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TÉNORETIC®

aténolol, chlortalidone

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé pelliculé sécable à 50 mg/12,5 mg :  Boîtes de 30 et de 90, sous plaquettes thermoformées.


  • COMPOSITION

     p cp
    Aténolol (DCI) 
    50 mg
    Chlortalidone (DCI) 
    12,5 mg
    Excipients : Noyau : carbonate de magnésium lourd, amidon de maïs, gélatine, laurylsulfate de sodium, stéarate de magnésium. Pelliculage : hypromellose, glycérol, dioxyde de titane.

  • INDICATIONS

    Hypertension artérielle, en cas d’échec thérapeutique d’une monothérapie par diurétique ou par bêta-bloquant.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Un comprimé par jour, de préférence le matin.
  • Coût du traitement journalier : 0,21 à 0,23 euro(s).Cependant, dans les cas d’hypertension non contrôlée par cette thérapeutique, une posologie supérieure pourra être nécessaire.

  • CONTRE-INDICATIONS

    Liées au bêta-bloquant :
    Absolues :
    • Asthme et bronchopneumopathies chroniques obstructives, dans leurs formes sévères.
    • Insuffisance cardiaque non contrôlée par le traitement.
    • Choc cardiogénique.
    • Blocs auriculo-ventriculaires des second et troisième degrés non appareillés.
    • Angor de Prinzmetal (dans les formes pures et en l’absence d’autre traitement).
    • Maladie du sinus (y compris bloc sino-auriculaire).
    • Bradycardie (< 45-50 contractions par minute).
    • Phénomène de Raynaud et troubles artériels périphériques, dans leurs formes sévères.
    • Phéochromocytome non traité.
    • Hypotension.
    • Hypersensibilité à l’aténolol.
    • Antécédent de réaction anaphylactique.
    • Floctafénine, sultopride : cf Interactions.
    Relatives :
    • Amiodarone : cf Interactions.
    Liées au diurétique :
    Absolues :
    • Hypersensibilité aux sulfamides.
    • Insuffisance rénale sévère.
    • Encéphalopathie hépatique.
    Relatives :
    • Lithium et médicaments donnant des torsades de pointes : cf Interactions.
    • Femme enceinte ou qui allaite : cf Grossesse/Allaitement.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Mises en garde :
    Liée à l’aténolol :

    Ne jamais interrompre brutalement le traitement chez les angineux : l’arrêt brusque peut entraîner des troubles du rythme graves, un infarctus du myocarde ou une mort subite.

    Liée à la chlortalidone :
    En cas d’atteinte hépatique, les diurétiques thiazidiques et apparentés peuvent induire une encéphalopathie hépatique. Dans ce cas, l’administration du diurétique doit être immédiatement interrompue.
    Précautions d’emploi :
    Liées à l’aténolol :
    Arrêt du traitement :
    Le traitement ne doit pas être interrompu brutalement, en particulier chez les patients présentant une cardiopathie ischémique. La posologie doit être diminuée progressivement, c’est-à-dire idéalement sur une à deux semaines, en commençant en même temps, si nécessaire, le traitement substitutif pour éviter une aggravation de l’angor.
    Asthme et bronchopneumopathies chroniques obstructives :
    Les bêta-bloquants ne peuvent être administrés qu’en cas de formes légères en choisissant un bêta-1 sélectif à posologie initiale faible. Il est recommandé de faire pratiquer des épreuves fonctionnelles respiratoires avant la mise en route du traitement.
    En cas de crise survenant sous traitement, on pourra utiliser des bronchodilatateurs bêta-mimétiques.
    Insuffisance cardiaque :
    Chez l’insuffisant cardiaque contrôlé par le traitement et en cas de nécessité, l’aténolol sera administré à très faibles doses, progressivement croissantes, et sous surveillance médicale stricte.
    Bradycardie :
    Si la fréquence s’abaisse au-dessous de 50-55 pulsations par minute au repos et que le patient présente des symptômes liés à la bradycardie, la posologie doit être diminuée.
    Bloc auriculoventriculaire du premier degré :
    Étant donné leur effet dromotrope négatif, les bêta-bloquants doivent être administrés avec prudence aux patients présentant un bloc auriculoventriculaire du premier degré.
    Angor de Prinzmetal :
    Les bêta-bloquants peuvent augmenter le nombre et la durée des crises chez les patients souffrant d’un angor de Prinzmetal. L’utilisation d’un bêta-bloquant bêta-1 cardiosélectif est possible dans les formes mineures et associées, à condition d’administrer conjointement un vasodilatateur.
    Troubles artériels périphériques :
    Chez les patients souffrant de troubles artériels périphériques (maladie ou syndrome de Raynaud, artérites ou artériopathies chroniques oblitérantes des membres inférieurs), les bêta-bloquants peuvent entraîner une aggravation de ces troubles. Dans ces situations, il convient de privilégier un bêta-bloquant cardiosélectif et doté d’un pouvoir agoniste partiel, que l’on administrera avec prudence.
    Phéochromocytome :
    L’utilisation des bêta-bloquants dans le traitement de l’hypertension due au phéochromocytome traité nécessite une surveillance étroite de la pression artérielle.
    Sujet âgé :
    Chez le sujet âgé, le respect absolu des contre-indications est impératif. On veillera à initier le traitement par une posologie faible et à assurer une surveillance étroite.
    Insuffisant rénal :
    En cas d’insuffisance rénale, il convient d’adapter la posologie à l’état de la fonction rénale : en fonction de la clairance de la créatinine, ou de la créatininémie ou encore en surveillant le rythme cardiaque, de façon à diminuer les doses s’il apparaît une bradycardie excessive (< 50-55 batt/min au repos).
    Sujet diabétique :
    Prévenir le malade et renforcer en début de traitement l’autosurveillance glycémique.
    Les signes annonciateurs d’une hypoglycémie peuvent être masqués, en particulier tachycardie, palpitations et sueurs.
    Psoriasis :
    Des aggravations de la maladie ayant été rapportées sous bêta-bloquants, l’indication mérite d’être pesée.
    Réactions allergiques :
    Chez les patients susceptibles de faire une réaction anaphylactique sévère, quelle qu’en soit l’origine, en particulier avec des produits de contraste iodés ou la floctafénine (cf Interactions) ou au cours de traitements désensibilisants, le traitement bêta-bloquant peut entraîner une aggravation de la réaction et une résistance à son traitement par l’adrénaline aux posologies habituelles.
    Anesthésie générale :
    Les bêta-bloquants vont entraîner une atténuation de la tachycardie réflexe et une augmentation du risque d’hypotension. La poursuite du traitement par bêta-bloquant diminue le risque d’arythmie, d’ischémie myocardique et de poussées hypertensives. Il convient de prévenir l’anesthésiste que le patient est traité par un bêta-bloquant.
    Si l’arrêt du traitement est jugé nécessaire, une suspension de 48 heures est considérée comme suffisante pour permettre la réapparition de la sensibilité aux catécholamines.
    Dans certains cas, le traitement bêta-bloquant ne peut être interrompu :
    • Chez les malades atteints d’insuffisance coronarienne, il est souhaitable de poursuivre le traitement jusqu’à l’intervention, étant donné le risque lié à l’arrêt brutal des bêta-bloquants.
    • En cas d’urgence ou d’impossibilité d’arrêt, le patient doit être protégé d’une prédominance vagale par une prémédication suffisante d’atropine renouvelée selon les besoins. L’anesthésie devra faire appel à des produits aussi peu dépresseurs myocardiques que possible et les pertes sanguines devront être compensées.
    • Le risque anaphylactique devra être pris en compte.
    Thyrotoxicose :
    Les bêta-bloquants sont susceptibles d’en masquer les signes cardiovasculaires.
    Sportifs :
    L’attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif pouvant induire une réaction positive des tests pratiqués lors des contrôles antidopage.
    Liées à la chlortalidone :
    Équilibre hydroélectrolytique :
    • Natrémie : Elle doit être contrôlée avant la mise en route du traitement, puis à intervalles réguliers par la suite. Tout traitement diurétique peut en effet provoquer une hyponatrémie, aux conséquences parfois graves. La baisse de la natrémie pouvant être initialement asymptomatique, un contrôle régulier est donc indispensable et doit être encore plus fréquent dans les populations à risque représentées par les sujets âgés, a fortiori dénutris, et les cirrhotiques (cf Effets indésirables, Surdosage).
    • Kaliémie :
      La déplétion potassique avec hypokaliémie constitue le risque majeur des diurétiques thiazidiques et apparentés. Le risque de survenue d’une hypokaliémie (< 3,5 mmol/l) doit être prévenu dans certaines populations à risque représentées par les sujets âgés et/ou dénutris et/ou polymédiqués, les cirrhotiques avec oedèmes et ascite, les coronariens, les insuffisants cardiaques. L’hypokaliémie majore la toxicité cardiaque des digitaliques et le risque de troubles du rythme.
    • Chez les patients présentant un espace QT long à l’ECG, d’origine congénitale ou médicamenteuse, l’hypokaliémie favorise la survenue de troubles du rythme sévères, en particulier des torsades de pointes, potentiellement fatales, surtout en présence d’une bradycardie.
    • Dans tous les cas, des contrôles plus fréquents de la kaliémie sont nécessaires. Le premier contrôle du potassium plasmatique doit être effectué au cours de la semaine qui suit la mise en route du traitement.
    • Calcémie : Les diurétiques thiazidiques et apparentés peuvent diminuer l’excrétion urinaire du calcium et entraîner une augmentation légère et souvent transitoire de la calcémie. Une hypercalcémie franche peut être en rapport avec une hyperparathyroïdie méconnue. Dans ce cas, interrompre le traitement avant d’explorer la fonction parathyroïdienne.
    Glycémie :
    Il importe, chez le diabétique, de contrôler la glycémie, notamment en présence d’hypokaliémie.
    Uricémie :
    Chez les patients hyperuricémiques, la tendance aux accès de goutte peut être augmentée : la posologie sera alors adaptée en fonction des concentrations plasmatiques d’acide urique.
    Fonction rénale et diurétiques :
    Les diurétiques thiazidiques ne sont pleinement efficaces que lorsque la fonction rénale est normale ou peu altérée (créatininémie inférieure à des valeurs de l’ordre de 25 mg/l, soit 220 µmol/l pour un adulte). Chez le patient âgé, la valeur de la clairance de la créatinine doit être réajustée en fonction de l’âge, du poids et du sexe, selon la formule de Cockcroft, par exemple :
    Clcr = [ (140 – âge) × poids ] / [ 0,814 × créatininémie ]
    (avec l’âge exprimé en années, le poids en kg, la créatininémie en µmol/l).
    Cette formule est valable pour les sujets âgés de sexe masculin, et doit être corrigée pour les femmes en multipliant le résultat par 0,85.
    L’hypovolémie, secondaire à la perte d’eau et de sodium induite par le diurétique en début de traitement, entraîne une réduction de la filtration glomérulaire. Il peut en résulter une augmentation de l’urée sanguine et de la créatininémie. Cette insuffisance rénale fonctionnelle transitoire est sans conséquence chez le sujet à fonction rénale normale mais peut aggraver une insuffisance rénale préexistante.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses : Liées à l’aténolol :
    Contre-indiquées :
    • Floctafénine : en cas de choc ou d’hypotension dus à la floctafénine, réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêta-bloquants.
    • Sultopride : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.

    Déconseillées :
    • Amiodarone : troubles de la contractilité, de l’automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs).

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Anesthésiques volatils halogénés : réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par les bêta-bloquants. (L’inhibition bêta-adrénergique peut être levée durant l’intervention par les bêta-stimulants.) En règle générale, ne pas arrêter le traitement bêta-bloquant et, de toute façon, éviter l’arrêt brutal. Informer l’anesthésiste de ce traitement.
    • Antagonistes du calcium (bépridil, diltiazem et vérapamil) : troubles de l’automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troubles de la conduction sino-auriculaire et auriculoventriculaire, et défaillance cardiaque (synergie des effets). Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECG étroite, en particulier chez les sujets âgés et en début de traitement.
    • Antiarythmiques (propafénone et classe I a : quinidine, hydroquinidine, disopyramide) : troubles de la contractilité, de l’automatisme et de la conduction (suppression des mécanismes sympathiques compensateurs). Surveillance attentive clinique et électrocardiographique.
    • Insuline, sulfamides hypoglycémiants : tous les bêta-bloquants peuvent masquer certains symptômes de l’hypoglycémie : les palpitations et la tachycardie. Prévenir le malade et renforcer, surtout au début du traitement, l’autosurveillance sanguine.
    • Lidocaïne (décrit pour le propranolol, le métoprolol, le nadolol) : augmentation des taux plasmatiques de lidocaïne avec majoration possible des effets indésirables neurologiques et cardiaques (diminution du métabolisme hépatique de la lidocaïne). Adapter la posologie de la lidocaïne. Surveillance clinique, électrocardiographique et, éventuellement, des concentrations plasmatiques de lidocaïne pendant le traitement bêta-bloquant et après son arrêt.
    • Produits de contraste iodés : en cas de choc ou d’hypotension dus aux produits de contraste iodés, réduction par les bêta-bloquants des réactions cardiovasculaires de compensation. Le traitement par le bêta-bloquant doit être arrêté chaque fois que cela est possible avant l’exploration radiologique. En cas de poursuite indispensable du traitement, le médecin doit disposer des moyens de réanimation adaptés.
    • Sel, oxydes et hydroxydes de magnésium, d’aluminium et de calcium (topiques gastro-intestinaux) : diminution de l’absorption digestive de l’aténolol. Prendre les topiques gastro-intestinaux à distance du bêta-bloquant (plus de 2 heures si possible).
    • Tacrine : risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants). Surveillance clinique régulière.

    A prendre en compte :
    • AINS : réduction de l’effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec les AINS pyrazolés).
    • Antagonistes du calcium (dihydropyridines) : hypotension, défaillance cardiaque chez les malades en insuffisance cardiaque latente ou non contrôlée (effet inotrope négatif in vitro des dihydropyridines, plus ou moins marqué en fonction des produits, et susceptible de s’additionner aux effets inotropes négatifs des bêta-bloquants). La présence d’un traitement bêta-bloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexe mise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.
    • Méfloquine : risque de bradycardie (addition des effets bradycardisants).

    Liées à la chlortalidone :
    Déconseillées :
    • Lithium : augmentation de la lithémie avec signes de surdosage, comme lors d’un régime désodé (diminution de l’excrétion urinaire du lithium). Cependant, si l’usage des diurétiques est nécessaire, surveillance stricte de la lithémie et adaptation de la posologie.
    • Médicaments donnant des torsades de pointes (astémizole, bépridil, diphémanil, érythromycine IV, halofantrine, pentamidine, sultopride, vincamine) : torsades de pointes (l’hypokaliémie est un facteur favorisant, de même que la bradycardie et un espace QT long préexistant). Utiliser des substances ne présentant pas l’inconvénient d’entraîner des torsades de pointes, en cas d’hypokaliémie.

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • AINS (voie générale), salicylés à forte dose : insuffisance rénale aiguë chez le malade déshydraté (diminution de la filtration glomérulaire) par inhibition des prostaglandines vasodilatatrices, due aux AINS. Hydrater le malade, surveiller la fonction rénale en début de traitement.
    • Autres hypokaliémiants : amphotéricine B (voie IV), gluco et minéralocorticoïdes (voie générale), tétracosactide, laxatifs stimulants : risque majoré d’hypokaliémie (effet additif). Surveillance de la kaliémie et, si besoin, correction ; à prendre particulièrement en compte en cas de thérapeutique digitalique. Utiliser des laxatifs non stimulants.
    • Digitaliques : hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques. Surveillance de la kaliémie, ECG et, s’il y a lieu, reconsidérer le traitement.
    • Diurétiques hyperkaliémiants (amiloride, canrénoate de potassium, spironolactone, triamtérène) : l’association rationnelle, utile pour certains patients, n’exclut pas la survenue d’hypokaliémie ou, en particulier chez l’insuffisant rénal et le diabétique, d’hyperkaliémie. Surveiller la kaliémie, éventuellement l’ECG, et, s’il y a lieu, reconsidérer le traitement.
    • Inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), inhibiteurs de l’angiotensine II : risque d’hypotension artérielle brutale et/ou d’insuffisance rénale aiguë lors de l’instauration du traitement par un inhibiteur de l’enzyme de conversion en cas de déplétion sodée préexistante (en particulier chez les sujets porteurs de sténose de l’artère rénale).
    • Dans l’hypertension artérielle, lorsqu’un traitement diurétique préalable peut avoir entraîné une déplétion sodée, il faut soit arrêter le diurétique durant 3 jours avant le début du traitement par l’IEC ou l’inhibiteur de l’angiotensine II et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire, soit administrer des doses initiales réduites de l’IEC ou de l’inhibiteur de l’angiotensine II et suivre une progression lente.
    • Dans l’insuffisance cardiaque congestive, commencer par une dose très faible d’IEC ou d’inhibiteur de l’angiotensine II, éventuellement après réduction de la dose du diurétique hypokaliémiant associé.
    • Dans tous les cas, surveiller la fonction rénale (dosage de la créatininémie) dans les premières semaines du traitement par l’IEC ou l’inhibiteur de l’angiotensine II.
    • Médicaments donnant des torsades de pointes : amiodarone, disopyramide, quinidiniques, sotalol : torsades de pointes (l’hypokaliémie est un facteur favorisant, de même que la bradycardie et un espace QT long préexistant). Prévention de l’hypokaliémie et, si besoin, correction : surveillance de l’espace QT. En cas de torsades, ne pas administrer d’antiarythmique (entraînement électrosystolique).
    • Metformine : acidose lactique due à la metformine, déclenchée par une éventuelle insuffisance rénale fonctionnelle liée aux diurétiques, et plus spécialement aux diurétiques de l’anse. Ne pas utiliser la metformine lorsque la créatininémie dépasse 15 mg/l (135 µmol/l) chez l’homme et 12 mg/l (110 µmol/l) chez la femme.
    • Produits de contraste iodés : en cas de déshydratation provoquée par les diurétiques, risque majoré d’insuffisance rénale aiguë, en particulier lors de l’utilisation de doses importantes de produits de contraste iodés. Réhydratation avant administration du produit iodé.

    A prendre en compte :
    • Calcium (sels de) : risque d’hypercalcémie par diminution de l’élimination urinaire du calcium.
    • Ciclosporine : risque d’augmentation de la créatininémie sans modification des taux circulants de ciclosporine, même en l’absence de déplétion hydrosodée.

    Liées à l’association aténolol et chlortalidone :
    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Baclofène : majoration de l’effet antihypertenseur. Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l’antihypertenseur si nécessaire.

    A prendre en compte :
    • Antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques : effet antihypertenseur et risque d’hypotension orthostatique majorés (effet additif).
    • Corticoïdes, tétracosactide (voie générale) : diminution de l’effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).

    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    La présence d’un diurétique thiazidique conditionne la non-utilisation de cette association pendant la grossesse.

    Liée à l’aténolol :
    Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.
    En clinique, aucun effet tératogène n’a été rapporté à ce jour et les résultats d’études prospectives contrôlées avec quelques bêta-bloquants n’ont pas fait état de malformations à la naissance.
    Chez le nouveau-né de mère traitée, l’action bêta-bloquante persiste plusieurs jours après la naissance : si cette rémanence est le plus souvent sans conséquence clinique, il peut néanmoins survenir une défaillance cardiaque nécessitant une hospitalisation en soins intensifs (cf Surdosage), en évitant les solutés de remplissage (risque d’OAP) ; par ailleurs, bradycardie, détresse respiratoire, hypoglycémie ont été signalées.
    En conséquence, les bêta-bloquants, dans les conditions normales d’utilisation, peuvent être prescrits pendant la grossesse si besoin. En cas de traitement jusqu’à l’accouchement, une surveillance attentive du nouveau-né (fréquence cardiaque et glycémie pendant les 3 à 5 premiers jours de vie) est recommandée en milieu spécialisé.
    Liée à la chlortalidone :
    En règle générale, l’administration de diurétiques thiazidiques et apparentés doit être évitée chez la femme enceinte et ne jamais être prescrit au cours des oedèmes physiologiques (et ne nécessitant donc pas de traitement) de la grossesse. Les diurétiques peuvent, en effet, entraîner une ischémie foetoplacentaire, avec un risque d’hypotrophie foetale.
    Les diurétiques restent néanmoins un élément essentiel du traitement des oedèmes d’origine cardiaque, hépatique et rénale survenant chez la femme enceinte.

    Allaitement :
    Lié à l’aténolol :
    Les bêta-bloquants sont excrétés dans le lait (cf Pharmacocinétique). Le risque de survenue d’hypoglycémie et de bradycardie n’a pas été évalué : en conséquence et par mesure de précaution, l’allaitement est déconseillé pendant la durée du traitement.
    Lié à la chlortalidone :
    La chlortalidone passant dans le lait maternel, l’allaitement est déconseillé.

    EFFETS INDÉSIRABLES

    Au plan clinique :
    Liés à l’aténolol :
    Le plus fréquemment rapportés :
    • Asthénie.
    • Refroidissement des extrémités.
    • Bradycardie, sévère le cas échéant.
    • Troubles digestifs (gastralgies, nausées, vomissements).
    • Impuissance.
    Beaucoup plus rarement :
    • Ralentissement de la conduction auriculoventriculaire ou intensification d’un bloc auriculoventriculaire existant.
    • Insuffisance cardiaque.
    • Chute tensionnelle.
    • Bronchospasme.
    • Hypoglycémie.
    • Syndrome de Raynaud.
    • Aggravation d’une claudication intermittente existante.
    • Diverses manifestations cutanées, y compris éruptions psoriasiformes.
    Liés à la chlortalidone :
    • En cas d’insuffisance hépatique, possibilité de survenue d’encéphalopathie hépatique (cf Contre-indications, Mises en garde/Précautions d’emploi).
    • Réaction d’hypersensibilité essentiellement dermatologique, chez les sujets prédisposés aux manifestations allergiques et asthmatiques.
    • Éruptions maculopapuleuses, purpura, possibilité d’aggravation d’un lupus érythémateux aigu disséminé préexistant.
    • Nausées, constipation, vertiges, asthénie, paresthésies, céphalées, rarement constatés et cédant le plus souvent à une réduction de posologie.
    • Exceptionnellement, pancréatite.
    Au plan biologique :
    Liés à l’aténolol :
    On a pu observer, dans de rares cas, l’apparition d’anticorps antinucléaires ne s’accompagnant qu’exceptionnellement de manifestations cliniques à type de syndrome lupique et cédant à l’arrêt du traitement.
    Exceptionnelles élévations des transaminases hépatiques (ainsi que quelques cas de cholestases intrahépatiques).
    Liés à la chlortalidone :
    • Une déplétion potassique avec hypokaliémie, notamment en cas de diurèse intensive, et particulièrement grave dans certaines populations à risque (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
    • Une hyponatrémie avec hypovolémie à l’origine d’une déshydratation et d’une hypotension orthostatique. La perte concomitante d’ions chlore peut secondairement entraîner une alcalose métabolique compensatrice : l’incidence et l’amplitude de cet effet sont faibles.
    • Des troubles hématologiques, beaucoup plus rares, thrombocytopénie, leucopénie, agranulocytose, aplasie médullaire, anémie hémolytique.
    • Une hypercalcémie exceptionnelle.

    SURDOSAGE

    Lié à l’aténolol :
    En cas de bradycardie ou de baisse tensionnelle excessive, on aura recours à l’administration par voie veineuse :
    • d’atropine, 1 à 2 mg en bolus ;
    • de glucagon à la dose de 10 mg en bolus lent, suivie, si nécessaire, d’une perfusion de 1 à 10 mg par heure ;
    • puis, si nécessaire, soit d’isoprénaline en injection lente à la dose de 15 à 85 µg (l’injection sera éventuellement renouvelée, la quantité totale à administrer ne devant pas dépasser 300 µg), soit de dobutamine 2,5 à 10 µg/kg/min.
    En cas de décompensation cardiaque chez le nouveau-né de mère traitée par bêta-bloquants :
    • glucagon sur la base de 0,3 mg/kg ;
    • hospitalisation en soins intensifs ;
    • isoprénaline et dobutamine : les posologies, en général élevées, et le traitement prolongé nécessitent une surveillance spécialisée.
    Lié à la chlortalidone :
    Les signes de l’intoxication aiguë se manifestent surtout par des désordres hydroélectrolytiques (hyponatrémie, hypokaliémie). Cliniquement, possibilité de nausées, vomissements, hypotension artérielle, crampes, vertiges, somnolence, états confusionnels, polyurie ou oligurie allant jusqu’à l’anurie (par hypovolémie). Les premières mesures consistent à éliminer rapidement le ou les produits ingérés par lavage gastrique et/ou administration de charbon activé, puis à restaurer l’équilibre hydroélectrolytique dans un centre spécialisé jusqu’à normalisation.

    PHARMACODYNAMIE

    Antihypertenseur, association fixe d’un bêta-bloquant et d’un salidiurétique (C : système cardiovasculaire).

    Lié à l’aténolol :
    L’aténolol se caractérise par trois propriétés pharmacologiques :
    • activité bêta-bloquante bêta-1 cardiosélective ;
    • effet anti-arythmique ;
    • absence de pouvoir agoniste partiel (ou d’activité sympathomimétique intrinsèque).
    Lié à la chlortalidone :
    La chlortalidone est un diurétique thiazidique qui agit en inhibant la réabsorption du sodium au niveau du segment cortical de dilution. Il augmente l’excrétion urinaire du sodium et des chlorures et, à un moindre degré, l’excrétion du potassium et du magnésium, accroissant de la sorte la diurèse et exerçant une action antihypertensive.
    Le délai d’apparition de l’activité diurétique est d’environ 2 heures. Cette activité se maintient pendant 48 à 72 heures.

    PHARMACOCINÉTIQUE

    Lié à l’aténolol :
    Biodisponibilité d’environ 50 % avec une très faible variabilité interindividuelle.
    La demi-vie d’élimination est de 9 heures mais l’activité antihypertensive couvre le nycthémère.
    Le volume de distribution est d’environ 75 l/1,73 m2 et la clairance rénale est de 100 ml/min/1,73 m2.
    La molécule est hydrophile et pénètre peu dans le LCR.
    L’aténolol est lié aux protéines de façon négligeable (< 10 %). La fraction absorbée est excrétée pratiquement inchangée par le rein, ce qui nécessite un ajustement posologique chez l’insuffisant rénal (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
    L’aténolol traverse le placenta et se retrouve dans le sang du cordon (concentrations supérieures de 50 % à celles du sang maternel).
    L’aténolol passe dans le lait où on le retrouve à une concentration trois à cinq fois supérieure aux concentrations maternelles.
    Lié à la chlortalidone :
    • Absorption : la biodisponibilité de la chlortalidone varie selon les sujets entre 50 et 75 %.
    • Distribution : la liaison aux protéines plasmatiques est de 75 %. La demi-vie est comprise entre 25 et 50 heures. Il existe un passage dans le placenta et le lait maternel.
    • Élimination : la clairance rénale représente la moitié environ de la clairance totale. Le pourcentage de produit inchangé retrouvé dans les urines est de 65 %.

    CONDITIONS DE CONSERVATION

    A conserver à l’abri de l’humidité, à une température inférieure à 25 °C.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400937200837 (1987 rév 21.12.2005) 30 cp.
    3400937201148 (1987 rév 21.12.2005) 90 cp.
      
    Prix :6.83 euros (30 comprimés).
    18.49 euros (90 comprimés).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.


    AstraZeneca
    1, place Renault. 92844 Rueil-Malmaison cdx
    Tél : 01 41 29 40 00. Fax : 01 41 29 40 01

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