FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p gélule | |
Érythromycine (DCI) dihydraté exprimé en produit anhydre | 250 mg |
INDICATIONS |
- Angines documentées à streptocoque A bêta-hémolytique, en alternative au traitement par bêtalactamines, particulièrement lorsque celui-ci ne peut être utilisé.
- Sinusites aiguës. Compte tenu du profil microbiologique de ces infections, les macrolides sont indiqués lorsqu’un traitement par une bêtalactamine est impossible.
- Surinfections des bronchites aiguës.
- Exacerbations des bronchites chroniques.
- Pneumopathies communautaires chez des sujets :
- sans facteurs de risques ;
- sans signes de gravité clinique ;
- en l’absence d’éléments cliniques évocateurs d’une étiologie pneumococcique.
- sans facteurs de risques ;
- Infections cutanées bénignes : impétigo, impétigénisation des dermatoses, ecthyma, dermohypodermite infectieuse (en particulier érysipèle), érythrasma, acné inflammatoire mineure à modérée et composante inflammatoire des acnés mixtes, en alternative au traitement par cyclines, lorsque celles-ci ne peuvent être utilisées.
- Infections stomatologiques.
- Infections génitales non gonococciques.
- Chimioprophylaxie des rechutes du RAA en cas d’allergie aux bêtalactamines.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Adulte :
- 2 gélules à 250 mg matin et soir.
- Dans le cas où la posologie doit être augmentée, les doses seront alors réparties en un plus grand nombre de prises.
Acné : 500 mg par jour, soit 1 gélule matin et soir pendant au moins 3 mois.
La durée du traitement des angines est de 10 jours.
CONTRE-INDICATIONS |
- Absolues :
-
- Allergie à l’érythromycine.
- Alcaloïdes de l’ergot de seigle vasoconstricteurs (ergotamine, dihydroergotamine), cisapride, mizolastine, pimozide, bépridil : cf Interactions.
- Allergie à l’érythromycine.
- Relatives :
-
- Dopaminergiques (bromocriptine, cabergoline, pergolide), buspirone, carbamazépine, ciclosporine, tacrolimus, ébastine (antihistaminique H1), théophylline (base et sels) et aminophylline, triazolam, toltérodine, halofantrine, luméfantrine associée à l’artémether, disopyramide : cf Interactions.
- Dopaminergiques (bromocriptine, cabergoline, pergolide), buspirone, carbamazépine, ciclosporine, tacrolimus, ébastine (antihistaminique H1), théophylline (base et sels) et aminophylline, triazolam, toltérodine, halofantrine, luméfantrine associée à l’artémether, disopyramide : cf Interactions.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
- Examens paracliniques :
- L’érythromycine, comme d’autres antibiotiques, peut interférer dans les dosages urinaires de catécholamines par fluorescence. Cette interférence peut s’observer principalement avec les techniques non chromatographiques et, dans une moindre mesure, après séparation chromatographique.
INTERACTIONS |
- Alcaloïdes de l’ergot de seigle vasoconstricteurs (dihydroergotamine, ergotamine) : ergotisme avec possibilité de nécrose des extrémités (diminution de l’élimination hépatique des alcaloïdes de l’ergot de seigle).
- Cisapride : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes (diminution du métabolisme hépatique du cisapride).
- Pimozide, bépridil : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
- Mizolastine (antihistaminique H1) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Déconseillées :
- Dopaminergiques (bromocriptine, cabergoline, pergolide) : augmentation des concentrations plasmatiques du dopaminergique avec accroissement possible de son activité ou apparition de signes de surdosage.
- Buspirone : augmentation des concentrations plasmatiques de l’anxiolytique par diminution de son métabolisme hépatique.
- Carbamazépine : augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine avec signes de surdosage par inhibition de son métabolisme hépatique.
- Il est possible d’utiliser d’autres macrolides dont l’interférence au plan clinique est actuellement considérée comme minime ou nulle. Cependant, dans la maladie des légionnaires, l’érythromycine reste l’antibiotique de référence : en cas d’utilisation de cet antibiotique, une surveillance clinique avec contrôle des concentrations plasmatiques de carbamazépine est souhaitable en milieu spécialisé.
- Ciclosporine, tacrolimus : augmentation des concentrations plasmatiques de l’immunosuppresseur et de la créatininémie par inhibition du métabolisme hépatique de l’immunosuppresseur.
- Ébastine (antihistaminique H1) : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment chez les sujets prédisposés (syndrome du QT long, congénital), notamment de torsades de pointes (diminution du métabolisme hépatique de l’antihistaminique par le macrolide).
- Théophylline (base et sels) et aminophylline : surdosage en théophylline (diminution de son élimination hépatique) plus particulièrement dangereux chez l’enfant.
- Il est possible d’utiliser les autres macrolides actuellement considérés comme non interactifs. Cependant, dans la maladie des légionnaires, l’érythromycine reste l’antibiotique de référence et peut être utilisée sous surveillance clinique étroite avec contrôle éventuel des concentrations plasmatiques de théophylline.
- Triazolam : quelques cas de majoration des effets indésirables du triazolam (troubles du comportement) ont été rapportés.
- Toltérodine : augmentation des concentrations plasmatiques de toltérodine chez les métaboliseurs lents, avec risque de surdosage.
- Halofantrine : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre le macrolide. Si l’association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
- Disopyramide : risque de majoration des effets indésirables du disopyramide : hypoglycémies sévères, allongement de l’intervalle QT et troubles du rythme ventriculaire graves, notamment à type de torsade de pointes. Surveillance clinique, biologique et électrocardiographique régulière.
- Luméfantrine + artémether : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre le torsadogène associé. Si l’association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Alfentanil : augmentation de l’effet dépresseur respiratoire de l’analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique. Adaptation de la posologie de l’analgésique opiacé en cas de traitement par l’érythromycine.
- Anticoagulants oraux : augmentation de l’effet anticoagulant oral et du risque hémorragique. Contrôle plus fréquent de l’INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l’anticoagulant oral en cas de traitement par l’érythromycine et après son arrêt.
- Atorvastatine, simvastatine : risque majoré d’effets indésirables (concentration-dépendants) à type de rhabdomyolyse (diminution du métabolisme hépatique de l’hypocholestérolémiant). Utiliser des doses plus faibles d’hypocholestérolémiant. Si l’objectif thérapeutique n’est pas atteint, utiliser une autre statine non concernée par ce type d’interaction.
- Digoxine : augmentation de la digoxinémie par augmentation de son absorption. Surveillance clinique et éventuellement de la digoxinémie pendant le traitement par l’érythromycine et après son arrêt.
- Lisuride : augmentation des concentrations plasmatiques de lisuride avec signes de surdosage dopaminergique (nausées, vomissements, somnolence, asthénie). Surveillance clinique et adaptation de la posologie du lisuride pendant le traitement par l’érythromycine.
- Midazolam : augmentation des concentrations plasmatiques de midazolam par diminution de son métabolisme hépatique, avec majoration de la sédation, notamment chez l’enfant. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du midazolam pendant le traitement par l’érythromycine.
- Sildénafil : augmentation des concentrations plasmatiques de sildénafil, avec risque d’hypotension. Débuter le traitement par sildénafil à la dose de 25 mg par jour.
- Vérapamil : bradycardie et/ou troubles de la conduction auriculoventriculaire, par diminution du métabolisme hépatique du vérapamil par l’érythromycine. Surveillance clinique et ECG ; s’il y a lieu, adaptation de la posologie du vérapamil pendant le traitement par l’érythromycine et après son arrêt.
De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l’âge et l’état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classes d’antibiotiques sont davantage impliquées : il s’agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
En raison du bénéfice attendu, l’utilisation de l’érythromycine peut être envisagée au cours de la grossesse si besoin. En effet, malgré des données animales insuffisantes, l’utilisation large de l’érythromycine au cours de la grossesse n’a pas révélé, à ce jour, d’effet malformatif ou foetotoxique.
Allaitement :
L’érythromycine passe dans le lait maternel ; une diarrhée, de l’irritabilité ont pu être observées chez l’enfant allaité. En conséquence, par mesure de précaution, il convient d’éviter d’allaiter pendant la durée du traitement.
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Manifestations digestives : nausées, vomissements, gastralgies, diarrhée. D’exceptionnels cas de colites pseudomembraneuses ont été rapportés. De rares cas de pancréatite, pouvant survenir rapidement après le début du traitement, notamment lors de l’utilisation de forte dose ou au cours d’un surdosage, ont été rapportés.
- Rares manifestations cutanées allergiques. Très rarement, voire exceptionnellement : érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, voire syndrome de Lyell.
- De rares cas d’hépatite, d’atteinte hépatique avec élévation des phosphatases alcalines et/ou d’augmentation des transaminases ont été rapportés, avec parfois des manifestations cliniques (ictère, fièvre), éventuellement associées à des douleurs abdominales aiguës. L’apparition de signes cliniques impose l’arrêt immédiat du traitement.
PHARMACODYNAMIE |
Classe pharmacothérapeutique : antibactériens à usage systémique (code ATC : J01FA01). Antibiotique antibactérien de la famille des macrolides (J : anti-infectieux).
L’érythromycine est un antibiotique de la famille des macrolides.
L’érythromycine agit en inhibant la synthèse des protéines bactériennes en se liant à la partie 50s du ribosome et en empêchant la translocation peptidique.
- Spectre d’activité antibactérienne :
- Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes : S <= 1 mg/l et R > 4 mg/l.
- La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d’informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d’infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu’une orientation sur les probabilités de la sensibilité d’une souche bactérienne à cet antibiotique.
- Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France est connue pour une espèce bactérienne, la fréquence de résistance acquise en France (> 10 % ; valeurs extrêmes) est indiquée entre parenthèses.
- Espèces sensibles :
- Aérobies à Gram + : Bacillus cereus, Corynebacterium diphteriae, entérocoques (50-70 %), Rhodococcus equi, staphylococcus méti-S, staphylococcus méti-R* (70-80 %), streptococcus B, streptococcus non groupable (30-40 %), Streptococcus pneumoniae (35-70 %), Streptococcus pyogenes (16-31 %).
- Aérobies à Gram – : Bordetella pertussis, Branhamella catarrhalis, campylobacter, legionella, moraxella.
- Anaérobies : actinomyces, bacteroides (30-60 %), eubacterium, mobiluncus, peptostreptococcus (30-40 %), porphyromonas, prevotella, Propionibacterium acnes.
- Autres : Borrelia burgdorferi, chlamydia, coxiella, leptospires, Mycoplasma pneumoniae, Treponema pallidum.
- Aérobies à Gram + : Bacillus cereus, Corynebacterium diphteriae, entérocoques (50-70 %), Rhodococcus equi, staphylococcus méti-S, staphylococcus méti-R* (70-80 %), streptococcus B, streptococcus non groupable (30-40 %), Streptococcus pneumoniae (35-70 %), Streptococcus pyogenes (16-31 %).
- Espèces modérément sensibles (in vitro de sensibilité intermédiaire) :
- Aérobies à Gram – : haemophilus, Neisseria gonorrhoeae.
- Anaérobies : Clostridium perfringens.
- Autres : Ureaplasma urealyticum.
- Aérobies à Gram – : haemophilus, Neisseria gonorrhoeae.
- Espèces résistantes :
- Aérobies à Gram + : Corynebacterium jeikeium, Nocardia asteroides.
- Aérobies à Gram – : acinetobacter, entérobactéries, pseudomonas.
- Anaérobies : fusobacterium.
- Autres : Mycoplasma hominis.
- Aérobies à Gram + : Corynebacterium jeikeium, Nocardia asteroides.
-
*
La fréquence de résistance à la méticilline est d’environ 30 à 50 % de l’ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieu hospitalier.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Ce médicament est une forme d’érythromycine base présentée en microgranules enrobés d’un film gastrorésistant.
Les paramètres pharmacocinétiques sont les suivants :
- Distribution :
- Chez le sujet sain, après prise unique de 2 gélules avant un repas, le pic de concentration est atteint en moyenne à 2,9 heures. La demi-vie apparente d’élimination s’élève à 1,9 heure, la concentration maximale moyenne à 2,47 mg/l.
- Les macrolides sont réputés avoir une bonne diffusion tissulaire. Cependant, on ne dispose pas de données sur la diffusion de l’érythromycine dans les poumons, les amygdales et la prostate.
- L’érythromycine diffuse peu dans le liquide céphalorachidien.
- L’érythromycine traverse la barrière placentaire. Elle se concentre dans le lait.
- Liaison aux protéines plasmatiques : la liaison de l’érythromycine base aux protéines plasmatiques est de 65 % environ, avec une prédominance sur l’alpha-1-glycoprotéine acide (environ 55 %) ; étude réalisée avec érythromycine C14.
- Les macrolides pénètrent et s’accumulent dans les phagocytes (polynucléaires neutrophiles, monocytes, macrophages péritonéaux et alvéolaires).
- Les concentrations intraphagocytaires sont élevées chez l’homme. Comme pour d’autres macrolides, ces propriétés expliquent l’activité de l’érythromycine sur les bactéries intracellulaires.
- Biotransformation :
- L’érythromycine est en partie métabolisée par le foie.
- Excrétion :
- L’érythromycine se concentre dans le foie et s’élimine sous forme active, principalement par la bile, à des concentrations supérieures à celles des taux sériques.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400933578145 (1993 rév 28.02.2005) 20 gél. |
3400933578206 (1993 rév 28.02.2005) 40 gél. |
Prix : | 5.99 euros (20 gélules). |
10.35 euros (40 gélules). | |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
Laboratoires BAILLEUL – BIORGA
8, rue Laugier. 75017 Paris. Tél : 01 56 33 11 11
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