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SPIFEN® 400 mg comprimé

ibuprofène

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé pelliculé à 400 mg (blanc) :  Boîte de 20, sous plaquette thermoformée.


  • COMPOSITION

     p cp
    Ibuprofène (DCI) 
    400 mg
    Excipients : arginine, bicarbonate de sodium, crospovidone, stéarate de magnésium. Pelliculage : hypromellose, saccharose, dioxyde de titane (E 171), macrogol 4000.
  • Teneur en sodium : 83 mg/cp.

    Teneur en saccharose : 16,7 mg/cp.


    INDICATIONS

    • Traitement symptomatique des affections douloureuses d’intensité légère à modérée et/ou des états fébriles.
    • Traitement de la crise de migraine légère à modérée avec ou sans aura.

    POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Posologie :

    Réservé à l’adulte et à l’enfant de plus de 30 kg (environ 11 à 12 ans).

    Affections douloureuses et/ou états fébriles :
    1 comprimé pelliculé à 400 mg par prise, à renouveler si nécessaire, sans dépasser 3 comprimés pelliculés à 400 mg par jour (soit 1200 mg).
    Coût du traitement journalier : 0,14 à 0,41 euro(s).
    Fréquence et moment d’administration :
    Les comprimés sont à prendre de préférence au cours d’un repas.
    Les prises systématiques permettent d’éviter les oscillations de fièvre ou de douleur. Elles doivent être espacées d’au moins 6 heures.
    Migraine :
    1 comprimé à 400 mg le plus tôt possible dès le début de la crise de migraine.
    Si un patient n’est pas soulagé après la première dose, une seconde dose ne doit pas être prise au cours de la même crise. Toutefois la crise peut être traitée avec un autre traitement qui ne soit ni un anti-inflammatoire non stéroïdien, ni de l’aspirine.
    Si un patient a été soulagé mais que les symptômes réapparaissent, une deuxième dose peut être prise à condition de respecter impérativement un intervalle d’au moins 8 heures entre deux prises.

    Mode d’administration :

    Voie orale.

    Les comprimés sont à avaler à l’aide d’un grand verre d’eau.


    CONTRE-INDICATIONS

    • Au-delà de 24 semaines d’aménorrhée (5 mois de grossesse révolus) : cf Grossesse/Allaitement.
    • Antécédents d’allergie ou d’asthme déclenchés par la prise d’ibuprofène ou de substances d’activité proche telles que les autres AINS, l’aspirine.
    • Antécédents d’allergie aux autres constituants du comprimé.
    • Ulcère gastroduodénal en évolution.
    • Insuffisance hépatocellulaire sévère.
    • Insuffisance rénale sévère.
    • Insuffisance cardiaque sévère non contrôlée.
    • Lupus érythémateux disséminé.

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI

    • Les patients présentant un asthme associé à une rhinite chronique, à une sinusite chronique et/ou à une polypose nasale, ont un risque de manifestation allergique lors de la prise d’aspirine et/ou d’anti-inflammatoires non stéroïdiens plus élevé que le reste de la population.
    • L’administration de cette spécialité peut entraîner une crise d’asthme, notamment chez certains sujets allergiques à l’aspirine ou à un AINS (cf Contre-indications).
    • Les hémorragies gastro-intestinales ou les ulcères/perforations peuvent se produire à n’importe quel moment au cours du traitement sans qu’il y ait nécessairement de signes avant-coureurs ou d’antécédents. Le risque relatif augmente chez le sujet âgé, fragile, de faible poids corporel, le malade soumis à un traitement anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire (cf Interactions).
    • En cas d’hémorragie gastro-intestinale ou d’ulcère, interrompre immédiatement le traitement.
    • La varicelle peut exceptionnellement être à l’origine de graves complications infectieuses cutanées et des tissus mous. A ce jour, le rôle favorisant des AINS dans l’aggravation de ces infections ne peut être écarté. Il est donc prudent d’éviter l’utilisation de Spifen 400 mg, comprimé pelliculé, en cas de varicelle (cf Effets indésirables).
    • Des réactions cutanées sévères et des allergies mettant en jeu le pronostic vital peuvent se produire avec tous les AINS. Il y a lieu d’interrompre le traitement par ibuprofène en présence d’effets indésirables cutanéo-muqueux.
    • Lors de la prescription, le médecin devra prendre en compte le fait que des cas d’infertilité secondaire anovulatoire par non-rupture du follicule de De Graaf, réversibles à l’arrêt du traitement, ont été décrits chez les patientes traitées au long cours par certains inhibiteurs de synthèse des prostaglandines.
    • Sujet âgé : l’âge ne modifiant pas la cinétique de l’ibuprofène, la posologie ne devrait pas avoir à être modifiée en fonction de ce paramètre.
    • L’ibuprofène sera administré avec prudence et sous surveillance particulière chez les malades ayant des antécédents digestifs (ulcère gastroduodénal, hernie hiatale, hémorragies digestives…).
    • En début de traitement, une surveillance attentive du volume de la diurèse et de la fonction rénale est nécessaire chez les malades insuffisants cardiaques, hépatiques et rénaux chroniques, chez les patients prenant un diurétique, après une intervention chirurgicale majeure ayant entraîné une hypovolémie et particulièrement chez les sujets âgés.
    • En cas de troubles de la vue apparaissant en cours de traitement, un examen ophtalmologique complet doit être effectué.
    • Au cours de traitements prolongés, il est recommandé de contrôler la formule sanguine, les fonctions hépatique et rénale.
    • En cas de régime sans sel ou hyposodé, tenir compte de la teneur en sodium (cf Composition).
    • En raison de la présence de saccharose (cf Composition), ce médicament ne doit pas être administré en cas d’intolérance au fructose, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en sucrase isomaltase.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses :
    • Risque lié à l’hyperkaliémie :
      Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles de favoriser la survenue d’une hyperkaliémie : les sels de potassium, les diurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, les inhibiteurs de l’angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les héparines (de bas poids moléculaires ou non fractionnées), la ciclosporine et le tacrolimus, le triméthoprime.
    • La survenue d’une hyperkaliémie peut dépendre de l’existence de facteurs coassociés. Ce risque est majoré en cas d’association des médicaments sus-cités.
    • Risque lié à l’effet antiagrégant plaquettaire :
      Plusieurs substances sont impliquées dans des interactions, du fait de leurs propriétés antiagrégantes plaquettaires : l’aspirine et les AINS, la ticlopidine et le clopidogrel, le tirofiban, l’eptifibatide et l’abciximab, l’iloprost.
    • L’utilisation de plusieurs antiagrégants plaquettaires majore le risque de saignement, de même que leur association à l’héparine ou analogues (hirudines), aux anticoagulants oraux et aux thrombolytiques, et doit être prise en compte en maintenant une surveillance régulière, clinique et biologique.
    L’administration simultanée d’ibuprofène avec les produits suivants nécessite une surveillance rigoureuse de l’état clinique et biologique du malade. Déconseillées :
    • Autres AINS (y compris l’aspirine à fortes doses) : augmentation du risque ulcérogène et hémorragique digestif (synergie additive).
    • Anticoagulants oraux : augmentation du risque hémorragique de l’anticoagulant oral (inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastroduodénale par les AINS). Si l’association ne peut être évitée, surveillance clinique et biologique étroite.
    • Héparines à doses curatives ou chez le sujet âgé : augmentation du risque hémorragique (inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastroduodénale par les AINS). Si l’association ne peut être évitée, surveillance clinique étroite. Ne pas dépasser quelques jours de traitement par les AINS.
    • Lithium : augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques (diminution de l’excrétion rénale du lithium). Si l’association ne peut être évitée, surveiller étroitement la lithémie et adapter la posologie du lithium pendant l’association et après l’arrêt de l’AINS.
    • Méthotrexate, utilisé à des doses supérieures à 15 mg/semaine : augmentation de la toxicité, notamment hématologique, du méthotrexate (diminution de la clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoires).

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Diurétiques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), inhibiteurs de l’angiotensine II : insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/ou déshydraté), par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS). Hydrater le malade. Surveiller la fonction rénale en début de traitement.
    • Méthotrexate, utilisé à des doses inférieures à 15 mg/semaine : augmentation de la toxicité, notamment hématologique, du méthotrexate (diminution de la clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoires).
    • Contrôle hebdomadaire de l’hémogramme durant les premières semaines de l’association.
    • Surveillance accrue en cas d’altération (même légère) de la fonction rénale, ainsi que chez le sujet âgé.

    A prendre en compte :
    • Autres antiagrégants plaquettaires (abciximab, eptifibatide, clopidogrel, iloprost, ticlopidine et tirofiban), héparines à doses prophylactiques : augmentation du risque hémorragique.
    • Autres hyperkaliémiants (sels de potassium, diurétiques hyperkaliémiants, inhibiteurs de l’enzyme de conversion, inhibiteurs de l’angiotensine II, autres anti-inflammatoires non stéroïdiens, héparines de bas poids moléculaires ou non fractionnées, ciclosporine et tacrolimus, triméthoprime) : risque d’hyperkaliémie.
    • Bêtabloquants (par extrapolation à partir de l’indométacine) : réduction de l’effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS).
    • Ciclosporine, tacrolimus : risque d’addition des effets néphrotoxiques, notamment chez le sujet âgé.

    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :
    Aspect malformatif (1er trimestre) :
    Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène.
    En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur 2 espèces.
    Dans l’espèce humaine, aucun effet malformatif particulier, lié à une administration au cours du 1er trimestre de la grossesse, n’a été signalé. Cependant, des études épidémiologiques complémentaires sont nécessaires afin de confirmer l’absence de risque.
    Aspect foetotoxique et néonatal (2e et 3e trimestres) :
    Il s’agit d’une toxicité de classe concernant tous les inhibiteurs de synthèse des prostaglandines.
    L’administration pendant le 2e et le 3e trimestre expose à :
    • Une atteinte fonctionnelle rénale :
      • in utero, pouvant s’observer dès 12 semaines d’aménorrhée (mise en route de la diurèse foetale) : oligoamnios (le plus souvent réversible à l’arrêt du traitement), voire anamnios, en particulier lors d’une exposition prolongée,
      • à la naissance, une insuffisance rénale (réversible ou non) peut persister, en particulier en cas d’exposition tardive et prolongée (avec un risque d’hyperkaliémie sévère retardée).
    • Un risque d’atteinte cardiopulmonaire : constriction partielle ou complète in utero du canal artériel. La constriction du canal artériel peut survenir à partir de 5 mois révolus et peut conduire à une insuffisance cardiaque droite foetale ou néonatale, voire à une mort foetale in utero. Ce risque est d’autant plus important que la prise est proche du terme (moindre réversibilité). Cet effet existe même pour une prise ponctuelle.
    • Un risque d’allongement du temps de saignement pour la mère et l’enfant.
    En conséquence :
    • Jusqu’à 12 semaines d’aménorrhée : l’utilisation de Spifen 400 mg comprimé pelliculé ne doit être envisagée que si nécessaire.
    • Entre 12 et 24 semaines d’aménorrhée (entre le début de la diurèse foetale et 5 mois révolus) : une prise brève ne doit être prescrite que si nécessaire. Une prise prolongée est fortement déconseillée.
    • Au-delà de 24 semaines d’aménorrhée (5 mois révolus) : toute prise, même ponctuelle, est contre-indiquée (cf Contre-indications). Une prise par mégarde au-delà de 24 semaines d’aménorrhée (5 mois révolus) justifie une surveillance cardiaque et rénale, foetale et/ou néonatale selon le terme d’exposition. La durée de cette surveillance sera adaptée à la demi-vie d’élimination de la molécule.

    Allaitement :

    Les AINS passant dans le lait maternel, il convient, par mesure de précaution, d’éviter de les administrer chez la femme qui allaite.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Prévenir les patients de l’apparition possible de vertiges et de troubles de la vue.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Effets gastro-intestinaux :
    Ont été habituellement rapportés des troubles gastro-intestinaux à type de nausées, vomissements, gastralgies, dyspepsies, troubles du transit, hémorragies occultes ou non. Celles-ci sont d’autant plus fréquentes que la posologie utilisée est élevée et la durée de traitement prolongée.
    Réactions d’hypersensibilité :
    • Dermatologiques : éruptions, rash, prurit, oedème, aggravation d’urticaire chronique.
    • Respiratoires : la survenue de crise d’asthme chez certains sujets peut être liée à une allergie à l’aspirine ou à un anti-inflammatoire non stéroïdien (cf Contre-indications).
    • Générales : oedème de Quincke, choc anaphylactique.
    Effets cutanés :
    Très exceptionnellement éruptions bulleuses (syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell).
    Effets sur le système nerveux central :
    L’ibuprofène peut exceptionnellement être responsable de vertiges et de céphalées.
    Autres :
    • Exceptionnellement, survenue de graves complications infectieuses cutanées et des tissus mous au cours de la varicelle (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
    • Quelques rares cas de troubles de la vue ont été rapportés.
    • Oligurie, insuffisance rénale.
    • La découverte d’une méningite aseptique sous ibuprofène doit faire rechercher un lupus érythémateux disséminé ou une connectivite.
    Quelques modifications biologiques ont pu être observées :
    • Hépatiques : augmentation transitoire des transaminases.
    • Hématologiques : agranulocytose, anémie hémolytique.

    SURDOSAGE

    • Transfert immédiat en milieu hospitalier.
    • Évacuation rapide du produit ingéré par lavage gastrique.
    • Charbon activé pour diminuer l’absorption de l’ibuprofène.
    • Traitement symptomatique.

    PHARMACODYNAMIE

    Anti-inflammatoires et antirhumatismaux non stéroïdiens (code ATC : M01AE01).

    L’ibuprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien, appartenant au groupe des propioniques, dérivé de l’acide arylcarboxylique. Il possède les propriétés suivantes :
    • propriété antalgique,
    • propriété antipyrétique,
    • propriété anti-inflammatoire,
    • propriété d’inhibition de courte durée des fonctions plaquettaires.

    L’ensemble de ces propriétés est lié à une inhibition de la synthèse des prostaglandines.

    Dans les douleurs dentaires post-extractionnelles, l’effet antalgique de Spifen 400 mg comprimé pelliculé a été observé plus précocement que pour une forme conventionnelle d’ibuprofène.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    La pharmacocinétique de l’ibuprofène est linéaire aux doses thérapeutiques.

    Absorption :
    La concentration sérique maximale de Spifen 400 mg comprimé pelliculé est atteinte 30 minutes environ après administration par voie orale. Elle est de 40,1 µg/ml ± 5,7 pour la dose de 400 mg.
    L’alimentation retarde l’absorption de l’ibuprofène.
    Distribution :
    L’administration de l’ibuprofène ne donne pas lieu à des phénomènes d’accumulation. Il est lié aux protéines plasmatiques dans la proportion de 99 %.
    Dans le liquide synovial, on retrouve l’ibuprofène avec des concentrations stables entre la deuxième et la huitième heure après la prise, la Cmax synoviale étant environ égale au tiers de la Cmax plasmatique.
    Après la prise de 400 mg d’ibuprofène toutes les 6 heures par des femmes qui allaitent, la quantité d’ibuprofène retrouvée dans leur lait est inférieure à 1 mg par 24 heures.
    Métabolisme :
    L’ibuprofène n’a pas d’effet inducteur enzymatique. Il est métabolisé pour 90 % sous forme de métabolites inactifs.
    Excrétion :
    L’élimination est essentiellement urinaire. Elle est totale en 24 heures, à raison de 10 % sous forme inchangée et de 90 % sous forme de métabolites inactifs, essentiellement glucuroconjugués.
    La demi-vie d’élimination est de 2 heures environ.
    Les paramètres cinétiques de l’ibuprofène sont peu modifiés chez le sujet âgé, chez l’insuffisant rénal et chez l’insuffisant hépatique. Les perturbations observées ne justifient pas une modification de la posologie.

    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE II
    AMM3400936251373 (2003 rév 28.9.2006).
      
    Prix :2.76 euros (20 comprimés).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.


    ZAMBON FRANCE
    13, rue René-Jacques
    92138 Issy-les-Moulineaux cdx
    Tél : 01 58 04 41 41. Fax : 01 58 04 41 00

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