure chez l’adulte.
- Antidépresseurs imipraminiques : troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l’excitabilité cardiaque. Limiter l’apport, par exemple : moins de 0,1 mg d’adrénaline en 10 minutes ou 0,3 mg en 1 heure chez l’adulte.
- IMAO non sélectifs : troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l’excitabilité cardiaque. Limiter l’apport, par exemple : moins de 0,1 mg d’adrénaline en 10 minutes ou 0,3 mg en 1 heure chez l’adulte.
- Médicament mixtes adrénergiques-sérotoninergiques : troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l’excitabilité cardiaque. Limiter l’apport, par exemple : moins de 0,1 mg d’adrénaline en 10 minutes ou 0,3 mg en 1 heure chez l’adulte.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Ne pas utiliser dans un bloc paracervical en anesthésie obstétricale, en raison d’un risque d’hypertonie utérine avec retentissement néonatal (hypoxie).
La lidocaïne peut être utilisée au cours de la grossesse quel qu’en soit le terme. En effet, les données cliniques sont rassurantes et les données expérimentales n’ont pas mis en évidence d’effet malformatif ou foetotoxique.
Allaitement :
L’allaitement est possible au décours d’une anesthésie locorégionale avec la lidocaïne.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Affections cardiaques : bradycardie (essentiellement lors d’une anesthésie péridurale), plus rarement dépression myocardique ou arrêt cardiaque.
- Affections vasculaires : hypotension.
- Affections du système nerveux : sensation vertigineuse, paresthésies linguales et labiales, tremblements, somnolence, désorientation, perte de conscience ou convulsions généralisées (surdosage), dysarthrie.
- Affections de l’oreille et du labyrinthe : acouphènes, troubles de l’audition.
- Affections musculosquelettiques et systémiques : frissons, contractions musculaires involontaires (visage et les parties distales des extrémités).
- Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales : dépression respiratoire puis arrêt respiratoire.
- Affections du système immunitaire : urticaire, oedème, bronchospasme voire choc anaphylactique (présence de métabisulfite de sodium).
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Anesthésiques locaux ; N : système nerveux central (code ATC : N01BB02).
La lidocaïne provoque une perte réversible des sensations en empêchant ou en diminuant la conduction des signaux nerveux sensoriels à proximité de leur site d’action ; le premier site d’action étant la membrane cellulaire. La lidocaïne bloque la conduction en réduisant ou en empêchant l’augmentation importante et transitoire de la perméabilité au sodium des membranes excitables, perméabilité normalement produite par une légère dépolarisation des membranes. Cette action est due à son interaction directe avec les canaux sodiques potentiel-dépendants, le principal mécanisme d’action impliquant probablement une interaction avec un ou plusieurs sites de liaison plus spécifiques à l’intérieur du canal sodique.
En général, les petites fibres nerveuses, en particulier les fibres non myélinisées, sont plus facilement bloquées par un anesthésique local parce que la longueur critique au-delà de laquelle un signal peut se transmettre est plus courte que dans les grandes fibres. Pour la même raison, la récupération est plus rapide dans les petites fibres. La lidocaïne a une durée d’activité intermédiaire, de 60 à 120 minutes après infiltration locale et anesthésie par blocage nerveux.
En plus de leur activité anesthésique locale, la lidocaïne et les substances analogues peuvent agir sur le fonctionnement de certains organes dans lesquels il y a une conduction ou une transmission de signaux nerveux (tels que système nerveux central ou système cardiovasculaire).
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Absorption et distribution :
- La lidocaïne est facilement absorbée à partir des sites d’injection, dont le muscle, et à partir du tractus gastro-intestinal, des muqueuses et de la peau lésée ; elle est faiblement absorbée à travers une peau intacte.
- Après une dose intraveineuse, les concentrations plasmatiques baissent rapidement, avec une demi-vie initiale inférieure à 30 minutes et une demi-vie d’élimination de une à deux heures.
- La fixation de la lidocaïne aux protéines plasmatiques est de l’ordre de 66 %. La lidocaïne traverse le placenta et la barrière hémato-encéphalique et est excrétée dans le lait maternel.
- La lidocaïne traverse le placenta par diffusion et atteint le foetus en quelques minutes. Le rapport de concentration sérique foetal/maternel est d’environ 0,5 – 0,7 après administration péridurale. Après infiltration périnéale ou anesthésie paracervicale, des concentrations plus élevées ont été mesurées dans la veine ombilicale.
- Métabolisme et excrétion :
- La lidocaïne est largement métabolisée par le foie. Le métabolisme de la lidocaïne est lié au système du cytochrome P450, principalement les CYP1A2 et CYP3A4. Chez l’homme, il se produit une désalkylation en mono-éthyl-glycine-xylidine (MEGX) et glycine-xylidine et ces métabolites ont une activité anesthésique locale. Chez l’homme, environ 75 % de xylidine sont excrétés dans les urines sous forme de 4-hydroxy-2,6-diméthylaniline. Seulement 3 % de la lidocaïne inchangée est retrouvée dans les urines.
- Après anesthésie péridurale chez la mère, la demi-vie d’élimination de la lidocaïne chez le nouveau-né est d’environ 3 heures ; après infiltration périnéale ou anesthésie paracervicale, la lidocaïne est détectable dans les urines du nouveau-né pendant au moins 48 heures.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Des études de toxicité aiguë ont été réalisées chez différentes espèces animales. Les signes de toxicité étaient des symptômes de toxicité du SNC comportant des crises convulsives conduisant au décès. Chez l’homme, les premiers signes toxiques (symptômes cardiovasculaires et neurologiques, crises convulsives) ont été observés avec des concentrations plasmatiques comprises entre 5 µg/ml et 10 µg/ml.
Des études in vitro ont montré que l’utilisation de doses élevées, presque toxiques, du métabolite 2,6-xylidine présent chez le rat et éventuellement chez l’homme peut provoquer des effets mutagènes. Le test d’Ames réalisé avec la lidocaïne a donné des résultats négatifs.
Dans une étude de carcinogénicité à long terme, réalisée chez le rat, avec exposition transplacentaire et traitement postnatal pendant deux ans à doses très élevées de 2,6-xylidine, des tumeurs malignes et bénignes, notamment dans la cavité nasale, ont été mises en évidence. Ces résultats pourraient avoir une signification en clinique. Par conséquent, la lidocaïne ne doit pas être utilisée à dose élevée de façon prolongée.
Des études de toxicité des fonctions de reproduction réalisées chez le rat n’ont mis en évidence aucun effet tératogène. La seule observation a été une réduction du poids foetal ; des effets comportementaux ont été rapportés dans la progéniture des rates ayant reçu pendant la gestation une dose voisine de la dose maximale recommandée chez l’homme.
INCOMPATIBILITÉS |
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 2 ans.
A conserver à une température comprise entre +2 °C et +8 °C (au réfrigérateur). Toutefois, le produit peut être conservé lors du transport dans un délai n’excédant pas 5 jours, sans précautions particulières de conservation.
- Après ouverture :
- Le produit doit être utilisé immédiatement.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400931152125 (1949/95, RCP rév 02.04.2010) 1 fl 1 %. |
3400931152415 (1949/95, RCP rév 02.04.2010) 1 fl 2 %. | |
3400955165996 (1949/95, RCP rév 02.04.2010) 10 fl 1 %. | |
3400955165767 (1949/95, RCP rév 02.04.2010) 10 fl 2 %. |
Prix : | 1.79 euros (1 fl 1 % adrénaliné). |
1.79 euros (1 fl 2 % adrénaliné). | |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. | |
Modèles hospitaliers : Collect. |
AstraZeneca
1, place Renault. 92844 Rueil-Malmaison cdx
Tél : 01 41 29 40 00. Fax : 01 41 29 40 01
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