follitropine alfa, lutropine alfa
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
Poudre pour solution injectable : | p flacon | ||
UI | µg | ||
Follitropine alfa (1) (DCI) ou hormone folliculostimulante humaine recombinante (r-hFSH) | 150 | 11 | |
Lutropine alfa (1) (DCI) ou hormone lutéinisante humaine recombinante (r-hLH) | 75 | 3 |
Solvant : eau ppi.
La solution reconstituée contient 150 UI de r-hFSH et 75 UI de r-hLH par millilitre.
Le pH de la solution reconstituée se situe entre 6,5 et 7,5.
(1) La follitropine alfa et la lutropine alfa sont produites sur des cellules de hamster chinois (CHO) par la technique de l’ADN recombinant.
INDICATIONS |
Au cours des essais cliniques, ces patientes étaient définies par une concentration plasmatique de LH endogène < 1,2 UI/l.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
Le traitement devra être adapté individuellement en fonction de la réponse de la patiente, déterminée par la taille du follicule à l’échographie et par la sécrétion estrogénique. Le traitement recommandé commence par un flacon de Pergoveris par jour. Si on utilise moins d’un flacon de Pergoveris par jour, la quantité de lutropine alfa risque d’être insuffisante pour assurer une réponse folliculaire satisfaisante (cf Pharmacodynamie).
Au cours des essais cliniques, les patientes présentant un déficit sévère en FSH et LH étaient définies par une concentration plasmatique de LH endogène < 1,2 UI/l (dosages centralisés). Néanmoins, il faut tenir compte de l’existence de variations inter-laboratoires pour le dosage de la LH. Dans ces essais, le taux d’ovulation par cycle était de 70 à 75 %.
CONTRE-INDICATIONS |
- Hypersensibilité aux substances actives, la follitropine alfa ou la lutropine alfa, ou à l’un des excipients.
- Tumeur hypothalamique ou hypophysaire.
- Hypertrophie ou kystes de l’ovaire, non imputables à un syndrome des ovaires polykystiques.
- Saignements gynécologiques d’étiologie inconnue.
- Carcinome ovarien, utérin ou mammaire.
- insuffisance ovarienne primaire ;
- malformation des organes génitaux incompatible avec une grossesse ;
- fibrome utérin incompatible avec une grossesse.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Un traitement par gonadotrophines demande une certaine disponibilité de la part des médecins et des professionnels de santé, ainsi que l’utilisation des moyens de suivi appropriés. Chez les femmes, une utilisation bien tolérée et efficace de Pergoveris nécessite un suivi régulier de la réponse ovarienne par examen échographique seul ou, de préférence, en association avec le dosage des concentrations plasmatiques d’estradiol. La réponse à l’administration de FSH/LH pouvant varier d’une patiente à l’autre, certaines patientes peuvent présenter une réponse insuffisante. En fonction de l’objectif du traitement, la dose efficace la plus faible devra être utilisée.
L’auto-injection de Pergoveris ne devra être réalisée que par des patientes motivées, formées et pouvant disposer d’informations adéquates.
La première injection de Pergoveris devra être faite sous surveillance médicale.
Pergoveris contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par flacon et peut donc être considéré comme dépourvu de sodium.
- une hypothyroïdie,
- une insuffisance corticosurrénalienne,
- une hyperprolactinémie ou une tumeur hypophysaire ou hypothalamique.
Au cours des essais cliniques, il a été montré que la lutropine alfa associée à la follitropine alfa augmentait la sensibilité ovarienne aux gonadotrophines.
Si une augmentation de la dose de FSH est nécessaire, il est préférable d’ajuster la dose à intervalles de 7 ou 14 jours et par paliers de 37,5 UI ou 75 UI, en utilisant une préparation de follitropine alfa ayant une autorisation de mise sur le marché.
Un bilan clinique peut révéler : hypovolémie, hémoconcentration, déséquilibres électrolytiques, ascite, hémopéritoine, épanchement pleural, hydrothorax, détresse respiratoire aiguë et événements thromboemboliques.
Afin de limiter les risques de SHO ou de grossesse multiple (voir ci-dessous), il est recommandé de pratiquer des examens échographiques et de mesurer les concentrations d’estradiol. Chez les patientes anovulatoires, le risque de SHO est accru pour une concentration plasmatique d’estradiol > 900 pg/ml (3300 pmol/l) et plus de 3 follicules de diamètre supérieur ou égal à 14 mm.
Le risque d’hyperstimulation ovarienne et de grossesse multiple (voir ci-dessous) sera minimisé si l’on se conforme aux posologies recommandées de Pergoveris et de FSH, au schéma thérapeutique et si le traitement est étroitement surveillé.
En cas de SHO sévère, on arrêtera le traitement par gonadotrophines en cours, la patiente devra être hospitalisée et un traitement spécifique du SHO devra être débuté.
L’incidence de ce syndrome est plus élevée chez les patientes présentant une maladie des ovaires polykystiques.
Comparé à une conception naturelle, le risque de grossesses et de naissances multiples est plus élevé chez les patientes suivant un traitement inducteur de l’ovulation. La majorité de ces grossesses multiples sont gémellaires. Afin de minimiser le risque de grossesse multiple, une surveillance étroite de la réponse ovarienne est recommandée.
Les patientes devront être informées des risques éventuels de naissances multiples avant le début du traitement.
En cas de suspicion de SHO ou de grossesse multiple, un arrêt du traitement devra être envisagé.
Les femmes ayant des antécédents de pathologie tubaire sont à risque de grossesse ectopique, que la grossesse ait été obtenue spontanément ou dans le cadre de traitements pour l’infertilité. Le taux de prévalence rapporté de grossesse ectopique après FIV est de 2 à 5 % contre 1 à 1,5 % dans la population générale.
Des cas de tumeurs des ovaires ou de l’appareil génital, bénignes et malignes, ont été rapportés chez des femmes ayant reçu des associations de médicaments pour traiter l’infertilité. Il n’est pas encore établi si le traitement par gonadotrophines influence le risque initial de ces tumeurs chez les patientes infertiles.
INTERACTIONS |
Pergoveris ne doit pas être mélangé dans une même seringue avec d’autres médicaments, excepté avec la follitropine alfa.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Très fréquent (>= 1/10) : maux de tête.
- Fréquent (>= 1/100, < 1/10) : somnolence.
- Très rare (< 1/10 000) : exacerbation ou aggravation de l’asthme.
- Fréquent (>= 1/100, < 1/10) : douleur abdominale et troubles gastro-intestinaux tels que nausée, vomissement, diarrhée, crampe abdominale et ballonnement.
- Très rare (< 1/10 000) : accident thromboembolique, souvent associé à un syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHO) sévère.
- Très fréquent (>= 1/10) : réaction légère à sévère au site d’injection (douleur, rougeur, hématome, oedème et/ou irritation au site d’injection).
- Très rare (< 1/10 000) : légères réactions allergiques systémiques (ex : érythème d’intensité légère, éruptions cutanées, oedème facial, urticaire, oedème, gêne respiratoire). Des cas graves de réactions allergiques, notamment de type anaphylactique, ont également été rapportés.
- Très fréquent (>= 1/10) : kystes ovariens.
- Fréquent (>= 1/100, < 1/10) : douleur mammaire, douleur pelvienne, SHO d’intensité légère à modérée.
- Peu fréquent (>= 1/1000, < 1/100) : SHO sévère.
- Rare (>= 1/10 000, < 1/1000) : torsion ovarienne, complication d’un SHO.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : gonadotrophines (code ATC : G03GA05/G03GA07).
Pergoveris est composé d’hormones folliculostimulante et lutéinisante produites sur des cellules de hamster chinois (CHO) par la technique de l’ADN recombinant.
Au cours des essais cliniques, l’efficacité de l’association follitropine alfa/lutropine alfa a été démontrée chez les femmes présentant un hypogonadisme hypogonadotrope.
Dans le cadre de la stimulation du développement folliculaire chez les femmes anovulatoires présentant un déficit en LH et FSH, l’administration de lutropine alfa a essentiellement pour effet d’augmenter la sécrétion d’estradiol par les follicules, dont la croissance est stimulée par la FSH.
Au cours d’un essai clinique mené chez des femmes présentant un hypogonadisme hypogonadotrope avec une concentration plasmatique de LH endogène inférieure à 1,2 UI/l, la dose appropriée de r-hLH (lutropine alfa) a été recherchée. Les résultats indiquent qu’un développement folliculaire et une sécrétion estrogénique satisfaisants ont été obtenus à la dose quotidienne de 75 UI de r-hLH (associée à 150 UI de follitropine alfa [r-hFSH]). Un développement folliculaire insuffisant a été observé avec une dose quotidienne de 25 UI de r-hLH (associée à 150 UI de follitropine alfa [r-hFSH]). Par conséquent, l’administration de moins d’un flacon de Pergoveris par jour pourrait provoquer une activité lutéotrope trop faible pour permettre un développement folliculaire adéquat.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Il a été démontré que les profils pharmacocinétiques de la follitropine alfa et de la lutropine alfa sont comparables, qu’elles soient utilisées séparément ou en association.
- Follitropine alfa :
- Après administration intraveineuse, la follitropine alfa est distribuée dans les liquides extracellulaires avec une demi-vie initiale d’environ 2 heures et éliminée avec une demi-vie finale d’environ 24 heures. Le volume de distribution à l’état d’équilibre et la clairance totale sont respectivement de 10 l et 0,6 l/h. Un huitième de la dose de follitropine alfa administrée est excrété dans l’urine.
- Après administration sous-cutanée, la biodisponibilité absolue est d’environ 70 %. Après administration répétée de follitropine alfa, l’état d’équilibre est atteint en 3 à 4 jours avec un rapport d’accumulation d’environ 3. Chez les femmes pour lesquelles la sécrétion de gonadotrophines endogènes est supprimée, la follitropine alfa a cependant montré sa capacité à stimuler le développement folliculaire et la stéroïdogenèse, malgré des concentrations de LH non quantifiables.
- Lutropine alfa :
- Après administration intraveineuse, la lutropine alfa se distribue rapidement avec une demi-vie initiale d’environ 1 heure et s’élimine avec une demi-vie terminale d’environ 10 à 12 heures. Le volume de distribution à l’état d’équilibre est d’environ 10 à 14 litres. La pharmacocinétique de la lutropine alfa est linéaire, comme le montre l’aire sous la courbe (AUC) qui reste directement proportionnelle à la dose administrée. La clairance totale est d’environ 2 litres par heure et moins de 5 % de la dose sont excrétés dans les urines. Le temps de résidence moyen est d’environ 5 heures.
- Après administration sous-cutanée, la biodisponibilité absolue est d’environ 60 % ; la demi-vie terminale est légèrement allongée. La pharmacocinétique de la lutropine alfa est comparable après administration unique et répétée de lutropine alfa et l’accumulation de la lutropine alfa est minime. Il n’y a pas d’interaction pharmacocinétique avec la follitropine alfa en cas d’administration simultanée des deux produits.
SÉCURITE PRÉCLINIQUE |
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée et génotoxicité n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.
INCOMPATIBILITÉS |
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments, à l’exception de ceux mentionnés dans la rubrique Modalités de manipulation/élimination.
MODALITÉS DE CONSERVATION |
- Durée de conservation :
- 3 ans.
A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.
A conserver dans l’emballage extérieur d’origine, à l’abri de la lumière.
A utiliser immédiatement après ouverture et reconstitution ; à usage unique.
MODALITÉS MANIPULATION/ÉLIMINATION |
A usage unique.
Pergoveris doit, avant utilisation, être reconstitué avec le solvant.
La solution reconstituée ne doit pas être administrée si elle contient des particules ou si elle n’est pas limpide.
On peut mélanger Pergoveris avec la follitropine alfa et administrer les deux produits en une seule injection.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement. | |
Prescription réservée aux spécialistes en gynécologie et/ou en gynécologie-obstétrique, et/ou en endocrinologie et métabolisme. | |
AMM | EU/1/07/396/001 ; CIP 3400938121933 (RCP rév 10.06.2010) 1 flacon. |
EU/1/07/396/003 ; CIP 3400938122183 (RCP rév 10.06.2010) 10 flacons. |
Prix : | 114.47 euros (1 flacon). |
1023.96 euros (10 flacons). | |
Remb Séc soc à 100 %. Collect. |
Titulaire de l’AMM : Merck Serono Europe Limited.
MERCK SERONO
37, rue Saint-Romain. 69379 Lyon cdx 08
Tél : 04 72 78 25 25
Info médic/Pharmacovigilance :
Tél Vert : 08 00 88 80 24 E-mail : infoqualit@merck.fr
Site web : http://www.merckserono.fr
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