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MARSILID®

iproniazide

FORMES et PRÉSENTATIONS

Comprimé sécable à 50 mg (jaune) :  Tube de 30.


  • COMPOSITION

     p cp
    Iproniazide (DCI) 
    50 mg
    (sous forme de phosphate : 77,42 mg/comprimé)
    Excipients : amidon de maïs, lactose monohydraté, gélatine, talc, stéarate de magnésium, riboflavine.

  • INDICATIONS

    Épisodes dépressifs majeurs (c’est-à-dire caractérisés). En raison de l’intervalle à observer en cas d’échec avant de passer à un autre antidépresseur, les IMAO ne sont habituellement pas prescrits en première intention.

  • POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION

    La posologie est strictement individuelle en fonction de la nature et de la gravité du syndrome à traiter.
  • Tenir compte du fait qu’en raison de son action progressive, le plein effet de Marsilid n’est atteint qu’après un délai de 1 à 3 semaines.
  • La mise en route du traitement doit être progressive pour atteindre une dose d’attaque de 1 à 2 comprimés par jour, éventuellement 3 comprimés au besoin.
  • La dose d’entretien sera ramenée selon les résultats à 1 comprimé ou même ½ comprimé par jour ou tous les deux jours. Si, après 3 à 4 semaines de traitement, il n’apparaît pas d’amélioration, la poursuite du traitement par Marsilid est inutile ; les doses seront alors diminuées progressivement.
  • Coût du traitement journalier : 4,12 à 12,36 euro(s) (traitement d’attaque) ; 2,06 à 8,24 euro(s) (traitement d’entretien).

    CONTRE-INDICATIONS

    • Insuffisance hépatique.
    • Phéochromocytome.
    • Allaitement.
    • Association avec le bupropion, le dextrométhorphane (antitussif central), l’entacapone, la guanéthidine, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (citalopram, escitalopram, fluoxétine, fluvoxamine, paroxétine, sertraline), les médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques (amitriptyline, clomipramine, imipramine, milnacipran, oxitriptan, sibutramine, venlafaxine), le midodrine, la péthidine, le tramadol, la réserpine, les sympathomimétiques indirects (éphédrine, méthylphénidate, phényléphrine), la tétrabénazine, les triptans métabolisés par la MAO (almotriptan, rizatriptan, sumatriptan, zolmitriptan) : cf Interactions.
    • Consommation d’aliments riches en tyramine et en tryptophane (fromages fermentés, alcool présent dans le chianti ou certaines bières, foies de volaille, extraits de levure, viandes faisandées…), de café en excès ou de toute autre substance contenant de la caféine, de cyclamates : ces produits peuvent entraîner des réactions hypertensives.
    Les crises hypertensives peuvent être mortelles par collapsus vasculaire ou hémorragie cérébrale. La crise hypertensive est caractérisée par :
    • une céphalée occipitale avec parfois irradiation frontale,
    • une raideur méningée,
    • des nausées,
    • des vomissements,
    • une photophobie,
    • une mydriase,
    • des sueurs (parfois accompagnées d’une fièvre avec une peau froide et moite),
    • des palpitations.
    On peut avoir une tachycardie ou une bradycardie, parfois associée à une douleur angineuse. Les réactions hypertensives surviennent généralement plusieurs heures après l’ingestion d’une substance contre-indiquée.
  • Marsilid devra être arrêté immédiatement si des palpitations ou des céphalées apparaissent.

  • MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D’EMPLOI


    Mises en garde :
    • Il n’est pas recommandé d’utiliser Marsilid en cas d’insuffisance cardiaque décompensée.
    • Le traitement sera interrompu en cas de céphalées fréquentes ou sévères qui pourraient constituer le premier symptôme d’une réaction hypertensive.
    • Prévenir le malade d’éviter toute automédication sans avis d’un médecin.
    • Prise concomitante d’iproniazide avec des boissons alcoolisées ou des médicaments contenant de l’alcool, des sympathomimétiques alpha utilisés par voie orale et/ou nasale (étiléfrine, midodrine [cf Interactions, associations contre-indiquées], fénoxazoline, naphazoline, oxymétazoline, phényléphrine, prednazoline, synéphrine, tétryzoline, tuaminoheptane, tymazoline), avec les triptans non métabolisés par la MAO (élétriptan, frovatriptan, naratriptan) : cf Interactions.
    • En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en lactase.
    • L’utilisation d’iproniazide est déconseillée pendant la grossesse quel qu’en soit le terme et chez la femme en âge de procréer n’utilisant pas de mesure contraceptive (cf Grossesse/Allaitement).
    Précautions d’emploi :
    • En cas de tendance suicidaire, le sujet sera mis en milieu protégé, le plein effet de Marsilid n’est atteint qu’après un délai de 8 à 20 jours. Dans les cas critiques, il peut être nécessaire de faire appel à une thérapeutique plus rapide telle que la sismothérapie.
    • L’utilisation des IMAO représente un risque :
      • chez les hypertendus et les athéroscléreux du fait qu’elle peut prédisposer à des crises hypertensives (cf Effets indésirables),
      • chez les sujets âgés ou débilités.
    • Contrôler régulièrement la tension artérielle.
    • Contrôler régulièrement les fonctions hépatique, rénale et adapter la posologie en cas d’insuffisance rénale.
    • A utiliser avec précaution :
      • chez les patients présentant des antécédents hépatiques ou une maladie hépatique évolutive,
      • en cas de schizophrénie (stimulation excessive : cf Effets indésirables),
      • chez les sujets épileptiques ; le nialamide a été associé à des traitements antiépileptiques, avec des résultats variables ; certains patients ont été améliorés ; pour d’autres, la maladie s’est aggravée. Les IMAO sont susceptibles d’abaisser le seuil épileptogène,
      • dans des états maniacodépressifs (phase maniaque : cf Effets indésirables).
    • En cas d’hypotension orthostatique, il y a lieu de réduire les doses ou d’interrompre le traitement. Il faut éviter les agents vasopresseurs (risque d’hypertension paroxystique).
    • En cas de remplacement de Marsilid par un autre produit antidépresseur, tricyclique ou autre IMAO, un intervalle libre d’au moins 15 jours doit être respecté ; dans le cas inverse, pour le remplacement d’un antidépresseur tricyclique par IMAO, un délai de 3 jours est nécessaire.
    • Marsilid doit être supprimé 15 jours avant une anesthésie générale. D’autre part, la combinaison possible des effets hypotenseurs de Marsilid et de l’anesthésie rachidienne ne doit pas être perdue de vue, de même que la possibilité d’interaction avec la xylocaïne ou d’autres anesthésiques locaux, conditions qui imposent le même délai.

    INTERACTIONS

    Interactions médicamenteuses : Contre-indiquées : Cf Contre-indications.
    • Bupropion : risque de crises hypertensives. Du fait de la longue action de l’IMAO non sélectif, cette interaction est encore théoriquement possible 15 jours après l’arrêt de l’IMAO.
    • Dextrométhorphane (antitussif central) : risque d’apparition d’un syndrome sérotoninergique*.
    • Entacapone : potentialisation des effets pharmacologiques, et notamment vasopresseurs, des catécholamines par inhibition conjuguée de leur métabolisme.
    • Guanéthidine : avec la guanéthidine utilisée par voie IV, risque de réactions vasculaires imprévisibles, notamment d’hypotension. Interrompre le traitement par IMAO 15 jours avant le traitement par guanéthidine.
    • Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (citalopram, escitalopram, fluoxétine, fluvoxamine, paroxétine, sertraline) : risque d’apparition d’un syndrome sérotoninergique*. Respecter un délai de deux semaines entre l’arrêt de l’IMAO et le début du traitement par l’antidépresseur sérotoninergique, et d’au moins une semaine entre l’arrêt de l’antidépresseur sérotoninergique (sauf pour la fluoxétine : cinq semaines) et le début du traitement par l’IMAO.
    • Médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques (amitriptyline, clomipramine, imipramine, milnacipran, oxitriptan, sibutramine, venlafaxine) : risque d’apparition d’un syndrome sérotoninergique*. Respecter un délai de deux semaines entre l’arrêt de l’IMAO et le début du traitement par l’antidépresseur, et d’au moins une semaine entre l’arrêt de l’antidépresseur et le début du traitement par l’IMAO.
    • Midodrine : crises hypertensives (inhibition du métabolisme des amines pressives). Du fait de la longue action des IMAO, cette interaction est encore possible 15 jours après l’arrêt de l’IMAO.
    • Péthidine, tramadol : risque d’apparition d’un syndrome sérotoninergique*.
    • Réserpine : agitation psychomotrice, convulsions, hypertension.
    • Sympathomimétiques indirects (éphédrine, méthylphénidate, phényléphrine, phénylpropanolamine, pseudoéphédrine) : hypertension paroxystique, hyperthermie pouvant être fatale. Du fait de la longue action des IMAO, cette interaction est encore possible 15 jours après l’arrêt de l’IMAO.
    • Tétrabénazine : risque de crises hypertensives. Du fait de la durée d’action longue de l’IMAO, cette interaction est encore théoriquement possible 15 jours après son arrêt.
    • Triptans métabolisés par la MAO (almotriptan, rizatriptan, sumatriptan, zolmitriptan) : risque d’hypertension artérielle, de vasoconstriction artérielle coronaire.

    Déconseillées : Cf Mises en garde/Précautions d’emploi.
    • Alcool : majoration des effets hypertenseurs et/ou hyperthermiques de la tyramine présente dans certaines boissons (chianti, certaines bières, etc.). Éviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l’alcool.
    • Sympathomimétiques alpha, par voie orale et/ou nasale (étiléfrine, midodrine [cf Interactions, contre-indiquées], fénoxazoline, naphazoline, oxymétazoline, phényléphrine, prednazoline, synéphrine, tétryzoline, tuaminoheptane, tymazoline) : crises hypertensives (inhibition du métabolisme des amines pressives). Du fait de la longue action des IMAO, cette interaction est encore possible 15 jours après l’arrêt de l’IMAO.
    • Triptans non métabolisés par la MAO (élétriptan, frovatriptan, naratriptan) : risque d’hypertension artérielle, de vasoconstriction artérielle coronaire.

    Nécessitant des précautions d’emploi :
    • Adrénaline (voie bucco-dentaire ou sous-cutanée) : troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l’excitabilité cardiaque. Limiter l’apport, par exemple : moins de 0,1 mg d’adrénaline en 10  minutes ou 0,3 mg en 1 heure chez l’adulte.
    • Millepertuis : risque d’apparition d’un syndrome sérotoninergique*. Surveillance clinique régulière, notamment en début d’association.
    • Sympathomimétiques alpha et bêta, par voie parentérale (noradrénaline, adrénaline, dopamine, norépinéphrine) : augmentation de l’action pressive du sympathomimétique, le plus souvent modérée. A n’utiliser que sous contrôle médical strict.

    A prendre en compte :
    • Lévodopa : potentialisation des effets pharmacologiques, et notamment tensionnels, par inhibition du métabolisme des catécholamines formées dans le secteur extracérébral. L’association de la L-dopa avec des inhibiteurs de la dopa-décarboxylase (IDC) rend cette interaction peu probable.

    * Syndrome sérotoninergique :
    Certains surdosages ou certains médicaments (lithium) peuvent donner lieu à un syndrome sérotoninergique justifiant l’arrêt immédiat du traitement.
  • Le syndrome sérotoninergique se manifeste par l’apparition (éventuellement brutale) simultanée ou séquentielle d’un ensemble de symptômes pouvant nécessiter l’hospitalisation, voire entraîner le décès.
  • Ces symptômes peuvent être d’ordre :
    • psychique (agitation, confusion, hypomanie),
    • végétatif (hypo ou hypertension, tachycardie, frissons, hyperthermie, sueurs, éventuellement coma),
    • moteur (myoclonies, tremblements, hyperréflexie, rigidité, hyperactivité),
    • digestif (diarrhée).
    Le strict respect des doses préconisées constitue un facteur essentiel dans la prévention de l’apparition de ce syndrome.

    GROSSESSE et ALLAITEMENT

    Grossesse :

    Le maintien d’un bon équilibre psychique maternel est souhaitable tout au long de la grossesse. Si une prise en charge médicamenteuse est nécessaire pour assurer cet équilibre, elle doit être instituée ou poursuivie à dose efficace tout au long de la grossesse et si possible en monothérapie. Cependant, compte tenu de l’insuffisance des données cliniques et animales et de son profil d’effets indésirables (en particulier lors d’une anesthésie : cf Mises en garde/Précautions d’emploi), l’utilisation d’iproniazide est déconseillée pendant la grossesse quel qu’en soit le terme et chez la femme en âge de procréer n’utilisant pas de mesure contraceptive.


    Allaitement :

    En l’absence de données concernant le passage dans le lait maternel, l’allaitement est contre-indiqué.


    CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES

    Attirer l’attention des patients, notamment des conducteurs de véhicules et des utilisateurs de machines, sur les risques d’apparition de troubles tels que malaises et vertiges.

  • EFFETS INDÉSIRABLES

    Propres aux IMAO, les plus souvent rapportés sont :
    • hypotension orthostatique, vertiges, céphalées, constipation, rétention d’urine, sécheresse de la bouche, sueurs ;
    • effets psychiques à type d’insomnie ou d’excitation ;
    • troubles neurologiques : polynévrites sensibles à la pyridoxine ou convulsions ;
    • si les contre-indications et précautions d’emploi ne sont pas respectées : accès brutal d’hypertension. Des céphalées fréquentes et sévères doivent faire craindre une poussée hypertensive (cf Mises en garde/Précautions d’emploi) ;
    • plus rarement : hépatites cytolytiques parfois graves.
    Liés à tout traitement antidépresseur :
    • tentative de suicide,
    • inversion de l’humeur,
    • délire.

    SURDOSAGE

    Les principales manifestations d’intoxication sont celles d’une stimulation nerveuse importante avec ataxie, stupeur, excitation, sécheresse de la bouche, sueurs profuses, tachycardie, fièvre, fasciculations musculaires, convulsions. L’hypotension est fréquente, bien que parfois une hypertension avec céphalées puisse également être observée.
  • Traitement d’urgence :
    Lavage gastrique, purge, vomissements provoqués, contrôle des convulsions éventuelles. Ne pas donner de stimulants.
    Dépression respiratoire :
    Respiration artificielle. Maintien de la pression sanguine à la normale, de préférence par l’emploi de perfusion. En effet, les vasopresseurs sont potentialisés par les IMAO.
    L’hypertension paroxystique a pu être traitée par de la phentolamine.

    PHARMACODYNAMIE

    Antidépresseur IMAO (code ATC : NO6AF05).

    Inhibiteur de la monoamine oxydase non spécifique, irréversible, de structure hydrazidique.

    Mécanisme de l’action antidépressive :
    Il n’est pas complètement connu ; il semble lié à une inhibition de la dégradation des monoamines cérébrales :
    • indolamines (tryptamine et sérotonine),
    • catécholamines (dopamine, noradrénaline, adrénaline).
    L’effet thérapeutique ne se manifeste qu’après un délai de 1 à 3 semaines. Il peut s’estomper en 2 jours après l’arrêt du traitement tandis que l’inhibition de la MAO peut persister pendant 2 à 3 semaines.

    PHARMACOCINÉTIQUE

    L’iproniazide est rapidement absorbé et excrété dans les urines, principalement sous forme de métabolites inactifs (acétylés).


    PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE EN CHARGE

    LISTE I
    AMM3400936882508 (1959/1991 rév 27.08.2007).
      
    Prix :123.66 euros (30 comprimés).
    Remb Séc soc à 65 %. Collect.


    Laboratoires GENOPHARM
    Parc de l’Esplanade. 2, rue Niels-Bohr
    77400 Saint-Thibault-des-Vignes
    Tél : 01 64 12 21 12. Fax : 01 64 12 37 14 E-mail : genopharm@aol.com

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