sertraline
FORMES et PRÉSENTATIONS |
Gélule à 25 mg (blanche) : Boîte de 7, sous plaquettes thermoformées.Modèles hospitaliers : Boîtes de 30, sous plaquettes thermoformées.
COMPOSITION |
p gélule | |
Sertraline (DCI) | 50 mg |
ou | 25 mg |
(sous forme de chlorhydrate : 55,954 mg/gélule à 50 mg ou 27,977 mg/gélule à 25 mg) |
INDICATIONS |
- Épisodes dépressifs majeurs.
- Prévention des récidives d’épisodes dépressifs majeurs.
- Trouble panique, avec ou sans agoraphobie.
- Troubles obsessionnels compulsifs (TOC) chez l’adulte ainsi que chez les patients pédiatriques âgés de 6 à 17 ans.
- Trouble anxiété sociale.
- État de stress post-traumatique (ESPT).
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Traitement initial :
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- Dépression et TOC :
- Le traitement par la sertraline doit être débuté à la dose de 50 mg/jour.
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- Trouble panique, ESPT et trouble anxiété sociale :
- Le traitement sera débuté à la dose de 25 mg/jour. Après une semaine, la dose sera augmentée à 50 mg une fois par jour. Ce schéma posologique a montré qu’il réduisait la fréquence des effets indésirables précoces caractéristiques du trouble panique.
- Adaptation posologique :
-
- Dépression, TOC, trouble panique, trouble anxiété sociale et ESPT :
- Chez les patients ne répondant pas à une dose de 50 mg, une augmentation de dose est possible. Les modifications de dose doivent être effectuées par paliers de 50 mg à des intervalles d’au moins une semaine, jusqu’à un maximum de 200 mg/jour. Les changements de dose ne doivent pas être effectués plus d’une fois par semaine, compte tenu de la demi-vie d’élimination de la sertraline qui est de 24 heures.
- L’effet thérapeutique peut se manifester dans les 7 jours. Cependant, des périodes plus longues sont généralement nécessaires pour obtenir une réponse thérapeutique, en particulier pour les TOCs.
- Coût du traitement journalier : 0,64 à 2,57 euro(s).
- Entretien :
- La dose administrée au cours d’un traitement à long terme doit correspondre à la dose minimale efficace, les adaptations posologiques étant fonction de la réponse thérapeutique individuelle.
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- Dépression :
- Un traitement à plus long terme peut également être approprié pour la prévention des récidives d’épisodes dépressifs majeurs (EDM). Dans la majorité des cas, la dose recommandée pour la prévention des récidives d’EDM est identique à celle utilisée pendant l’épisode en cours. Les patients dépressifs doivent être traités sur une période suffisamment longue d’au moins 6 mois pour assurer la disparition des symptômes.
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- Trouble panique et TOC :
- Tout traitement continu dans le trouble panique ou les TOC doit être réévalué régulièrement, car la prévention des rechutes n’a pas été démontrée dans ces troubles.
- Patients pédiatriques :
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- Enfants et adolescents présentant un trouble obsessionnel compulsif :
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- Entre 13 et 17 ans : dose initiale de 50 mg une fois par jour.
- Entre 6 et 12 ans : dose initiale de 25 mg une fois par jour. La dose peut être augmentée jusqu’à 50 mg une fois par jour après une semaine.
- Entre 13 et 17 ans : dose initiale de 50 mg une fois par jour.
- En cas de réponse insuffisante, une augmentation secondaire de la dose est possible par paliers de 50 mg sur une période de plusieurs semaines si nécessaire. La dose maximale est de 200 mg par jour.
- Il faut cependant tenir compte du poids généralement plus faible des enfants par rapport à celui des adultes en cas d’augmentation de dose au-delà de 50 mg. Les modifications de dose ne doivent pas être effectuées à des intervalles de moins d’une semaine.
- L’efficacité n’est pas démontrée dans le trouble dépressif majeur de l’enfant.
- Aucune donnée n’est disponible chez l’enfant de moins de 6 ans (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Utilisation chez le sujet âgé :
- Chez le sujet âgé, la dose doit être soigneusement adaptée en raison du risque accru d’hyponatrémie (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Utilisation en cas d’insuffisance hépatique :
- L’utilisation de sertraline chez les patients présentant une maladie hépatique doit être effectuée avec précaution. Les insuffisants hépatiques doivent recevoir des doses plus faibles ou plus espacées (cf Mises en garde/Précautions d’emploi). La sertraline ne doit pas être utilisée en cas d’insuffisance hépatique sévère, compte tenu de l’absence de données cliniques disponibles (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Utilisation en cas d’insuffisance rénale :
- Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez les insuffisants rénaux (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Symptômes de sevrage observés lors de l’interruption du traitement par la sertraline :
- Une interruption brutale doit être évitée. Lors de l’arrêt du traitement par la sertraline, la dose doit être progressivement réduite sur une période d’au moins une à deux semaines, afin de réduire les risques de réactions de sevrage (cf Mises en garde/Précautions d’emploi, Effets indésirables). Si des symptômes intolérables apparaissent après une diminution de la dose ou lors de l’interruption du traitement, une reprise de la dose précédemment prescrite peut être envisagée. Par la suite, le médecin pourra continuer à diminuer la dose, mais de façon plus progressive.
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients.
- Un traitement concomitant par inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) est contre-indiqué en raison du risque de syndrome sérotoninergique avec des symptômes tels qu’agitation, tremblements et hyperthermie. Le traitement par sertraline ne doit pas être débuté dans les 14 jours suivant l’arrêt d’un traitement par un IMAO irréversible. Le traitement par sertraline doit être interrompu au moins 7 jours avant le début d’un traitement par un IMAO irréversible (cf Interactions).
- La prise concomitante de pimozide est contre-indiquée (cf Interactions).
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
- Relais d’un traitement par inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), antidépresseurs ou médicaments anti-obsessionnels :
- L’expérience clinique est limitée concernant le moment optimal de passage d’un ISRS, d’un antidépresseur ou d’un médicament anti-obsessionnel à la sertraline. Des précautions et un avis médical prudent sont nécessaires pour décider du moment du changement, en particulier pour les médicaments à action prolongée comme la fluoxétine.
- Autres médicaments sérotoninergiques, comme le tryptophane, la fenfluramine et les agonistes de la 5-HT :
- La coadministration de sertraline et d’autres médicaments favorisant les effets de la neurotransmission sérotoninergique, comme le tryptophane, la fenfluramine ou les agonistes de la 5-HT, ou encore un médicament de phytothérapie tel que le millepertuis (Hypericum perforatum), doit être effectuée avec précaution et même évitée, dans la mesure du possible, à cause du risque d’interaction pharmacodynamique.
- Activation de l’hypomanie ou de la manie :
- Des symptômes maniaques ou hypomaniaques ont été rapportés chez une faible proportion de patients traités par des médicaments antidépresseurs et anti-obsessionnels commercialisés, notamment la sertraline. La sertraline doit donc être utilisée avec prudence chez les patients présentant des antécédents de manie/hypomanie. Une surveillance attentive par le médecin est nécessaire. La prise de sertraline doit être interrompue chez tout patient entrant dans une phase maniaque.
- Schizophrénie :
- Les symptômes psychotiques peuvent être aggravés chez les patients schizophrènes.
- Convulsions :
- Des convulsions peuvent survenir au cours du traitement par sertraline : la sertraline ne doit pas être utilisée chez les patients présentant une épilepsie instable, et les patients présentant une épilepsie bien contrôlée doivent être attentivement surveillés. La prise de sertraline doit être interrompue chez tout patient développant des convulsions.
- Suicide/pensées suicidaires/tentatives de suicide ou aggravation clinique :
- La dépression est associée à un risque accru d’idées suicidaires, d’auto-agression et de suicide (comportement de type suicidaire). Ce risque persiste jusqu’à obtention d’une rémission significative. L’amélioration clinique pouvant ne pas survenir avant plusieurs semaines de traitement, les patients doivent être étroitement surveillés jusqu’à obtention de cette amélioration. L’expérience clinique montre que le risque de suicide peut augmenter en tout début de rétablissement.
- Les autres troubles psychiatriques dans lesquels la sertraline est prescrite peuvent être également associés à un risque accru de comportement suicidaire. En outre, ces troubles peuvent être associés à un épisode dépressif majeur. Les mêmes précautions d’emploi que celles mentionnées pour les patients souffrant d’épisodes dépressifs majeurs devront donc être appliquées aux patients présentant d’autres troubles psychiatriques.
- Les patients présentant des antécédents de comportement de type suicidaire ou ceux exprimant des idées suicidaires significatives avant de débuter le traitement présentent un risque plus élevé de survenue d’idées suicidaires ou de comportements de type suicidaire, et doivent faire l’objet d’une surveillance étroite au cours du traitement. Une méta-analyse d’études cliniques contrôlées versus placebo sur l’utilisation d’antidépresseurs chez l’adulte présentant des troubles psychiatriques a montré une augmentation du risque de comportement de type suicidaire chez les patients de moins de 25 ans traités par antidépresseurs par rapport à ceux recevant un placebo.
- Une surveillance étroite des patients, et en particulier de ceux à haut risque, devra accompagner le traitement médicamenteux, particulièrement en début de traitement et lors des changements de dose.
- Les patients (et leur entourage) doivent être avertis de la nécessité de surveiller la survenue d’une aggravation clinique, l’apparition d’idées/comportements suicidaires et tout changement anormal du comportement et, si ces symptômes survenaient, de prendre immédiatement un avis médical.
- Utilisation chez l’enfant et l’adolescent de moins de 18 ans :
- La sertraline est déconseillée chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans, à l’exception des patients présentant des troubles obsessionnels compulsifs âgés de 6 à 17 ans. Des comportements de type suicidaire (tentatives de suicide et idées suicidaires) et de type hostile (principalement agressivité, comportement d’opposition et colère) ont été plus fréquemment observés au cours des études cliniques chez les enfants et adolescents traités par antidépresseurs par rapport à ceux traités par placebo. Si, en cas de nécessité clinique, la décision de traiter est néanmoins prise, le patient devra faire l’objet d’une surveillance attentive pour détecter l’apparition de symptômes suicidaires. De plus, on ne dispose d’aucune donnée de tolérance à long terme chez l’enfant et l’adolescent concernant la croissance, la maturation et le développement cognitif et comportemental. Le médecin devra exercer une surveillance des patients pédiatriques poursuivant un traitement à long terme pour détecter toute anomalie de ces systèmes organiques.
- Saignements anormaux/hémorragies :
- Des saignements cutanés anormaux, notamment ecchymoses et purpura, ainsi que d’autres événements hémorragiques tels qu’hémorragie gastro-intestinale ou gynécologique, ont été rapportés avec les ISRS. La prudence est de mise chez les patients traités par ISRS, en particulier en cas d’utilisation concomitante de médicaments connus pour affecter la fonction plaquettaire (par exemple anticoagulants, antipsychotiques atypiques et phénothiazines, la plupart des antidépresseurs tricycliques, acide acétylsalicylique et anti-inflammatoires non stéroïdiens [AINS]), ainsi que chez les patients présentant des antécédents de troubles hémorragiques (cf Interactions).
- Hyponatrémie :
- Une hyponatrémie peut survenir à la suite d’un traitement par ISRS ou IRSN, notamment la sertraline. Dans de nombreux cas, l’hyponatrémie semble résulter d’un syndrome de sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique (SIADH). Une diminution des concentrations sériques de sodium à moins de 110 mmol/l a été rapportée dans certains cas.
- Les sujets âgés peuvent présenter un risque supérieur d’hyponatrémie avec les ISRS et IRSN. De même, les patients traités par des diurétiques ou qui présentent une déplétion volumique d’autre origine présentent un risque aggravé (cf ci-dessous paragraphe « Utilisation chez le sujet âgé »). L’interruption de la sertraline doit être envisagée chez les patients présentant une hyponatrémie symptomatique, et les mesures médicales appropriées doivent être mises en oeuvre. Les signes et les symptômes d’hyponatrémie comprennent céphalées, difficultés de concentration, troubles de la mémoire, confusion, faiblesse et instabilité pouvant conduire à des chutes. Les signes et les symptômes associés aux cas plus sévères et/ou aigus incluaient hallucinations, syncope, convulsions, coma, arrêt respiratoire et décès.
- Symptômes de sevrage observés à l’arrêt du traitement par la sertraline :
- Des symptômes de sevrage sont fréquemment observés à l’interruption du traitement, en particulier si l’arrêt est brutal (cf Effets indésirables). Au cours des études cliniques, chez les patients traités par la sertraline, l’incidence des réactions de sevrage rapportées a été de 23 % chez les patients interrompant la sertraline par rapport à 12 % chez ceux ayant poursuivi le traitement par la sertraline.
- Le risque de symptômes de sevrage peut dépendre de plusieurs facteurs, notamment de la durée du traitement et de la posologie, ainsi que du taux de réduction posologique. Les réactions le plus fréquemment rapportées sont les suivantes : sensations vertigineuses, troubles sensoriels (y compris paresthésies), troubles du sommeil (y compris insomnie et rêves intenses), agitation ou anxiété, nausées et/ou vomissements, tremblements et céphalées. D’une manière générale, ces symptômes sont de nature légère à modérée ; cependant, chez certains patients, leur intensité peut être sévère. Ils se produisent généralement au cours des tout premiers jours suivant l’interruption du traitement, mais ont été rapportés très rarement chez des patients ayant oublié une dose par inadvertance. D’une manière générale, ces symptômes sont spontanément résolutifs et disparaissent le plus souvent en deux semaines, mais peuvent être plus prolongés chez certains patients (2 ou 3 mois, voire plus). Il est par conséquent recommandé de diminuer progressivement la posologie de la sertraline lors de l’interruption du traitement sur une période de plusieurs semaines ou mois, en fonction des besoins du patient (cf Posologie/Mode d’administration).
- Akathisie/agitation psychomotrice :
- L’utilisation de la sertraline a été associée à la survenue d’une akathisie, caractérisée par une agitation ressentie comme gênante ou pénible pour le sujet, et le besoin de bouger souvent, accompagné d’une incapacité à rester assis ou debout tranquillement. Ces symptômes apparaissent le plus souvent au cours des premières semaines de traitement. Chez les patients présentant ces manifestations, l’augmentation de la posologie peut être préjudiciable.
- Insuffisance hépatique :
- La sertraline est fortement métabolisée par le foie. Une étude pharmacocinétique à doses multiples effectuée chez des sujets présentant une cirrhose légère et stable a démontré un allongement de la demi-vie d’élimination et une augmentation d’un facteur 3 de l’ASC et de la Cmax par rapport aux sujets normaux. Aucune différence significative n’a été observée dans la liaison aux protéines plasmatiques entre les deux groupes. L’utilisation de la sertraline chez les patients présentant une maladie hépatique doit être effectuée avec précaution. Si la sertraline est administrée à des patients souffrant d’insuffisance hépatique, une réduction de la dose ou de la fréquence des administrations doit être envisagée. La sertraline ne doit pas être utilisée chez les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère (cf Posologie/Mode d’administration).
- Insuffisance rénale :
- La sertraline est fortement métabolisée et l’excrétion du médicament sous forme inchangée dans l’urine est une voie d’élimination mineure. Au cours d’études effectuées chez des patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine = 30 – 60 ml/min) ou une insuffisance rénale modérée à sévère (clairance de la créatinine = 10 – 29 ml/min), les paramètres pharmacocinétiques après des doses multiples (ASC0-24 ou Cmax) n’ont pas été significativement différents par rapport aux contrôles. La posologie de la sertraline ne nécessite pas d’adaptation en fonction du degré d’insuffisance rénale.
- Utilisation chez le sujet âgé :
- Plus de 700 patients âgés (de plus de 65 ans) ont participé aux études cliniques. Le schéma de survenue et l’incidence des effets indésirables chez les sujets âgés ont été similaires à ceux des patients plus jeunes. Les ISRS ou les IRSN, y compris la sertraline, ont cependant été associés à des cas d’hyponatrémie cliniquement significative chez les sujets âgés, qui peuvent présenter un risque majoré de présenter cet effet indésirable (cf Mises en garde/Précautions d’emploi, paragraphe « Hyponatrémie »).
- Diabète :
- Chez les patients diabétiques, le traitement par un ISRS peut altérer le contrôle de la glycémie, éventuellement à cause d’une amélioration des symptômes dépressifs. Le contrôle de la glycémie doit être surveillé avec soin chez les patients traités par la sertraline et la dose d’insuline et/ou d’hypoglycémiant oral pourra devoir être adaptée.
- Électroconvulsivothérapie (ECT) :
- Il n’existe aucune étude clinique établissant les risques et les bénéfices de l’utilisation combinée de l’ECT et de la sertraline.
- Liées aux excipients :
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- En raison de la présence de lactose dans les gélules (cf Composition), les patients présentant des maladies héréditaires rares d’intolérance au galactose, de déficit en lactase ou de malabsorption du glucose-galactose ne doivent pas prendre ce médicament.
- Gélule à 50 mg : en raison de la présence de jaune orangé S, ce médicament peut provoquer des réactions allergiques.
- En raison de la présence de lactose dans les gélules (cf Composition), les patients présentant des maladies héréditaires rares d’intolérance au galactose, de déficit en lactase ou de malabsorption du glucose-galactose ne doivent pas prendre ce médicament.
INTERACTIONS |
- Inhibiteurs de la monoamine oxydase :
- IMAO irréversibles (non sélectifs), comme la sélégiline : La sertraline ne doit pas être utilisée en association avec les IMAO irréversibles (non sélectifs), comme la sélégiline. Le traitement par la sertraline ne doit pas être débuté dans les 14 jours suivant l’arrêt du traitement par un IMAO irréversible (non sélectif). Le traitement par la sertraline doit être interrompu au moins 7 jours avant le début d’un traitement par un IMAO irréversible (non sélectif) : cf Contre-indications.
- Inhibiteur réversible sélectif de la MAO (moclobémide) : En raison du risque de syndrome sérotoninergique, l’association de la sertraline avec un IMAO réversible et sélectif comme le moclobémide n’est pas recommandée. Après traitement par un inhibiteur réversible de la MAO, la durée de sevrage avant l’instauration du traitement par la sertraline peut être inférieure à 14 jours. Il est recommandé d’interrompre le traitement par la sertraline au moins 7 jours avant d’instaurer un traitement par un IMAO réversible (cf Contre-indications).
- IMAO réversible non sélectif (linézolide) : L’antibiotique linézolide est un IMAO faible réversible et non sélectif qui ne doit pas être administré aux patients traités par la sertraline (cf Contre-indications). Des réactions indésirables graves ont été rapportées chez les patients ayant récemment interrompu un traitement par un IMAO et initié un traitement par la sertraline ou ayant récemment stoppé un traitement par la sertraline avant initiation d’un traitement par un IMAO. Ces réactions ont inclus : tremblements, myoclonies, diaphorèse, nausées, vomissements, bouffées vasomotrices, étourdissements et hyperthermie, avec caractéristiques similaires à un syndrome malin des neuroleptiques, crises convulsives et décès.
- IMAO irréversibles (non sélectifs), comme la sélégiline : La sertraline ne doit pas être utilisée en association avec les IMAO irréversibles (non sélectifs), comme la sélégiline. Le traitement par la sertraline ne doit pas être débuté dans les 14 jours suivant l’arrêt du traitement par un IMAO irréversible (non sélectif). Le traitement par la sertraline doit être interrompu au moins 7 jours avant le début d’un traitement par un IMAO irréversible (non sélectif) : cf Contre-indications.
- Pimozide : Une augmentation des concentrations de pimozide d’environ 35 % a été mise en évidence au cours d’une étude portant sur l’administration d’une dose unique et faible de pimozide (2 mg). Cette augmentation n’a pas été associée à des changements de l’ECG. Le mécanisme de cette interaction reste inconnu, mais, compte tenu de l’index thérapeutique étroit du pimozide, l’administration concomitante de sertraline et de pimozide est contre-indiquée (cf Contre-indications).
Déconseillées :
- Dépresseurs du système nerveux central et alcool : L’administration concomitante de sertraline 200 mg une fois par jour ne potentialise pas les effets de l’alcool, de la carbamazépine, de l’halopéridol ou de la phénytoïne sur les performances cognitives et psychomotrices chez des sujets sains ; cependant, l’utilisation concomitante de sertraline et d’alcool est déconseillée.
- Autres médicaments sérotoninergiques : cf Mises en garde/Précautions d’emploi.
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Lithium : Dans une étude contrôlée par placebo conduite chez des volontaires normaux, l’administration concomitante de sertraline et de lithium n’a pas altéré de manière significative les propriétés pharmacocinétiques du lithium, mais a entraîné une augmentation des tremblements par rapport au placebo indiquant une interaction pharmacodynamique possible. En cas d’administration concomitante de sertraline et de lithium, les patients doivent être étroitement surveillés.
- Phénytoïne : Une étude contrôlée par placebo effectuée chez des volontaires sains suggère que l’administration chronique de sertraline 200 mg par jour n’entraîne pas d’inhibition cliniquement importante du métabolisme de la phénytoïne. Néanmoins, étant donné que certains cas d’exposition élevée à la phénytoïne ont été rapportés chez des patients traités par sertraline, il est recommandé que les concentrations plasmatiques de phénytoïne soient surveillées au début du traitement par la sertraline et d’adapter la dose de phénytoïne de manière appropriée. En outre, l’administration concomitante de phénytoïne peut entraîner une réduction des concentrations plasmatiques de sertraline.
- Triptans : Quelques rares notifications après commercialisation ont décrit des patients présentant une faiblesse, une hyperréflexie, une incoordination, une confusion, une anxiété et une agitation après l’utilisation de sertraline et de sumatriptan. Des symptômes de syndrome sérotoninergique peuvent aussi apparaître avec d’autres produits de la même classe (triptans). Si un traitement concomitant par la sertraline et les triptans est cliniquement justifié, une surveillance appropriée du patient est recommandée (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Warfarine : L’administration concomitante de sertraline 200 mg une fois par jour avec la warfarine a entraîné une augmentation faible, mais statistiquement significative du temps de Quick, pouvant, dans de rares cas, entraîner un déséquilibre de la valeur de l’INR. Par conséquent, le temps de Quick doit être étroitement contrôlé au début ou à l’arrêt d’un traitement par la sertraline.
- Autres interactions médicamenteuses (digoxine, aténolol, cimétidine) : L’administration concomitante de sertraline et de cimétidine a provoqué une diminution marquée de la clairance de la sertraline. La signification clinique de ces modifications n’a pas été établie. La sertraline n’exerce aucun effet sur les propriétés bloquantes bêta-adrénergiques de l’aténolol. Aucune interaction n’a été observée entre la sertraline 200 mg une fois par jour et la digoxine.
- Médicaments affectant la fonction plaquettaire : Le risque de saignement peut être augmenté lorsque des médicaments agissant sur la fonction plaquettaire (par exemple AINS, acide acétylsalicylique et ticlopidine) ou d’autres médicaments susceptibles d’augmenter le risque hémorragique sont administrés de manière concomitante avec des ISRS, notamment la sertraline (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Médicaments métabolisés par le cytochrome P450 :
La sertraline peut avoir des effets faibles-modérés d’inhibition du CYP2D6. - L’administration chronique de sertraline 50 mg une fois par jour a entraîné une augmentation modérée (en moyenne de 23 % à 37 %) des concentrations plasmatiques de désipramine à l’état d’équilibre (un marqueur d’activité de l’isoenzyme CYP2D6). Des interactions cliniques significatives peuvent survenir avec d’autres substrats du CYP 2D6 présentant une marge thérapeutique étroite comme les anti-arythmiques de classe 1C tels que la propafénone et la flécaïnide, les antidépresseurs tricycliques et les antipsychotiques typiques, en particulier avec les doses les plus élevées de sertraline.
- La sertraline n’a pas d’effet inhibiteur sur les CYP3A4, CYP2C9, CYP2C19 et CYP1A2 à un niveau cliniquement significatif. Ceci a été confirmé par des études d’interaction in vivo avec des substrats du CYP3A4 (cortisol endogène, carbamazépine, terfénadine, alprazolam), avec le diazépam, substrat du CYP2C19, et avec le tolbutamide, le glibenclamide et la phénytoïne, substrats du CYP2C9.
- Des études in vitro ont indiqué que la sertraline n’avait que peu ou pas de pouvoir inhibiteur sur l’isoenzyme CYP1A2.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
Aucune étude bien contrôlée n’a été effectuée chez la femme enceinte. Cependant, les nombreuses données disponibles n’ont pas démontré d’induction de malformations congénitales par la sertraline. Les études animales ont mis en évidence des effets sur la reproduction, probablement dus à la toxicité maternelle liée à l’action pharmacodynamique du produit et/ou à l’effet pharmacodynamique direct du produit sur le foetus (cf Sécurité préclinique).
Lors de l’utilisation de la sertraline pendant la grossesse, la survenue de symptômes, compatibles avec des réactions de sevrage, a été rapportée chez certains nouveau-nés dont les mères avaient été traitées par sertraline. Ce phénomène a également été observé avec d’autres antidépresseurs de type ISRS. L’utilisation de la sertraline n’est pas recommandée pendant la grossesse, sauf si le bénéfice attendu du traitement pour la mère l’emporte sur le risque potentiel.
Les nouveau-nés doivent être surveillés en cas d’utilisation de sertraline par la mère à un stade ultérieur de la grossesse, en particulier le troisième trimestre. Les symptômes suivants peuvent survenir chez le nouveau-né en cas d’utilisation maternelle de sertraline au cours des stades ultérieurs de la grossesse : détresse respiratoire, cyanose, apnée, convulsions, instabilité thermique, troubles de l’alimentation, vomissements, hypoglycémie, hypertonie, hypotonie, hyperréflexie, tremblements, nervosité, irritabilité, léthargie, pleurs constants, somnolence et troubles du sommeil. Ces symptômes pourraient être dus aux effets sérotoninergiques ou aux symptômes de sevrage. Dans la majorité des cas, les complications débutent immédiatement ou peu de temps (< 24 heures) après l’accouchement.
Allaitement :
Les données de la littérature concernant les concentrations de sertraline dans le lait maternel montrent que de faibles quantités de sertraline et de son métabolite, la N-desméthylsertraline, sont excrétées dans le lait. Les nourrissons ont généralement présenté des taux sériques négligeables ou indétectables, à l’exception d’un nourrisson dont les taux sériques étaient égaux à environ 50 % du taux maternel (mais sans effet notable sur la santé de ce nourrisson). A ce jour, aucun effet indésirable sur la santé des nourrissons allaités par des mères utilisant la sertraline n’a été rapporté, mais un risque ne peut être exclu. L’utilisation chez la mère allaitante est déconseillée sauf si, selon l’avis du médecin, les bénéfices l’emportent sur les risques.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
Infections et infestations :
- Fréquent : Pharyngite.
- Peu fréquent : Infection du tractus respiratoire supérieur, rhinite.
- Rare : Diverticulite, gastroentérite, otite moyenne.
- Rare : Néoplasme(1).
- Rare : Lymphadénopathie.
- Fréquence indéterminée : Leucopénie, thrombocytopénie.
- Fréquence indéterminée : Réaction anaphylactoïde, réaction allergique, allergie.
- Fréquence indéterminée : Hyperprolactinémie, hypothyroïdie et syndrome de sécrétion inappropriée de l’hormone antidiurétique.
- Fréquent : Anorexie, augmentation de l’appétit(2).
- Rare : Hypercholestérolémie, hypoglycémie.
- Fréquence indéterminée : Hyponatrémie.
- Très fréquent : Insomnie (19 %).
- Fréquent : Dépression(2), dépersonnalisation, cauchemars, anxiété(2), agitation(2), nervosité, diminution de la libido(2), bruxisme.
- Peu fréquent : Hallucinations(2), humeur euphorique(2), apathie, pensées anormales.
- Rare : Trouble de conversion, toxicomanie, trouble psychotique(2), agression(2), paranoïa, idées suicidaires, somnambulisme, éjaculation précoce.
- Fréquence indéterminée : Rêves morbides, idées/comportement suicidaires(3).
- Très fréquent : Sensations vertigineuses (11 %), somnolence (13 %), maux de tête (21 %)(2).
- Fréquent : Paresthésies(2), tremblements, hypertonie, dysgueusie, trouble de l’attention.
- Peu fréquent : Convulsions(2), contractions musculaires involontaires(2), coordination anormale, hyperkinésie, amnésie, hypoesthésie(2), troubles du langage, vertiges orthostatiques, migraine.
- Rare : Coma(2), choréoathétose, dyskinésie, hyperesthésie, troubles sensoriels.
- Fréquence indéterminée :
Perturbation des mouvements (y compris symptômes extrapyramidaux, notamment hyperkinésie, hypertonie, grincements de dents ou troubles de la marche) et syncope. - Ont également été notifiés des signes et des symptômes associés au syndrome sérotoninergique, dans certains cas associés à l’utilisation concomitante de médicaments sérotoninergiques et incluant : agitation, confusion, diaphorèse, diarrhée, fièvre, hypertension, rigidité et tachycardie.
- Akathisie et agitation psychomotrice (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Fréquent : Troubles visuels.
- Rare : Glaucome, trouble de la sécrétion lacrymale, scotome, diplopie, photophobie, hyphéma, mydriase(2).
- Fréquence indéterminée : Troubles de la vision.
- Fréquent : Acouphènes(2).
- Peu fréquent : Douleur auriculaire.
- Fréquent : Palpitations(2).
- Peu fréquent : Tachycardie(2).
- Rare : Infarctus du myocarde, bradycardie, troubles cardiaques.
- Fréquent : Bouffées de chaleur(2).
- Peu fréquent : Hypertension(2), bouffées vasomotrices.
- Rare : Ischémie périphérique.
- Fréquence indéterminée : Saignements anormaux (notamment épistaxis, saignement gastro-intestinal ou hématurie).
- Fréquent : Bâillement(2).
- Peu fréquent : Bronchospasme(2), dyspnée, épistaxis.
- Rare : Laryngospasme, hyperventilation, hypoventilation, stridor, dysphonie, hoquet.
- Très fréquent : Diarrhée (18 %), nausées (24 %), sécheresse buccale (14 %).
- Fréquent : Douleur abdominale(2), vomissements(2), constipation(2), dyspepsie, flatulences.
- Peu fréquent : OEsophagite, dysphagie, hémorroïdes, hypersécrétion salivaire, pathologie de la langue, éructations.
- Rare : Méléna, rectorragie, stomatite, ulcérations de la langue, pathologie des dents, glossite, ulcérations buccales.
- Fréquence indéterminée : Pancréatite.
- Rare : Anomalies de la fonction hépatique.
- Fréquence indéterminée : Effets hépatiques sévères (notamment hépatite, ictère et insuffisance hépatique).
- Fréquent : Éruption cutanée(2), hyperhidrose.
- Peu fréquent : OEdème périorbital(2), purpura(2), alopécie(2), sueurs froides, sécheresse de la peau, urticaire(2).
- Rare : Dermatite, dermatite bulleuse, éruption folliculaire, texture pileuse anormale, odeur cutanée anormale.
- Fréquence indéterminée :
Rares notifications de réactions indésirables cutanées graves : par exemple syndrome de Stevens-Johnson et syndrome de Lyell. - Angio-oedème, oedème du visage, photosensibilité, réaction cutanée, prurit.
- Fréquent : Myalgie.
- Peu fréquent : Arthrose, faiblesse musculaire, douleur dorsale, contractions musculaires.
- Rare : Pathologie osseuse.
- Fréquence indéterminée : Arthralgie, crampes musculaires.
- Peu fréquent : Nycturie, rétention urinaire(2), polyurie, pollakiurie, trouble de la miction.
- Rare : Oligurie, incontinence urinaire(2), retard de la miction.
- Très fréquent : Échec de l’éjaculation (14 %).
- Fréquent : Dysfonctionnement sexuel, trouble de l’érection.
- Peu fréquent : Hémorragie vaginale, dysfonctionnement sexuel féminin.
- Rare : Ménorragie, vulvovaginite atrophique, balanoposthite, écoulement génital, priapisme(2), galactorrhée(2).
- Fréquence indéterminée : Gynécomastie, irrégularités menstruelles.
- Très fréquent : Fatigue (10 %)(2).
- Fréquent : Douleur thoracique(2).
- Peu fréquent : Malaise(2), frissons, pyrexie(2), asthénie(2), soif.
- Rare : Hernie, fibrose du site d’injection, diminution de la tolérance au médicament, trouble de la marche, événement non évaluable.
- Fréquence indéterminée : OEdème périphérique.
- Peu fréquent : Diminution du poids(2), augmentation du poids(2).
- Rare : Augmentation de l’alanine aminotransférase(2), augmentation de l’aspartate aminotransférase(2), anomalies du sperme.
- Fréquence indéterminée : Anomalies des paramètres biologiques, altération de la fonction plaquettaire, augmentation du cholestérol sérique.
- Rare : Blessure.
- Rare : Procédure de vasodilatation.
(2) Ces événements indésirables sont également survenus au cours de l’expérience post-commercialisation.
(3) Des cas d’idées et de comportements suicidaires ont été notifiés au cours d’un traitement par la sertraline ou peu de temps après l’interruption du traitement (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
(4) Le dénominateur utilise le nombre de patients globalement pour un sexe : sertraline (1118 hommes, 1424 femmes) ; placebo (926 hommes, 1219 femmes). Pour le TOC, études de 1 à 12 semaines à court terme uniquement.
- Symptômes de sevrage observés lors de l’interruption du traitement par la sertraline :
- L’interruption de la sertraline (en particulier lorsqu’elle est brutale) entraîne généralement des symptômes de sevrage. Des sensations vertigineuses, des troubles sensoriels (tels que paresthésies), des troubles du sommeil (tels que insomnie et rêves intenses), une agitation ou une anxiété, des nausées et/ou des vomissements, des tremblements et des maux de tête sont parmi les symptômes le plus fréquemment notifiés. Généralement, ces événements sont de sévérité légère à modérée et sont spontanément résolutifs ; cependant, chez certains patients, ils peuvent être sévères et/ou prolongés. Il est par conséquent recommandé, lorsque le traitement par la sertraline n’est plus nécessaire, de procéder à une interruption progressive par une diminution graduelle de la posologie (cf Posologie/Mode d’administration, Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Population âgée :
- Les ISRS et les IRSN, y compris la sertraline, ont été associés à des cas d’hyponatrémie cliniquement significative chez les patients âgés, qui peuvent être exposés à un risque plus important de présenter cet événement indésirable (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Population pédiatrique :
- Chez plus de 600 patients pédiatriques traités par la sertraline, le profil général des effets indésirables a généralement été similaire à celui observé dans les études chez l’adulte. Les effets indésirables suivants ont été notifiés au cours des études contrôlées (n = 281 patients traités par la sertraline) :
- Très fréquent (>= 1/10) : Maux de tête (22 %), insomnie (21 %), diarrhée (11 %) et nausées (15 %).
- Fréquent (>= 1/100 à < 1/10) : Douleur thoracique, manie, pyrexie, vomissements, anorexie, labilité émotionnelle, agressivité, agitation, nervosité, troubles de l’attention, sensations vertigineuses, hyperkinésie, migraine, somnolence, tremblements, troubles visuels, sécheresse buccale, dyspepsie, cauchemars, fatigue, incontinence urinaire, éruption cutanée, acné, épistaxis, flatulences.
- Peu fréquent (>= 1/1000 à < 1/100) : Allongement de l’intervalle QT sur l’ECG, tentative de suicide, convulsions, troubles extrapyramidaux, paresthésies, dépression, hallucinations, purpura, hyperventilation, anémie, trouble de la fonction hépatique, augmentation de l’alanine aminotransférase, cystite, herpès simplex, otite externe, douleurs auriculaires, douleurs oculaires, mydriase, malaise, hématurie, éruption cutanée pustuleuse, rhinite, blessure, diminution du poids, contractions musculaires, rêves anormaux, apathie, albuminurie, pollakiurie, polyurie, douleur thoracique, troubles menstruels, alopécie, dermatite, troubles cutanés, odeur cutanée anormale, urticaire, bruxisme, bouffées vasomotrices.
- Très fréquent (>= 1/10) : Maux de tête (22 %), insomnie (21 %), diarrhée (11 %) et nausées (15 %).
SURDOSAGE |
- Toxicité :
- Compte tenu des données disponibles, la sertraline présente une large marge de sécurité vis-à-vis du surdosage. Des surdosages de sertraline seule jusqu’à des doses de 13,5 g ont été notifiés. Des décès ont été rapportés en relation avec un surdosage de sertraline, principalement en association avec d’autres médicaments et/ou de l’alcool. Par conséquent, tout surdosage doit être traité par des mesures médicales agressives.
- Symptômes :
- Les symptômes d’un surdosage comprennent les effets indésirables médiés par la sérotonine, notamment somnolence, troubles gastro-intestinaux (notamment nausées et vomissements), tachycardie, tremblements, agitation et sensations vertigineuses. Des cas de coma ont été observés moins fréquemment.
- Traitement :
- Il n’existe aucun antidote spécifique à la sertraline. Établir et maintenir la perméabilité des voies respiratoires et assurer une oxygénation et une ventilation adéquates si nécessaire. Le charbon activé, qui peut être utilisé avec un cathartique, peut être autant, voire plus efficace qu’un lavage, et doit être envisagé dans le traitement du surdosage. L’induction de vomissements n’est pas recommandée. La surveillance des paramètres cardiaques et des autres signes vitaux est recommandée, parallèlement à la mise en place de mesures générales de traitement symptomatique et de soutien. Compte tenu du large volume de distribution de la sertraline, une diurèse forcée, une dialyse, une hémoperfusion ou une exsanguino-transfusion risquent de s’avérer inefficaces.
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ; code ATC : N06AB06.
La sertraline est un inhibiteur spécifique et puissant de la capture neuronale de la sérotonine (5-HT) in vitro, qui entraîne la potentialisation des effets de la 5-HT chez l’animal. Elle exerce des effets très faibles sur la recapture neuronale de la noradrénaline et de la dopamine. Aux doses cliniques, la sertraline bloque la capture de la sérotonine dans les plaquettes humaines. Elle est dénuée d’activité stimulante, sédative ou anticholinergique et de cardiotoxicité chez l’animal. Au cours d’études contrôlées chez des volontaires sains, la sertraline n’a entraîné aucune sédation et n’a pas interféré avec les performances psychomotrices. Compte tenu de son inhibition sélective de la capture de la 5-HT, la sertraline n’augmente pas l’activité catécholaminergique. La sertraline n’a aucune affinité pour les récepteurs muscariniques (cholinergiques), sérotoninergiques, dopaminergiques, adrénergiques, histaminergiques, du GABA ou des benzodiazépines. L’administration chronique de sertraline chez l’animal a été associée à une régulation négative des récepteurs cérébraux de la noradrénaline, comme cela a été observé avec d’autres médicaments antidépresseurs ou anti-obsessionnels cliniquement efficaces.
La sertraline n’a montré aucun risque d’abus. Dans une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo, ayant porté sur le risque d’abus comparatif de la sertraline, de l’alprazolam et de la d-amphétamine chez l’homme, la sertraline n’a entraîné aucun effet subjectif positif indiquant un risque de dépendance.
En revanche, les sujets ayant reçu de l’alprazolam ou de la d-amphétamine ont montré des scores significativement supérieurs versus placebo pour les mesures de dépendance aux médicaments, d’euphorie et de risque d’abus. La sertraline n’a entraîné ni la stimulation ni l’anxiété associées à la d-amphétamine, ni la sédation et l’altération psychomotrice associées à l’alprazolam. La sertraline n’exerce aucun effet de renforcement positif chez les singes rhésus entraînés à s’auto-administrer de la cocaïne, et elle ne se substitue comme stimulus discriminatif ni à la d-amphétamine ni au pentobarbital chez le singe rhésus.
- Études cliniques :
-
- Épisode dépressif majeur :
- Une étude a été effectuée chez des patients déprimés non hospitalisés ayant montré une réponse thérapeutique au terme d’une phase initiale de traitement en ouvert de 8 semaines par sertraline 50 à 200 mg/jour. Ces patients (n = 295) ont été randomisés dans une seconde phase en double aveugle de 44 semaines, soit sous sertraline 50 à 200 mg/jour, soit sous placebo. Un taux de rechute significativement inférieur a été observé chez les patients traités par la sertraline par rapport à ceux recevant le placebo. La posologie moyenne des patients ayant achevé l’étude a été de 70 mg/jour. Le pourcentage de répondeurs (définis comme les patients qui n’avaient pas rechuté) pour les bras sertraline et placebo ont été respectivement de 83,4 % et 60,8 %.
-
- État de stress post-traumatique (ESPT) :
- Les données combinées des 3 études portant sur l’ESPT dans la population générale ont révélé un taux de réponse plus faible chez l’homme que chez la femme. Dans les deux essais positifs concernant la population générale, les taux de répondeurs à la sertraline et au placebo ont été similaires chez l’homme et chez la femme (femmes : 57,2 % contre 34,5 % ; hommes : 53,9 % contre 38,2 %). Le nombre de patients hommes et femmes dans les essais poolés concernant la population générale était de 184 et 430, respectivement ; les résultats obtenus chez les femmes sont donc plus robustes. De plus, les hommes présentaient d’autres variables initiales (plus d’abus de substances toxiques, durée plus importante, source du traumatisme, etc) corrélées à un effet moindre.
-
- TOC de l’enfant :
- La sécurité d’emploi et l’efficacité de la sertraline (50 à 200 mg/jour) ont été évaluées lors du traitement ambulatoire d’enfants (âgés de 6 à 12 ans) et d’adolescents (âgés de 13 à 17 ans) non déprimés, présentant un trouble obsessionnel compulsif (TOC). Après une semaine d’induction sous placebo en simple insu, les patients furent assignés par tirage au sort à un traitement de 12 semaines à dose flexible, soit par sertraline, soit par placebo. Les enfants (âgés de 6 à 12 ans) ont débuté le traitement à la dose de 25 mg. Les patients du groupe traité par sertraline ont présenté une amélioration significativement supérieure à celle des patients du groupe placebo sur l’échelle CY-BOCS (Children’s Yale Brown Obsessive Compulsive Scale) [p = 0,005], l’échelle NIMH Global Obsessive Compulsive Scale (p = 0,019), et les échelles d’amélioration CGI (p = 0,002). En outre, une tendance vers une amélioration plus importante dans le groupe sertraline que dans le groupe placebo a également été observée sur l’échelle CGI Sévérité (p = 0,089). Sur l’échelle CY-BOCS, les scores initiaux et leur évolution ultérieure ont été pour le groupe placebo de 22,25 ± 6,15 et – 3,4 ± 0,82, respectivement ; pour le groupe sertraline, les scores initiaux et leur évolution ultérieure ont été de 23,36 ± 4,56 et – 6,8 ± 0,87, respectivement. Au cours d’une analyse post-hoc, le pourcentage de répondeurs, définis comme les patients présentant une réduction de 25 % ou plus du score à l’échelle CY-BOCS (le paramètre d’efficacité principal) entre les scores initiaux et de fin d’étude, a été de 53 % dans le groupe traité par sertraline, contre 37 % dans le groupe traité par placebo (p = 0,03).
- Aucune donnée à long terme de sécurité d’emploi ou d’efficacité n’est disponible pour cette population pédiatrique.
- On ne dispose d’aucune donnée chez l’enfant de moins de 6 ans.
PHARMACOCINÉTIQUE |
- Absorption :
- La sertraline présente des propriétés pharmacocinétiques dose-dépendantes entre 50 et 200 mg. Chez l’homme, après une administration orale unique quotidienne de 50 à 200 mg pendant 14 jours, les concentrations plasmatiques maximales de sertraline ont été atteintes entre 4,5 et 8,4 heures après l’administration quotidienne du médicament.
- La biodisponibilité des gélules de sertraline étant augmentée en présence d’aliments, il est recommandé d’administrer la sertraline pendant les repas.
- Distribution :
- Environ 98 % du médicament circulant sont liés aux protéines plasmatiques.
- Biotransformation :
- La sertraline subit un métabolisme de premier passage hépatique important.
- Élimination :
- La demi-vie moyenne de la sertraline est d’environ 26 heures (entre 22 et 36 heures). Conformément à la demi-vie d’élimination terminale, il existe une accumulation d’un facteur d’environ 2 jusqu’aux concentrations à l’état d’équilibre, qui sont atteintes après une semaine d’administrations quotidiennes.
- La demi-vie de la N-desméthylsertraline est comprise entre 62 et 104 heures. La sertraline et la N-desméthylsertraline sont toutes les deux fortement métabolisées chez l’homme, et les métabolites résultants sont excrétés dans les fèces et dans l’urine en quantités équivalentes. Seule une petite quantité (moins de 0,2 %) de sertraline sous forme inchangée est excrétée dans l’urine.
- Propriétés pharmacocinétiques dans des groupes de patients spécifiques :
-
- Patients pédiatriques atteints de TOC :
La pharmacocinétique de la sertraline a été étudiée chez 29 patients pédiatriques âgés de 6 à 12 ans, et chez 32 adolescents âgés de 13 à 17 ans. Les patients ont reçu des doses progressivement croissantes sur 32 jours jusqu’à une dose quotidienne de 200 mg, soit avec une dose initiale de 25 mg et des augmentations par paliers, soit avec une dose initiale ou des paliers de 50 mg. Les schémas posologiques à 25 mg et à 50 mg ont été tolérés de la même manière. A l’état d’équilibre pour la dose de 200 mg, les taux plasmatiques de sertraline du groupe âgé de 6 à 12 ans ont été environ 35 % supérieurs à ceux du groupe âgé de 13 à 17 ans, et 21 % supérieurs à ceux du groupe d’adultes de référence. Aucune différence significative de clairance n’a été observée entre les patients des deux sexes. Une faible dose initiale et des paliers de 25 mg sont donc recommandés chez l’enfant, en particulier ceux de faible poids corporel. Les adolescents peuvent recevoir des doses identiques à celles de l’adulte. - Adolescents et sujets âgés :
Le profil pharmacocinétique chez l’adolescent et le sujet âgé ne présente pas de différence significative par rapport à celui observé chez l’adulte âgé de 18 à 65 ans. - Altération de la fonction hépatique :
Chez les patients présentant une altération de la fonction hépatique, la demi-vie de la sertraline est allongée et l’ASC est augmentée d’un facteur 3 (cf Posologie/Mode d’administration, Mises en garde/Précautions d’emploi). - Insuffisance rénale :
Chez les patients atteints d’insuffisance rénale modérée à sévère, aucune accumulation significative de sertraline n’a été observée.
- Patients pédiatriques atteints de TOC :
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Les données précliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicité de doses répétées, génotoxicité et cancérogenèse n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme. Les études de toxicité sur la reproduction chez l’animal n’ont mis en évidence aucune tératogénicité ni aucun effet indésirable sur la fertilité masculine. La foetotoxicité observée a probablement été liée à la toxicité maternelle. La survie et le poids corporel des petits n’ont été diminués qu’au cours des premiers jours suivant la mise-bas. Des données ont montré que la mortalité post-natale précoce était due à l’exposition in utero après le jour 15 de gestation. Les retards de développement post-natal observés chez les petits des femelles traitées ont probablement été dus aux effets sur les mères et sont non significatifs quant au risque humain.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
A conserver dans l’emballage extérieur, à l’abri de l’humidité.
- Gélule à 50 mg :
- A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.
- Gélule à 25 mg :
- A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400934034251 (1996 rév 16.09.2009) 30 gél 50 mg. |
3400934034190 (1996 rév 16.09.2009) 28 gél 50 mg. | |
3400956311880 (2000 rév 16.09.2009) 30 gél 25 mg. | |
3400935562067 (2000 rév 16.09.2009) 7 gél 25 mg. |
Prix : | 18.00 euros (28 gélules à 50 mg). |
4.78 euros (7 gélules à 25 mg). | |
Remb Séc soc à 65 % dans les indications :
Non remb Séc soc à la date du 11.01.2010 dans les indications : Prévention des récidives d’épisodes dépressifs majeurs, Trouble panique avec ou sans agoraphobie, Trouble anxiété sociale et État de stress post-traumatique (demande d’admission à l’étude). |
|
Collect. | |
Modèles hospitaliers : Collect. |
PFIZER
23-25, av du Dr-Lannelongue. 75014 Paris
Tél : 01 58 07 30 00
Info médic : Tél : 01 58 07 34 40
Liste Des Sections Les Plus Importantes :
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