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ALGOTROPYL®


paracétamol, prométhazine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Suppositoire :  Boîte de 10, sous plaquettes thermoformées.


  • COMPOSITION

     p suppos
    Paracétamol (DCI) 
    200 mg
    Prométhazine (DCI) chlorhydrate 
    5 mg
    Excipients : glycérides hémisynthétiques solides (type WI W25).

  • INDICATIONS

    Traitement symptomatique de l’hypersécrétion nasale au cours des affections aiguës rhinopharyngées avec maux de tête et/ou fièvre.
  • NB : devant les signes cliniques généraux d’infection bactérienne, une antibiothérapie par voie générale doit être envisagée.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Réservé à l’enfant pesant entre 13 et 16 kg (soit environ de 2 à 5 ans).
  • Voie rectale.
  • Chez l’enfant, il est impératif de respecter les posologies définies en fonction du poids et donc de choisir une présentation adaptée. Les âges approximatifs en fonction du poids sont donnés à titre d’information.
  • La dose quotidienne de paracétamol recommandée dépend du poids de l’enfant : elle est d’environ 60 mg/kg/jour, à répartir en 4 prises, soit environ 15 mg/kg toutes les 6 heures.
  • En raison du risque de toxicité locale, l’administration d’un suppositoire n’est pas conseillée au-delà de 4 fois par jour, et le traitement par voie rectale doit être le plus court possible.
  • En cas de diarrhée, l’administration de suppositoire n’est pas recommandée.
  • La posologie est de 1 suppositoire à 200 mg de paracétamol à renouveler en cas de besoin au bout de 6 heures, sans dépasser 4 suppositoires par jour.
  • Il convient de privilégier les prises vespérales en raison de l’effet sédatif prononcé de la prométhazine, surtout en début de traitement.
  • Insuffisance rénale : En cas d’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 10 ml/min), l’intervalle entre deux prises sera au minimum de 8 heures.

  • CONTRE-INDICATIONS

    • Antécédent récent de rectites, d’anites ou de rectorragies.
    Liées au paracétamol :
    • Hypersensibilité au paracétamol.
    • Insuffisance hépatocellulaire.
    Liées à la prométhazine :
    • Hypersensibilité à la prométhazine.
    • Antécédents d’agranulocytose.
    • Risque de rétention urinaire liée à des troubles urétraux.
    • Risque de glaucome par fermeture de l’angle.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Mises en garde :

    En cas de persistance des symptômes, de l’apparition de signes de surinfection bactérienne, le traitement sera réévalué.

    Avec les suppositoires, il y a un risque de toxicité locale, d’autant plus fréquent et intense que la durée de traitement est prolongée, le rythme d’administration est élevé et la posologie est forte.

    Précautions d’emploi :
    • Chez un enfant traité par 60 mg/kg/jour de paracétamol, l’association d’un autre antipyrétique n’est justifiée qu’en cas d’inefficacité.
    • En cas de diarrhée, la forme suppositoire n’est pas adaptée.
    • Dans la mesure où les phénothiazines ont été considérées comme d’hypothétiques facteurs de risque dans la survenue de mort subite du nourrisson, il est recommandé de ne pas les utiliser chez les enfants à risque d’apnée âgés de moins de 1 an.
    • La surveillance (clinique et éventuellement électrique) doit être renforcée chez les épileptiques en raison de la possibilité d’abaissement du seuil épileptogène.
    • La prométhazine doit être utilisée avec prudence :
      • chez les sujets porteurs de certaines affections cardiovasculaires, en raison des effets tachycardisants et hypotenseurs des phénothiazines,
      • en cas d’insuffisance hépatique et/ou rénale sévère (en raison du risque d’accumulation).
    • L’absorption de médicaments contenant de l’alcool est fortement déconseillée pendant la durée du traitement.
    • Compte tenu de l’effet photosensibilisant des phénothiazines, il est préférable de ne pas s’exposer au soleil pendant le traitement.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses : Déconseillées :
    • Alcool : majoration par l’alcool de l’effet sédatif des antihistaminiques. Éviter la prise de médicaments contenant de l’alcool.

    A prendre en compte :
    • Autres dépresseurs du système nerveux central (analgésiques et antitussifs morphiniques, certains antidépresseurs, antihistaminiques H1 sédatifs, barbituriques, benzodiazépines, clonidine et apparentés, hypnotiques, neuroleptiques phénothiaziniques, anxiolytiques autres que benzodiazépines) : majoration de la dépression centrale.
    • Atropine et autres substances atropiniques (antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques phénothiaziniques, la plupart des antihistaminiques H1, antiparkinsoniens anticholinergiques, antispasmodiques atropiniques, disopyramide) : addition des effets indésirables atropiniques à type de rétention urinaire, constipation, sécheresse de la bouche.
    Examens paracliniques :

    La prise de paracétamol peut fausser le dosage de l’acide urique sanguin par la méthode à l’acide phosphotungstique et le dosage de la glycémie par la méthode à la glucose oxydase-peroxydase.


    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :
    Aspect malformatif (1er trimestre) :
    Les études chez l’animal n’ont pas établi de données fiables de tératogenèse pour la prométhazine ni pour le paracétamol.
    En clinique :
    • L’utilisation de la prométhazine au cours d’un nombre limité de grossesses n’a apparemment révélé aucun effet malformatif ou foetotoxique particulier à ce jour. Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences d’une exposition en cours de grossesse.
    • Les résultats des études épidémiologiques semblent exclure un effet malformatif ou foetotoxique particulier du paracétamol.
    Aspect foetotoxique (2e et 3e trimestres) :
    Chez les nouveau-nés de mères traitées au long cours par de fortes posologies d’un antihistaminique anticholinergique comme la prométhazine ont été rarement décrits des signes digestifs liés aux propriétés atropiniques des phénothiazines (distension abdominale, iléus méconial, retard à l’émission du méconium, difficulté de la mises en route de l’alimentation, tachycardies, troubles neurologiques…).

    Compte tenu de ces données, l’utilisation de ce médicament est à éviter, par mesure de précaution, au cours du premier trimestre de la grossesse ; il ne sera prescrit que si nécessaire par la suite, en se limitant, au 3e trimestre, à un usage ponctuel.

    Si l’administration de ce médicament a eu lieu en fin de grossesse, il semble justifié d’observer une période de surveillance des fonctions neurologiques et digestives du nouveau-né.


    Allaitement :

    Compte tenu d’un passage faible mais réel des antihistaminiques dans le lait maternel et des propriétés sédatives prononcées de la prométhazine, la prise de ce médicament est à éviter en cas d’allaitement.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    L’attention est appelée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de somnolence attachés à l’emploi de ce médicament, surtout en début de traitement.
  • Ce phénomène est accentué par la prise de boissons alcoolisées ou de médicaments contenant de l’alcool.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Liés à la présence de paracétamol :
    • Quelques rares cas d’accidents allergiques se manifestent par de simples rashs cutanés avec érythème ou urticaire et nécessitent l’arrêt du traitement.
    • De très exceptionnels cas de thrombopénies ont été signalés.
    Liés à la forme suppositoire :
    Possible irritation rectale ou anale.
    Liés à la présence de prométhazine :
    Les caractéristiques pharmacologiques de la molécule sont à l’origine d’effets indésirables d’inégale intensité et liés ou non à la dose (cf Pharmacodynamie) :
    Effets neurovégétatifs :
    • sédation ou somnolence, plus marquée en début de traitement ;
    • effets anticholinergiques à type de sécheresse des muqueuses, constipation, troubles de l’accommodation, mydriase, palpitations cardiaques, risque de rétention urinaire ;
    • hypotension orthostatique ;
    • troubles de l’équilibre, vertiges, baisse de la mémoire ou de la concentration ;
    • incoordination motrice, tremblements ;
    • confusion mentale, hallucinations ;
    • plus rarement et notamment chez le nourrisson, effets à type d’excitation : agitation, nervosité, insomnie.
    Réactions de sensibilisation :
    • érythèmes, eczéma, prurit, purpura, urticaire éventuellement géante ;
    • oedème, plus rarement oedème de Quincke ;
    • choc anaphylactique ;
    • photosensibilisation.
    Troubles hématologiques :
    • leucopénie, neutropénie, agranulocytose exceptionnelle ;
    • thrombocytopénie ;
    • anémie hémolytique.

    SURDOSAGE

    L’intoxication est à craindre chez les jeunes enfants (surdosage thérapeutique ou intoxication accidentelle) chez qui elle peut être mortelle.
  • Symptômes :
    • d’un surdosage en prométhazine : risque de convulsions (surtout chez le nourrisson et l’enfant), de troubles de la conscience et de coma ;
    • d’un surdosage en paracétamol : nausées, vomissements, anorexie, pâleur, douleurs abdominales apparaissent généralement dans les 24 premières heures.
    • Bien que la forme suppositoire soit un facteur limitant des risques de surdosage accidentel ou intentionnel en paracétamol, il faut savoir qu’un surdosage, à partir de 10 g de paracétamol et 150 mg/kg de poids corporel en une seule prise chez l’enfant, provoque :
      • une cytolyse hépatique susceptible d’aboutir à une nécrose complète et irréversible se traduisant par une insuffisance hépatocellulaire, une acidose métabolique, une encéphalopathie pouvant aller jusqu’au coma et à la mort ;
      • une augmentation des transaminases hépatiques, de la lactico-déshydrogénase, de la bilirubine et une diminution du taux de prothrombine pouvant apparaître 12 à 48 heures après l’ingestion.
    Conduite d’urgence :
    • Transfert immédiat en milieu hospitalier.
    • Avant de commencer le traitement, prélever un tube de sang pour faire le dosage plasmatique du paracétamol.
    • Le traitement du surdosage en paracétamol comprend classiquement l’administration aussi précoce que possible de l’antidote N-acétylcystéine par voie IV ou voie orale si possible avant la dixième heure.
    • Un traitement symptomatique sera institué.

    PHARMACODYNAMIE

    Antalgique périphérique et antipyrétique, antihistaminique inhibiteur des récepteurs H1 (N : système nerveux central ; R : système respiratoire).

    Association d’un antalgique, le paracétamol, et d’un antihistaminique à structure phénothiazine, la prométhazine.

    Prométhazine : antihistaminique H1, phénothiazine à chaîne latérale aliphatique, qui se caractérise par :

    • un effet sédatif marqué aux doses usuelles, d’origine histaminergique et adrénolytique centrale,
    • un effet anticholinergique à l’origine d’effets indésirables périphériques,
    • un effet adrénolytique périphérique, pouvant retentir au plan hémodynamique (risque d’hypotension orthostatique).

    Les antihistaminiques ont en commun la propriété de s’opposer, par antagonisme compétitif plus ou moins réversible, aux effets de l’histamine notamment sur la peau, les bronches, l’intestin, et les vaisseaux.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    Paracétamol :
    Absorption :
    L’absorption du paracétamol par voie rectale est moins rapide que par la voie orale. Elle est toutefois totale.
    Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes 2 à 3 heures après administration.
    Distribution :
    Le paracétamol se distribue rapidement dans tous les tissus. Les concentrations sont comparables dans le sang, la salive et le plasma. La liaison aux protéines plasmatiques est faible.
    Métabolisme :
    Le paracétamol est métabolisé essentiellement au niveau du foie. Les 2 voies métaboliques majeures sont la glycuroconjugaison et la sulfoconjugaison. Cette dernière voie est rapidement saturable aux posologies supérieures aux doses thérapeutiques. Une voie mineure, catalysée par le cytochrome P450, est la formation d’un intermédiaire réactif, le N-acétyl benzoquinone imine, rapidement détoxifié par le glutathion réduit et éliminé dans les urines après conjugaison à la cystéine et à l’acide mercaptopurique. Lors d’intoxications massives, la quantité de ce métabolite toxique est augmentée.
    Élimination :
    L’élimination du paracétamol est essentiellement urinaire. 90 % de la dose de paracétamol ingérée est éliminée par le rein en 24 heures, principalement sous forme glycuroconjuguée (60 à 80 %) et sulfoconjuguée (20 à 30 %). Moins de 5 % est éliminé sous forme inchangée.
    La demi-vie d’élimination plasmatique du paracétamol en voie rectale est de 4 à 5 heures. Celle des anti-histaminiques est très variable, mais souvent prolongée, autorisant une seule prise quotidienne.
    Variations physiopathologiques :
    Sujet âgé : la capacité de conjugaison n’est pas modifiée.
    Insuffisance rénale : en cas d’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 10 ml/min), l’élimination du paracétamol et de ses métabolites est retardée.
    Prométhazine :
    La biodisponibilité de la prométhazine est comprise entre 13 et 40 %.
    Le temps pour atteindre la concentration plasmatique maximale est de 1,5 à 3 heures.
    Le volume de distribution est élevé en raison de la liposolubilité de la molécule, d’environ 15 l/kg.
    La fraction liée aux protéines plasmatiques est égale à 75-80 %.
    La demi-vie est comprise entre 10 et 15 heures.
    Le métabolisme consiste en une sulfoxydation suivie d’une déméthylation.
    La clairance rénale représente moins de 1 % de la clairance totale et environ 1 % de la quantité de prométhazine administrée est retrouvée sous forme inchangée dans les urines. Les métabolites retrouvés dans l’urine, sulfoxyde notamment, représentent environ 20 % de la dose.
    Variations physiopathologiques :
    Risque d’accumulation des antihistaminiques chez les insuffisants rénaux ou hépatiques.

    MODALITÉS DE CONSERVATION

    Durée de conservation :
    3 ans.

    A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    AMM3400934583667 (1956/98, RCP rév 28.06.2010).
    Non remb Séc soc.


    BIOCODEX
    7, av Gallieni. 94250 Gentilly
    Tél : 01 41 24 30 00. Fax : 01 41 24 30 01
    Site web : http://www.biocodex.fr

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