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DAFALGAN® CODÉINEcomprimé pelliculé


paracétamol, codéine

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé pelliculé (blanc) :  Boîte de 16, sous plaquette thermoformée.Modèle hospitalier : Boîte de 100.


  • COMPOSITION

     p cp
    Paracétamol (DCI) 
    500 mg
    Codéine phosphate hémihydraté 
    30 mg
    (soit en codéine : 23,4 mg/comprimé)
    Excipients : Pelliculage : povidone, cellulose microcristalline, croscarmellose sodique, stéarate de magnésium, agent filmogène blanc (hypromellose, dioxyde de titane, propylèneglycol).

  • INDICATIONS

    Traitement symptomatique des douleurs d’intensité modérée ou intense ou ne répondant pas à l’utilisation d’antalgiques périphériques utilisés seuls.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    Réservé à l’adulte (à partir de 15 ans).
  • Posologie :
    Adulte (à partir de 15 ans) :
    1 comprimé pelliculé à renouveler si besoin au bout de 6 heures, ou éventuellement 2 comprimés pelliculés en cas de douleur intense sans dépasser 6 comprimés pelliculés par jour.
    Coût du traitement journalier : 0,16 à 0,95 euro(s).
    Il n’est généralement pas nécessaire de dépasser 6 comprimés pelliculés par jour. Cependant, en cas de douleurs plus intenses, la posologie maximale peut être augmentée jusqu’à 8 comprimés pelliculés par jour. Toujours respecter un intervalle de 4 heures entre deux prises.
    Doses maximales recommandées :
    Cf Mises en garde/Précautions d’emploi.
    Les prises doivent être espacées de préférence de 6 heures et au minimum de 4 heures.
    Sujet âgé :
    La posologie initiale sera diminuée de moitié par rapport à la posologie conseillée chez l’adulte, et pourra éventuellement être augmentée en fonction de la tolérance et des besoins.
    Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 10 ml/min) :
    L’intervalle entre 2 prises sera au minimum de 8 heures.

    Mode d’administration :

    Voie orale.

    Les comprimés sont à avaler tels quels avec un verre d’eau.


    CONTRE-INDICATIONS

    • Enfant de moins de 15 ans.
    Liées au paracétamol :
    • Hypersensibilité au paracétamol ou aux autres constituants.
    • Insuffisance hépatocellulaire.
    Liées à la codéine :
    • La codéine est contre-indiquée chez les insuffisants respiratoires quel que soit le degré de l’insuffisance respiratoire, en raison de l’effet dépresseur de la codéine sur les centres respiratoires.
    • Asthme.
    • Hypersensibilité à la codéine.
    • Au cours de l’allaitement, en dehors d’une prise ponctuelle (cf Grossesse/Allaitement).

    MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Mises en garde :

    Ce médicament contient du paracétamol. Pour éviter un risque de surdosage, vérifier l’absence de paracétamol dans la composition d’autres médicaments. Chez l’adulte de plus de 50 kg, la dose totale de paracétamol ne doit pas excéder 4 grammes par jour (cf Surdosage).

    L’usage prolongé de fortes doses de codéine peut conduire à un état de dépendance.

    Les douleurs par désafférentation (douleurs neurogènes) ne répondent pas à l’association codéine-paracétamol.

    Précautions d’emploi :
    Liées à la présence de codéine :
    • L’absorption d’alcool pendant le traitement est déconseillée en raison de la présence de codéine.
    • En cas d’hypertension intracrânienne, la codéine risque d’augmenter l’importance de cette hypertension.
    • Chez le patient cholécystectomisé, la codéine peut provoquer un syndrome douloureux abdominal aigu de type biliaire ou pancréatique, le plus souvent associé à des anomalies biologiques, évocateur d’un spasme du sphincter d’Oddi.
    • En cas de toux productive, la codéine peut entraver l’expectoration.
    • Sujet âgé : diminuer la posologie initiale de moitié par rapport à la posologie recommandée, et l’augmenter éventuellement secondairement en fonction de la tolérance et des besoins.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses : Liées au paracétamol :
    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Anticoagulants oraux : risque d’augmentation de l’effet de l’anticoagulant oral et du risque hémorragique en cas de prise de paracétamol aux doses maximales (4 g/j) pendant au moins 4 jours. Contrôle régulier de l’INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l’anticoagulant oral pendant le traitement par le paracétamol et après son arrêt.

    Liées à la codéine :
    Déconseillées :
    • Agonistes-antagonistes morphiniques (buprénorphine, nalbuphine, pentazocine) : diminution de l’effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d’apparition d’un syndrome de sevrage.
    • Alcool : majoration par l’alcool de l’effet sédatif des analgésiques morphiniques. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules ou l’utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.
    • Naltrexone : risque de diminution de l’effet antalgique. Si nécessaire, augmenter les doses du dérivé morphinique.

    A prendre en compte :
    • Autres analgésiques morphiniques agonistes (alfentanil, dextromoramide, dextropropoxyphène, dihydrocodéine, fentanyl, hydromorphone, morphine, oxycodone, péthidine, phénopéridine, rémifentanil, sufentanil, tramadol), antitussifs morphine-like (dextrométhorphane, noscapine, pholcodine), antitussifs morphines vrais (codéine, éthylmorphine), benzodiazépines, barbituriques, méthadone : risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas de surdosage.
    • Autres médicaments sédatifs : dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), neuroleptiques, barbituriques, benzodiazépines, anxiolytiques autres que benzodiazépines (méprobamate), hypnotiques, antidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine), antihistaminiques H1 sédatifs, antihypertenseurs centraux, baclofène et thalidomide. Majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.
    Examens paracliniques : Liées au paracétamol :

    La prise de paracétamol peut fausser le dosage de la glycémie par la méthode à la glucose oxydase-peroxydase en cas de concentrations anormalement élevées.

    La prise de paracétamol peut fausser le dosage de l’acide urique sanguin par la méthode à l’acide phosphotungstique.


    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    L’utilisation ponctuelle de ce médicament peut être envisagée au cours de la grossesse si besoin quel que soit le terme, mais son utilisation chronique doit être évitée. En cas d’administration en fin de grossesse, tenir compte des propriétés morphinomimétiques de ce médicament (risque théorique de dépression respiratoire chez le nouveau-né après de fortes doses avant l’accouchement, risque de syndrome de sevrage en cas d’administration chronique en fin de grossesse).

    Données concernant le paracétamol :
    En clinique, les études épidémiologiques n’ont pas mis en évidence d’effet malformatif ou foetotoxique lié à l’utilisation aux posologies usuelles du paracétamol.
    Données concernant la codéine :
    En clinique, bien que quelques études cas-témoin mettent en évidence une augmentation du risque de survenue de malformations cardiaques, la plupart des études épidémiologiques écartent un risque malformatif.
    Les études réalisées chez l’animal ont mis en évidence un effet tératogène.

    Allaitement :

    Le paracétamol et la codéine passent dans le lait maternel ; quelques cas d’hypotonie et de pauses respiratoires ont été décrits chez des nourrissons, après ingestion par les mères de codéine à doses suprathérapeutiques.

    En conséquence, en dehors d’une prise ponctuelle, ce médicament est contre-indiqué pendant l’allaitement (cf Contre-indications).


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    L’attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur les risques de somnolence dus à la présence de codéine.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Liés au paracétamol :
    • Quelques rares cas de réactions d’hypersensibilité à type de choc anaphylactique, oedème de Quincke, érythème, urticaire, rash cutané ont été rapportés. Leur survenue impose l’arrêt définitif de ce médicament et des médicaments apparentés.
    • De très exceptionnels cas de thrombopénie, leucopénie et neutropénie ont été signalés.
    Liés à la codéine :
    • Aux doses thérapeutiques : les effets indésirables de la codéine sont comparables à ceux des autres opiacés, mais ils sont plus rares et plus modérés.
    • Possibilité de :
      • sédation, euphorie, dysphorie,
      • myosis, rétention urinaire,
      • réactions d’hypersensibilité (prurit, urticaire et rash),
      • constipation, nausées, vomissements,
      • somnolence, états vertigineux,
      • bronchospasme, dépression respiratoires (cf Contre-indications),
      • syndrome douloureux abdominal aigu de type biliaire ou pancréatique, évocateur d’un spasme du sphincter d’Oddi, survenant particulièrement chez les patients cholécystectomisés.
    • Aux doses suprathérapeutiques : risque de dépendance et de syndrome de sevrage à l’arrêt brutal qui peut être observé chez l’utilisateur et le nouveau-né de mère intoxiquée à la codéine.

    SURDOSAGE

    Surdosage en paracétamol :
    L’intoxication est à craindre chez les sujets âgés et surtout chez les jeunes enfants (surdosage thérapeutique ou intoxication accidentelle fréquente), chez qui elle peut être mortelle.
    Symptomatologie :
    Nausées, vomissements, anorexie, pâleur, douleurs abdominales apparaissant généralement dans les 24 premières heures.
    Un surdosage, à partir de 10 g de paracétamol en une seule prise chez l’adulte et de 150 mg/kg de poids corporel en une seule prise chez l’enfant, provoque une cytolyse hépatique susceptible d’aboutir à une nécrose complète et irréversible, se traduisant par une insuffisance hépatocellulaire, une acidose métabolique, une encéphalopathie pouvant aller jusqu’au coma et à la mort.
    Simultanément, on observe une augmentation des transaminases hépatiques, de la lacticodéshydrogénase, de la bilirubine, et une diminution du taux de prothrombine pouvant apparaître 12 à 48 heures après l’ingestion.
    Conduite à tenir :
    • Transfert immédiat en milieu hospitalier.
    • Prélever un tube de sang pour faire le dosage plasmatique initial de paracétamol.
    • Évacuation rapide du produit ingéré par lavage gastrique.
    • Le traitement du surdosage comprend classiquement l’administration aussi précoce que possible de l’antidote N-acétylcystéine par voie IV ou voie orale si possible avant la dixième heure.
    • Traitement symptomatique.
    Surdosage en codéine :
    • Signes chez l’adulte : dépression aiguë des centres respiratoires (cyanose, ralentissement respiratoire), somnolence, rash, vomissements, prurit, ataxie, oedème pulmonaire (plus rare).
    • Signes chez l’enfant (seuil toxique : 2 mg/kg en prise unique) : ralentissement de la fréquence respiratoire, pauses respiratoires, myosis, convulsions, signes d’histamino-libération : « bouffissure du visage », éruption urticarienne, collapsus, rétention urinaire.
    • Conduite d’urgence :
      • Assistance respiratoire.
      • Administration de naloxone.

    PHARMACODYNAMIE

    Antalgique périphérique, analgésique opioïde (code ATC : N02BE51 ; N : système nerveux central) :
    • Paracétamol : antalgique, antipyrétique.
    • Phosphate de codéine : antalgique central.

    L’association de paracétamol et de phosphate de codéine possède une activité antalgique significativement supérieure à celle de ses composants pris isolément avec un effet plus prolongé dans le temps.


    PHARMACOCINÉTIQUE

    Le paracétamol et la codéine ont une absorption et une cinétique superposables qui ne sont pas modifiées lorsqu’ils sont associés.

    Paracétamol :
    • Absorption : l’absorption du paracétamol par voie orale est complète et rapide. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes 30 à 60 minutes après ingestion.
    • Distribution : le paracétamol se distribue rapidement dans tous les tissus. Les concentrations sont comparables dans le sang, la salive et le plasma. La liaison aux protéines plasmatiques est faible.
    • Métabolisme : le paracétamol est métabolisé essentiellement au niveau du foie. Les 2 voies métaboliques majeures sont la glycuroconjugaison et la sulfoconjugaison. Cette dernière voie est rapidement saturable aux posologies supérieures aux doses thérapeutiques. Une voie mineure, catalysée par le cytochrome P450, est la formation d’un intermédiaire réactif (le N-acétyl benzoquinone imine) qui, dans les conditions normales d’utilisation, est rapidement détoxifié par le glutathion réduit et éliminé dans les urines après conjugaison à la cystéine et à l’acide mercaptopurique. En revanche, lors d’intoxication massive, la quantité de ce métabolite toxique est augmentée.
    • Élimination : l’élimination est essentiellement urinaire. 90 % de la dose ingérée est éliminée par le rein en 24 heures, principalement sous forme glucuronoconjuguée (60 à 80 %) et sulfoconjuguée (20 à 30 %). Moins de 5 % est éliminé sous forme inchangée. La demi-vie d’élimination plasmatique est d’environ 2 heures.
    • Variations physiopathologiques :
      • Insuffisance rénale : en cas d’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 10 ml/min), l’élimination du paracétamol et de ses métabolites est retardée.
      • Sujet âgé : la capacité de conjugaison n’est pas modifiée.
    Codéine :
    Après ingestion orale, la codéine est bien absorbée et sa biodisponibilité relative par rapport à la voie intramusculaire est de 40 à 70 %. Les concentrations plasmatiques atteignent leur pic en 1 heure puis diminuent avec une demi-vie de 2 à 4 heures. La codéine est métabolisée pour donner la codéine-6-glucuronide, la morphine et la norcodéine.
    L’élimination de la codéine et de ses métabolites se produit quasi intégralement par voie rénale (85 à 90 %), essentiellement sous forme de conjugués glucuroniques ; l’élimination est considérée comme complète au bout de 48 heures. Les pourcentages de la dose administrée (produit libre + conjugué) retrouvés dans les urines sont les suivants : environ 10 % sous forme de morphine, 10 % de norcodéine, 50 à 70 % de codéine. Près de 25 à 30 % de la codéine administrée se lie aux protéines plasmatiques.

    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400933275815 (1990 rév 24.04.2008) 16 cp.
    3400955715696 (1991 rév 24.04.2008) 100 cp.
      
    Prix :2.54 euros (16 comprimés).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.
    Modèle hospitalier : collect.


    BRISTOL-MYERS SQUIBB
    3, rue Joseph-Monier. BP 325
    92506 Rueil-Malmaison cdx
    Tél : 01 58 83 60 00. Fax : 01 58 83 60 01
    Info médic et pharmacovigilance :
    Tél (N° Azur) : 08 10 41 05 00. Fax : 01 58 83 66 98 E-mail : infomed@bms.com

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