cilazapril
FORMES et PRÉSENTATIONS |
COMPOSITION |
p cp | |
Cilazapril (DCI) anhydre | 2,5 mg |
ou | 1 mg |
(sous forme monohydratée : 2,61 mg/cp 2,5 mg ; 1,044 mg/cp 1 mg) |
INDICATIONS |
- Hypertension artérielle.
- Insuffisance cardiaque congestive.
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION |
- Hypertension artérielle essentielle :
-
- En l’absence de déplétion hydrosodée préalable ou d’insuffisance rénale (soit en pratique courante) : la posologie habituelle recommandée est de 2,5 mg par jour une fois par jour.
- Si nécessaire, un diurétique non hyperkaliémiant peut être associé, afin d’obtenir une baisse supplémentaire de la pression artérielle.
- Dans l’hypertension artérielle préalablement traitée par diurétiques :
- soit arrêter le diurétique 3 jours auparavant pour le réintroduire par la suite si nécessaire,
- soit administrer la dose initiale de 0,5 mg de cilazapril sous contrôle médical (cf Mises en garde/Précautions d’emploi) et l’ajuster en fonction de la réponse tensionnelle obtenue et de la tolérance.
- soit arrêter le diurétique 3 jours auparavant pour le réintroduire par la suite si nécessaire,
- Chez les sujets âgés (cf Mises en garde/Précautions d’emploi) : instaurer le traitement par une posologie plus faible (1,25 mg/jour, voire 0,5 mg/jour), en fonction de la volémie et de l’état clinique.
- Cette posologie sera adaptée éventuellement à la fonction rénale du patient, préalablement appréciée, dans le cas où celle-ci ne serait pas normale pour l’âge (cf tableau infra). La posologie d’entretien sera adaptée ultérieurement en fonction de la réponse tensionnelle et de la tolérance.
- La valeur de la clairance de la créatinine (Clcr), calculée à partir de la créatininémie ajustée sur l’âge, le poids et le sexe selon la formule de Cockcroft, par exemple, reflète correctement l’état de la fonction rénale chez le sujet âgé :
Clcr = [ (140 – âge) x poids ] / [ 0,814 x créatininémie ]
(avec l’âge exprimé en années, le poids en kg, la créatininémie en µmol/l). - Cette formule est valable pour les sujets âgés de sexe masculin, et doit être corrigée pour les femmes en multipliant le résultat par 0,85.
- Dans l’hypertension rénovasculaire : il est recommandé de débuter le traitement à la posologie de 0,5 mg/jour, voire 0,25 mg/jour, en une fois, pour l’ajuster par la suite à la réponse tensionnelle du patient (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- La créatininémie et la kaliémie seront contrôlées afin de détecter l’apparition d’une éventuelle insuffisance rénale fonctionnelle.
- En cas d’insuffisance rénale : la posologie de cilazapril est ajustée au degré de cette insuffisance (cf Pharmacocinétique). Si la clairance de la créatinine est supérieure à 40 ml/min, il n’est pas nécessaire de modifier la posologie ; si la clairance de la créatinine est inférieure à 40 ml/min, cf tableau ci-après.
Clcr (ml/min/1,73 m2) Posologie initiale (mg/jour) Posologie maximale (mg/jour) > 40 1 mg une fois par jour 2,5 mg une fois par jour 10 à 40 0,5 mg une fois par jour 2,5 mg une fois par jour < 10 0,25 à 0,5 mg une ou deux fois par semaine en fonction de la réponse tensionnelle - Les diurétiques à associer dans ce cas sont les diurétiques de l’anse.
- Chez l’hypertendu hémodialysé : le cilazapril est dialysable (cf Mises en garde/Précautions d’emploi : Hémodialyse). Chez les patients sous hémodialyse, administrer le cilazapril les jours sans dialyse et ajuster la posologie en fonction des chiffres tensionnels (cf tableau).
- En cas d’insuffisance hépatique (avec cirrhose) : compte tenu des modifications pharmacocinétiques observées (cf Pharmacocinétique), le traitement sera instauré avec prudence à une dose initiale de 0,5 mg/jour, voire 0,25 mg/jour (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- En l’absence de déplétion hydrosodée préalable ou d’insuffisance rénale (soit en pratique courante) : la posologie habituelle recommandée est de 2,5 mg par jour une fois par jour.
- Insuffisance cardiaque congestive :
- La dose initiale doit être faible, en particulier en cas de :
- pression artérielle normale ou basse au départ,
- insuffisance rénale,
- hyponatrémie, iatrogénique (diurétique) ou non.
- pression artérielle normale ou basse au départ,
- Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion peuvent être utilisés en association avec un traitement diurétique, auxquels s’ajoute, le cas échéant, un traitement digitalique.
- Il est recommandé d’instaurer le traitement par cilazapril avec une dose initiale de 0,5 mg une fois par jour, sous stricte surveillance médicale (cf Mises en garde/Précautions d’emploi). Il convient d’augmenter la dose jusqu’à la dose d’entretien minimale de 1 mg par jour, en fonction de la tolérance et de l’état clinique. Un ajustement posologique ultérieur dans la limite des doses d’entretien usuelles de 1 à 2,5 mg/jour devra être réalisé selon la réponse tensionnelle, le contexte clinique et la tolérance individuelle.
- La dose maximale usuelle est de 5 mg une fois par jour.
- La dose retenue, par unité de prise, ne devrait pas abaisser la pression artérielle systolique en orthostatisme au-dessous de 90 mm Hg.
- Chez les personnes âgées présentant une insuffisance cardiaque congestive ou chez les patients sous diurétiques à forte dose, la dose initiale recommandée de 0,5 mg de cilazapril doit être strictement respectée, en raison du risque d’hypotension symptomatique.
- Les dosages de la créatinine et de la kaliémie doivent être faits à chaque augmentation de posologie, puis tous les 3 à 6 mois en fonction du stade d’insuffisance cardiaque, afin de contrôler la tolérance au traitement.
CONTRE-INDICATIONS |
- Absolues :
-
- Hypersensibilité connue au cilazapril.
- Antécédent d’angio-oedème (oedème de Quincke) lié à la prise d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion.
- 2e et 3e trimestres de la grossesse : cf Mises en garde/Précautions d’emploi et Grossesse/Allaitement.
- Ascite : cf Mises en garde/Précautions d’emploi.
- Hypersensibilité connue au cilazapril.
- Relatives :
-
- Diurétiques hyperkaliémiants, sels de potassium, estramustine et lithium : cf Interactions.
- Sténose bilatérale de l’artère rénale ou sur rein fonctionnellement unique.
- Hyperkaliémie.
- Grossesse (1er trimestre).
- Diurétiques hyperkaliémiants, sels de potassium, estramustine et lithium : cf Interactions.
MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI |
Mises en garde :
- En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en lactase.
- Une toux sèche a été rapportée avec l’utilisation des inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Elle est caractérisée par sa persistance sous traitement ainsi que par sa disparition à l’arrêt du traitement. L’étiologie iatrogénique doit être envisagée en présence de ce symptôme. Dans le cas où la prescription d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion s’avère indispensable, la poursuite du traitement peut être envisagée.
- Risque de neutropénie/agranulocytose sur terrain immunodéprimé : des inhibiteurs de l’enzyme de conversion ont exceptionnellement entraîné une agranulocytose et/ou une dépression médullaire lorsqu’ils étaient administrés :
- à doses élevées,
- chez des patients insuffisants rénaux associant des maladies de système (collagénoses telles que lupus érythémateux disséminé ou sclérodermie), avec un traitement immunosuppresseur et/ou potentiellement leucopéniant.
- à doses élevées,
- Anémie : une anémie avec baisse du taux d’hémoglobine a été mise en évidence chez des patients transplantés rénaux ou hémodialysés, baisse d’autant plus importante que les valeurs de départ sont élevées. Cet effet ne semble pas dose-dépendant mais serait lié au mécanisme d’action des inhibiteurs de l’enzyme de conversion.
- Cette baisse est modérée, survient dans un délai de 1 à 6 mois puis reste stable. Elle est réversible à l’arrêt du traitement. Celui-ci peut être poursuivi chez ce type de patients, en pratiquant un contrôle hématologique régulier.
- Angio-oedème (oedème de Quincke) : un angio-oedème de la face, des extrémités, des lèvres, de la langue, de la glotte et/ou du larynx a été rarement signalé chez les patients traités par un inhibiteur de l’enzyme de conversion, cilazapril inclus. Dans de tels cas, le cilazapril doit être arrêté immédiatement et le patient surveillé jusqu’à disparition de l’oedème. Lorsque l’oedème n’intéresse que la face et les lèvres, l’évolution est en général régressive sans traitement, bien que les antihistaminiques aient été utilisés pour soulager les symptômes.
- L’angio-oedème associé à un oedème laryngé peut être fatal. Lorsqu’il y a atteinte de la langue, de la glotte ou du larynx, pouvant entraîner une obstruction des voies aériennes, une solution d’adrénaline sous-cutanée à 1/1000 (0,3 ml à 0,5 ml) doit être administrée rapidement et les autres traitements appropriés doivent être appliqués.
- La prescription d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion ne doit plus être envisagée par la suite chez ces patients (cf Contre-indications).
- Les patients ayant un antécédent d’oedème de Quincke non lié à la prise d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion ont un risque accru d’oedème de Quincke sous inhibiteur de l’enzyme de conversion.
- Hémodialyse : des réactions anaphylactoïdes (oedèmes de la langue et des lèvres avec dyspnée et baisse tensionnelle) ont également été observées au cours d’hémodialyses utilisant des membranes de haute perméabilité (polyacrylonitrile) chez des patients traités par inhibiteurs de l’enzyme de conversion. Il est recommandé d’éviter cette association soit en prescrivant d’autres antihypertenseurs, soit en utilisant d’autres membranes d’hémodialyse.
- Grossesse : les IEC ne doivent pas être débutés au cours de la grossesse. A moins que le traitement par IEC ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé aux patientes qui envisagent une grossesse de modifier leur traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité bien établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et, si nécessaire, un traitement alternatif sera débuté (cf Contre-indications et Grossesse/Allaitement).
- Enfant : l’efficacité et la tolérance du cilazapril chez l’enfant n’ont pas été établies.
- Risque d’hypotension artérielle et/ou d’insuffisance rénale (en cas d’insuffisance cardiaque, de déplétion hydrosodée, etc.).
- Une stimulation importante du système rénine-angiotensine-aldostérone est observée en particulier au cours des déplétions hydrosodées importantes (régime désodé strict ou traitement diurétique prolongé), chez les patients à pression artérielle initialement basse, en cas de sténose artérielle rénale, d’insuffisance cardiaque congestive ou de cirrhose oedémato-ascitique.
- Le blocage de ce système par un inhibiteur de l’enzyme de conversion peut alors provoquer, surtout lors de la première prise et au cours des deux premières semaines de traitement, une brusque chute tensionnelle et/ou, quoique rarement et dans un délai plus variable, une élévation de la créatinine plasmatique traduisant une insuffisance rénale fonctionnelle parfois aiguë.
- Dans tous ces cas de figure, la mise en route du traitement doit alors être progressive (cf Posologie/Mode d’administration).
- Sujet âgé : la fonction rénale et la kaliémie sont appréciées avant le début du traitement (cf Posologie/Mode d’administration). La dose initiale est ajustée ultérieurement en fonction de la réponse tensionnelle et de la tolérance individuelle, a fortiori en cas de déplétion hydrosodée, afin d’éviter toute hypotension de survenue brutale.
- Insuffisance rénale : en cas d’insuffisance rénale (définie par une clairance de la créatinine inférieure à 40 ml/min), la posologie est réduite (cf Posologie/Mode d’administration).
- Chez ces malades et chez ceux atteints de néphropathie glomérulaire, la pratique médicale normale comprend un contrôle périodique du potassium et de la créatinine (cf Posologie/Mode d’administration).
- Insuffisance hépatique : chez le sujet cirrhotique (sans ascite), le traitement par cilazapril doit être instauré à faible posologie initiale (cf Posologie/Mode d’administration).
- Sujet ayant une athérosclérose connue : puisque le risque d’hypotension existe chez tous les patients, on sera particulièrement prudent chez ceux ayant une cardiopathie ischémique ou une insuffisance circulatoire cérébrale, en débutant le traitement à faible posologie.
- Hypertension rénovasculaire : le traitement de l’hypertension artérielle rénovasculaire est la revascularisation. Néanmoins, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion peuvent être utiles aux malades présentant une hypertension rénovasculaire dans l’attente de l’intervention correctrice ou lorsque cette intervention n’est pas possible. Le traitement doit alors être institué à faible posologie initiale. Une surveillance de la fonction rénale et de la kaliémie doit être exercée, certains patients ayant développé une insuffisance rénale fonctionnelle, réversible à l’arrêt du traitement (cf Posologie/Mode d’administration).
- Autres populations à risque : chez les patients en insuffisance cardiaque sévère (stade IV) ou chez les diabétiques insulino-dépendants (tendance spontanée à l’hyperkaliémie), l’instauration du traitement se fera sous surveillance médicale avec une posologie initiale réduite.
- Intervention chirurgicale : en cas d’anesthésie, et plus encore lorsque l’anesthésie est pratiquée avec des agents à potentiel hypotenseur, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion sont à l’origine d’une hypotension. L’interruption thérapeutique, lors-qu’elle est possible, est donc recommandée l’avant-veille de l’intervention pour les inhibiteurs de l’enzyme de conversion à durée d’action longue, comme le cilazapril.
INTERACTIONS |
- Diurétiques hyperkaliémiants (spironolactone, triamtérène, seuls ou associés) à l’exception du cas du traitement de l’insuffisance cardiaque (traitée par l’association IEC à faibles doses + diurétique hypokaliémiant à faibles doses), potassium (sels de) : hyperkaliémie (potentiellement létale), surtout lors d’une insuffisance rénale (addition des effets hyper-kaliémiants). Ne pas associer d’hyperkaliémiants à un inhibiteur de l’enzyme de conversion, sauf en cas d’hypokaliémie.
- Lithium : augmentation de la lithémie, pouvant atteindre des valeurs toxiques (diminution de l’excrétion rénale du lithium). Si l’usage d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion est indispensable, surveillance stricte de la lithémie et adaptation de la posologie.
- Estramustine : risque de majoration des effets indésirables à type d’oedème angioneurotique (angio-oedème).
Nécessitant des précautions d’emploi :
- Antidiabétiques (insulines, sulfamides hypoglycémiants), décrit pour le captopril, l’énalapril : l’utilisation des inhibiteurs de l’enzyme de conversion peut entraîner une majoration de l’effet hypoglycémiant chez le diabétique traité par insuline ou sulfamides hypoglycémiants. La survenue de malaises hypoglycémiques semble exceptionnelle (amélioration de la tolérance au glucose qui aurait pour conséquence une réduction des besoins en insuline). Renforcer l’autosurveillance glycémique.
- Baclofène : majoration de l’effet antihypertenseur. Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique de l’antihypertenseur si nécessaire.
- Diurétiques hypokaliémiants : risque d’hypotension artérielle brutale et/ou d’insuffisance rénale aiguë lors de l’instauration du traitement par un inhibiteur de l’enzyme de conversion en cas de déplétion hydrosodée préexistante.
- Dans l’hypertension artérielle, lorsqu’un traitement diurétique préalable a pu entraîner une déplétion hydrosodée (en particulier chez les patients récemment traités par diurétiques, en cas de régime hyposodé, chez les hémodialysés), il faut :
- soit arrêter le diurétique avant de débuter le traitement par l’inhibiteur de l’enzyme de conversion et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire ultérieurement ;
- soit administrer des doses initiales réduites d’inhibiteur de l’enzyme de conversion et augmenter progressivement la posologie.
- soit arrêter le diurétique avant de débuter le traitement par l’inhibiteur de l’enzyme de conversion et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire ultérieurement ;
- Dans tous les cas, surveiller la fonction rénale (créatininémie) dans les premières semaines du traitement par l’inhibiteur de l’enzyme de conversion.
- AINS, salicylés à fortes doses (>= 3 g/j) : insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/ou déshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire, par inhibition des prostaglandines vasodilatatrices due aux AINS. Hydrater le malade, surveiller la fonction rénale en début de traitement.
- Diurétiques hyperkaliémiants, seuls ou associés (amiloride, canrénoate de potassium, spironolactone, triamtérène) dans le cas du traitement de l’insuffisance cardiaque (traitée par l’association IEC à faibles doses + diurétique hypokaliémiant à faibles doses) : risque d’hyperkaliémie, potentiellement létale, en cas de non-respect des conditions de prescription de cette association. Utiliser des doses faibles d’IEC et de diurétique épargneur de potassium. Vérifier l’absence d’hyperkaliémie et d’insuffisance rénale préalables. Surveillance biologique étroite de la kaliémie et de la créatininémie (2 fois par semaine pendant le premier mois, puis une fois par semaine ensuite).
A prendre en compte :
- Amifostine : majoration de l’effet antihypertenseur.
- Antidépresseurs imipraminiques (tricycliques), neuroleptiques : effet antihypertenseur et risque d’hypotension orthostatique majorés (effet additif).
- Corticoïdes, tétracosactide, voie générale (sauf hydrocortisone employée comme traitement substitutif dans la maladie d’Addison) : diminution de l’effet antihypertenseur (rétention hydrosodée des corticoïdes).
GROSSESSE et ALLAITEMENT |
L’utilisation d’IEC est déconseillée pendant le 1er trimestre de la grossesse (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
L’utilisation des IEC est contre-indiquée aux 2e et 3e trimestres de la grossesse (cf Contre-indications et Mises en garde/Précautions d’emploi).
Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque de malformation après exposition aux IEC au 1er trimestre de la grossesse ne permettent pas de conclure.
Cependant, une petite augmentation du risque de malformation congénitale ne peut être exclue. A moins que le traitement par IEC ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé aux patientes qui envisagent une grossesse de modifier leur traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité bien établi pendant la grossesse.
En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et, si nécessaire, un traitement alternatif sera débuté.
L’exposition aux IEC au cours des 2e et 3e trimestres de la grossesse est connue pour entraîner une foetotoxicité (diminution de la fonction rénale, oligoamnios, retard d’ossification des os du crâne) et une toxicité chez le nouveau-né (insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie) : cf Sécurité préclinique.
En cas d’exposition à un IEC à partir du 2e trimestre de la grossesse, il est recommandé d’effectuer une échographie foetale afin de vérifier la fonction rénale et les os de la voûte du crâne. Les nouveau-nés de mère traitée par IEC doivent être surveillés sur le plan tensionnel (cf Contre-indications et Mises en garde/Précautions d’emploi).
Allaitement :
En raison de l’absence d’information disponible sur l’utilisation du cilazapril au cours de l’allaitement, le cilazapril est déconseillé. Il est préférable d’utiliser d’autres traitements ayant un profil de sécurité bien établi pendant l’allaitement, particulièrement chez le nouveau-né ou le prématuré.
CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES |
EFFETS INDÉSIRABLES |
- Au plan clinique :
-
- Céphalées, asthénie, sensations vertigineuses, malaise.
- Hypotension, orthostatique ou non (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Érythème.
- Nausées, dyspepsie.
- Toux (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
- Hépatites : des formes graves ont été observées exceptionnellement.
- Pancréatites exceptionnelles.
- Exceptionnellement : angio-oedème (oedème de Quincke) : cf Mises en garde/Précautions d’emploi.
- Céphalées, asthénie, sensations vertigineuses, malaise.
- Au plan biologique :
-
- Augmentation modérée de l’urée et de la créatinine plasmatique, réversible à l’arrêt du traitement. Cette augmentation est plus fréquemment rencontrée en cas de sténose des artères rénales, hypertension artérielle traitée par diurétiques, insuffisance rénale.
- En cas de néphropathie glomérulaire, l’administration d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion peut occasionner une protéinurie.
- Hyperkaliémie, habituellement transitoire.
- Une anémie (cf Mises en garde/Précautions d’emploi) a été rapportée avec des inhibiteurs de l’enzyme de conversion, sur des terrains particuliers (transplantés rénaux, hémodialysés).
- Augmentation modérée de l’urée et de la créatinine plasmatique, réversible à l’arrêt du traitement. Cette augmentation est plus fréquemment rencontrée en cas de sténose des artères rénales, hypertension artérielle traitée par diurétiques, insuffisance rénale.
SURDOSAGE |
PHARMACODYNAMIE |
Inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (C09AA08 : système cardiovasculaire).
- Mécanisme de l’action pharmacologique :
- Le cilazapril est un inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) de l’angiotensine I en angiotensine II, substance vasoconstrictrice mais également stimulant de la sécrétion d’aldostérone par le cortex surrénalien.
- Il en résulte :
- une diminution de la sécrétion d’aldostérone,
- une élévation de l’activité rénine plasmatique, l’aldostérone n’exerçant plus de rétrocontrôle négatif,
- une baisse des résistances périphériques totales avec une action préférentielle sur les territoires musculaire et rénal, sans que cette baisse ne s’accompagne de rétention hydrosodée ou de tachycardie réflexe, en traitement chronique.
- une diminution de la sécrétion d’aldostérone,
- L’action antihypertensive du cilazapril se manifeste aussi chez les sujets ayant des concentrations de rénine basses ou normales.
- Le cilazapril agit par l’intermédiaire de son métabolite actif, le cilazaprilate, les autres métabolites étant inactifs.
- Caractéristiques de l’activité antihypertensive :
- Le cilazapril est actif à tous les stades de l’hypertension artérielle : légère, modérée ou sévère ; on observe une réduction des pressions artérielles systolique et diastolique, en décubitus et en orthostatisme.
- Le blocage résiduel de l’enzyme de conversion à 24 heures est élevé : il se situe aux environs de 75 %.
- Chez les patients répondeurs, la normalisation tensionnelle se maintient sans échappement. L’arrêt du traitement ne s’accompagne pas d’un rebond de l’hypertension artérielle.
- En cas de nécessité, l’adjonction d’un diurétique thiazidique (ou apparenté) entraîne une synergie de type additif. L’association d’un inhibiteur de l’enzyme de conversion et d’un thiazidique diminue en outre le risque d’hypokaliémie induite par le diurétique seul.
- Mode d’action hémodynamique dans l’insuffisance cardiaque :
- Le cilazapril réduit le travail du coeur :
- par un effet vasodilatateur veineux, vraisemblablement dû à une modification du métabolisme des prostaglandines : diminution de la précharge ;
- par diminution des résistances périphériques totales : diminution de la postcharge.
- par un effet vasodilatateur veineux, vraisemblablement dû à une modification du métabolisme des prostaglandines : diminution de la précharge ;
- Les études réalisées chez l’insuffisant cardiaque ont mis en évidence :
- une baisse des pressions de remplissage ventriculaires gauche et droite,
- une diminution des résistances vasculaires périphériques totales,
- une augmentation du débit cardiaque et une amélioration de l’index cardiaque,
- une augmentation des débits sanguins régionaux musculaires.
- une baisse des pressions de remplissage ventriculaires gauche et droite,
- Les épreuves d’effort sont également améliorées.
- Aux doses préconisées, l’effet du cilazapril se maintient pendant 24 heures chez l’insuffisant cardiaque.
PHARMACOCINÉTIQUE |
Par voie orale, le cilazapril est rapidement absorbé.
La quantité absorbée représente 75 % de la dose administrée et est peu influencée par la prise d’aliments.
Il est hydrolysé en cilazaprilate, qui est un inhibiteur spécifique de l’enzyme de conversion de l’angiotensine. Le pic de concentrations plasmatiques du cilazaprilate est atteint dans les 2 heures suivant la prise orale de cilazapril.
La liaison aux protéines plasmatiques est de 25 à 30 %.
La demi-vie effective d’accumulation du cilazaprilate est de 9 heures.
Le cilazaprilate est éliminé essentiellement par voie rénale, sous forme inchangée.
Les concentrations plasmatiques de cilazaprilate sont significativement plus élevées chez les patients ayant une clairance de la créatinine inférieure à 40 ml/min.
Chez le cirrhotique, l’élimination du cilazaprilate est fortement diminuée.
Il existe un passage des inhibiteurs de l’enzyme de conversion dans le placenta.
CONDITIONS DE CONSERVATION |
A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.
PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE |
AMM | 3400933315719 (1990 rév 11.02.2010) cp 2,5 mg. |
3400933520243 (1990 rév 29.09.2009) cp 1 mg. |
Prix : | 16.35 euros (28 comprimés à 2,5 mg). |
7.51 euros (28 comprimés à 1 mg). | |
Remb Séc soc à 65 %. Collect. |
CHIESI SA
Imm le Doublon, bât B, 11, av Dubonnet
92400 Courbevoie
Tél : 01 47 68 88 99. Fax : 01 43 34 02 79
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