topotécan
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p flacon | |
Topotécan chlorhydrate exprimé en topotécan | 4 mg |
INDICATIONS |
- du carcinome métastatique de l’ovaire après échec d’une première ou de plusieurs lignes de chimiothérapie ;
- du cancer du poumon à petites cellules (CPPC) en rechute, lorsque la réintroduction de la première ligne de traitement n’est pas appropriée (cf Pharmacodynamie).
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
L’utilisation du topotécan doit être réservée aux unités spécialisées dans l’administration de chimiothérapie cytotoxique et il ne peut être administré que sous le contrôle d’un médecin ayant l’expérience de la chimiothérapie (cf Modalités de manipulation et d’élimination).
Le topotécan doit être reconstitué puis dilué avant administration (cf Modalités de manipulation et d’élimination).
Lors de l’association avec le cisplatine, le résumé des caractéristiques du produit du cisplatine doit être consulté.
Avant l’administration de la première cure de topotécan, les patients doivent avoir un nombre de polynucléaires neutrophiles >= 1,5 × 109/l, un nombre de plaquettes >= 100 × 109/l et un taux d’hémoglobine >= 9 g/dl (après transfusion si nécessaire).
- Carcinome de l’ovaire et cancer du poumon à petites cellules :
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- Posologie initiale :
- La dose recommandée de topotécan est de 1,5 mg/m2 de surface corporelle/jour, administrée en perfusion intraveineuse de 30 minutes pendant 5 jours consécutifs, avec un intervalle de 3 semaines entre le début de chaque cure. Si le traitement est bien toléré, il pourra être poursuivi jusqu’à progression de la maladie (cf Effets indésirables, Pharmacodynamie).
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- Posologie ultérieure :
- Le topotécan ne doit pas être réadministré si le nombre de polynucléaires neutrophiles est <= 1 × 109/l, celui des plaquettes <= 100 × 109/l et si le taux d’hémoglobine est <= 9 g/dl (après transfusion, si nécessaire).
- La pratique médicale usuelle en oncologie pour la prise en charge d’une neutropénie est soit d’administrer le topotécan avec d’autres médicaments (par exemple G-CSF), soit de réduire la dose pour maintenir le nombre de neutrophiles.
- Si l’on choisit de réduire la dose pour les patients ayant une neutropénie sévère (nombre de neutrophiles < 0,5 × 109/l) pendant 7 jours ou plus, ou ayant une neutropénie sévère associée à de la fièvre ou à une infection, ou dont le traitement a été retardé en raison d’une neutropénie, la dose doit être réduite de 0,25 mg/m2/jour pour obtenir 1,25 mg/m2/jour (voire une réduction ultérieure à 1,0 mg/m2/jour si nécessaire).
- On doit également réduire les doses si le nombre de plaquettes est inférieur à 25 × 109/l. Au cours des essais cliniques, lorsque la dose avait été réduite à 1 mg/m2 et qu’une nouvelle réduction de la dose était nécessaire pour contrôler les effets indésirables, l’administration de topotécan a été arrêtée.
- Carcinome du col de l’utérus :
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- Posologie initiale :
- La dose recommandée de topotécan est de 0,75 mg/m2/jour administrée en perfusion intraveineuse quotidienne de 30 minutes du jour J1 à J3. Le cisplatine est administré en perfusion intraveineuse à J1 à la dose de 50 mg/m2/jour, après la dose de topotécan. Ce protocole de traitement est répété tous les 21 jours pendant 6 cures ou jusqu’à progression de la maladie.
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- Posologie ultérieure :
- Le topotécan ne doit pas être réadministré si le nombre de polynucléaires neutrophiles est < 1,5 x 109/l, le nombre des plaquettes est < 100 × 109/l et le taux d’hémoglobine est < 9 g/dl (après transfusion si nécessaire).
- La pratique médicale usuelle en oncologie pour la prise en charge d’une neutropénie est soit d’administrer le topotécan avec d’autres médicaments (par exemple G-CSF), soit de réduire la dose pour maintenir le nombre de neutrophiles.
- Si l’on choisit de réduire la dose pour les patientes ayant une neutropénie sévère (nombre de neutrophiles < 0,5 × 109/l) pendant 7 jours ou plus, ou ayant une neutropénie sévère associée à de la fièvre ou à une infection ou dont le traitement a été retardé en raison d’une neutropénie, la dose doit être diminuée de 20 %, soit 0,60 mg/m2/jour pour les cures suivantes (voire une réduction ultérieure à 0,45 mg/m2/jour si nécessaire).
- Il est recommandé de réduire la dose de la même manière si le nombre de plaquettes est < à 25 × 109/l.
- Posologie chez les patients insuffisants rénaux :
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- Monothérapie (carcinome de l’ovaire et cancer du poumon à petites cellules) :
- Il n’y a pas suffisamment de données disponibles pour recommander une dose chez les patients dont la clairance de la créatinine est < 20 ml/min. Les données disponibles indiquent que la dose doit être réduite chez les patients ayant une insuffisance rénale modérée. La dose recommandée de topotécan en monothérapie pour les patients ayant un carcinome de l’ovaire ou un carcinome pulmonaire à petites cellules, dont la clairance de la créatinine est comprise entre 20 et 39 ml/min, est de 0,75 mg/m2/jour pendant 5 jours consécutifs.
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- Traitement en association (carcinome du col de l’utérus) :
- Dans les essais cliniques réalisés avec le topotécan associé au cisplatine pour le traitement du cancer du col de l’utérus, le traitement n’a été débuté que chez des patientes ayant une créatininémie <= 1,5 mg/dl. Si, pendant le traitement associant topotécan/cisplatine, la créatininémie excède 1,5 mg/dl, il est recommandé de consulter le résumé des caractéristiques du produit du cisplatine pour toute éventuelle réduction de dose/poursuite du traitement. Si le cisplatine est interrompu, les données concernant la poursuite du topotécan en monothérapie chez les patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus sont insuffisantes.
- Population pédiatrique :
- Les données chez l’enfant sont limitées, c’est pourquoi aucune recommandation de traitement par Hycamtin dans la population pédiatrique ne peut être apportée (cf Pharmacodynamie, Pharmacocinétique).
CONTRE-INDICATIONS |
- Antécédents de réactions sévères d’hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients.
- Allaitement : cf Fertilité/Grossesse/Allaitement.
- Myélosuppression sévère antérieure au début de la première cure avec un nombre de polynucléaires neutrophiles < 1,5 × 109/l et/ou de plaquettes < 100 × 109/l.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
INTERACTIONS |
Aucune étude de pharmacocinétique d’interaction in vivo chez l’homme n’a été réalisée.
FERTILITÉ/GROSSESSE/ALLAITEMENT |
Comme avec les autres médicaments cytotoxiques, des méthodes de contraception efficaces doivent être conseillées lorsque l’un des partenaires est traité par le topotécan.
Femmes en âge d’avoir des enfants :
Les études précliniques ont montré que le topotécan est responsable de malformations et de mortalité embryofoetale (cf Sécurité préclinique). Comme avec les autres médicaments cytotoxiques, le topotécan peut entraîner une souffrance foetale et il est donc conseillé aux femmes en âge de procréer d’éviter toute grossesse durant le traitement par le topotécan.
Grossesse :
Si le topotécan est utilisé durant la grossesse, ou si la patiente tombe enceinte durant le traitement par le topotécan, elle doit être avertie des dangers probables pour le foetus.
Allaitement :
Le topotécan est contre-indiqué pendant l’allaitement (cf Contre-indications). En l’absence de données relatives au passage du topotécan dans le lait maternel humain, l’allaitement doit être interrompu dès le début du traitement.
Fécondité :Aucun effet sur la fertilité masculine ou féminine n’a été observé dans les études de toxicité de la reproduction chez le rat (cf Sécurité préclinique). Cependant, comme d’autres produits cytotoxiques, le topotécan est génotoxique et des effets sur la fertilité, y compris la fertilité masculine, ne peuvent être exclus.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
Très fréquent (>= 1/10), fréquent (>= 1/100, < 1/10), peu fréquent (>= 1/1000, < 1/100), rare (>= 1/10 000, < 1/1000), très rare (< 1/10 000), y compris les cas isolés et non connus (ne pouvant être estimés à partir des données disponibles).
- Très fréquent : Neutropénie fébrile, neutropénie (voir Affections gastro-intestinales), thrombocytopénie, anémie, leucopénie.
- Fréquent : Pancytopénie.
- Fréquence indéterminée : Saignements sévères (associés à la thrombocytopénie).
- Rare : Pathologie pulmonaire interstitielle (dont certains cas d’évolution fatale).
- Très fréquent : Nausées, vomissements et diarrhées (tous ces effets indésirables peuvent être sévères), constipation, douleurs abdominales (des colites neutropéniques, d’évolution parfois fatale, ont été rapportées comme complication d’une neutropénie induite par le topotécan, cf Mises en garde et Précautions d’emploi) et mucites.
- Très fréquent : Alopécie.
- Fréquent : Prurit.
- Très fréquent : Anorexie (qui peut être sévère).
- Très fréquent : Infection.
- Fréquent : Sepsis*.
* Des décès dus à une septicémie ont été rapportés chez des patients traités avec le topotécan (cf Mises en garde et Précautions d’emploi).
- Très fréquent : Fièvre, asthénie, fatigue.
- Fréquent : Malaise.
- Très rare : Extravasation (une extravasation a été très rarement rapportée. Les réactions se sont avérées légères et n’ont généralement pas nécessité de traitement spécifique).
- Fréquent : Réaction d’hypersensibilité, dont rash.
- Rare : Réaction anaphylactique, angio-oedème, urticaire.
- Fréquent : Hyperbilirubinémie.
- Effets indésirables hématologiques :
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- Neutropénie : sévère (nombre de polynucléaires neutrophiles < 0,5 × 109/l) observée chez 55 % des patients durant la première cure et avec une durée >= 7 jours dans 20 % des cas et chez 77 % des patients au total (39 % des cures). Associées à une neutropénie sévère, une fièvre ou une infection sont survenues chez 16 % des patients durant la première cure, et chez 23 % des patients au total (6 % des cures). Le temps médian avant apparition d’une neutropénie sévère a été de 9 jours et la durée médiane de 7 jours. La neutropénie sévère a duré plus de 7 jours dans 11 % de l’ensemble des cures.
- Parmi les patients traités au cours des études cliniques (incluant les patients avec une neutropénie sévère et ceux sans neutropénie sévère), 11 % (4 % des cures) ont développé une fièvre, et 26 % (9 % des cures) ont développé une infection. De plus, 5 % de l’ensemble des patients traités (1 % des cures) ont développé un syndrome septique (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Thrombocytopénie : sévère (nombre de plaquettes < 25 × 109/l) chez 25 % des patients (8 % des cures) ; modérée (nombre de plaquettes entre 25 × 109/l et 50 × 109/l) chez 25 % des patients (15 % des cures). Le temps médian avant apparition d’une thrombocytopénie sévère a été de 15 jours et la durée médiane de 5 jours. Une transfusion de plaquettes a été nécessaire dans 4 % des cures. Des cas de séquelles significatives liées à la thrombocytopénie, incluant des décès dus à des saignements de la tumeur, ont été peu fréquemment rapportés.
- Anémie : modérée à sévère (Hb <= 8,0 g/dl) chez 37 % des patients (14 % des cures). 52 % des patients (21 % des cures) ont reçu une transfusion de globules rouges.
- Neutropénie : sévère (nombre de polynucléaires neutrophiles < 0,5 × 109/l) observée chez 55 % des patients durant la première cure et avec une durée >= 7 jours dans 20 % des cas et chez 77 % des patients au total (39 % des cures). Associées à une neutropénie sévère, une fièvre ou une infection sont survenues chez 16 % des patients durant la première cure, et chez 23 % des patients au total (6 % des cures). Le temps médian avant apparition d’une neutropénie sévère a été de 9 jours et la durée médiane de 7 jours. La neutropénie sévère a duré plus de 7 jours dans 11 % de l’ensemble des cures.
- Effets indésirables non hématologiques :
- Les effets non hématologiques le plus souvent rapportés ont été d’ordre gastro-intestinal tels que nausées (52 %), vomissements (32 %) et diarrhées (18 %), constipation (9 %) et mucites (14 %). La fréquence des nausées, des vomissements, des diarrhées et des mucites sévères (grade 3 ou 4) a été respectivement de 4, 3, 2 et 1 %.
- Des douleurs abdominales bénignes ont aussi été rapportées chez 4 % des patients.
- Il a été observé une fatigue chez environ 25 % des patients, et une asthénie chez environ 16 % d’entre eux au cours de leur traitement par le topotécan. La fréquence des fatigues et des asthénies sévères (grade 3 ou 4) a été respectivement de 3 % et 3 %.
- Une alopécie totale ou prononcée a été observée chez 30 % des patients et une alopécie partielle chez 15 % d’entre eux.
- D’autres manifestations sévères à type d’anorexie (12 %), de malaise (3 %) et d’hyperbilirubinémie (1 %), liées ou possiblement liées au traitement par le topotécan, ont été observées.
- Des réactions d’hypersensibilité incluant rash, urticaire, angio-oedème et réactions anaphylactiques ont été rarement rapportées. Dans les études cliniques, un rash a été rapporté chez 4 % des patients, et un prurit chez 1,5 % des patients.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Groupe pharmacothérapeutique : autre agent antinéoplasique (code ATC : L01XX17).
L’activité antitumorale du topotécan se caractérise par l’inhibition de la topo-isomérase I, enzyme qui joue un rôle essentiel dans la réplication de l’ADN en levant la contrainte de torsion en aval de la fourche de réplication. Le topotécan inhibe la topo-isomérase I en stabilisant le complexe covalent enzyme/ADN (ayant une cassure monobrin), étape intermédiaire du mécanisme catalytique. L’inhibition de la topo-isomérase I par le topotécan se traduit au niveau cellulaire par l’induction des lésions simple-brin de l’ADN.
- Cancer de l’ovaire en rechute :
- Dans une étude comparant le topotécan au paclitaxel chez des patientes ayant un cancer de l’ovaire et prétraitées par une chimiothérapie à base de platine (n = 112 et 114 respectivement), les taux de réponse (IC 95 %) ont été de 20,5 % (13 %, 28 %) contre 14 % (8 %, 20 %), et le temps de progression médian de 19 semaines avec le topotécan contre 15 semaines avec le paclitaxel (test du log-rank 0,7 [0,6-1,0]). La survie globale médiane a été de 62 semaines pour le topotécan contre 53 semaines pour le paclitaxel (test du log-rank 9,0 [0,6-1,3]).
- Le taux de réponse pour la totalité des études sur le cancer de l’ovaire (n = 392, tous précédemment traités avec du cisplatine ou du cisplatine et du paclitaxel) a été de 16 %. Dans les études cliniques, le temps médian de réponse a été de 7,6 à 11,6 semaines. Chez les patientes réfractaires ou ayant rechuté dans les 3 mois suivant le traitement par le cisplatine (n = 186), le taux de réponse a été de 10 %.
- Ces données doivent être évaluées en tenant compte du profil de tolérance global de ces médicaments et, en particulier, de la toxicité hématologique élevée (cf Effets indésirables).
- Une analyse rétrospective complémentaire a été conduite chez 523 patientes en rechute d’un cancer de l’ovaire. 87 réponses complètes et partielles ont été observées, dont 13 obtenues au cours des cycles 5 et 6, et 3 obtenues après. Pour les patientes ayant reçu plus de 6 cycles, 91 % ont terminé l’étude comme prévu ou ont été traitées jusqu’à progression de la maladie, avec seulement 3 % de sorties d’essai pour effets indésirables.
- Cancer du poumon à petites cellules en rechute :
- Une étude clinique de phase III (Étude 478) a évalué l’utilisation d’un traitement symptomatique adapté (Best Supportive Care, BSC) seul (n = 70) ou associé au topotécan oral (n = 71) chez des patients en rechute après un traitement de première ligne (délai de progression – Time to progression, TTP-médian après traitement de première ligne : 84 jours pour topotécan oral + BSC ; 90 jours pour BSC seul) lorsque la réintroduction de la première ligne de chimiothérapie intraveineuse n’était pas appropriée. Le groupe topotécan oral + BSC présentait une amélioration significative de la survie globale comparé au groupe BSC seul (log-rank p = 0,0104). Le hazard ratio non ajusté du groupe topotécan oral + BSC comparé au groupe BSC seul était de 0,64 (95 % IC : 0,45 – 0,90). Le temps de survie médian chez les patients traités avec topotécan + BSC a été de 25,9 semaines (IC 95 % : 18,3 – 31,6) alors que chez les patients recevant uniquement le BSC, le temps de survie médian a été de 13,9 semaines (IC 95 % : 11,1 – 18,6) [p = 0,0104].
- L’auto-évaluation des symptômes des patients utilisant une évaluation ouverte montre une tendance à l’amélioration des symptômes avec le topotécan oral + BSC.
- Une étude de phase II (Étude 065) et une étude de phase III (Étude 396) ont été menées pour évaluer l’efficacité du topotécan oral versus le topotécan intraveineux chez des patients en rechute depuis plus de 90 jours après la fin d’un premier traitement par chimiothérapie (voir tableau 1). Le topotécan oral et intraveineux montre une palliation des symptômes similaires chez les patients ayant un CPPC en rechute sensible et auto-évaluant leurs symptômes sur une échelle ouverte dans chacune de ces deux études.
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Tableau 1 : Résumé de la survie, du taux de réponse, et du temps de progression chez des patients atteints d’un CPPC et traités par Hycamtin oral ou Hycamtin intraveineux Étude 065 Étude 396 Topotécan oral
(N = 52)Topotécan IV
(N = 54)Topotécan oral
(N = 153)Topotécan IV
(N = 151)Médiane de survie (semaines) 32,3 25,1 33,0 35,0 (IC 95 %) (26,3 – 40,9) (21,1 – 33,0) (29,1 – 42,4) (31,0 – 37,1) Hazard ratio (IC 95 %) 0,88 (0,59 – 1,31) 0,88 (0,7 – 1,11) Taux de réponse (%) 23,1 14,8 18,3 21,9 (IC 95 %) (11,6 – 34,5) (5,3 – 24,3) (12,2 – 24,4) (15,3 – 28,5) Différence entre les taux de réponse (IC 95 %) 8,3 (-6,6 – 23,1) -3,6 (-12,6 – 5,5) Temps médian de progression (semaines) 14,9 13,1 11,9 14,6 (IC 95 %) (8,3 – 21,3) (11,6 – 18,3) (9,7 – 14,1) (13,3 – 18,9) Hazard ratio (IC 95 %) 0,90 (0,60 – 1,35) 1,21 (0,96 – 1,53) - N : nombre total de patients traités ; IC : intervalle de confiance.
- Dans un autre essai clinique de phase III randomisé comparant le topotécan IV au cyclophosphamide, adriamycine (doxorubicine) et vincristine (protocole CAV) chez les patients en rechute et sensibles à la première ligne de traitement, le taux de réponse global était de 24,3 % dans le groupe topotécan comparé à 18,3 % dans le groupe CAV. Le délai médian de progression était similaire dans les 2 groupes (13,3 semaines et 12,3 semaines respectivement). La médiane de survie pour les 2 groupes était de 25 et 24,7 semaines respectivement. Le risque relatif en terme de survie entre le topotécan IV et le protocole CAV était de 1,04 (IC 95 % : 0,78 – 1,40).
- Le taux de réponse au topotécan, dans l’ensemble des études sur le CPPC (n = 480) pour les patients en rechute et sensibles à une première ligne de traitement, était de 20,2 %. La médiane de survie était de 30,3 semaines (IC 95 % : 27,6 – 33,4).
- Dans une population de patients réfractaires (ceux ne répondant pas à la première ligne de traitement), le taux de réponse au topotécan était de 4,0 %.
- Carcinome du col de l’utérus :
- Dans un essai clinique randomisé comparatif de phase III réalisé par le « Gynaecological Oncology Group » (GOG-0179), l’association topotécan + cisplatine (n = 147) a été comparée au cisplatine en monothérapie (n = 146) chez les patientes atteintes d’un carcinome du col de l’utérus de stade histologique IV-B confirmé, en rechute ou réfractaire, qui ne relève pas d’un traitement curatif par chirurgie et/ou radiothérapie. L’association topotécan + cisplatine a montré un bénéfice statistiquement significatif sur la survie globale par rapport au cisplatine en monothérapie après ajustement pour analyses intermédiaires (log-rank p = 0,033).
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Tableau 2 : Résultats de l’étude GOG-0179 : Population en intention de traiter (ITT) Cisplatine 50 mg/m2 J1 q21 d Cisplatine 50 mg/m2 J1 + topotécan 0,75 mg/m2 x 3J q21 Survie (mois) n = 146 n = 147 Médiane (IC 95 %) 6,5 (5,8 – 8,8) 9,4 (7,9 – 11,9) HR (IC 95 %) 0,76 (0,59 – 0,98) Log-rank p 0,033 Patients sans chimioradiothérapie par cisplatine préalable Cisplatine Topotécan/cisplatine Survie (mois) n = 46 n = 44 Médiane (IC 95 %) 8,8 (6,4 – 11,5) 15,7 (11,9 – 17,7) HR (IC 95 %) 0,51 (0,31 – 0,82) Patients avec chimioradiothérapie par cisplatine préalable Cisplatine Topotécan/cisplatine Survie (mois) n = 72 n = 69 Médiane (IC 95 %) 5,9 (4,7 – 8,8) 7,9 (5,5 – 10,9) HR (IC 95 %) 0,85 (0,59 – 1,21) - Chez les patientes (n = 39) présentant des récurrences dans les 180 jours suivant la chimioradiothérapie avec cisplatine, la survie médiane pour le bras topotécan + cisplatine était de 4,6 mois (IC 95 % : 2,6 à 6,1) contre 4,5 mois (IC 95 % : 2,9 à 9,6) pour le bras cisplatine, avec un HR de 1,15 (0,59 à 2,23). Chez ces patientes (n = 102) avec récurrence après 180 jours, la survie médiane pour le bras topotécan +cisplatine était de 9,9 mois (IC 95 % : 7 à 12,6) contre 6,3 mois (IC 95 % : 4,9 à 9,5) pour le bras cisplatine avec un HR de 0,75 (0,49 à 1,16).
- Pédiatrie :
- Le topotécan a été également évalué dans la population pédiatrique ; cependant, seules des données limitées sur l’efficacité et la tolérance sont disponibles.
- Dans un essai ouvert incluant des enfants (n = 108, tranche d’âge : nourrissons à 16 ans) atteints de tumeurs solides récidivantes ou en progression, le topotécan a été administré à la dose initiale de 2,0 mg/m2 en perfusion de 30 minutes pendant 5 jours puis toutes les 3 semaines pendant une année au maximum selon la réponse observée. Les tumeurs étudiées étaient de type : sarcome d’Ewing/tumeur neuro-ectodermale primitive, neuroblastome, ostéoblastome, et rhabdomyosarcome. L’activité antitumorale a été démontrée principalement chez les patients ayant un neuroblastome. Les toxicités de topotécan dans cette population pédiatrique atteinte de tumeurs solides en rechute ou réfractaires étaient semblables à celles observées préalablement chez les patients adultes. Dans cette étude, 46 patients (43 %) ont reçu du G-CSF sur 192 cures (42,1 %) ; 65 (60 %) ont reçu des transfusions de concentré de globules rouges et 50 (46 %) des plaquettes sur 139 et 159 cures (30,5 % et 34,9 %) respectivement. En raison de la myélosuppression dose-limitante, la dose maximale tolérée (DMT) a été établie à 2,0 mg/m2/jour avec le G-CSF et 1,4 mg/m2/jour sans G-CSF dans une étude de pharmacocinétique dans une population pédiatrique atteinte de tumeurs réfractaires solides (cf Pharmacocinétique).
PHARMACOCINÉTIQUE |
Après une perfusion intraveineuse de topotécan de 30 minutes à des doses de 0,5 à 1,5 mg/m2/jour sur cinq jours, il a été démontré que le topotécan a une clairance plasmatique élevée de 62 l/h (DS 22), correspondant à environ 2/3 du flux sanguin hépatique. Son volume de distribution était également important, près de 132 l (DS 57), et sa demi-vie relativement courte : de 2 à 3 heures. La comparaison des paramètres pharmacocinétiques n’a suggéré aucun changement de la pharmacocinétique pendant les 5 jours d’administration. L’aire sous la courbe (AUC) a augmenté à peu près proportionnellement à la dose. Il n’y a pas ou peu d’accumulation du topotécan lors de l’administration de doses répétées journalières et il n’a pas été mis en évidence de modification de la PK après administration de doses multiples. Les études précliniques indiquent une faible liaison du topotécan aux protéines plasmatiques (35 %) et une distribution entre cellules sanguines et plasma assez homogène.
L’élimination du topotécan n’a été que partiellement étudiée chez l’homme. La voie principale de clairance du topotécan a été l’hydrolyse du cycle lactone pour former un carboxylate à cycle ouvert.
La métabolisation représente moins de 10 % de l’élimination du topotécan. Un métabolite N-déméthylé, pour lequel une activité inférieure ou égale à la molécule mère a été montrée sur des modèles cellulaires, a été retrouvé dans les urines, le plasma et les fèces. Le rapport moyen des AUC métabolite/molécule mère était inférieur à 10 %, à la fois pour le topotécan total et le topotécan lactone. Un dérivé O-glucuronoconjugué du topotécan et du N-déméthyl-topotécan a été identifié dans l’urine.
La quantité totale de molécules apparentées au médicament retrouvées représente 71 à 76 % de la dose de topotécan administrée par voie IV sur 5 jours. Approximativement 51 % sont éliminés sous forme de topotécan total et 3 % sous forme de N-déméthyl-topotécan dans l’urine. L’élimination fécale du topotécan sous forme totale représente 18 % alors que l’élimination fécale du N-déméthyl-topotécan est de 1,7 %. Au total, le métabolite N-déméthylé représente en moyenne moins de 7 % (intervalle entre 4 et 9 %) de l’ensemble des molécules apparentées au médicament retrouvées dans l’urine et les fèces. Moins de 2 % du dérivé O-glucuronoconjugué du topotécan et O-glucuronoconjugué du N-déméthyl-topotécan sont retrouvés dans les urines.
Les données in vitro sur des microsomes hépatiques indiquent la présence d’une faible quantité de topotécan N-déméthylé. In vitro, le topotécan n’a inhibé chez l’homme ni les enzymes P450 CYP1A2, CYP2A6, CYP2C8/9, CYP2C19, CYP2D6, CYP2E, CYP3A ou CYP4A, ni les enzymes cytosoliques (la dihydropyrimidine ou la xanthine oxydase).
Lorsque le topotécan est administré en association avec le cisplatine (cisplatine à J1, topotécan de J1 à J5), la clairance du topotécan était diminuée à J5 par rapport à J1 (19,1 l/h/m2 versus 21,3 l/h/m2 [n = 9]) ; cf Interactions.
La clairance plasmatique chez les patients ayant une insuffisance hépatique (bilirubinémie entre 1,5 et 10 mg/dl) a diminué jusqu’à 67 % par rapport au groupe témoin. La demi-vie du topotécan a augmenté d’environ 30 %, mais aucun changement du volume de distribution n’a été noté. La clairance plasmatique du topotécan total (formes active et inactive) chez l’insuffisant hépatique n’a diminué que d’environ 10 % par rapport aux patients du groupe témoin.
La clairance plasmatique chez l’insuffisant rénal (clairance de la créatinine entre 41 et 60 ml/min) a diminué jusqu’à environ 67 % par rapport aux patients du groupe témoin. Le volume de distribution a diminué légèrement et, par conséquent, la demi-vie n’a augmenté que de 14 %. Chez l’insuffisant rénal modéré, la clairance plasmatique du topotécan a été réduite à 34 % de la valeur du groupe témoin. La demi-vie moyenne est passée de 1,9 à 4,9 heures.
Au cours d’une étude de population, un certain nombre de facteurs, dont l’âge, le poids et l’ascite, n’ont pas eu d’effet significatif sur la clairance du topotécan total (formes active et inactive).
- Pédiatrie :
- La pharmacocinétique du topotécan administré en perfusion de 30 minutes pendant 5 jours a été évaluée dans deux études. Une étude incluait des doses allant de 1,4 mg/m2 à 2,4 mg/m2 chez des enfants (âgés de 2 à 12 ans, n = 18), des adolescents (âgés de 12 à 16 ans, n = 9), et des jeunes adultes (âgés de 16 à 21 ans, n = 9) atteints de tumeurs solides réfractaires. La seconde étude incluait des doses allant de 2,0 mg/m2 à 5,2 mg/m2 chez des enfants (n = 8), des adolescents (n = 3) et des jeunes adultes (n = 3) atteints de leucémie. Dans ces études, il n’y avait aucune différence apparente concernant la pharmacocinétique du topotécan observée chez les enfants, les adolescents, et les jeunes adultes atteints d’une tumeur solide ou d’une leucémie, mais ces données sont trop limitées pour en tirer des conclusions précises.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Le topotécan, de par son mécanisme d’action, s’est montré génotoxique in vitro lors des tests sur cellules de mammifères (cellules de lymphome de souris et lymphocytes humains) et in vivo sur les cellules de la moelle osseuse de souris. Le topotécan s’est également révélé embryotoxique et foetotoxique lorsqu’il a été administré chez le rat et le lapin.
Dans les études de toxicité de la reproduction chez le rat avec le topotécan, il n’y a pas eu d’effet sur la fertilité mâle ou femelle ; cependant, chez les femelles, une ovulation multiple et une légère augmentation de la perte pré-implantatoire ont été observées.
Le potentiel carcinogène du topotécan n’a pas été étudié.
INCOMPATIBILITÉS |
Aucune incompatibilité connue.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 3 ans.
Conserver le flacon dans son emballage extérieur afin de protéger le médicament de la lumière.
Après reconstitution et dilution : le produit doit être utilisé immédiatement après reconstitution car il ne contient aucun agent conservateur antibactérien. Si la reconstitution et la dilution sont pratiquées dans des conditions d’asepsie stricte (par exemple sous hotte à flux laminaire), le produit peut être utilisé (perfusion comprise) dans les 12 heures à température ambiante, ou dans les 24 heures s’il est stocké à une température comprise entre 2 °C et 8 °C après la première ponction dans le flacon.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
Les flacons d’Hycamtin 4 mg doivent être reconstitués avec 4 ml d’eau pour préparations injectables.
La solution reconstituée, limpide, est de couleur jaune à jaune vert et contient 1 mg de topotécan par ml. Le volume approprié de solution reconstituée doit être dilué dans une solution pour perfusion intraveineuse de chlorure de sodium 0,9 % m/v ou une solution pour perfusion intraveineuse de glucose 5 % m/v afin d’obtenir une concentration finale comprise entre 25 et 50 µg/ml.
Les procédures habituelles pour la manipulation correcte et l’élimination des médicaments anticancéreux doivent être adoptées, c’est-à-dire :- formation du personnel pour la reconstitution de la solution ;
- pas de manipulation du médicament par des employées enceintes ;
- lors de la reconstitution du médicament, le personnel doit porter des vêtements protecteurs, y compris un masque, des lunettes protectrices et des gants ;
- tout le matériel utilisé pour l’administration et le nettoyage, dont les gants, doit être placé dans des sacs destinés aux déchets à hauts risques et être incinéré à température élevée. Les déchets liquides peuvent être éliminés par évacuation dans les canalisations d’eau et lavage à grande eau ;
- en cas de contact accidentel avec la peau ou les yeux, rincer abondamment avec de l’eau.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie. | |
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement. | |
AMM | EU/1/96/027/003 ; CIP 3400956054527 (RCP rév 28.10.2010). |
Collect. |
Prix ou tarif de responsabilité (HT) par UCD : | UCD 9187023 (flacon) : 300.00 euros. |
Inscrit sur la liste de rétrocession avec prise en charge à 100 %. Inscrit sur la liste des spécialités prises en charge en sus des GHS. |
Laboratoire GlaxoSmithKline
100, route de Versailles. 78163 Marly-le-Roi cdx
Tél : 01 39 17 80 00
Info médic :
Tél : 01 39 17 84 44. Fax : 01 39 17 84 45
Pharmacovigilance : Tél : 01 39 17 80 16
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